Anniversaire de l’attentat de la Grande Mosquée: «J’ai été très impressionné»

AUDREY TREMBLAY, Le Nouvelliste, 31 janvier 2018

La Tuque — Serge St-Arneault, qui a perdu sa sœur Annie lors de la tragédie de l’école Polytechnique, s’est rendu à Québec dans les derniers jours avec des membres du mouvement PolySeSouvient en soutien aux victimes et aux survivants de la tuerie au Centre culturel islamique de Québec. Il a assisté à plusieurs événements en lien avec le triste anniversaire de la tragédie.

«C’était une communion spirituelle autour d’un événement tragique et c’est tout le monde qui est venu soutenir les éprouvés avec une prière. J’ai été très impressionné. […] Des enfants ont chanté, des membres des Premières Nations ont aussi participé», a lancé Serge St-Arneault.

C’est ainsi qu’il a décrit le recueillement spirituel en mémoire des victimes de l’attentat de la Grande Mosquée de Québec qui a eu lieu au courant du dernier week-end. Une soirée qui regroupait à la fois des témoignages des familles et une deuxième partie plus spirituelle.

«C’est quand même remarquable que tous ces gens de diverses communautés de foi prient ensemble pour les familles éprouvées qui sont musulmanes et prient pour les défunts musulmans également. Cela a été un moment très fort. Chacun venait avec sa coloration spirituelle pour prier et soutenir la communauté éprouvée», a-t-il raconté.

Serge St-Arneault a également participé au grand rassemblement pour commémorer l’attentat du 29 janvier 2017 à la Grande Mosquée de Québec. Outre les messages livrés de part et d’autre par les familles touchées, deux grandes choses sont ressorties de cette soirée selon M. St-Arneault. D’abord le témoignage de Nathalie Provost, survivante du massacre de Polytechnique et membre du mouvement PolySeSouvient.

«C’était un discours très personnel, mais qui a touché beaucoup de gens […] On se retrouve ensemble meurtri autour d’une blessure. Il y a un lien entre la polytechnique et la tragédie de Québec. C’était important qu’on soit là»

Puis il y a eu le discours de Justin Trudeau qui s’est démarqué par «sa force et son message» selon M. St-Arneault. «J’ai été renversé par la force et le charisme de Justin Trudeau. Je l’ai trouvé extraordinaire. J’ai été ébahi par son discours qui était à un autre niveau. Il y a des discours politiques qui sont bons, mais celui de Justin Trudeau était extraordinaire. […] C’était inspirant, et pour moi ç’a été le point tournant»

«Il a interpellé toute la population à se regarder et à faire une vérité en nous. On devrait se diriger vers une société harmonieuse dans les respects des uns et des autres et faire face à ces peurs qui nous habitent. Il est ensuite rentré dans l’épineux problème d’islamophobie», se souvient-il.

CONTRÔLE DES ARMES À FEU

La nouvelle Loi sur l’immatriculation des armes à feu est entrée en vigueur lundi. Serge St-Arneault, qui se bat aux côtés de PolySeSouvient pour le contrôle des armes à feu, se réjouit évidemment de l’annonce le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux. Par contre, il est encore possible de faire mieux selon M. St-Arneault.

«C’est un débat qui va continuer encore, ce n’est pas terminé», a-t-il noté.

«Les nouveaux règlements du gouvernement viennent combler une lacune et le but essentiel c’est la sécurité publique. Par contre, nous sommes conscients que l’éducation à la responsabilité civile est fondamentale. On ne peut pas simplement imaginer que la société va être sécuritaire strictement avec un meilleur contrôle des armes à feu. Il faut s’engager dans l’éducation et la prévention», a conclu M. St-Arneault.

J'ai été impressionné

Commémoration citoyenne de l’attentat du 29 janvier 2017 à Québec.

Ensuite, il y a le discours du Premier Ministre Justin Trudeau qui a été remarquable. Je n’ai trouvé qu’un bref passage sur Internet qui, à mon avis, ne transmet pas l’essentiel de son allocution. Justin a beaucoup insisté sur les peurs qui nous paralysent. Il a fait appel à l’esprit d’accueil des Québécois et Canadiens dans le respect de nos différences.

Le premier ministre est également revenu sur la réflexion qui dure depuis un an.

«On est unis dans une réflexion de comment, comment on va continuer de construire une société ouverte, généreuse, respectueuse de nos différences, qui célèbre nos différences. Cette réflexion continue.»

Autre liens :

Je remercie Gabrielle, bénévole qui nous a accueillis, et je salue Michel Leroux, Heidi Rathjen et Benoit Laganière qui représentaient avec moi Polysesouvient.

Recueillement spirituel en mémoire des victimes de l’attentat de la Grande Mosquée de Québec.

Rassemblement Québec janvier 2018 26Une composition intitulée ‘Papa tout bas’ a été interprétée par les élèves de l’école Jeunes musiciens du monde. Puis, un moment de prière a été introduit un discourt du Grand Chef Konrad Sioui et un chant des membres des Premières Nations intitulé ‘Le chant de l’eau’. Après quoi, accompagné de sa guitare, Mgr Louis Corriveau a chanté un magnifique chant intitulé ‘Ta nuit sera lumière de midi’. Ont suivi une prière de Mgr Bruce Myers de l’Église Anglicane de Québec ainsi qu’un chant du quatuor anglican de Québec. Finalement, monsieur Yacov Weil, le nouveau rabbin de la communauté juive de Québec, a chanté l’El Male Rahamim.

La soirée s’est terminée avec un discourt de monsieur Boufeldja Benabdallah, cofondateur du Centre culturel islamique de Québec ainsi que de monsieur David Weiser. Le chant final sur la mélodie Allelujah de Leonard Cochen interprété par madame Nancy Lapointe, monsieur Daniel L Moisan accompagné par tous les participants de la soirée et les enfants dont certains sont maintenant les orphelins de ces hommes qui ont été assassinés.

« Le plus important, c’est la solidarité ». Entrevue avec Audrey Tremblay.

AUDREY TREMBLAY, Le Nouvelliste

La Tuque — Lundi, ce sera le triste anniversaire de la tuerie au Centre culturel islamique de Québec. Serge St-Arneault, qui a perdu sa sœur Annie lors de la tragédie de l’école Polytechnique, se rendra à Québec avec des membres de Poly se souvient en soutien aux victimes et aux survivants. Le Latuquois se rappelle les moments difficiles qui suivent un tel drame.

«Les gens de la mosquée de Québec étaient présents avec nous lors de notre dernière conférence de presse (sur le contrôle des armes à feu). On va maintenant à Québec en solidarité avec eux», a confirmé M. St-Arneault.

Ce dernier indique toutefois que leur intention première n’est pas d’aller militer pour le contrôle des armes à feu. «Ça devient un peu secondaire. Le plus important, c’est la solidarité, les marques de soutien aux familles éprouvées, c’est ça l’enjeu important», a-t-il indiqué.

Serge St-Arneault se souvient, malgré le temps qui a passé, des premières années qui ont suivi le drame de la Polytechnique. «Chez nous, dans notre famille, je crois qu’il a fallu huit ans avant de commencer à en parler entre nous à la maison. Se souvenir d’Annie, de prononcer son nom… C’est comme si on avait été paralysés un petit peu à l’intérieur de la famille tellement le traumatisme a été profond. Pour les autres, je ne sais pas. La difficulté c’est que c’est à la fois un drame privé et un drame collectif. Ce n’est plus la tragédie d’une famille, ça devient beaucoup plus large. Et ça, ça nous dépasse», a-t-il confié.

Dans une lettre d’opinion publiée dans nos pages, Serge St-Arneault exprime certains souhaits, notamment, que les gens se sortent du danger d’association et qu’on se serve des tragédies personnelles et collectives pour «nous élever vers quelque chose de mieux».

«Tolérance et respect mutuel, c’est dans ce sens qu’on doit aller et viser plus haut dans cette direction-là […] On a tous déjà vécu une tragédie, petite, moyenne ou grande. On a tous les mêmes sentiments, les mêmes impressions, les mêmes peines. Les tragédies comme celle de la polytechnique ou de la mosquée font resurgir nos drames personnels. Ça fait mal. Est-ce qu’on peut ensemble se solidariser autour de ces événements et grandir dans une prise de conscience de notre humanité profonde? Nous sommes tous humains, on porte tous la même humanité.»

Serge St-Arneault souhaite beaucoup de courage aux survivants et aux familles des victimes pour traverser cette épreuve.

«Courage, courage, courage. Ils en font déjà preuve. […] Ils méritent aussi le respect. Il y a des gens qui veulent vivre leur deuil de façon plus personnelle, moins publique. C’est un droit et on doit le respecter», a-t-il conclu.

Visite des élèves de l’école secondaire Jean-Jacques Bertrand de Farnham au Centre Afrika.

Visite Farnham jan 2018 16Le groupe s’est déplacé en après-midi vers la galerie d’art africain Espace Mushagalusha situé à un coin de rue du Centre Afrika. Les masques et autres objets d’art ont été témoin du talent des élèves dans une danse rythmée. Les rires, les commentaires et l’excitation se sont mariés avec un grand sérieux chez ces jeunes esprits ouverts à la différence culturelle.

Cette journée d’insertion africaine a enrichi leur connaissance de l’Afrique et leur compréhension des cultures africaines sur lesquelles ils ont fait des recherches et étudié pendant plusieurs semaines. Nous espérons revoir les élèves de l’école secondaire Jean-Jacques Bertrand pour une onzième fois l’année prochaine.

Merci à toute l’équipe du Centre Afrika et aux artistes qui ont largement contribué au succès de cette belle journée : Jean Marie Mousenga, Saandiya Allaoui, Adama Daou, Zenabou Ouedraogo, Luc Bambara, Cathy Mbuyi et Jean-Claude Kamina Mulodi, Jean-François Bégin et Serge St-Arneault.

A deceitful guilt by association

By Serge St-Arneault, Catholic Missionary Priest

I am the brother of Annie St-Arneault, one of the victims of the tragic shooting at the Polytechnic School in Montreal on the 6th of December 1989. This event has not only changed my life, but also it has been inscribed in the collective imagination of Quebecers in an indelible way, a bit like a collective traumatism.

The debate about the arms control started after this tragedy. The young murderer had used a semi-automatic weapon, a Ruger Mini-14, to murder my sister Annie and 13 other women, under the pretext that these women were aspiring to take over professions historically attributed to men. He was furious against these feminists who were defying his male identity.

Rightly so, all women felt threatened and all men had become, by rebound, victims by developing a form of guilt by association. It is as if they were sharing unconsciously a ring of violence following the brutal acts carried out by one of them.

Just as Marc Lepine blamed the feminists, Alexandre Bissonnette, the presumed gunman at the Mosque in Quebec City in January 2017, had left hateful messages against the Muslims. Why Quebecers should feel guilty by association for an action committed by one of them, by unjustly killing honest Muslims, socially integrated in the Quebec society? No more should the Muslims feel guilty by association on account of the hatred spread by some Muslim extremists, who do not even live in Quebec. Another equally dangerous association is to identify all Catholic priests as pedophiles.

Think of it, men or women, we are all victims by association to the senseless violence perpetrated by individuals who abuse of their power, wherever they are, using firearms for the bloodiest; or by intimidation, fury, verbal aggressiveness, brutality, abuse, aggression, rape and abuse of confidence.

However, in spite of all, our personal and collective tragedies can become a springboard for us to uplift ourselves to something better as far as we are endeavouring to denounce all forms of violence and abuses, wherever they come from. Often, the victim carries the burden of guilt. The denunciation, that is to say the act of speaking, frees from a heavy burden hidden in the heart since too long. This is what we see with the movement about sexual harassment called #MeToo, or with the national enquiry concerning native women and girls who have disappeared or been murdered.

 I pray that men will learn to express their feelings openly and their sorrows when we commemorate the violence made against women. It is also my prayer that believers both Christian and Muslim, or any other religion, will no longer carry the burden of violent actions carried by a few, and that together we mobilize ourselves against all forms of fanaticism. Finally, closer to me, it is my prayer that priests will cease to suffer by association the justified condemnations meant only for the clerical pedophiles.

We have all been made fragile by our own wounds; bodily, emotionally and psychologically. My last prayer will be that we may find somewhere to relieve our deceitful guilt by association which poisons our personal and collective memories. While violence finds its root in the fears and the unspoken words, the way to peace is found in mutual trust.

The slaughter on December 6, 1989, as well as that of January 29, in Quebec City, have happened with the use of a firearm. Therefore, it seems relevant that we denounce all the different faces of violence, including Islamophobia.

Sournoise culpabilisation par association

Par Serge St-Arneault, prêtre missionnaire catholique.

Je suis le frère d’Annie St-Arneault, l’une des victimes de la tragédie de la Polytechnique de Montréal du 6 décembre 1989. Cet évènement a non seulement changé ma vie, mais il s’est aussi inscrit dans l’imaginaire collectif des québécois d’une manière indélébile, un peu comme un traumatisme collectif.

Ruger Mini-14

Triste souvenir, Publié le 6 décembre 2015 par Joan Boudreau

Le débat autour du contrôle des armes à feu a pris son envol à la suite de cette tragédie. Le jeune meurtrier a utilisé une arme semi-automatique, un Ruger Mini-14, pour assassiner ma sœur Annie et treize autres femmes sous le seul prétexte d’être des femmes qui aspiraient à pratiquer des professions historiquement attribuées aux hommes. Il rageait contre ces féministes qui bafouaient son identité masculine.

À juste titre, toutes les femmes se sont senties menacées et les hommes sont devenus, par ricochet, des victimes en développant une forme de culpabilisation par association. C’est comme s’ils partageaient inconsciemment une aura de violence consécutive aux actes de brutalité commis par l’un d’entre eux.

Tout comme Marc Lépine blâmait les féministes, Alexandre Bissonnette, présumé tireur de la Grande Mosquée de Québec en janvier 2017, a laissé des messages haineux contre les musulmans. Pourquoi les Québécois auraient-ils à se sentir coupables par association pour le geste qu’un des leurs a posé en assassinant injustement des musulmans honnêtes et socialement intégrés dans la société québécoise ? Pas plus, les musulmans n’ont à se culpabiliser par association à cause de la haine propagée par des extrémistes musulmans qui ne vivent même pas au Québec. Dangereuse association également que celle d’identifier tous les prêtres catholiques à des pédophiles.

À bien y penser, homme ou femme, nous sommes tous victimes par association de la violence insensée perpétrée par des individus qui abusent de leur pouvoir, quel qu’il soit; arme à feu pour les plus sanglants ou par intimidation, fureur, rage, agressivité verbale, brutalité, maltraitance, molestation, viols et abus de confiance.

Pourtant, nos tragédies personnelles et collectives peuvent malgré tout devenir des tremplins pour nous élever vers quelque chose de mieux dans la mesure où nous nous engageons à dénoncer toutes les formes de violence et d’abus, quel que soit le milieu ou l’endroit. Souvent, la victime porte le fardeau de la culpabilité. La dénonciation, c’est-à-dire la prise de parole, libère d’un poids trop longtemps enfermé dans les cœurs. N’est-ce pas ce que nous observons avec le mouvement de témoignage sur le harcèlement sexuel #MoiAussi – #MeToo ou encore avec l’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées ?

C’est ma prière que les hommes apprennent à exprimer ouvertement leur peine et leurs sentiments lors des commémorations contre la violence faite aux femmes. C’est aussi ma prière que les croyants chrétiens, musulmans, ou de toute autre religion, ne portent plus le fardeau d’actes violents commis par quelques-uns et qu’ensemble on se mobilise contre le fanatisme. Et enfin, plus près de moi, c’est ma prière que les prêtres cessent de subir par association une condamnation justifiée qui s’adresse uniquement aux pédophiles cléricaux.

Nous sommes tous et toutes des êtres fragilisés par nos blessures corporelles, émotionnelles et psychologiques. Ma dernière prière est que nous puissions trouver des lieux d’échange pour soulager cette sournoise culpabilisation par association qui empoisonne nos mémoires personnelles et collectives. Alors que la violence trouve sa racine dans les peurs et les non-dits, le chemin de la paix repose sur la confiance mutuelle.

La tuerie du 6 décembre 1989, tout comme celle du 29 janvier à Québec, a été commise par l’utilisation d’une arme à feu.  Il semble donc pertinent de dénoncer tous les visages sous lesquels se profile l’intolérance, incluant l’islamophobie.

Autre lien; journal Le Soleil de Québec.

Autre lien : Huffington Post

Congrès des jeunes universitaires catholiques du Canada à Ottawa, 28 décembre 2017 au 1er janvier 2018.

J’ai eu la chance de participer au grand rassemblement de 800 jeunes universitaires catholiques du Canada à Ottawa. Ces jeunes provenaient de 15 universités canadiennes. Ils sont tous membres du Catholic Christian Outreach (CCO) qui a pour mission de proclamer l’Évangile de manière claire et simple sur les campus du Canada.

André et Angèle Regnier
André et Angèle Regnier

CCO a été fondé par André et Angèle Regnier en 1988 à l’Université de la Saskatchewan. Des humbles débuts d’une poignée d’étudiants, le mouvement est maintenant au service de milliers d’étudiants dans tout le Canada. Celui-ci encourage les jeunes adultes à vivre pleinement leur foi catholique en mettant l’accent sur la formation de leaders pour le renouveau du monde. Des équipes de missionnaires composées d’une centaine de permanents dirigent l’apostolat dans les campus. Les étudiants sont invités à une conversion profonde, enracinée dans une relation personnelle avec Jésus Christ.

Débuté il y a maintenant 29 ans à l’université de Saskatchewan, le thème du congrès de cette année coïncidait avec le 150e anniversaire de la Confédération canadienne et s’est donc tenue à Ottawa sous un froid mordant quoique bien au chaud à l’intérieur de l’hôtel Westin.

J’ai joint mon confrère Armand Galay de Toronto. Armand est originaire des Philippines et a été missionnaire en Afrique du Nord et au Burundi. Plusieurs membres de sa famille ont immigré à Vancouver. Bref, nous avons dansé aux sons des chants de louange, participé aux échanges et profité de la qualité des témoignages de foi et des conférences. L’organisation et le sérieux des jeunes étaient exceptionnels. C’est tout de même remarquable que tant de jeunes femmes et hommes investissent les cinq derniers jours de l’année pour approfondir leur foi catholique avec tant d’enthousiasme.

Message du Pape François aux jeunes canadiens

Quelques temps forts ont façonné ce congrès. Entre autres, il y a eu le dévoilement de la relique de Saint François-Xavier.  Cette relique est l’avant-bras du Saint enchâssé dans une boîte vitrée. En accord avec les évêques du Canada, celle-ci voyagera dans tout le pays dans les prochains mois sous la direction du CCO. Il y a eu aussi le message du Pape François à la jeunesse canadienne sur vidéo qui a annoncé la tenue d’un synode des évêques en 2018 sur le thème des jeunes, la foi et le discernement vocationnel. Finalement, située à quelques coins de rue de l’hôtel, la Basilique Notre-Dame d’Ottawa s’est remplie à pleine capacité incluant les balcons latéraux pour la messe du 31 décembre au soir.

Signe des temps, ce genre de rassemblement met en évidence l’appel missionnaire de chaque catholique. Il faut miser avant tout sur le témoignage de foi d’une jeunesse enflammée par la parole de Jésus. Or, l’Église Catholique a quelque chose à proposer aux jeunes qui sont à la recherche d’une appartenance communautaire au sein d’une diversité qui s’accroit à la mesure des courants migratoires qui semblent s’accélérer. Aussi, il n’est plus réservé aux seules Églises Protestantes évangéliques à insister sur la conversion personnelle à Jésus-Christ. C’est d’abord et avant tout grâce à cette expérience profondément spirituelle que toute mission débute. Elle permet alors de devenir audacieuse, surprenante et engageante. Ce qui prime maintenant, c’est de nous investir dans le renouveau de la mission des jeunes croyants issus de la tradition catholique.

Le tout s’est terminé avec les traditionnels feux d’artifice du Nouvel An sur la colline parlementaire qui nous avons admiré de la fenêtre de l’hôtel.

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