Lettre aux Amis des Missionnaires d’Afrique, édition décembre 2022

Je vous invite aujourd’hui à feuilleter l’édition du mois de décembre de la Lettre aux Amis des Missionnaires d’Afrique. Simplement cliquer sur l’image ci-jointe qui vous permettra d’ouvrir un document PDF.

Aussi, si je cœur vous en dit en cette période de partage, vous pouvez aussi faire un don en ligne grâce au lien suivant qui vous dirigera sur notre page internet. Merci à chacune et chacun d’entre vous.

PROJET 69 :
QUE LA LUMIÈRE SOIT !

« Nous sommes une cible facile, mais nous avons une mission ».

PAR MARIA LOZANO, AED INTERNATIONALE, NOVEMBRE 22, 2022

Le prêtre enlevé au Mali était conscient du danger.

Le missionnaire d’origine allemande est un partenaire de projet de l’Aide à l’Église en Détresse (AED) et est très engagé dans le dialogue interreligieux.

L’organisme international Aide à l’Église en Détresse (AED) exprime sa douleur et son inquiétude face à la disparition et au probable enlèvement du missionnaire Hans-Joachim Lohre à Bamako, capitale du Mali, où il travaille depuis plus de trente ans. 

Le père Lohre, à gauche sur la photo, devant le centre qu’il a contribué à créer. L’AED a financé une partie de ce centre pour la paix.

Le prêtre allemand a disparu dimanche 20 novembre, après avoir célébré une messe dans un couvent de religieuses de la même ville, comme l’a confirmé à la fondation un membre de la congrégation des Missionnaires d’Afrique, également connus sous le nom de Pères blancs.

Selon la même source, il n’y a pas d’autres informations ou détails sur sa disparition, mais tout porte à croire qu’il s’agit d’un enlèvement car la voiture du missionnaire a été retrouvée abandonnée et la croix qu’il portait gisait par terre. On ne sait encore rien des ravisseurs ni de leurs motivations.

« Nous demandons à tous nos bienfaiteurs et amis de prier pour la libération rapide du père Ha-Jo, comme on l’appelle amicalement, un bâtisseur de paix dans un contexte de violence et de terrorisme. Notre œuvre a soutenu sa mission ces dernières années. Il a maintenant besoin de nos prières et de notre solidarité. Nous étendons notre soutien à sa famille spirituelle, la congrégation des Missionnaires d’Afrique, et à la famille du Père Hans-Joachim Lohre en Allemagne. Vous pouvez compter sur nos prières », déclare Thomas Heine-Geldern, président du conseil exécutif de l’AED.

« Outre les prières, l’AED encourage la communauté internationale à tout faire pour arrêter le drame djihadiste que subissent les populations du Sahel, non seulement au Mali, mais aussi dans les pays voisins. C’est une tragédie, une plaie ouverte dans ce monde », déclare Thomas Heine-Geldern.

Le Père Ha-Jo est un partenaire de projet de l’AED et a participé à plusieurs événements organisés par l’œuvre. Lors d’une visite du missionnaire en Suisse, il y a moins de six mois, il a parlé aux bienfaiteurs locaux de la situation au Mali. « Les djihadistes viennent en groupe, sur des motos, et les communautés locales doivent passer des accords avec eux. Il leur est interdit de sonner les cloches des églises, de boire de l’alcool et les femmes doivent porter le voile ».

L’AED a attiré l’attention à plusieurs reprises sur la situation endurée par les chrétiens dans le pays, notamment dans le centre du Mali, où opère le groupe djihadiste Katiba Macina, lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Le groupe disposerait également d’un centre opérationnel dans la capitale Bamako.

Le missionnaire était bien conscient du danger auquel il était confronté chaque jour dans son travail : « Vous ne savez pas quand, ni où cela peut vous arriver. En tant qu’Européen et Blanc, nous sommes une cible facile, et on nous a dit que les djihadistes nous observaient ». Mais, dans plusieurs entrevues accordées à l’Aide à l’Église en Détresse, il a expliqué pourquoi le danger imminent ne l’empêchait pas de rester dans le pays. « La question nous est donnée dans l’Évangile, ‘qui dites-vous que je suis ?’, c’est le sens de notre vie, et nous voyons que ce qui est important, ce n’est pas combien de temps nous vivons, ou combien de choses nous accomplissons, mais si ce que nous faisons a un sens et peut rendre le monde meilleur ».

Au début de la pandémie, alors que le père Lohre participe
à la conception et la diffusion de messages sur la COVID-19.

Le père Ha-Jo était également très conscient du sens de sa mission, qui consistait à promouvoir le dialogue entre chrétiens et musulmans en formant des laïcs et des religieux aux études islamiques. « En ce moment, il y a de forts courants fondamentalistes au Mali, mais la plupart des gens veulent simplement vivre en paix. Il est donc crucial que nous entretenions de bonnes relations avec les musulmans qui nous entourent. Nous transmettons une connaissance approfondie de l’Islam aux chrétiens de sorte que lorsqu’ils retournent ensuite dans leur communauté, ils peuvent aider à construire des ponts et établir des contacts avec les mosquées environnantes », a-t-il expliqué à l’AED lors de sa dernière visite au siège international en Allemagne.

Aide à l’Église en Détresse a soutenu plus de 70 projets au cours des trois dernières années au Mali, dont un programme de formation et de sensibilisation pour les responsables de l’évangélisation pour les quatre prochaines années, comprenant des journées de rencontre organisées par l’Institut de Formation Islamo-Chrétien (IFIC) en collaboration avec le Père Hans-Joachim Lohre.

Prière pour la libération du père Ha-Jo Lohre.

Décès du Cardinal Richard Baawobr Kuia

C’est avec la gorge nouée que je vous partage le décès inopiné du Cardinal Richard Baawobr Kuia en début de soirée de ce dimanche 27 novembre 2022.

Nous étions ensemble à Totteridge à Londres, Angleterre, entre 1985 et 1987. Nous avons été ordonnés diacres ensemble le 6 décembre 1986 par le Cardinal Basil Hume. D’ailleurs, un article vient au sujet de Richard tout juste d’être publié dans la reçue « La Lettre aux Amis » du mois de décembre 2022.

Richard a bien connu mes parents et ma sœur Annie lorsqu’ils sont venus me rendre visite à Londres. Mon papa Bastien et Annie l’ont bien accueilli auprès du Père céleste.

Nous sommes sous le choc car nous avons énormément apprécié sa compagnie et son leadership. Il était un homme extraordinaire aux multiples talents. Que son âme repose en paix !

Lien sur le site Internet des Missionnaires d’Afrique en Suisse

Décès du Cardinal Richard Baawobr

Bulletin du comité de Justice et Paix de Tanzanie

Par Elvis Ng’andwe, M.Afr

Discours de haine sur les réseaux sociaux

Le Bureau des Nations Unies pour la prévention du génocide a appelé tous les États à légiférer pour empêcher tout ce qui pourrait conduire à un génocide. C’est ainsi que la Tanzanie a adopté des lois et a mis en place un comité national de prévention du génocide.

En raison de notre implication dans le dialogue interreligieux, nous, les Missionnaires d’Afrique en Tanzanie, agissant au nom du bureau de Justice & Paix, avons été invités à devenir l’un des membres permanents du Comité anti-génocide de Tanzanie.

En 2022, nous nous sommes concentrés sur la meilleure façon d’utiliser les médias sociaux. Ceux-ci peuvent alimenter des conflits politiques et ethniques. Par conséquent, nous avons décidé de mener sur pied des programmes de sensibilisation pour éduquer et sensibiliser les gens à l’utilisation des médias sociaux. Nous avons insisté sur l’importance d’une approche holistique pour lutter contre le discours de haine, notamment en nous attaquant à ses causes profondes et à son impact.

Bien qu’il n’existe pas de définition juridique internationale sur le discours de haine, le droit international définit l’incitation à la discrimination, à l’hostilité et à la violence.

Les discours de haine ne sont pas des événements sporadiques, mais plutôt des sentiments profondément enracinés et intégrés dans des récits répétés de « nous » contre « eux ». Nous sommes invités à utiliser nos activités pastorales, y compris les sermons, pour unir les gens.

Le remède de base contre le discours de haine est la tolérance. Il s’agit aussi de promouvoir la diversité des cultures, des groupes ethniques et des opinions politiques différentes. Finalement, nous avons tous intérêt à partager équitablement nos ressources nationales.

Note : Le rapport sur les droits de l’homme et les affaires judiciaires (2022) en Tanzanie indiquent que la plupart des enfants qui ont subi des abus sexuels ont pris contact avec leurs agresseurs via les réseaux sociaux.

Migration

Les flux migratoires ont été et continuent d’être des facteurs importants de changement social, économique et culturel. Tous les pays sont touchés d’une manière ou d’une autre par la migration. Celle-ci est une composante essentielle, inévitable et bénéfique de la vie économique et sociale de chaque État et de chaque région.

Le véritable problème est celui d’une « migration forcée ». Elle conduit à la traite des êtres humains et à de nombreuses autres atrocités contre l’humanité. C’est pourquoi le Réseau des migrations de l’Afrique australe (SAMIN) a été lancé. Celui-ci s’étend maintenant jusqu’à la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAP).

Célébration de Charles Cardinal Lavigerie notre fondateur

Par Julien Cormier, 26 novembre 2022

Charles Cardinal Lavigerie, « un géant de la mission », un homme qui « pensait globalement » et « passait à l’action localement » (Think globally, Act locally). Il était profondément engagé (et souvent en opposition) que ce soit dans l’Église ou dans la France politique de son temps.

Il n’avait pas que des amis… Imaginez : condamner ceux qui profitaient de la traite et de la mise en esclavage des Africains ! Imaginez : dire qu’un « bon catholique » français n’avait pas à être « royaliste » de droite mais pouvait être « républicain » de gauche.

Les Pères Blancs et les Sœurs Blanches n’ont jamais essayé de faire « canoniser » leur fondateur. Charles Lavigerie dépasse les clichés sur « la sainteté » (disons que comme Jésus de Nazareth, il provoquait les bien-pensants de son époque à la manière dont Dom Helder Camara, 100 ans plus tard, provoquait l’ordre social des dictateurs du Brésil).

Comme a dit une catholique américaine, Dorothy Day, combattante pour action sociale progressiste, à l’encontre des « bonnes manières » et des « bonnes paroles charitables » des évêques américains : « N’essayez pas de dire de moi que je suis une sainte… ce serait me marginaliser (me mettre sur la touche) ».

26 novembre, anniversaire du décès du Cardinal Charles Lavigerie (1825-1892), archevêque d’Alger et de Carthage, Primat d’Afrique, fondateur de la Société des Missionnaires d’Afrique qui comprend des prêtres et des frères (« Pères Blancs »), et de la Congrégation des Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d’Afrique (« Sœurs Blanches »).

Le 26 novembre 1892, le cardinal Lavigerie meurt dans sa résidence épiscopale de Saint-Eugène, à Alger. Il avait 67 ans. Autour de son lit de mort étaient réunis les représentants de toutes ses œuvres d’Afrique : entre autres, Mgr Livinhac et le Père Michel de Jérusalem, le P. Delattre et l’abbé Bombard représentant Carthage et Tunis, Mère Salomé, Supérieure des Sœurs Missionnaires de Notre Dame d’Afrique, le P. Buffet, supérieur des Jésuites d’Alger, en plus de son secrétaire et de son médecin.

Cette mort, immédiatement connue en France, puis dans le monde entier, prit les proportions d’un deuil national et universel. Le Pape Léon XIII, apprenant la triste nouvelle, leva les mains au ciel, et rappela tout ce que l’Église perdait dans ce grand homme : « Et moi, je sens ce que je perds. Ce cardinal Lavigerie, je l’aimais comme un frère, comme l’apôtre Pierre aimait son frère André. »

Dans son testament spirituel, après avoir rappelé son obéissance et dévouement pour le Pape, Lavigerie redit son amour pour l’Afrique. Il écrit ceci : « C’est à toi que je viens maintenant, ô ma chère Afrique ! Je t’ai tout sacrifié, il y a 17 ans, lorsque j’ai tout quitté pour me donner à ton service…

Fête des jubilaires 2022 à Montréal

En ce même jour du 26 novembre, deux Missionnaires d’Afrique ont souligné leur 60e anniversaire de serment missionnaire. Il s’agit des pères Jean-Louis Mathieu et de Gaëtan Thériault. Voici un extrait de leur parcourt de vie à l’occasion de leur fête jubilaire.

Bref parcours de Jean-Louis Mathieu : Ouganda de 1964 à 1970 = 6 ans. Haute-Volta (Burkina Faso en 1980) de 1977 à 2001 = 24 ans). Au Canada depuis 1999 à Ottawa et Montréal

Extrait d’une lettre écrite en Ouganda en janvier 1966 ; « Après quatre mois passés au centre de langues de Kisubi, je me suis dirigé allègrement, sur une motocyclette toute neuve vers Mwera, ma première paroisse. Là, j’ai pu y pratiquer le luganda à mon aise. C’est une langue harmonieuse que j’ai beaucoup aimé apprendre. »

Extrait d’une lettre écrite au Burkina Faso en 1977; « Un samedi après-midi vers 14h00, la sieste terminée, je lisais tranquillement sur la véranda de notre maison. Tout à coup, un vent violent se mit à souffler et en quelques minutes, l’horizon fut recouvert d’un voile opaque de poussière. Et la pluie – mon Dieu, la pluie que nous attendions depuis sept mois – s’est mise à tomber. J’en étais là à admirer la force de Dieu dans l’ouragan lorsqu’une tôle s’arracha du toit et piqua vers le sol, juste devant moi. D’autres suivirent, ce qui mit fin à ma contemplation. »

Bref parcours de Gaëtan Thériault : Irlande = Higher Diploma in Education en 1963. Ghana = étude la langue à Buri, professeur à Navrongo, puis à Wiagha, plus à Tamale (école secondaire pendant 10 ans). Sabbatique au Canada en 1981. Études au PISAI à Rome pendant deux ans. Nigéria = étude de la langue à Ibe-Ife, puis curé à Otan-Ayegbaju en 1985 en plus d’être secrétaire et professeur à Ipetu-Ijesha pendant 6 ans. À Oshogbo, curé et professeur à l’École des catéchistes jusqu’en 1997. En 1999, responsable pour le dialogue interreligieux à Montréal. En 2001, membre du conseil d’administration et conseiller au Service aux Immigrants du MRCI (Ministère des Relations Interculturelles du gouvernement au Québec), etc.

Comme une boucle, Gaëtan a commencé son ministère en éducation. Il a enseigné et étudié toute sa vie pour se retrouver de nouveau étudiant à l’UQAM à l’âge vénérable de 85 ans.

SÉJOUR DE SOLIDARITÉ INTERNATIONALE EN TANZANIE

Par Jean-Pierre Coljon | Facebook 

Dans une soixantaine de dodos, je m’envolerai vers l’aéroport international du Kilimandjaro situé à Arusha en Tanzanie pour un 17e séjour de solidarité internationale.

Nous serons une petite équipe de huit personnes et notre travail bénévole consistera à diviser ce bâtiment en quatre ou cinq chambres de repos pour les jeunes mères après leur accouchement dans la maternité.

Grâce à un financement de 15,000$ reçu de la Fondation Lavigerie (Jean-Jacques et Francine Allaire), nous prévoyons l’ajout d’une salle d’accouchement. Puis, nous peindrons l’intérieur et l’extérieur du bâtiment et des pièces.

Dépendant du financement à venir, nous pourrions aussi prévoir une salle de formation pour les jeunes mamans.

VOIR AUSSI LE LIEN SUIVANT POUR PLUS D’INFORMATION

MICROPROJET HIVER 2023 EN TANZANIE DU 11 JANVIER AU 11 FÉVRIER

Coordonnées de Jocelyne Martin, coordonnatrice du projet :

Par courriel : jocemartin@yahoo.com
ou par téléphone au 438-888-0821

Les libéraux déposent un amendement qui introduit une interdiction complète des armes d’assaut

Les familles, survivants et témoins de fusillades de masse, dont les tragédies à Polytechnique, Dawson et la Mosquée de Québec, sont heureux de voir enfin des progrès législatifs concrets vers une interdiction complète des armes de type assaut au Canada, soit à la suite de la première séance du Comité permanent de la sécurité publique et nationale (SECU).

Comme l’avait promis le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, lors de la conférence de presse annonçant le projet de loi C-21 en mai dernier, un membre libéral du SECU (Paul Chiang) a déposé un amendement visant à introduire une nouvelle définition pour les armes prohibées dans le Code criminel, laquelle semble couvrir la plupart des armes d’assaut semi-automatiques conventionnelles, sinon toutes.

Nathalie Provost, diplômée de Polytechnique et survivante, déclare : « Aujourd’hui marque une autre étape critique vers une interdiction complète et permanente des armes d’assaut au Canada. Bien que nous devions encore analyser la mesure ainsi que son impact réel sur le marché des armes d’assaut, notre évaluation préliminaire est que la définition est simple et explicite (comme la loi de la Nouvelle-Zélande) et qu’elle couvre la plupart, sinon toutes les armes d’assaut conventionnelles, y compris le SKS par exemple.

« Nous félicitons et remercions le ministre Mendicino et le premier ministre Trudeau, de même que les députés qui se sont battus en coulisse pour que cela soit possible. »

L’amendement modifie la définition des armes prohibées au paragraphe 84(1) du Code criminel en ajoutant les critères suivants (notre traduction de la transcription de l’amendement lu lors de la séance du SECU) : « est capable de décharger un projectile dont l’énergie est supérieure à 10 000 joules », « a un diamètre d’alésage de 20 mm ou plus » et « est capable de décharger des munitions à percussion centrale de manière semi-automatique et est conçue pour accepter un chargeur de cartouches amovible d’une capacité supérieure à cinq cartouches du type pour lequel l’arme à feu a été originalement conçue ». Il ne semble pas y avoir d’exemptions pour les armes qui ne sont pas « de conception moderne » ou qui ne se retrouvent pas « en grand nombre sur le marché canadien » — exemptions qui existaient dans les décrets de mai 2020.

PolySeSouvient est optimiste quant à l’adoption éventuelle de l’amendement par le Comité SECU et par la Chambre des Commues, étant donné que le NPD et le Bloc Québécois se sont tous deux engagés lors de la dernière campagne électorale à appuyer une nouvelle définition d’armes prohibées afin d’interdire l’ensemble des armes d’assaut. Le Bloc Québécois a même déposé aujourd’hui son propre amendement en ce sens, qui a été rejeté afin de laisser la place à l’amendement libéral.

Pour plus d’information sur d’autres amendements potentiels, voir : https://polysesouvient.ca/Documents_2022/DOCU_22_11_22_C21_AmendementsASurveiller.pdf

LIENS

Dans une rare sortie publique, le gardien du Canadien, dont la carrière est indéfiniment en suspens à cause d’une blessure, Carey Price a joint sa voix à celle d’un lobby proarmes plongé dans la controverse en critiquant le projet de loi remanié du gouvernement Trudeau sur le contrôle des armes à feu.

Lisa Dussault,

La Presse, 3 décembre 2022

Extrait :  » Dans la foulée, Carey Price a aussi affirmé soutenir la Coalition canadienne pour le droit des armes à feu. Cette organisation a semé la controverse ces derniers jours pour avoir offert jusqu’à récemment des rabais grâce au code promotionnel « Poly », faisant référence à la tuerie de la Polytechnique de Montréal qui avait fait 14 victimes – toutes des femmes – en 1989.

Une promotion qui a fait bondir Nathalie Provost, survivante de la tuerie. « C’est odieux. C’est comme si la tragédie de Poly était une farce », s’est-elle indignée en entrevue vendredi.« 

L’arme que tient Carey Price « restera légale »

« Lorsqu’il s’agit du débat sur la manière de lutter contre la violence armée, les faits comptent. D’abord, l’arme à feu illustrée dans la publication de Carey Price n’est pas interdite en ce moment et restera légale », a écrit dans un courriel l’attachée de presse du ministre, Audrey Champoux.

« Notre législation ne cible pas les armes à feu couramment utilisées pour la chasse, et nous respectons entièrement les traditions des chasseurs et des peuples autochtones », a-t-elle ajouté, accusant au passage les politiciens conservateurs et des groupes proarmes de « semer la peur » plutôt que de « participer au débat ».

La mesure « drapeau rouge » de C-21 critiquée

Contrôle des armes à feu

« Il n’y a aucun soutien de la part d’organisations féministes reconnues de lutte contre la violence intime pour la mesure de « drapeau rouge » proposée par C-21 », peut-on lire dans le mémoire de PolySeSouvient.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

FRÉDÉRIK-XAVIER DUHAMEL, LA PRESSE, 10 novembre 2022

« Il n’y a aucun soutien de la part d’organisations féministes reconnues de lutte contre la violence intime pour la mesure de « drapeau rouge » proposée par C-21 », peut-on lire dans le mémoire de PolySeSouvient, présenté au Comité permanent de la sécurité publique et nationale le mois dernier.

Lisez le mémoire de PolySeSouvient

« Il est irréaliste de s’attendre à ce que les victimes aient les moyens et le courage d’aller en justice alors qu’elles sont confrontées aux défis simultanés d’échapper à la violence, de s’occuper des enfants et de conserver leur emploi », ajoute-t-on.

Comme d’autres groupes favorables à un contrôle plus serré des armes à feu, PolySeSouvient souligne qu’il est déjà possible de s’adresser aux policiers ou au bureau du contrôleur des armes lorsque des risques sont détectés.

OUVRIR LE LIEN ICI POUR LIRE L’ENTIÈRETÉ DE L’ARTICLE

Un combat juridique contre la prolifération d’armes à feu

Par Freddy Kyombo, MAfr

La délégation de PolySeSouvient composée de témoins et victimes de la tuerie de l’École polytechnique de Montréal du 6 décembre 1989, de représentants de familles et de rescapés, de diplômés de Polytechnique et bénévoles et de représentants d’associations étudiantes a été reçue à Ottawa par le Comité permanent de la sécurité publique et nationale, une commission de la Chambre des communes.

Celle-ci a écouté les principales propositions de la délégation de PolySeSouvient sur des amendements sur les lois concernant la détention, par les civils, d’armes à feu létales (fusils d’assaut et armes de poing).

Les membres de la commission, composés de différents représentants de partis politiques fédéraux, ont posé de nombreuses questions et écouté attentivement l’argumentation des représentants de PolySeSouvient, puis celle de détaillants d’armes à but sportif qui ne souhaitent pas être frappés par des mesures restrictives qui affecteraient les sportifs et leur industrie. Après examen, les propositions de la commission seront acheminées à la Chambre des Communes.

Freddy Kyombo et Serge St-Arneault lors des audiences du Comité permanent de la sécurité publique et nationale dans l’édifice Wellington à Ottawa le 1er novembre 2022.

Freddy Kyombo et Serge St-Arneault lors des audiences du Comité permanent de la sécurité publique et nationale dans l’édifice Wellington à Ottawa le 1er novembre 2022.

Aux amis de PolySeSouvient et aux partenaires du contrôle des armes

Le projet de loi C-21 continue d’aller bon train. Après avoir été déposé le 30 mai dernier, il a été adopté en principe par la Chambre des Communes le 23 juin et fait maintenant l’objet de l’étude détaillée devant le Comité permanent de la sécurité publique et nationale.

Le 1er novembre, une délégation de PolySeSouvient s’est rendue à Ottawa pour témoigner. Merci à Nathalie et Heidi pour leur témoignage (qui peut être visionné ici), à Serge (frère d’Annie St-Arneault) pour avoir représenté les familles, à Stéphane et Hélène pour avoir représenté les rescapés, diplômés de Poly et bénévoles, et à William et Juliette pour avoir représenté les associations étudiantes en génie du Québec (CRÉIQ) et le mouvement étudiant PAS_ICI.

Et un grand merci spécial à Meaghan, survivante de la tuerie à Dawson, qui a témoigné par téléconférence avec son père Ken et ses deux jeunes enfants en arrière-plan! Rappelons que sa mère, Kathlene Dixon, est décédée en mars dernier sans avoir été en mesure de constater l’aboutissement de ses 15 années de plaidoyer sans relâche pour un meilleur contrôle des armes (en collaboration avec PolySeSouvient). Kathlene a été une alliée critique dans cette lutte et elle nous manque à tous les jours.

En tant que témoins et victimes d’une fusillade de masse commise à l’aide d’une arme à feu légale, c’est à la prévention de ce phénomène que nous avons accordé la priorité – d’où l’importance d’interdire les armes et accessoires qui sont conçus pour permettre de tuer rapidement et efficacement.

Le projet de loi C-21 est un projet de loi fort qui introduit de nombreuses mesures importantes, mais il manque toujours l’interdiction des armes d’assaut. On se rappelle que PolySeSouvient a appuyé le C-21 lors de son dépôt uniquement sur la base de la promesse du ministre Mendicino d’amender le projet de loi en ce sens.

De plus, certains articles devraient être renforcés et des affaiblissements bloqués. La prochaine étape, c’est justement le processus « article-par-article » qui déterminera quels amendements seront retenus…

Voici deux bons articles de la presse canadienne (en français et en anglais) qui couvrent notre témoignage. Bonne nouvelle : les Libéraux confirment que l’amendement interdisant toutes les armes d’assaut s’en vient !

Vous trouverez ici-bas les principales recommandations que nous avons présentées aux députés. Vous pouvez aussi voir notre mémoire détaillé ici : la version française (traduction) et la version en anglais. Pour tout nouveau développement, suivez-nous sur Twitter.

Comme toujours, nous apprécions énormément chaque petit don pour nous aider à poursuivre la lutte… (via le bouton rose PayPal sur notre site web ou par virement Interact au info@polysesouvient.ca).

Solidairement,

Heidi, Nathalie, Serge, Meaghan, Stéphane et Hélène