Ce vendredi 23 septembre 2022, à 09h04, l’automne s’installe lentement mais sûrement! Profitons-en et à son exemple, sachons aussi prendre notre temps…
LA LENTE HEURE
Tableau de Gabriel Landry (huile sur toile 30 x 30 po.) À l’éphémère qui exige la rapidité, si on choisissait plutôt cette lenteur dans laquelle les choses se font mieux, le monde dans lequel nous vivons, lui, ne s’en porterait-il pas mieux? C’est l’esprit qui m’habitait en réalisant ce tableau que je vous soumets avec l’automne qui s’installe. Dans la lenteur… je vous souhaite un merveilleux automne! Un texte avec photo et portant sur la symbolique du tableau LA LENTE HEURE, vous est également présenté dans le fichier PDF ci-joint. Gabriel Landry Artiste peintre
Seuls les partis d’opposition de l’Assemblée nationale s’engagent à améliorer le contrôle des armes
Pour votre information, voici le bilan des réponses reçues de la part des partis politiques du Québec au sujet du contrôle des armes.
Montréal, 21 septembre 2022
En vue des élections provinciales du 3 octobre prochain, le collectif PolySeSouvient tient à informer les électeurs soucieux de sécurité publique au sujet des différentes positions des partis politiques sur la question du contrôle des armes sur la base de leurs réponses au questionnaire envoyé aux partis il y a deux semaines. « Compte tenu de l’augmentation généralisée des crimes et des homicides impliquant des armes à feu, les Québécois sont inquiets et s’interrogent quant aux engagements des partis en matière de contrôle des armes à feu sur leur territoire, » affirme Nathalie Provost, survivante du massacre à l’École Polytechnique de Montréal.
Parti Conservateur
Tous les principaux partis ont répondu au questionnaire sur le contrôle des armes sauf le Parti conservateur du Québec, « ce qui n’est pas surprenant étant donné qu’il était le seul à ne pas répondre en 2018, » commente Nathalie Provost, survivante et porte-parole de PolySeSouvient. « Pourtant, il y a deux semaines, monsieur Duhaime avait publiquement promis de le faire. Peut-être n’ose-t-il pas exposer davantage sa vive opposition au contrôle des armes, une cause qui est invariablement appuyée par la majorité des Québécois. Monsieur Duhaime et le Parti conservateur du Québec se sont systématiquement opposés aux diverses mesures qui encadrent l’accès et l’usage des armes à feu, le chef ayant en plus traité les survivantes de la tragédie à Polytechnique qui militent pour la cause de “filles qui braillent devant Polytechnique” et qui mentent. »
Coalition Avenir Québec
« Non seulement le parti n’a-t-il pas répondu aux questions, mais en voulant prioriser uniquement la lutte contre le trafic illégal, le parti ignore toutes les crimes commis à l’aide d’armes de poing légales, comme les tragédies à la Mosquée de Québec, à Concordia, au Collège Dawson, au Metropolis et bien d’autres. Les Québécois demandent la même chose que nous : oui luttons contre le trafic illégal, mais en même temps 8 sur 10 souhaitent l’interdiction des armes de poing légales. Par ailleurs, en prétendant que les armes d’assaut de style militaire sont déjà interdites au Canada, la CAQ démontre que le parti au pouvoir ne maîtrise pas la question et ignore la multitude d’armes d’assaut comme l’arme militaire russe “SKS” qui échappent aux prohibitions fédérales, signalant que notre collectif sera seul, sans l’appui d’un gouvernement caquiste, à se battre à Ottawa pour interdire ce type d’armes. Enfin, en ce qui concerne le registre des armes longues au Québec, la Coalition Avenir Québec se montre satisfaite des résultats : une conformité de 2/3 des armes, trois ans et demi après son entrée en vigueur, leur apparaît “rapide” et “très encourageante”. Or selon nous, le rôle d’un gouvernement est de légiférer pour atteindre des résultats, pas pour des apparences. Pour un enjeu tel que la sécurité de la population, est-ce qu’un résultat au 2/3 est suffisant ? Poser la question, c’est y répondre. Notre collectif ne se contente pas si facilement. »
Parti Libéral, Québec Solidaire, Parti québécois, Parti vert
« L’ensemble des partis d’opposition à l’Assemblée nationale propose des engagements généralement solides et proactifs pour le contrôle des armes. Ces partis s’engagent notamment à appuyer le renforcement du projet de loi fédéral (C-21) afin que soient interdites toutes les armes d’assaut de type militaire, comme le souhaitent 89 % des Québécois. Ils s’engagent également à agir pour augmenter la conformité au registre des armes québécois, ce que favorisent 78 % de la population. »
Rappel des statistiques sur les crimes armés et la source des armes saisies par les forces policières :
Rappel des statistiques sur les crimes armés et la source des armes saisies par les forces policières : Bien que plusieurs prétendent que ce sont les armes de poing illégales qui constituent le principal problème, le plus récent rapport de Statistique Canada (voir survol ici) montre qu’au niveau du pays, c’est 6 % des crimes violents avec arme à feu qui sont liés à une organisation criminelle ou à un gang de rue. De plus, de récentes statistiques de la GRC déposées à la Chambre des Communes (voir survol ici) montrent que le problème est loin de se limiter aux armes importées illégalement : dans l’ensemble, 68 % des armes à feu saisies par les forces policières à travers le pays, incluant 40 % des armes de poing, proviennent du Canada. En d’autres mots, la violence armée est un phénomène complexe qui exige un large éventail de mesures, qui touchent autant le marché légal que le trafic illégal – tout en poursuivant avec la lutte contre les causes sociétales de la détresse et la criminalité.
Qu’allez-vous faire pour réduire le nombre ou pour éliminer les armes de poing sur le territoire du Québec ? Par exemple, est-ce que vous prévoyez de demander au gouvernement fédéral une partie des sommes promises à cet effet pour lancer un programme de rachat (volontaire ou obligatoire) des armes de poing au Québec ?
Lutte contre le trafic illégal
Est-ce que votre gouvernement permettra aux forces policières d’intervenir tout au long du « pipeline de fer » par lequel transitent les armes de poing illégales, y compris auprès d’entrepôts qui se trouvent sur une réserve autochtone ?
Interdiction fédérale des armes d’assaut (de style militaire)
Votre gouvernement appuiera-t-il proactivement un amendement au projet de loi C-21 pour assurer une interdiction totale des armes d’assaut au Canada ?
Registre québécois des armes d’épaule
Est-ce que votre gouvernement déploiera les moyens nécessaires pour faire augmenter la conformité de la Loi sur l’immatriculation des armes à feu à un niveau acceptable, soit au moins 95 % ?
J’ai vécu en Ituri entre les années 1981 et 1996, avec une absence entre 1983 et 1987 pour terminer mes études en Angleterre. Le régime dictatorial du Maréchal Mobutu-Sese Seco s’est écroulé quelques mois après mon départ. À cette époque, les structures étatiques étaient déjà largement défectueuses. Depuis, une succession de conflits plonge le pays, la République Démocratique du Congo, dans une spirale chaotique. Voici un reportage du journaliste Roger Adirodu.
Par Roger Adirodu en République Démocratique du Congo
Depuis un certain temps, un climat de tensions s’observe entre la communauté Ìndrŭ et celle de Bira qui habitent le territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri vers le Nord-Est de la République Démocratique du Congo.
La notabilité de la chefferie des Walendu Bindi dénonce la menace des miliciens FPIC surnommés « Chini ya Kilima » (« Loup de la montagne ») composé par les membres de la communauté Bira qui menacent et tuent les membres de la communauté Ìndrŭ, localement connues au nom de Ngiti, qui sont à Kindia, Dele, Lengabo et dans la ville de Bunia.
Notables de la chefferie traditionnelle de Walendu-Bindi
Les miliciens de la Force patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC)sonten opposition avec ceux de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI). À cela s’ajoute les miliciens de la Force patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC) ainsi que la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) qui est généralement associée avec l’Union des Révolutionnaires pour la Défense du Peuple Congolais (URDPC).
Pourtant, toutes ces milices ont signé une déclaration de cessez-le-feu. Zedecias Angaika Mbado, le président de la FRIP, invite occasionnellement les communautés Bira et Ngiti à cultiver la paix et la cohésion sociale pour l’intérêt général de la province de l’Ituri.
Malgré cela, les conflits sont fréquents et chaque partie jette le blâme sur l’autre. Sous une connotation communautaire ou tribale, ces groupes armés se disputent le contrôle d’une carrière minière en s’accusant mutuellement de vol de bétail.
Pour sa part, le porte-parole des Forces Armées de la République du Congo (FARDC) en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo appelle ces deux groupes armés au calme. Le programme du Désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et réinsertion (DDRC-S) se fait toujours attendre.
Entre-temps, des miliciens des groupes armés URDPC/CODECO et FPIC sont visibles dans plusieurs entités dans les territoires de Djugu et d’Irumu (Ituri). Un mouvement des assaillants de la CODECO a été aperçu dans les villages Datule, Penyi et Ezekere dans le secteur de Tatsi, dans le territoire de Djugu. Plusieurs sources concordantes affirment que ces rebelles circulent avec leurs armes parmi la population.
Plusieurs de ces milices érigent des barrières le long des routes pour rançonner la population qui doit payer entre 1000 et 2000 Francs Congolais (50 sous à 1 dollar). Il est fréquent que les marchés publics soient visités par les milices qui pillent les vivres des marchands.
La population est inquiète de cette anarchie et désillusionnée des faux engagements de ces milices armées à respecter leur engagement pour ne pas saper le processus de paix en cours.
Causes de la persistance de l’insécurité
Plusieurs facteurs nuisent à la mise en place des accords de paix :
L’incapacité des Forces Armées de la République du Congo (FARDC), malgré l’état de siège décrété par l’État, de maîtriser les groupes armés et de leur contraindre à répondre au programme de Désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et réinsertion (DDRC-S)
Le manque de sincérité de la part de ces groupes armés à s’engager résolument dans le processus de paix
Le retard dans la mise en place du programme DDRC-S, dû au manque de moyens
La ruée vers l’exploitation illégale de minerais qui pousse les groupes armés à s’affronter
La stigmatisation, la communautarisation des faits criminels et privés et la banalisation des discours haineux et ethnicistes par la propagande
L’incompétence du gouvernement central de Kinshasa, son ignorance, sa déconsidération, sa déconnexion de la réalité
La course vers l’enrichissement facile où chacun vient puiser à son gré
L’absence d’un dialogue franc pour la résolution des conflits entre les communautés Ìndrŭ et Bira et entre les milices armées
Le déni par certaines communautés de la réalité
Efforts du gouvernement
Sous l’initiative du Chef de l’état de la République, Félix Tshisekedi, le gouvernement a fait de nombreuses tentatives pour trouver une solution durable. Il y a eu une tentative de dialogue suivi par une intervention militaire ratée. Des émissaires du Chef de l’État ont été dépêchés sans plus de résultat. Puis, l’état de siège a été décrété suivi d’une autre tentative de dialogue, d’une autre intervention militaire, d’un autre envoi d’émissaires, puis d’un retour à l’état de siège couplé d’une autre intervention militaire inutile.
Bref, c’est l’impasse. Chose certaine, le nœud du problème se situe au niveau des populations vivant en Ituri. Une solution ne viendra pas de l’extérieur.
Le pape François s’est désolé que l’histoire montre des signes de régression, après des progrès en matière de respect des droits de l’homme depuis l’après 1945. « Non seulement les conflits anachroniques s’intensifient, mais on assiste à la résurgence de nationalismes fermés, exaspérés et agressifs, ainsi qu’à de nouvelles guerres de domination, qui touchent les civils, les personnes âgées, les enfants et les malades, et provoquent partout des destructions. »
Ces jours-ci, le conflit entre la Russie et l’Ukraine fait nos manchettes quotidiennes. À plus petite échelle, un conflit peu connu fait rage depuis des décennies en Ituri. L’un est aussi tragique que l’autre. Et il y en a d’autres en ce moment; en Éthiopie, au Yémen, le Myanmar, sans oublier les milices armées en Haïti, également la Syrie et les différents groupes de militants islamiques en Afrique comme au Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Somalie, le Congo et le Mozambique. Finalement, il y a encore l’Afghanistan et, depuis quelques jours, la crise frontalière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Il y a déjà plus de 50 ans que je collabore aux publications de notre société missionnaire», confie le missionnaire Julien Cormier dans Lettre aux amis, une publication des Missionnaires d’Afrique.
«Vers 1971-72, à Québec, j’apportais quelques idées de mise-en-page au père Adrien Fontaine, alors rédacteur du Bulletin des Pères Blancs d’Afrique, diffusé à 50,000 exemplaires dans tous les milieux du Québec, des Maritimes, de l’Ontario, de l’Ouest canadien.»
«En 1975, je vins m’initier au journalisme dans l’équipe de rédaction du nouveau magazine Mission des Missionnaires d’Afrique. Parmi les publications d’importance, il y avait alors celles des Missions Étrangères, Le Précurseur des Sœurs Missionnaires de l’Immaculée-Conception, Univers de la Propagation de la Foi, Apostolat des Oblats de Marie-Immaculée. Nous avons renouvelé le genre annales missionnaires.»