Archives pour la catégorie Centre Afrika

MONTRÉAL LA + HEUREUSE au Centre Africa

19 mars 2023.

Reportage : Serge St-Arneault

Photos : Frank Bélec de Safir Optimiste

Depuis la fondation de Montréal la + heureuse il y a cinq ans, à laquelle j’étais présent, je rêvais du jour où un événement de Montréal la + heureuse se tiendrait au Centre Afrika. Ce moment historique a eu lieu le 19 mars 2023.

Montréal la + heureuse est une OBNL qui a pour but de contribuer au rayonnement de Montréal et célèbre la joie de vivre dans la diversité culturelle qui la caractérise. Cette vision est tout à fait en diapason avec celle du Centre Afrika, lieu d’hospitalité solidaire.

La grande salle était bondée; enfants, parents, grands-parents venant de tous les horizons. En somme, une belle expérience intergénérationnelle. Les artistes invités reflétaient eux aussi cette magnifique diversité. Plus de deux heures et demie de pur bonheur.

Rossana Bruzzone

Elle est la directrice générale et co-fondatrice de MONTRÉAL LA + HEUREUSE ainsi que la pionnière de l’écriture optimiste, une branche de l’écriture autobiographique qui vise à souligner la beauté que l’on vit au quotidien. Elle a conçu et expérimenté sa méthode en Italie, son pays natal, où elle a été professeure de littérature pendant 20 ans.

Les artistes

Aurore Liang

Citoyenne du monde, Aurore est née et grandie en Chine, elle a vécu en France pendant 5 ans et elle s’est installée à Montréal depuis 12 ans. Formée comme comédienne à son enfance à Pékin, outillée avec des compétences en art oratoire avec Toastmasters à Montréal et en interprétation avec Jingju, l’un des plus anciens théâtres du monde, dynamique et expressive, elle adore échanger avec le monde via des contes. La musicienne Xi-Ao Chen l’accompagnait.

Ricardo Angel Soriano

Ricardo est un artiste mexicain avec plus de 15 ans d’expérience sur la scène musicale mexicaine et internationale. Il a étudié à l’Université Ollin Yoliztli au Mexique. Basé à Montréal depuis 2018, il a donné des concerts de musique classique et de musique populaire au Mexique, à Cuba et au Canada. Il est aussi professeur de piano, de violon et enseigne le chant.

Domlebo (Dominique Lebeau)

Il est un artiste engagé, comme ses œuvres : pour l’environnement, le vivre-ensemble, la paix et la justice sociale, l’ouverture et l’accueil de l’immigration et de toutes les diversités. Il est également administrateur, animateur, conférencier et formateur: sur l’histoire et la chanson québécoise, les droits des artistes, les pratiques écoresponsables, etc.

Deo Munyakazi

Mon confrère Julien Cormier a été touché intérieurement par l’artiste rwandais de l’INANGA, Deo Munyakazi. L’inanga s’apparente à la cithare. Jouée au Rwanda et au Burundi et dans les pays limitrophes, sur un instrument en bois, comme un bouclier creusé, sur lequel sont tendues plusieurs cordes. Musique très douce, intériorisant, accompagnée de chant méditatif, interprété en famille le soir. Julien a revécu ses jeunes années au Burundi.

Festival du Bonheur de MONTRÉAL LA + HEUREUSE au Centre Afrika

L’inauguration de la semaine du Festival du Bonheur se tiendra cette année au Centre Afrika le dimanche 23 avril et se clôturera le dimanche 30 avril 2023. De nouveaux artistes seront invités pour l’ouverture de cet événement et une projection de cours métrages signalera le dernier jour des festivités. C’est à ne pas manquer au 1644 rue St-Hubert.

LIENS

Montréal est la ville la plus heureuse de l’Amérique du Nord. Party!

Festival du bonheur à Montréal : 1re édition réussie !

CÉLÉBRONS LE BONHEUR, ensemble !

À la veille de la Journée internationale du bonheur, participez à cet événement multiculturel haut en couleur !

Aurore Liang, conteuse, nous présentera la création du monde selon les mythes chinois…

Ricardo Angel Soriano, violoniste, nous fera rêver avec ses mélodies intenses et porteuses d’espoir…

Domlebo, chanteur et compositeur, nous invitera à chanter et danser au son de sa guitare…

Rossana Bruzzone, écrivaine, nous accompagnera dans le partage de nos souvenirs joyeux…

La table est mise : il ne manque que vous !!

Merci beaucoup 🙂 Rossana

Mtllaplusheureuse

Rossana Bruzzone, Directrice générale, Fondatrice
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 C: 514 806-4057

Réouverture du Centre Afrika le 7 janvier 2023

Par Julien Cormier, M.Afr

Depuis avril 2020, notre Centre Afrika, rue St-Hubert à Montréal, avait cessé de recevoir des groupes africains ou des personnes … COVID-19, bien sûr ! Le Centre Africa est ouvert à toutes les demandes « des Afriques » à Montréal, de l’Afrique dans sa grande diversité de peuples, de religions, de cultures. Sans jamais prendre la direction des groupes ou associations africaines de Montréal, mais en appui aux divers besoins personnels (il ne s’agit pas d’argent) ou d‘organisations en prêtant des salles de réunion, en donnant quelques conseils ou quelques adresses pour faciliter l’intégration des nouveaux arrivants au Québec et en favorisant les rencontres entre Québécois de souche et les Africains d’immigration récente, dont certains sont déjà bien intégrés.

Un Canadien, Serge St-Arneault de La Tuque, est le directeur du Centre Afrika. Il a été missionnaire au Congo RDC, au Malawi et en Zambie. Serge fait équipe avec deux sœurs Missionnaires d’Afrique, SMNDA (sœurs Blanches), Monique Bonnefoy et Rita Toutant, toutes missionnaires en nombreux pays d’Afrique tel que l’Algérie, le Ghana, le Mali, la Tanzanie, l’Ouganda et le Kenya. Nouveaux dans l’équipe, deux confrères Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs) ont été récemment nommés en mission au Canada, Freddy Kyombo Senga, un Congolais de la République Démocratique du Congo qui fut en mission au Mali, en France et à Rome. Et David Gnadouwa, un Togolais qui fut en mission en Tunisie.

On se dira… pourquoi des Missionnaires d’Afrique « africains » au Québec ? Les Québécois peuvent-ils recevoir quelque chose de ces Africains alors que, dit-on, l’Afrique est le continent qui a besoin d’aide ?

Je vous laisse comme réponse cette petite histoire qui date du début de décembre. Un des deux confrères africains va dans une petite boutique du centre-ville de Montréal (nous gardons l’anonymat, mais il est important de souligner qu’il vient d‘arriver au Canada, à Montréal). Dans la boutique, un vendeur, une dame québécoise et sa petite fille d’environ 5 ou 6 ans et notre confrère africain. Soudain, la petite fille commence à se gratter les côtes, en poussant des ou-ou-ou… (parlons clairement : à imiter un singe). Le vendeur dit immédiatement à la petite fille que ça ne se fait pas. La maman québécoise intervient et commence à gronder fortement sa fille, à s’expliquer en disant : « Mais elle ne fait jamais cela à la maison. » Et le confrère africain de dire à la maman : « Madame, il ne faut pas disputer votre petite en public. C‘est à la maison que vous devez lui expliquer, car c’est peut-être à la maison… ou dans la cour de son école qu’elle a appris à se moquer des Noirs. »

Alors, je répète la question : à qui sert le Centre Afrika ? Seulement aux Africains de Montréal ? Les Québécois de souche peuvent-ils ouvrir leur cœur et sortir de leurs préjugés parfois inconscients ? D’ailleurs, beaucoup d’organismes québécois du centre-ville sont venus appuyer de leur présence la réouverture du Centre Afrika devenu un point de rencontre et d’échange entre citoyens canadiens et nouveaux Canadiens venant d’Afrique, entre Québécois « de souche » comme on dit, et Québécois d’immigration récente en provenance de l’Afrique.

Le Centre Afrika est encore appelé à évoluer comme il l’a fait depuis sa fondation il y a une trentaine d’années. Il s’adapte et essaye de répondre à certains besoins ressentis dans les communautés africaines de Montréal. Bonne « mission » à la nouvelle équipe, à Serge, Freddy, David, Monique et Rita!

Grand merci au journal Le Montréal Africain, bientôt 15 ans d’existence, qui a mis en onde la cérémonie de la réouverture officielle du Centre Afrika le 7 janvier 2023.

Chers amis, vous pouvez désormais suivre vos émissions télé en cliquant : ici.

Vous pouvez nous suivre également en simultanée sur FACEBOOK, YOUTUBE, TWITTER.

Bon visionnement

DIVERSITÉ CULTURELLE ET INTÉGRATION DES IMMIGRANTS – SUITE. RACISME SYSTÉMIQUE

INVITATION
CONFERERENCE VIRTUELLE

THÈME:  DIVERSITÉ CULTURELLE
ET INTÉGRATION DES IMMIGRANTS – SUITE

SOUS-THÈME : RACISME SYSTÉMIQUE

CONFERENCIER : LE PÈRE SERGE ST-ARNEAULT, MAfr
DIRECTEUR DU CENTRE AFRIKA, MONTRÉAL

Le 7 octobre de 13h-14h

Bien cordialement,

Gabriel K. NGARLEM, coordonnateur

(438) 936 3697

À l’occasion de la Journée Internationale des droits des femmes, Djely Tapa dévoile son nouveau ‘single’

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, 

Disques Nuits d’Afrique 

dévoile le tout nouveau ‘single’ de DJELY TAPA intitulé « Le sais-tu ? », qui paraîtra sur toutes les plateformes numériques le 31 mars 2022. Une fois de plus, Djely Tapa réaffirme son engagement à faire de son art un levier de changement.

Ce titre est annonciateur d’un message direct, clair et d’une grande puissance qui résonne ici et partout, pour hier comme pour demain.

Elle nous prend à témoin et porte à notre conscience l’urgence d’informer, de raconter, de dénoncer et d’agir face aux discriminations et violences faites aux femmes de par le monde. Source d’inspiration pour les générations présentes et futures, elle en appelle à une solidarité inconditionnelle et à opérer un profond changement de regard et de société.
 
Ce titre puissant et militant offre de subtils arrangements électroniques qui soutiennent parfaitement les mélodies mandingues et la fougue de la chanteuse d’origine malienne.

La pièce est composée et réalisée par Jean Massicotte (Lhasa de Sela, Arthur H, etc.), un réalisateur largement primé avec qui la complicité artistique ne cesse de grandir depuis leur première collaboration sur le titre Biriko Spirit de Djely Tapa sorti en 2020. 

Paroles en bambara :
Heee mousso hou sai ni ne He mo mè wa
Hé mo mè wa
Hé ye wa
Hé ma kai wa
Dounouya mousso sai ni ne hé mo mè wa
He he heeee hé mo mè wa

Traduction en français :

Es-tu au courant de tous les poids qui pèsent sur les femmes ?
L’as-tu entendu ?
As-tu vu ?
L’as-tu fait ?
Les femmes du monde entier souffrent, le sais-tu ?
Es-tu au courant de tous les poids qui pèsent sur les femmes ?

Non Au Racisme Systémique

Par Serge St-Arneault

Le Centre Afrika dénonce le racisme systémique que subissent nos sœurs et frères atikamekw. Nous sommes profondément troublés par la tragique mort de Joyce Echaquan, une femme atikamekw de 37 ans, qui est survenue il y a quelques jours à l’hôpital de Joliette.

Sur la photo, on reconnaît Pierre-David Tremblay, maire de La Tuque, Michel Sylvain, maire de La Bostonnais, Adama Daou, Constant Awashish et Danny Chilton, du Conseil de la nation atikamekw, le père Serge St-Arneault, Cathy Mbuyi Tzaisweka, Jean-Marie Mousenga et Larry Bernier, maire de Lac-Édouard.

Quelques membres du Centre Afrika ont d’ailleurs rencontré le Grand Chef Constant Awashish et le Coordonateur du Secrétariat au territoire Dany Chilton du Conseil de la Nation atikamekw à La Tuque en 2018. Nous conservons précieusement dans nos souvenirs cette rencontre mémorable qui a réuni pour un court instant le Brésil, le Mali, la République Démocratique du Congo et la nation atikamekw.

Nous espérons un jour pouvoir répondre favorablement à l’invitation du Grand Chef Constant Awashish et participer à leur Paw Wow. Le Centre Afrika offre ses condoléances à la Nation atikamekw et s’unit à tous les efforts entrepris par cette communauté pour la valorisation de sa culture ancestrale et la reconnaissance de ses droits légitimes.

CONSTANT AWASHISH, MICHÈLE AUDETTE ET ISABELLE PICARD: LA VOIX DE JOYCE ECHAQUAN

Michèle Audette, conseillère principale à la réconciliation et à l’éducation autochtone à l’Université Laval, Constant Awashish, grand chef de la Nation atikamekw, et Isabelle Picard, ethnologue et Première spécialiste aux affaires autochtones à Radio-Canada, font le point sur le racisme dont sont victimes les Premières Nations et sur les engagements qu’il faut prendre afin que le système cesse de les désavantager.

« Un long chemin à faire », prévient le chef de Manawan

FANNY LÉVESQUE La Presse, 7 novembre 2020

Sipi Flamand croit qu’il est grandement temps que le gouvernement du Québec garantisse aux Autochtones un accès égal et sans discrimination aux soins de santé.

JILLIAN KESTLER-D’AMOURS
LA PRESSE CANADIENNE

Karla Meza

Initiative de journalisme local – Le Devoir, 5 décembre 2020

Marco Bélair-Cirino à Québec, Correspondant parlementaire, 15 décembre 2020, Journal Le Devoir.

MARISSA GROGUHÉ, LA PRESSE. Publié le 19 décembre 2020

La mère de famille atikamekw Joyce Echaquan est morte tragiquement à l’hôpital de Joliette, le 28 septembre dernier. Le lendemain, l’auteure-compositrice-interprète Elisapie a lancé sur Instagram un déchirant cri du cœur adressé au premier ministre Legault, demandant qu’on s’attaque de front aux problèmes de discrimination et de racisme systémique envers les populations autochtones. Près de trois mois plus tard, La Presse s’est entretenue avec l’artiste inuk.

L’hospitalité solidaire comme fondement spirituel de nos communautés interculturelles

Par Serge St-Arneault

L’article publié à l’intention des membres de la Société des Missionnaires d’Afrique de partout dans le monde.

Il n’est pas si simple de concevoir l’hospitalité solidaire comme fondement spirituel de nos communautés interculturelles. Cette notion apparaît trop abstraite à première vue. Pourtant, je suis convaincu de son exactitude depuis ma participation à l’atelier « Vivre en communauté interculturelle comme témoignage apostolique aujourd’hui » qui s’est déroulé à Rome en 2019.

« Plus que jamais », ai-je écrit après la session dans le Petit Écho, « nous tenons compte de notre diversité culturelle perçue non pas comme une menace, mais plutôt comme une richesse. Notre désir profond est de témoigner de notre unité dans la diversité. »

Un exemple particulier : le Centre Afrika

Le Centre Afrika a ouvert ses portes en 1988 au sous-sol de la maison des Missionnaires d’Afrique à Montréal dans le but de favoriser l’intégration et la participation des Africains à leur société d’accueil. Depuis lors, de nombreuses associations collaborent à la vitalité du centre qui sert de relais auprès des nouveaux arrivants dans le but de les orienter vers les services dont ils ont besoin grâce à un réseau tissé au long des années avec d’autres organismes privés, communautaires et gouvernementaux.

Les groupes qui viennent au Centre Afrika sont très variés. Certaines associations représentent un pays africain déterminé, d’autres s’orientent vers des formes d’engagement. Il y a aussi des groupes de danse et des chorales. L’expérience montre qu’il n’y a pas vraiment d’interaction entre ces différents groupes. À vrai dire, le Centre Afrika est avant tout un agréable lieu de service décoré avec des œuvres d’art africains qui plaît beaucoup. Sa qualité d’accueil est particulièrement appréciée.

Changement nécessaire

Il faut pourtant aller plus loin et bâtir des ponts. Mon rêve est de favoriser le développement d’une appartenance basée sur l’entraide mutuelle entre les individus et les associations grâce à l’émergence d’une hospitalité solidaire qui favorisera l’acceptation d’une dépendance réciproque comme fondement identitaire.

Ainsi, l’association togolaise ne se limitera pas aux seuls Togolais vivants à Montréal pour soutenir une levée de fond pour une école au Togo. Toutes les autres associations se joindront à cet effort collectif. Un autre jour, nous assisterons ensemble à une conférence organisée par une association algérienne. Il en sera de même pour participer à un spectacle organisé par l’une de nos chorales. Nous sommes à la recherche d’un cadre où la pluralité devient le ciment unificateur du développement identitaire qui relie aussi bien les individus que les groupes.

L’identité « Centre Afrika »

Je souhaite que le Centre Afrika développe sa propre identité basée sur une interculturalité compatible avec une spiritualité de la communion. Celle-ci se doit d’être une démarche constructive favorisant la complémentarité. Les groupes qui se réunissent au Centre Afrika ne se menacent pas. Au contraire, ils deviennent un don réciproque. En élargissant notre cercle de fraternité, nous avons alors une chance de voir un jour le Centre Afrika devenir véritablement un lieu d’hospitalité solidaire.

Nos communautés missionnaires

La session que nous avons vécue à Rome s’adressait avant tout à nos communautés missionnaires dites internationales. Elles sont aussi interraciales.

Voilà une excellente opportunité pour approfondir notre « identité missionnaire » dans le cadre d’une spiritualité interculturelle. Nos communautés peuvent-elles devenir des lieux d’hospitalité solidaires ?

Comme je le mentionnais l’année dernière, nous vivons l’hospitalité depuis notre fondation. De plus, la solidarité fait déjà partie de notre façon de vivre. C’est largement inscrit dans nos Constitutions. Pouvons-nous alors allier d’une manière plus créative ces deux concepts qui constituent la base de l’interculturalité?

Nos limites

Mon expérience missionnaire m’a appris qu’il n’est pas si facile de se parler, de partager notre vécu entre confrères. Certes, nous nous répartissons le fardeau du travail apostolique, vivons parfois dans des conditions de vie difficile ou tendue. Heureusement, nous nous soutenons dans nos moments de prière. Par contre, que savons-nous vraiment de nos confrères ?

Comme pour tout autre être humain, inévitablement, nos stéréotypes et préjugés reposent sur des codes culturels liés à nos expériences collectives particulières avec la nature, le temps, l’espace, la maladie, la mort, le pouvoir, les traumatismes historiques, etc. La variété de nos comportements culturels est presque infinie.

La chance que nous avons d’être ce que nous sommes

Dès leur origine, les Pères Blancs européens ont dû relever les défis du « vivre ensemble » au-delà des guerres dévastatrices du XXe siècle. Pour en avoir fait l’expérience moi-même, il y a véritablement un choc culturel entre l’Amérique et l’Europe, plus profond à certains égards que celui entre l’Amérique et l’Afrique. Depuis maintenant trois ou quatre décennies, les Pères Blancs s’africanisent. À eux, s’ajoutent aussi nos confrères indiens et philippins. Quels défis !

Pourtant, nous avons fait la preuve, au-delà de nos erreurs et maladresses, que nous pouvons vivre en communautés interculturelles. En effet, nous avons développé un esprit de famille unique inspiré de notre fondateur, Charles Lavigerie, qui a insisté sur notre fameux « esprit de corps ». Nous pouvons à juste titre en être fiers.

Et nous aujourd’hui ?

Lavigerie n’a pas parlé en termes d’interculturalité, car ce mot n’existait pas. Ce qu’il a préconisé est tout de même similaire. Notre spiritualité en est une de communion fraternelle respectueuse des différences culturelles. Être disciples du Christ présuppose que nous sommes tous complémentaires les uns des autres. Comment cela peut-il alors s’exprimer concrètement au sein de nos communautés missionnaires majoritairement composées en Afrique de confrères africains et indiens? Comment peuvent-elles devenir des lieux d’hospitalité solidaire ?

Lancement des États Généraux de l’Amélanisme en Afrique (ÉGAA)

COMMUNIQUE DE PRESSE

ANNONCE DE PARTENARIAT ENTRE THE SALIF KEITA GLOBAL FOUNDATION INC. ET LE CENTRE CANADIEN DE SENSIBILISATION A L’AMELANISME (CCSAM-OBNL)

Washington DC, le 21 mai 2020- La Résolution sur l’importance de l’éducation sur les droits des personnes vivant sans mélanine(APF/44e Session/5-10 juillet 2018) adoptée par l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) réitère aux Amélaniques le droit et la qualité de revendicateurs de leurs droits.

Le Centre Canadien de Sensibilisation à l’Amélanisme (CCSAM)est une organisation à but non lucratif qui a pour mission de combattre l’exclusion, les préjudices, les stigmatisations, les agressions verbales et physiques, dont sont victimes les personnes vivant sans mélanine, et ce, en promouvant la sensibilisation à la problématique de l’amélanisme et en proposant des pistes de solution durable.

La Salif Keita Global Foundation INC. (SKGF) est une organisation sans but lucratif de renommée africaine et internationale qui lutte pour le bien-être et les droits humains des personnes vivant sans mélanine en Afrique et dans le monde en dénonçant les discriminations, les mutilations, les meurtres rituels, les violences physiques, verbales, et autres préjudices dont les personnes vivant sans mélanine sont victimes en Afrique.

Le CCSAM et la SKGF annoncent unaccord de partenariat pour objet d’établir entre les partenaires des bases d’une relation de coopération pour la défense et la promotion des droits humains des personnes vivant sans mélanine dans les pays africains et de développer un mécanisme de travail pour l’application de la Résolution sur l’importance de l’éducation sur les droits des personnes vivant sans mélanine.

Le CCSAMa initié lesÉtats généraux de l’amélanisme en Afriqueavec l’objectif de rédiger un Cahier des charges de la problématique de l’amélanisme destiné à l’Union Africaine (UA), aux États et gouvernements africains, à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), à l’UNESCO et à l’ONU.

Le lancement des États généraux de l’amélanisme en Afriquea été effectué à Kinshasa, le 27 mars 2020. À raison de la COVID-19, un mécanisme de télétravail commencera du 13 juin 2020 au 25 aout 2020.

Le thème général est l’application de la Résolution sur l’importance de l’éducation sur les droits des personnes vivant sans mélanine de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (RÉS/APF/44e Session/Québec 5-10 juillet 2018).

L’objectif est de rédiger un Cahier des charges destiné aux États et aux organisations internationales, fondé sur les engagements internationaux et nationaux relativement à la problématique des personnes vivant sans mélanine.

Les référents sont les lois, l’environnement social et culturel, votre vécu personnel, des faits saillants, des faits divers, l’apport des lectures, et cetera, concernant la prise en charge de l’amélanisme en Afrique.

La participation est ouverte aux organisations qui travaillent pour l’amélioration des conditions de vie et droits humains des amélaniques en Afrique. Pour participer, inscrivez-vous sur le Groupe WhatsApp « Amélanisme en Afrique » (+1 438 391-5823) et par courriel à :

afrikamelanisme@gmail.com

Contact : skgf@salifkeita.us

Site internet : www.salifkeita.us

Café-Rencontre au Centre Afrika – 22 février 2020

Par Sabria Mebarek

Vingt-deux personnes se sont réunies au Centre Afrika pour le deuxième Café-Rencontre de l’année. Le père Serge St-Arneault nous a parlé brièvement de son association pour abolir les armes à feu au Québec et au Canada (PolySeSouvient). Ce projet suit son petit chemin depuis les trente dernières années.

Sylvie Bergeron, une romancière, nous a raconté l’histoire de sa tante CÉCILIA BERGERON, Sœur  Blanche d’Afrique, qui est partie en Algérie à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Celle-ci y a vécu 50 ans avant de rentrer définitivement au Québec où elle y est décédée à l’âge de 100 ans.

Sylvie Bergheron a écrit un livre intitulé « Journal d’une humaniste » grâce à des lettres laissées par sa tante.

De là, Monsieur Firid  CHIKHI, a présenté le parcours humain et spirituel du cardinal Charles Lavigerie en  Afrique du Nord et surtout en Algérie. Il s’est entretenu sur ses expériences de terrain en terres berbères et kabyles. Lavigerie a été un précurseur dans l’évolution d’une mentalité plus ouverte à l’égard de la laïcité, ce qui lui a valu bien des difficultés. Monsieur Ferid  a aussi parlé de St Augustin, ce célèbre théologien chrétien et de l’émir Abdelkader, ce grand chef religieux et militaire algérien de l’époque coloniale qui a combattu les Français pendant 17 ans. Il s’est finalement rendu aux autorités coloniales en 1848. Il a alors été transféré à Amboise, en France, pendant quatre ans, puis déporté en Syrie où il y resté jusqu’à sa mort.

Fait glorieux de l’émir Abdelkader: il a sauvé de la mort des chrétiens et des juifs persécutés par les islamistes de cette époque. C’était en 1860. Il a d’ailleurs reçu la croix de la Légion étrangère de la part de Napoléon III.

Monsieur André-Man Mbombo, spécialiste de l’amélanisme, a brièvement partagé ses connaissances sur l’albinisme et ses livres.

Le père St-Arneault a conclu la séance en demandant un sujet pour la prochaine réunion. Il s’agira donc des femmes fortes qui ont marqué l’histoire. Prochain rendez-vous le 14 mars 2020 à 14h00.

Henri, Tex, Firid, Naima, Sabria, Mahi, Sylvie, Jocelyne, Diane, Monique, Romain, Robert, Rita, Sassou, Stéphanie, Jean, Cristobal, André-Man et Serge