Lettre de remerciement pour l’aide apporté aux populations de Goma à la suite de l’irruption du volcan Nyiragongo.

Vous avez été nombreux à répondre à l’appel au secours pour venir en aide aux populations de Goma. Voici une lettre de remerciement des membres de notre communauté à Goma.

Bonjour, chers confrères et bienfaiteurs du Canada

Salutations fraternelles de la part des confrères Missionnaires d’Afrique du Secteur Goma en République Démocratique du Congo. Au nom des confrères du secteur Goma : Le père Evans Chama, le père Robert Ouedrago, le père Kanto Hembram, le père Louis Arcos, le père Diedonné Utera, le père Jean-Noël Baraka, le père Xavier Biernaux, le père Jean-Paul Cirhakarhula, Mgr. Willy Ngumbi, je vous dis sincèrement merci pour votre aide financière.

Nous tenons  à vous envoyer ce petit message pour vous remercier de nous avoir aidés avec la somme de 20730.38$ pendant ce temps difficile après l’éruption volcanique de mont Nyiragongo le soir du 22 mai 2021 qui était accompagnée par le tremblement de terre pendant plusieurs jours. Recevoir de l’argent des personnes qu’on aime est comme recevoir un beau poème. Un  beau poème dont les vers poétiques sont des offrandes affectueuses.  Un geste plein de gentillesse et de tendresse, une belle preuve d’amitié qui n’a pas de prix. Ce don d’argent, cette aide financière est un véritable soutien amical qui nous sera très utile.

Après l’éruption de Nyiragongo, les confrères de Goma est les séminaristes de Foyer Godefroid Ngongo (Notre maison de formation qui est à Goma) sont allés se cacher à Bukavu la province voisine de notre province du Nord-Kivu pendant deux semaines. Nous disons merci aux confrères de Bukvu pour le service qu’ils nous ont rendu.

À vrai dire les chrétiens du diocèse de Goma et la population de Nord-Kivu en général traversent un moment très difficile. L’évaluation faite trois jours après l’éruption  indiquait un total de 9548 ménages affectés. Ces chiffres englobent les ménages dont les domiciles ont été détruits complètement et partiellement. 31 morts signalés dont 13 personnes lors de l’évacuation de la ville et 24 personnes brulées par la lave, 40 adultes signalés disparus ; plusieurs enfants disparus et plusieurs hospitalisations. 

Les événements inoubliables qui ont laissés de traces dans la vie des habitants de cette province sont : La maladie à virus Ebola, les différents groupes rebelles qui ne cessent d’enlever et de kidnapper les gens, les tueries perpétuelles, l’éruption volcanique, le Covid-d-19 (la province de Nord-Kivu est la deuxième province la plus touchée par le Covid-19 dans le pays). Chez qui irions ? La mission de missionnaires au milieu de gens qui souffrent  n’est pas facile. Ils besoins de votre soutien spirituel, moral, financier, psychologique, etc.

Union de prière :

Père Elias Peter Kapange, MAfr, Goma

Nouveaux règlements sur le contrôle des armes : Groupe de victimes se réjouit face au début de la mise en œuvre du C-71, adopté il y a plus de 2 ans, mais des questions demeurent

Montréal, 22 juin 2021 — Le groupe de familles de victimes et de survivants se dit heureux de voir enfin entamé le processus réglementaire permettant le début de la mise en œuvre du projet de loi C-71 adopté en mai 2019 tel qu’annoncé par le premier ministre plus tôt aujourd’hui de même que le ministre de la Sécurité publique Bill Blair en après-midi.

En attendant que le groupe ait l’opportunité d’examiner les détails de la réglementation, certaines questions viennent à l’esprit. « Comme d’habitude, mais tout particulièrement dans ce cas-ci, le diable est dans les détails, » déclare Heidi Rathjen, coordinatrice de PolySeSouvient.

Vérification de la validité du permis :

La vérification systématique du permis de possession d’un acheteur potentiel a été supprimée en 2012 en même temps que l’abolition du registre des armes d’épaule. Le rétablissement de cette exigence, bien que plus faible sans l’enregistrement de toutes les armes à feu, est un développement positif.

Cependant, des questions subsistent quant à l’obligation pour les vendeurs commerciaux autant que privés de contacter le Directeur des armes à feu afin de vérifier la validité du permis d’un acheteur potentiel (comme c’était le cas pendant toutes les années où le registre des armes d’épaule était en vigueur), c’est-à-dire sans permettre une norme plus faible pour les ventes privées qui représentent une proportion substantielle des transferts d’armes (ex : 4 sur 10 au Québec).

Prenons par exemple ce cas récent : alors que les armes à feu de l’époux séparé avaient été confisquées et son permis vraisemblablement révoqué, il a pu acheter une nouvelle arme à un ami qui ne soupçonnait rien et l’utiliser pour tuer son ex.

MISE À JOUR : Le règlement ne semble pas faire de distinction entre les ventes commerciales et privées.

Registres des ventes :

C’est une excellente nouvelle que les vendeurs d’armes devront tenir des registres de vente pour toutes les armes à feu, mais la police et les autres autorités gouvernementales pourront-elles accéder à ces données de manière efficace?

La police aura-t-elle besoin d’un mandat de perquisition en lien avec une arme à feu spécifique, ou pourra-t-elle examiner les registres de ventes de divers magasins de manière à détecter des schémas d’acquisition suspects (comme l’accumulation d’arsenaux ou les achats par prête-nom), à s’assurer que les inventaires sont complets (pas de détournement) ou à surveiller de manière générale le respect des règles ? Les données sur les ventes peuvent-elles être mises en commun, ou la police doit-elle être « chanceuse » pour trouver le bon magasin qui a vendu une arme spécifique (il y a plus de quatre mille commerces d’armes à feu au Canada) ?

MISE À JOUR : Selon le résumé officiel : « Les organismes d’application de la loi ne pourraient accéder aux documents commerciaux que pour des motifs raisonnables et sur présentation d’une autorisation judiciaire. » Ceci un donc net reçu par rapport aux registres de vente facilement accessibles qui existaient de 1977 à 2012. En outre, les informations sur les ventes pourront être détruites au bout de 20 ans, alors que les armes à feu sont des objets qui peuvent fonctionner pendant de nombreuses décennies. Aux États-Unis. La loi oblige les marchands d’armes à conserver toute transaction de manière indéterminée, et lorsqu’ils ferment leurs portes ils doivent remettre cette documentation au gouvernement.

Vérification des antécédents à vie :

Cette mesure assure que les enquêtes des préposés aux armes à feu ne se limitent pas aux cinq dernières années lorsque ceux-ci effectuent la vérification des antécédents d’un demandeur de permis (il faut toutefois noter que rien ne les empêchait de remonter plus loin dans le temps, et que ces vérifications demeurent optionnelles).

Ici aussi, il est bien sûr bon d’élargir la portée temporelle de la vérification des antécédents. Cependant, ni cette mesure découlant du C-71 ni aucune mesure proposée dans le cadre du projet de loi C-21 (déposé le 16 février dernier) n’aborde le problème beaucoup plus important des policiers ou des tribunaux qui ignorent des risques réels et connus, conférant la priorité à la possession d’armes plutôt qu’à la prévention.

En effet, de trop nombreux cas de ce genre ont été documentés, y compris de nombreux meurtres conjugaux alors que la police avait été avertie mais avait néanmoins décidé de permettre à l’agresseur ou l’agresseur potentiel de posséder des armes à feu (quelques cas notoires: Mark Jones, Gabriel Wortman, Lionel Desmond, Cory Lewis, Kevin Runke). Le pouvoir discrétionnaire très large des autorités d’agir ou de ne pas agir (c’est-à-dire refuser un permis ou de retirer les armes) lorsqu’elles sont confrontées à un individu manifestant des facteurs de risque reste le même.

La question qui se pose est la suivante : le gouvernement entend-t-il compléter cette mesure en renforçant les critères dans la loi et en investissant dans l’éducation des policiers et des tribunaux de même que le nombre de ressources nécessaires pour garantir des enquêtes systématiquement rigoureuses et des décisions qui privilégient la sécurité publique ?

Autorisation de transport des armes restreintes :

Contrairement à ce laissent entendre les dires du gouvernement fédéral, le projet de loi C-71 a maintenu « l’autorisation automatique » de transporter des armes restreintes introduite par le gouvernement conservateur, permettant le transport sans autorisation spécifique pour les déplacements entre la résidence du propriétaire d’une arme restreinte et n’importe quel club ou champ de tir dans la province, même si le propriétaire n’en est pas membre (aussi pour ramener une nouvelle arme à la maison).

En fait, la loi C-71 exige des autorisations spécifiques uniquement dans le cas d’un transport pour « d’autres raisons », les « autres » ne représentant que 4 % de tous les motifs de transport. Cela signifie que pour 96 % des transferts, le C-71 et ses règlements ne requièrent aucune autorisation et, ce, malgré la promesse faite par les libéraux en 2015 « d’abroger les modifications apportées par le projet de loi C-42 qui permettent de transporter librement des armes à autorisation restreinte ou prohibées sans permis ».

MISE À JOUR (général) : Il n’y a pas d’échéancier fixe pour la mise en vigueur de ce règlement.

Information: – Heidi Rathjen : 514-816-7818 (via texto si/if possible) or info@polysesouvient.ca – Nathalie Provost : survivante (Polytechnique) : 514-796-0142

Leçons de la pandémie de la Covid-19

Par Serge St-Arneault, M.Afr

Collectivement, mais aussi au niveau de chaque individu que nous sommes, l’expérience de la pandémie de la Covid-19 nous force à redéfinir nos valeurs et nos priorités. Notre vulnérabilité a été, et demeure, étroitement liée à notre capacité de résistance. Certes, nous avons fait preuve de résilience, mais nous constatons aussi, par exemple, la fragilité de notre système de santé.

Une prise de conscience collective surgit de cette épreuve, celle de notre étroite et mutuelle humanité. Un minuscule virus venant du bout du monde peut aisément se propager sans frontières à la vitesse de l’éclair. Si ce problème est mondial, la solution doit, elle aussi, être planétaire.

Un rappel de la vaccination contre la Covid-19 deviendra, semble-t-il, annuel. Le danger de nouvelles vagues meurtrières persistera tant et aussi longtemps que la vaste majorité des habitants de notre planète ne sera pas immunisée. En fait, nous sommes entrées dans une ère d’incertitude où les points de vue se polarisent de façon inquiétante.

À son niveau, l’Église institutionnelle est elle aussi infectée par son passé ombrageux, ses erreurs. Elle donne l’impression d’être paralysée et en soin intensif. Nous sommes devenus une minorité de croyants en attente d’un vaccin spirituel pour nous protéger. Or, ce vaccin est déjà disponible.

« Nous gardons toujours confiance, tout en sachant que (…) nous cheminons dans la foi, non dans la claire vision » (Cor, 5.6).

De fait, notre vie personnelle et collective est constamment ponctuée de profondes transformations. L’être humain a cette exceptionnelle habilité de s’adapter à pratiquement toutes les circonstances, même à un âge avancé. Notre vaccin spirituel est la confiance. Nous persistons à cheminer dans la foi même si nous ne voyons pas clairement où nous allons. Cette attitude nous conduira au-delà de la mort.

Pour le moment, nous sommes encore de ce monde. Profitons-en pour garder le cap malgré notre manque de claire vision. En fin de compte, le plus important n’est pas de savoir où nous allons, mais plutôt de nous assurer de la qualité des petits pas de bienveillance que nous traçons sur la route de la vie. Sans plus!

Mauvaises nouvelles de Géty en République Démocratique du Congo

Par Serge St-Arneault, M.Afr

Mon premier séjour à Géty, à l’époque au Zaïre, remonte à 1982. Je n’y étais resté que quelques jours. J’y suis retourné après mon ordination sacerdotale en 1987. Vingt-cinq ans se sont écoulés depuis mon départ en février 1996, mais une partie de mon cœur y est resté et y restera pour toujours.

Autour de 1992, nous avons connu d’extrêmes tentions tribales entre la tribu des Héma de Boga et celle des Indru (Walendu-Bindi) de Géty. Je me rappelle des séances de négociations de paix que les missionnaires avions facilité sous un manguier situé en zone neutre à mi-chemin entre les tribus ennemies. Bref, la guerre a de nouveau éclaté dans cette région. Il y a cependant une différence. L’ennemi vient de l’Ouganda. Voici un reportage que je viens de recevoir ce matin du journaliste Roger Adirodu.

« Plusieurs déplacés de Boga et Tchabi vivent sans assistance humanitaire. Des centaines de personnes ont fui les atrocités perpétrées par des rebelles ougandais pour se réfugier vers les villages de Bukiringi et de Géty, chef-lieu de la chefferie des Walendu-Bindi, au sud d’Irumu, dans la province de l’Ituri. L’information a été relayée par Gabriel Androzo Nyama, président de la société civile des Walendu-Bindi, le jeudi 10 juin 2021 au cours d’un entretien téléphonique accordée à notre rédaction. Les gens vivent dans des conditions difficiles.

Les déplacées sont hébergées dans des familles d’accueil, dans des écoles et à l’église catholique de Géty. Préoccupé par la résurgence de l’insécurité dans la zone, cet acteur de la Société civile plaide pour une aide urgente. »

Sur cette carte, Boga se situe à une soixantaine de kilomètres sur la gauche.

Ma consolation est de savoir que les Héma sont accueillis chez les Indru, autrefois ennemis. Cela n’enlève rien au drame qui s’y joue en ce moment. De plus, ce conflit est totalement écarté du réseau des nouvelles internationales.

Voici quelques photos prises par Roger Adirodu il y a quelques mois illustrant quelques bâtiments de Géty-Mission où j’ai vécu; l’église, notre maison, les écoles primaires et l’Institut d’enseignement secondaire Abaka. Celui-ci a été construit sur une période de cinq ans, complété tout juste avant mon départ, avec le soutien financier des élèves des écoles primaires de La Tuque.

Ayons une pensée et une prière pour toutes les personnes traumatisées par ce drame.

Les origines racistes du deuxième amendement

(New York) Le 6 juillet 2016, dernier jour de sa courte vie, Philando Castile a suivi les instructions de la National Rifle Association (NRA) à la lettre. Arrêté lors d’un contrôle routier en banlieue de St. Paul, au Minnesota, l’Afro-Américain de 32 ans a expliqué à plus d’une reprise au policier qu’il possédait une arme avec un permis en règle, histoire d’éviter tout malentendu. Or, dès que cet employé de cafétéria a fait un geste pour présenter ses papiers, l’agent Jeronimo Yanez a ouvert le feu sur lui sous les yeux de sa fiancée, Diamond Reynolds, qui a diffusé la scène en direct sur Facebook Live.

RICHARD HÉTU, COLLABORATION SPÉCIALE, Publié le 7 juin 2021

L’agonie et la mort de Philando Castile ont bouleversé les États-Unis. Mais la NRA n’a pas cru bon de dénoncer l’exécution de ce « bon gars avec une arme ». Critiqué pour son silence par certains de ses membres noirs, l’influent lobby des armes à feu a fini par déclarer que le deuxième amendement de la Constitution américaine devait être appliqué « sans distinction de race, de religion ou d’orientation sexuelle ». Mais sa déclaration ne mentionnait pas le nom de la victime, qui avait été arrêtée au prétexte que son « nez épaté » ressemblait à celui du suspect d’un cambriolage.

D’où la question : le deuxième amendement s’applique-t-il vraiment aux Afro-Américains ? En prenant comme point de départ la mort de Philando Castile, l’historienne Carol Anderson explore cette question dans un nouveau livre qui révèle les origines racistes de ce texte de 28 mots adopté le 15 décembre 1791 avec les neuf autres amendements de la « Déclaration des droits ».

Dans son ouvrage, intitulé The Second : Race and Guns in a Fatally Unequal America, la professeure d’études afro-américaines à l’Université Emory d’Atlanta fait l’économie des débats habituels entourant le deuxième amendement.

Une concession aux États sudistes

« Quelle que soit l’interprétation juridique du deuxième amendement – qu’il s’agisse du droit individuel de porter des armes, du droit à une milice bien réglementée ou même du droit à l’autodéfense –, chacune a été utilisée contre les Afro-Américains », écrit l’historienne, dont le livre précédent, White Rage, portait sur le racisme institutionnel. « Le deuxième amendement a été conçu et mis en œuvre pour abroger et nier les droits des Noirs. »

Carol Anderson range en fait le deuxième amendement parmi les concessions les plus honteuses faites aux États esclavagistes pour les convaincre de se joindre à l’Union américaine après la guerre d’indépendance. Elle cite parmi ces concessions le « compromis des trois cinquièmes » qui a permis aux États sudistes de compter chaque esclave à hauteur de trois cinquièmes d’un homme libre. Jusqu’à l’adoption du 14e amendement en 1868, ce compromis allait donner aux États esclavagistes une représentation disproportionnée à la Chambre des représentants.

L’historienne rappelle que le « droit de porter des armes » excluait de façon explicite les Noirs durant l’époque coloniale. En Géorgie, non seulement les Noirs ne pouvaient-ils pas posséder ou porter des armes, mais les Blancs étaient tenus de posséder « un bon fusil ou un bon pistolet » afin d’avoir les moyens de « fouiller et inspecter toutes les maisons de Nègres pour y trouver des armes offensives et des munitions ».

Les milices de plusieurs États sudistes se voyaient aussi conférer le « pouvoir de fouiller et inspecter » les maisons des Noirs aux mêmes fins.

Selon Carol Anderson, le contrôle des milices est devenu un des principaux litiges entre les fédéralistes et leurs adversaires lors de l’adoption de la Constitution. Les propriétaires d’esclaves, influents au sein des Parlements des États du Sud, ne voulaient pas céder ce contrôle au gouvernement fédéral. Bien au fait du rôle des milices pour mater toute potentielle rébellion des esclaves, James Madison leur a donné satisfaction en rédigeant le deuxième amendement.

La révolution haïtienne

« Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit du peuple de détenir et de porter des armes ne doit pas être transgressé. »

De nos jours, les défenseurs du deuxième amendement voient dans ce libellé la volonté des Pères fondateurs de protéger leur jeune nation contre un gouvernement tyrannique. Mais Carol Anderson rappelle que cet amendement a été adopté au moment même où les Pères fondateurs représentant les États sudistes étaient en fait terrifiés par la révolution haïtienne et la possibilité qu’elle puisse inspirer leurs esclaves.

« Je crains que si elle n’est pas maîtrisée à temps, c’est une flamme qui… pourrait finalement ‟brûler” les États du Sud », a écrit le gouverneur de Caroline du Sud Charles Pinckney à George Washington le 20 septembre 1791.

« Lamentable ! », a répondu le premier président des États-Unis en se désolant « de voir un tel esprit de révolte parmi les Noirs ».

De l’abolition de l’esclavage à aujourd’hui, Carol Anderson fournit quantité d’exemples de l’application inégale du deuxième amendement. Elle mentionne notamment la loi Mulford, promulguée par le gouverneur de Californie Ronald Reagan en 1967 et destinée à désarmer les membres des Black Panthers qui effectuaient légalement des patrouilles armées dans les rues d’Oakland pour « policer la police ».

L’historienne termine son livre en comparant le sort de Tamir Rice à celui de Kyle Rittenhouse. Le 22 novembre 2014, l’enfant noir, âgé de 12 ans, a été abattu par un policier de Cleveland alors qu’il jouait dans un parc avec un faux pistolet. Le 25 août 2020, armé d’un AR-15 acquis illégalement, l’adolescent blanc, âgé de 17 ans, a tué deux personnes et en a blessé une autre lors d’une manifestation à Kenosha, ville du Wisconsin où un policier avait atteint un Afro-Américain, Jacob Blake, de sept balles dans le dos.

Après coup, Rittenhouse est passé devant les policiers, arme en bandoulière, bras en l’air. Il est rentré à la maison sans être dérangé. Son avocat a expliqué plus tard qu’il avait agi « en tant que membre d’une ‟milice bien organisée” en vertu du deuxième amendement ». Il a aussi invoqué la « légitime défense ».

Exposition AU COEUR DU MONDE de Gabriel Landry

La Galerie DBC en collaboration avec le Conseil des artistes québécois vous invite à venir visiter l’exposition AU COEUR DU MONDE de Gabriel Landry. Une exposition à découvrir, même à visage couvert!

Durée de l’exposition : du 10 au 20 juin 2021

Journées, heures de visite et lieu : La galerie est ouverte au public les jeudis, vendredis, samedis et dimanches, de midi à 19 heures. Cette exposition de Gabriel Landry compte plus d’une vingtaine d’œuvres.

La Galerie DBC est située au 1387, rue Sainte-Catherine Est, Montréal, QC, H2L 2H7

Pour plus d’information, contactez Gabriel Landry
Tél. : (514) 894-0440  
Courriel : glandry@gabriellandry.com
Site Web :  www.gabriellandry.com
ou
Jennifer-Lee Barker, Directrice et fondatrice de la galerie
Tél. : (514) 347-6910Courr. : galeriedbc@gmail.com

Éruption du volcan Nyiragongo à Goma, République Démocratique du Congo

Par Serge St-Arneault, M.Afr.

Vous avez eu connaissance de la récente éruption du volcan Nyiragongo à Goma, en RDC. J’y ai séjourné plusieurs fois lors de mes premières années dans ce pays, appelé à l’époque le Zaïre. L’actuelle éruption n’est pas la première. Alors, pourquoi vivre si proche d’un volcan? Cette question se répète partout dans le monde où les populations vivent près de ces géants fumants. Au-delà du danger, Goma est un petit paradis; terre fertile, climat idyllique et magnifiques paysages.

Voici des photos prises en 1981 à Nyabibwe situé entre Bukavu et Goma.

Bref, je vous partage une lettre écrite par le père Emmanuel Ngona en date du 28 mai 2021 que j’ai rencontré la première fois à Bukavu en 1981.

« Bonjour de Bunia où je suis bloqué à la suite à l’éruption volcanique du 22 mai à Goma. Ce malheur nous arrive dans cette province du Nord Kivu qui est aussi en état de siège depuis le 6 mai pour essayer d’endiguer les groupes armés qui sèment morts, violence, viols, pillages. Ainsi, à partir du 27 mai, plusieurs quartiers de Goma ont été évacués, menacés par le volcan Nyiragongo en activité. Nos trois communautés de Goma se trouvent dans ces quartiers rouges que le gouvernement demande de quitter. C’est la panique et le choc émotionnel.

Tous nos confrères et aspirants ont quitté Goma pour Bukavu via le Rwanda, sauf nos confrères de la paroisse de Katoy qui sont restés en solidarité avec les gens qui ne savent où aller. Ils leur portent secours avec leurs faibles moyens.

Le premier convoi est bien arrivé le 27 mai vers 22 heures à Bukavu et le second a passé la nuit à la frontière à cause d’une panne de voiture et de la fermeture des frontières. Mais vers 23 heures, une communauté de religieuses les a hébergés. Chacun a eu son lit, a pu manger et boire. Le deuxième convoi comprend 25 personnes.

Tous ces confrères et aspirants sont répartis entre nos trois communautés de Bukavu dans un esprit de solidarité et de style de vie simple. Nos confrères et candidats gardent la joie d’être missionnaires dans ce contexte incertain.

Quant à la situation de l’Ituri, où je suis bloqué à cause de cette situation, c’est aussi l’état de siège pour stopper l’activisme de quatre groupes armés qui tuent, brûlent, volent et paralysent la province de l’Ituri. Dans notre paroisse de Yambi-Yaya ici à Bunia, les infrastructures de quatre secteurs ruraux ont été détruites et pillées par la milice Codeco : les tôles enlevées, les instruments volés, les portes cassées, etc. Voilà en bref la situation que la population et les confrères vivent dans nos deux provinces, Ituri et Nord Kivu en état de siège.

Merci de penser à nous dans vos prières et votre solidarité. »

Nous sollicitons votre générosité

Un compte « Catastrophe naturelle – Goma » a été ouvert chez les Missionnaires d’Afrique à Montréal pour recueillir vos dons pour soutenir la population de Goma. Nous vous invitons à le faire grâce à notre lien internet suivant : https://mafr.net/don-en-ligne/30-projet-special-projet-special-catastrophe-naturelle-goma-30/personal.

Quelques photos prises par nos confrères à Goma