Alors que la prolifération des armes de poing entraîne de plus en plus de fusillades mortelles à Montréal, la porte-parole de PolySeSouvient dénonce l’inaction du gouvernement fédéral.
PUBLIÉ LE 10 FÉVRIER 2021
En entrevue avec Patrick Lagacé, Nathalie Provost a dénoncé l’inaction du gouvernement de Justin Trudeau dans le contrôle des armes de poing au pays. Selon le premier ministre canadien, cette responsabilité revient aux villes.
«Il y a un pas qui a été franchi pour les armes de style d’assaut, mais il faut aussi une législation plus sévère pour les armes de poing. Je pense que le gouvernement fédéral cherche le chemin pour faire plaisir un peu à tout le monde et pas trop choquer ceux qui grognent très fort, c’est-à-dire, les militants pour de moins en moins de contrôle»
Nathalie Provost, porte-parole de PolySeSouvient
«C’est épouvantable ce que je vais dire, mais est-ce que ça va prendre une tuerie de masse pour que les choses changent?»
Patrick Lagacé
«Mais ça va en prendre combien de tueries de masse? Il y a quatre ans, c’était la mosquée, au printemps, c’était la Nouvelle-Écosse… mais ça n’arrêtera jamais! Là, c’est une jeune fille de 15 ans qui n’a rien fait. Les gouvernements attendent seulement des élections et ils cherchent juste des moyens pour être réélus»
Nathalie Provost, porte-parole de PolySeSouvient
«Si chacun de vos auditeurs envoyait un courriel à M. Trudeau pour dire que les armes de poing doivent être contrôlées, moi je crois que nos gouvernements agiraient. Mais on ne le fait pas parce qu’on le tient pour acquis»
A l’occasion de la journée internationale de sensibilisation à l’alpinisme, au fait de vivre sans mélanine (13 juin), Carole échange sur ce sujet sensible avec André-Man Mbombo Auteur, impliqué au Centre Afrika pour la défense des populations albinos vulnérables en Afrique.
Dans cette émission d’une demi-heure, je tente
un parallèle entre la tragédie de la Polytechnique du 6 décembre 1989 et celle
de Jésus assassiné sur une croix. Je fais référence aux symboles qui nous relient
aux événements tragiques et l’importance de les commémorer.
Brièvement, j’aborde aussi le sens de mon
engagement politique en faveur de l’abolition de la vente légale d’armes de
guerre au Canada. Je considère que cet engagement est également d’ordre
spirituel. Vous découvrirez comment.
Finalement, je présente quelques éléments de la
célébration de béatification de 19 martyrs chrétiens qui s’est tenue à Oran en
Algérie le 8 décembre 2018. Le tout se termine avec une prière de bénédiction
pour l’Algérie et son peuple.
Je vous invite donc à écouter cette entrevue en
cliquant sur le lien suivant :
Entrevue radiophonique avec le père Serge St-Arneault, M.Afr
Les fêtes de fin d’année 2018
ont une résonance particulière pour les Sœurs Blanches et les Pères Blancs
d’Afrique. Depuis le 8 décembre 2018 et jusqu’au 8 décembre 2019, ils célèbrent
leurs 150 ans d’existence. Ils soulignent un siècle et demi à servir les
Africains tant dans leur continent qu’ailleurs dans le monde. Retour sur une
aventure qui devait être ponctuelle et qui a su se perpétuer. Mais pour combien
de temps encore?
En 1868, Mgr Charles Lavigerie, alors archevêque d’Alger, crée la Société des Missionnaires d’Afrique. Outre son travail pastoral auprès des chrétiens algériens, le prélat français arrivé un an plus tôt, s’engage dans des causes sociales et humanitaires. L’Algérie est confrontée à une redoutable épidémie de choléra doublée d’une famine qui décime les populations. L’ex-évêque de Nancy sen fait une cause prioritaire. Il sollicite toutes les bonnes volontés disponibles. Des hommes et des femmes d’Église de France, des États-Unis, de plusieurs autres pays d’Europe et bien entendu Canada seront appelés en renfort. En tout, plus de 650 Canadiens répondront à l’appel de Charles Lavigerie.
« La femme est à l’origine de
tout puisqu’elle est mère ».
Conscient de ce que seules des femmes-apôtres seraient en
mesure de nourrir et d’élever les orphelins qui affluent à l’évêché, en 1869,
Mgr Lavigerie crée, en collabora avec Mère Marie Salomé, la Congrégation des Sœurs Missionnaires Notre-Dame d’Afrique. « Malgré le zèle des
Missionnaires, dira Charles Lavigerie, leurs efforts ne produiront jamais des
fruits suffisants s’ils ne sont pas aidés par des femmes-apôtres auprès des
femmes…Ce que les hommes ne peuvent faire, les femmes le peuvent. On les admet
avec facilité, même avec joie. La femme est à l’origine de tout puisqu’elle est
mère ».
Pour des raisons d’efficacité, mais aussi d’humilité et
d’acceptabilité, ces religieux adoptent les mœurs locales. Ils apprennent à
parler arabe. Pour Mgr Lavigerie, «Cette étude est d’une nécessité telle que
l’on peut dire qu’elle prime tout le reste car sans la connaissance de la
langue, il est impossible de ne rien faire comme apostolat auprès des
Africains. » Même entre eux, les Missionnaires doivent parler plus entre eux
que la langue des tribus au milieu desquelles ils résident » vont donc manger
et s’habiller comme des Arabes ou des Kabyles, etc.
D’ailleurs, c’est en raison de leur habillement, en
particulier de la tunique algérienne blanche qu’ils vont se faire appeler
«Pères Blancs» et «Sœurs Blanches». Les deux instituts au sein desquels ils œuvrent
porteront les mêmes surnoms. À partir de à partir de 1894, lorsqu’ils étendent
leurs activités à l’Afrique subsaharienne, ces deux instituts deviendront
officiellement la Société des Missionnaires d’Afrique et la Congrégation des
Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d’Afrique.
Lutte contre l’esclavage
Confiant en l’avenir des Africains, Mgr Charles Lavigerie s’est battu pour l’abolition de l’esclavage. Pour cela, il a pu compter sur quelques correspondants et bienfaiteurs au Canada. À la fin des années 1880, il est le grand artisan de la prise de position ferme de l’Église catholique dans la condamnation de l’esclavage.
Il prend son bâton de pèlerin afin de sensibiliser les
Européens sur ce fléau qu’est l’esclavage. Sa campagne porte fruit puisque sous
l’impulsion des Britanniques ayant saisi la pertinence de son message, des
représentants de seize puissances vont débattre du sujet.
Et en 1890, ces puissances vont signer la Convention de
Bruxelles destinée à « mettre un terme aux crimes et aux dévastations
qu’engendre la traite des esclaves africains, afin de protéger efficacement les
populations aborigènes de l’Afrique et d’assurer à ce vaste continent les
bienfaits de la paix et de la civilisation ».
Une œuvre qui a survécu à son
créateur
Deux ans plus tard, le 26 novembre 1892, Mgr meurt à
Alger. Mais son œuvre, à travers les Pères Blancs et les Sœurs Blanches, se
perpétue. À l’actif des premiers, on peut citer des paroisses, des hôpitaux,
des écoles techniques, des séminaires, des dictionnaires, des journaux, la
formation des prêtres, le développement et j’en passe.
Les secondes, les Sœurs Blanches, ont quant à elles
notamment contribué à la fondation de 22 congrégations religieuses féminines en
Afrique. Elles ont œuvré dans l’éducation scolaire et professionnelle, les
soins infirmiers, la pastorale et le développement. À l’instar des Pères
Blancs., les Sœurs Blanches privilégient également le dialogue islamo-chrétien.
Souvenons-nous que le fondateur du mouvement, le Cardinal
Lavigerie, avait tissé de fortes relations avec les musulmans au Liban, en
Syrie et en Afrique du nord. Ensuite, la congrégation a vu le jour et s’est
développée en Algérie, c’est-à-dire en milieu arabo-islamique. Donc, le
rapprochement interreligieux est naturel pour ces missionnaires.
Comme leurs homologues masculins, les Sœurs Blanches ont
aussi africanisé leur couleur. Burundaises. Rwandaises, Congolaises,
Tanzaniennes et j’en passe, ont intégré la congrégation. Les postes de
supérieures générales, maîtresses des novices, économes jadis occupés par des Européennes
ou des Canadiennes, sont progressivement passées aux mains des Africaines.
Hors d’Afrique, Au Canada par exemple, ces missionnaires
travaillent sans relâche auprès des Africains : aide à l’intégration,
soutien aux pauvres et aux migrants, création d’un espace culturel accessible à
tous, expositions, conférences, tables-rondes, amélioration du vivre-ensemble,
etc.
La crise des vocations :
l’épée de Damoclès
En 2018, outre l’Afrique, Sœurs Blanches et Pères Blancs
sont toujours actifs en Amérique du Nord, en Amérique latine, en Asie et en
Europe. Mais leurs effectifs sont en baisse constante. En 2013, on comptait 750
Sœurs blanches. Deux ans plus tard, en 2015, elles n’étaient plus que 727. En
moins de quarante ans, leurs effectifs ont été divisés par trois.
Résultat : la moyenne d’âge des sœurs en Belgique par exemple était de 82
ans en 2011. C’est désormais l’Afrique qui pourvoit à la demande.
Chez les Pères Blancs la tendance est similaire. Au 1er janvier 2018, ils étaient 1,210 soit 22
membres de moins qu’un an plus tôt. À titre de comparaison, dans les années 60,
ils étaient plus de 3000. En 1998, ils n’étaient plus que 2098. Si on prend les
Prêtres avec Serment perpétuel qui constituent le plus gros des effectifs, ils
sont passés de 1,105 en 2017 à 1,066 en 2018. Seuls l’Asie (16) et le continent
africain (14) ont connu une légère hausse de leurs effectifs entre 2017 et
2018.
Avec la crise des vocations religieuses que le Pape
François en personne qualifiait en 2017 de véritable «hémorragie» qui «affaiblit
la vie consacrée et la vie même de l’Église», le principal défi auquel sont
confrontées la Société des Missionnaires d’Afrique et les Sœurs Missionnaires
de Notre-Dame d’Afrique, c’est le renouvèlement de leurs effectifs. La survie
de ce mouvement qui célèbre son 150e anniversaire
en dépend.
Fondée en 1868 par le cardinal français Charles Lavigerie, la communauté des Missionnaires d’Afrique, plus connue sous le nom de Pères Blancs, envoie dès 1875 des émissaires à Montréal et à Québec chercher du financement. C’est le début d’une grande aventure qui verra plus de 650 pères et frères canadiens revêtir une soutane blanche pour porter les idéaux d’un christianisme humaniste en terre africaine. Michel Désautels reçoit l’ancien supérieur provincial des Missionnaires d’Afrique, le père Gilles Barrette.
Gilles Barrette
Père Gilles Barette, ancien supérieur provincial des Missionnaires d’Afrique (Pères blancs) Photo : Radio-Canada / Mathieu Arsenault
En l’espace de deux semaines, j’ai participé à deux émissions de radio sur les ondes de Radio VM. La première était animée par Mario Bard et intitulée ‘Vues d’Ailleurs’. Mario est très sympathique. Voici ce qui est dit à son sujet sur le site internet de Radio VM; Après une formation en théâtre qui l’a ouvert à la culture, à la recherche, à la communication et à l’être humain, Mario Bard a laissé son intérêt envers la théologie et la religion le mener vers ses premières animations radiophoniques, à Radio VM en 1998. Il y a été journaliste-animateur pendant trois ans, avant de devenir responsable des communications à l’Aide à l’Église en détresse, où il est toujours pigiste, et d’assurer l’animation culturelle et pastorale au Relais Mont-Royal.
L’objectif de cette émission radio est d’informer les auditeurs sur la situation difficile des chrétiens d’ailleurs et donne l’occasion d’écouter des témoignages poignants. En partenariat avec l’Aide à l’Église en Détresse, Mario Bard donne une voix aux sans-voix du monde entier, et prend la parole pour nous sensibiliser et nous interpeller. Mario anime aussi une autre émission intitulée ‘Questions d’Aujourd’hui’.
Cliquer sur le lien audio suivant pour écouter l’émission.
La deuxième émission était animée par Jean-Philippe Trottier et intitulée ‘En Dialogue’. J’ai aussi eu beaucoup de plaisir à répondre à ses questions qui portaient sur mon expérience en Afrique, mon engagement comme directeur du Centre Afrika et le christianisme africain. Voici ce qui est dit de lui sur le site internet de Radio VM; Jean-Philippe Trottier a étudié la musique à McGill et au Conservatoire de Montréal ainsi que la philosophie à La Sorbonne (Paris IV). Journaliste et essayiste polyglotte, il a écrit trois ouvrages : Le Grand Mensonge du féminisme (Michel-Brûlé, 2007), Lettres au fils (Liber, 2012) et La Profondeur divine de l’existence (Médiaspaul, préface de Charles Taylor, 2014). Il a aussi écrit notamment pour Liberté, L’Agora et Philo & Cie. Ses séjours à l’étranger l’ont familiarisé avec les particularismes culturels et la nécessité de donner un sens aux choses et aux événements.
Son émission, ‘En Dialogue’, est vouée aux questions œcuméniques et interreligieuses qui interrogent également l’athéisme purificateur et l’art en tant que manifestation d’un Beau qui transcende les clivages doctrinaux. À une époque où les différences religieuses se manifestent de plus en plus, les passerelles sont de plus en plus nécessaires. Jean-Philippe anime aussi une autre émission de grande écoute intitulée ‘Questions d’actualité’.
Cliquer sur le lien audio suivant pour écouter l’émission.
Mercredi 14 mars 2018 dès 19 h, le père Serge Saint-Arneault, Père blanc d’Afrique, communauté qui célèbre ses 150 ans cette année! (https://mafr.net/)
Missionnaire pendant de nombreuses années au Malawi, en Zambie et en République Démocratique du Congo, il nous parle de l’importance de la présence du missionnaire.
Une présence qui ne peut être qu’amoureuse et accompagnatrice d’un peuple. Il est aujourd’hui directeur du Centre Afrika de Montréal.
Rendez-vous dès 19 h, mercredi le 14 mars, à Radio VM (www.radiovm.com) et en rediffusion le vendredi à 16 h, le dimanche à 22 h, et le mercredi suivant à 13 h 30. Vues d’ailleurs : parce que l’Église habite et sert dans le monde entier!
De passage à La Tuque en fin de semaine lors de l’événement où l’on dévoilait que la bibliothèque municipale devenait la bibliothèque Annie St-Arneault, son frère, Serge, a profité du moment pour lancer un message d’espoir auprès de tous ceux et celles qui fréquenteront l’édifice, en particulier les étudiants.
Il souhaite que ces derniers prendront connaissance des événements tragiques de décembre 1989 à l’école Polytechnique de Montréal et qu’ils seront ainsi sensibilisés au fait que la violence faite notamment aux femmes est inacceptable.
Cette entrevue a été réalisée par téléphone et sera diffusée sur les ondes de Radio Ville-Marie le 6 février 2013. Remerciement à Robert Lalonde, l’animateur de l’émission Vues d’ailleurs, en diffusion tous les mercredis, 19 h, en rediffusion les vendredis à 12 h 30. Robert Lalonde est responsable de l’information Aide à l’Église en Détresse.
P.-S. Le texte ci-joint en format PDF est une transcription plus élaborée de l’entrevue radiophonique.
Cette émission intitulée Vues d’Afrique sur la situation en République Démocratique du Congo en 2012 a été animée par Robert Lalonde et diffusée sur les ondes de Radio Ville-Marie.
De Zambie, le père Serge St-Arneault y a participé par téléphone. Veuillez cliquer sur le lien suivant pour écouter l’entrevue.