Par Serge St-Arneault, M.Afr
« Parce qu’il a souffert jusqu’au bout l’épreuve de la Passion, Jésus est capable de porter secours à ceux qui subissent une épreuve. » Hébreux 2, 18
Au moment d’écrire ces quelques lignes, le couvre-feu a été imposé sur tout le territoire du Québec. Cela ne s’était jamais vu. La raison est bien connue : réduire la propagation du virus de la Covid-19. La capacité des hôpitaux pour accueillir les malades a atteint sa limite et le vaccin n’a pas encore été largement administré. Bref, nous vivons des temps difficiles. Le monde entier vit des heures dramatiques.
« Nous étions si bien avant la pandémie. Pourquoi cela nous arrive-t-il? » Tel est le cri du cœur de beaucoup de personnes. Ce ne sont pas seulement les aînés qui déplorent l’isolement et les restrictions, le port du masque et les mesures de distanciation. La santé mentale des plus jeunes est aussi affectée. C’est difficile pour tout le monde.
« Pourquoi cela nous arrive-t-il? » À vrai dire, le plus troublant est de ne pas savoir d’où provient ce virus et comment il se propage. Chose certaine, nos habitudes de vie, notre joie de vivre, nos accolades ont cédé leur place à la morosité, la peur ou la colère.
Dans ces circonstances, oserons-nous transformer cet immense défi en opportunité? En effet, nous avons, pour ainsi dire, la chance de remettre en question nos choix personnels et de sociétés. La pandémie nous oblige à revisiter nos valeurs et nos priorités sous le regard de Dieu. Il est temps d’amorcer une nouvelle conversion, du moins, nous sommes invités à le faire. Si le Verbe de Dieu s’est fait chair, selon notre foi, cela est encore plus vrai en ce moment de notre existence. Nous ne sommes pas laissés à nous-mêmes pour surmonter l’épreuve qui nous accable.
Puisqu’il a souffert jusqu’au bout l’épreuve de la Passion, Jésus est capable de nous porter secours dans l’épreuve que nous subissons. Il n’y a pas de réponse adéquate à celle du pourquoi. L’essentiel est de nous interroger sur notre réaction face à la réalité. Jésus, ne l’oublions pas, a subi la Passion. Le fait qu’il a porté JUSQU’AU BOUT cette épreuve nous certifie que Jésus, en partageant notre condition humaine, a réduit la mort à l’impuissance.
Munissons-nous de patience et de confiance pour surmonter ensemble, JUSQU’AU BOUT, la pandémie actuelle. C’est là notre manière de faire Église au moment même où les églises sont fermées. Notre partage eucharistique, à défaut d’être le pain consacré, est celui de la communion fraternelle, somme toute distancée, mais profondément spirituelle. Le corps du Christ est ce peuple de Dieu en marche que nous formons même en période de confinement.
Dans le numéro d’aujourd’hui de la Lettre aux Amis, le frère René nous donne l’exemple d’un homme qui va JUSQU’AU BOUT de sa mission. Le père Boivin nous invite à un pèlerinage intérieur selon les saisons. Nous sollicitons aussi votre aide pour un projet de construction d’une ferme moderne aqua-agro-pastorale au Togo. Vous verrez aussi l’importance du chant sacré dans l’évangélisation des Sénoufos en Côte d’Ivoire.
Merci Serge, pour cet article. Le « comment je réagis. » est une bonne piste de vie. Roger
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Merci Père Serge. Bien d’accord avec votre lettre. Bon travail.
Denis Bertrand, ADBSTAR.
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Merci Serge pour cette belle reflexion qui m’edifie personnellement.
Allez de l’avant. Merci
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