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Décès du Cardinal Richard Baawobr Kuia

C’est avec la gorge nouée que je vous partage le décès inopiné du Cardinal Richard Baawobr Kuia en début de soirée de ce dimanche 27 novembre 2022.

Nous étions ensemble à Totteridge à Londres, Angleterre, entre 1985 et 1987. Nous avons été ordonnés diacres ensemble le 6 décembre 1986 par le Cardinal Basil Hume. D’ailleurs, un article vient au sujet de Richard tout juste d’être publié dans la reçue « La Lettre aux Amis » du mois de décembre 2022.

Richard a bien connu mes parents et ma sœur Annie lorsqu’ils sont venus me rendre visite à Londres. Mon papa Bastien et Annie l’ont bien accueilli auprès du Père céleste.

Nous sommes sous le choc car nous avons énormément apprécié sa compagnie et son leadership. Il était un homme extraordinaire aux multiples talents. Que son âme repose en paix !

Lien sur le site Internet des Missionnaires d’Afrique en Suisse

Décès du Cardinal Richard Baawobr

Hommage à papa Bastien St-Arneault, décédé à l’âge de 92 ans.

La messe dominicale cadrait bien avec notre prière pour papa Bastien. Nous venons tous de ce coin de pays. C’est comme une grande famille où l’esprit de nos ancêtres habite encore nos cœurs. Nous nous sommes souvenus des Perron, des Veillette et des Laquerre pour ne nommer que ceux-là.

La liturgie de ce dimanche nous invitait à saisir la main de Jésus qui est venu au secours de l’apôtre Pierre qui s’enfonçait dans l’eau. Nous lui avons demandé de saisir nos mains lorsque les tempêtes de la vie ébranlent notre foi.

Dans mon homélie, j’ai brièvement parlé de mon périple missionnaire en Afrique qui a débuté en 1981. De mes 30 dernières années, j’en ai vécu 25 en Afrique; en République Démocratique du Congo (autrefois le Zaïre), le Malawi et la Zambie. Si je devais résumer mon expérience, je dirais simplement qu’au-delà de nos différences culturelles, linguistiques et sociales, le cœur humain est identique partout.

Ce que j’ai appris de plus précieux de mes frères et sœurs africains c’est avant tout de mettre ma confiance en Dieu. Les défis sociaux en Afrique sont immenses, mais j’ai très souvent été en admiration devant la résilience, le courage et la ténacité des Africains.

Mais le temps est venu de revenir au Canada et de reprendre contact avec ma terre natale. Librement, j’ai répondu à l’appel de Dieu de devenir missionnaire en Afrique, librement je reviens pour en témoigner.

Plus d’une fois, j’ai été mis à l’épreuve dans mes capacités d’adaptation, mais je n’ai jamais perdu confiance. Avant tout, ici comme ailleurs, ce qui compte est de saisir la main tendue de Jésus. En réfléchissant, je réalise que cet esprit de confiance est l’héritage que nous avons reçu de notre papa Bastien. Nous pouvions toujours avoir confiance en lui. Il l’a prouvé dans son milieu de travail à l’usine de papier, dans ses engagements au sein du syndicat des travailleurs, de ses activités récréatives ou chrétiennes tel que le bénévolat. Papa Bastien était un homme de foi. Il avait peu de mots pour l’exprimer. Tout était dans son agir, son témoignage.

A sa manière, papa Bastien, un peu comme Jésus, a tendu la main à beaucoup de monde; une main solide, une grosse main pleine de tendresse, une main qui n’a jamais frappé, qui n’a jamais fermé le poing.

Les dernières années de la vie de papa Bastien ont été physiquement très pénibles. Il a beaucoup souffert, surtout les tout derniers jours de sa vie. C’est notre espérance qu’il repose maintenant dans les mains de Dieu. Dans son cas, le vent tumultueux de la  vie est définitivement tombé.

Au côté de l’urne funéraire se trouvaient deux roses rouges; une pour papa Bastien et une deuxième pour Annie. Cette urne a trouvé place tout juste à côté de celle d’Annie devant la pierre tombale. Elle y est depuis presque 27 ans.

Pour nous qui sommes encore vivants sur cette terre, nous gardons confiance. Dans nos cœurs, il n’y a pas d’ouragan de doutes, de tremblements de terre effroyables ou encore de feu douloureux. Ces manifestations terrifiantes de la nature où le peuple hébreu espérait ‘rencontrer’ Dieu ont fait place au ‘murmure d’une brise légère’ (1er Roi, 19). Dans l’Évangile (Mt, 14,22-33), il est dit que les disciples étaient bouleversés, ils avaient peur et se mirent à crier. Et bien! S’il reste un relent de doute en nous, Jésus nous adresse ces mots: « Confiance! C’est moi : n’ayez pas peur! »

Merci, papa Bastien, d’avoir eu confiance en nous! Il y a beaucoup d’amour dans la confiance.

Les funérailles de Bastien St-Arneault, 16 juillet 2016

Chant funérailles de Bastien

Les funérailles de Bastien St-Arneault ont eu lieu en deux endroits simultanément; à l’église St-Laurent à Trois-Rivières et à Lusaka, Zambie. Seulement quatre heures séparèrent les deux cérémonies le 16 juillet dernier. Celle en Zambie a débuté à 10h00 (16h00, heure locale) alors que l’autre a commencé à 14h00. Le père Serge St-Arneault a présidé la messe de funérailles de son père en présence d’une soixantaine d’amis et confrères dans la cour intérieure de leur maison située à Woodlands. L’église de St-Laurent était bondée. Plusieurs personnes ont fait la queue pendant une heure avant de pouvoir entrer dans l’église.

La famille St-Arneault est très reconnaissante du soutien moral et spirituel qu’elle a vécu les jours suivants le décès de papa Bastien. Ses derniers jours à l’hôpital lui ont été très pénibles. Sylvain était à son chevet au moment de sa mort vers 3h00 du matin le 5 juillet. Plus d’une centaine de messages nous ont été envoyés sur Facebook ou par courriels. Plusieurs se sont joints à nous par la pensée et la prière au moment même où se déroulaient les messes à l’intention de notre papa.

Les Missionnaires d’Afrique Jean-Marie Tardif, Luc Perreault, Jacques Poirier, Denis Laflamme, Martin Grenier, Denis-Paul Hamelin, Jean-Marie Béliveau, Jacques Bédard, Emmanuel Adeboa, André Savard et André Bilodeau étaient présents à Trois-Rivières.

Décès de Bastien St-Arneault (29/09/1924 – 05/07/2016)

5 juillet 2016, 15h15

Parents et amis,

Je suis tout juste de retour de Ndola situé à la frontière de la République Démocratique du Congo. Nous sommes arrivés à Lusaka vers 13h30 après un voyage d’environ cinq heures. Ce n’est que maintenant que je regarde mes courriels et maman m’annonce que papa est décédé de matin à 4h00, heure locale, ce qui correspond à 10h00 en Zambie.

Dans un précédent message, mon frère Sylvain me disait qu’il était avec papa tard dans la nuit, à 3h15 du matin. Mathieu, son aîné, venait d’aller reconduire maman à la maison. Ma sœur Lucie et son conjoint Daniel devaient le remplacer vers 8h00. « Les dernières heures de papa ont été très pénibles. Papa a beaucoup souffert. Il s’est calmé après l’injection de morphine. C’est triste de le voir dans cet état. On dit souvent qu’on l’aime. Parfois, il nous reconnaît et ses yeux nous parlent » de dire Sylvain.

Papa n’est donc pas resté aux soins palliatifs longtemps. Lucie a informé maman et elle est retournée immédiatement à l’hôpital avec Daniel. « Il a fini de souffrir. Prions ensemble afin qu’il ait une belle rencontre avec Annie » écrit maman.

Je tiens à vous remercier de tout cœur pour vos pensées et vos prières. En famille, entre nous, on se dit souvent qu’on s’aime. Au nom de ma famille, je vous dis aussi que nous vous aimons tous, car, nous le savons, vous nous aimez en retour. C’est cette chaîne d’amour qui guide nos pas vers l’espérance et le grand Amour que Dieu a pour nous, ses enfants. Un merci particulier pour mon grand ami, un vrai frère, Gervais Dumais et Jacky sa conjointe qui ont été eux aussi au chevet de papa.

16H15

Je viens de parler avec maman, Lucie et Daniel sur Skype. Nous partageons les mêmes pleurs, mais demeurons sereins. Ils sont tous très fatigués après une telle nuit. Les funérailles de papa auront lieu le samedi 16 juillet à 14h00 à l’église Saint-Laurent à Trois-Rivières. Papa avait demandé d’être incinéré. Je ne serai pas présent, du moins physiquement. L’urne funéraire sera gardée jusqu’à mon prochain congé l’année prochaine. Nous vous inviterons pour une autre célébration. D’ailleurs, c’est une coutume dans beaucoup de pays africains de célébrer la vie d’un être cher une année après son décès. On appelle ça, le « lever du deuil ». Encore une fois, merci pour votre amour et vos prières. Avec ma bénédiction. Serge St-Arneault, M.Afr

Death of the father of Fr. Serge St-Arneault

I just got the news from my mother that my father called Bastien passed away this morning in Canada. He was hospitalised last April but recovered enough to be discharged. I was with him at that time but came back to Zambia in May. Since then, he was living in a special apartment where proper care was provided according to his old age and needs. It went on relatively well for some time but was hospitalised once more about two weeks ago. His pain increased to the point to get injections of morphine. The last days were really painful. He was very agitated. On his bed side were my brother Sylvain, his son Mathieu, my sister Lucie and her husband Daniel, my mother Laurette and my good friend Gervais and his wife Jacky. Other grand-children were also present.

The funerals will be held on Saturday 16 at 2:00 pm at St. Lawrence church in Trois-Rivières. Many thanks for your prayers and support. My father went to meet my sister Annie who died in 1989. “He is no longer suffering. Let us hope that they get a nice encounter in heaven”, says my mother.

Bonne nouvelle au sujet de mon papa Bastien – dimanche 1er mai 2016

Il y a trois semaines, je recevais un message de ma famille m’annonçant que mon papa était très malade, à vrai dire mourant. Transporté d’urgence à l’hôpital, son état était critique; eau aux poumons, insuffisance rénale, jambes enflées et autres complications. Je suis rapidement revenu au pays en espérant le voir avant sa dernière heure. Mon frère Sylvain m’a conduit à son chevet dès mon arrivée à l’aéroport de Montréal. Plus d’une centaine de personnes, parents et amis, ont envoyé des messages d’encouragement et des prières sur Facebook et par courriels. Je les ai imprimés pour les partager avec mon père.

Lentement, soins hospitaliers aidant, papa a pris du mieux. Du 5e étage de l’hôpital, il est descendu au 1er après deux semaines. Il a reçu de l’oxygène pendant un certain temps. Papa est toujours resté alerte et conservé son sens de l’humour. Encore maintenant, certaines douleurs persistent, sa fragilité physique aussi. Il aura tout de même 92 ans au mois d’août. De toute évidence, il ne pourra pas retourner vivre en appartement avec maman.

Puis, le vendredi 22 avril, la travailleuse sociale du nom de Maryline Villemure nous a annoncé que papa recevrait son congé d’hôpital la semaine suivante. Sans tarder, je me suis mis à la recherche d’une résidence privée où papa recevrait les soins dont il a besoin. Il fallait agir vite et donner notre réponse dès le lundi suivant.

En famille, nous avons opté pour la Villa du Jardin Fleuri. Il s’agit d’une résidence pour personnes autonomes et semi-autonomes. Nous avons aménagé la chambre 122 avec l’aide de mon ami Gervais Dumais en transportant les meubles de sa chambre à coucher. Même s’il aura besoin de quelques jours encore pour se familiariser avec son nouvel environnement, il retrouve son lit, ses meubles et ses effets personnels. Il pourra même utiliser son quadrimoteur dans la Villa. Par contre, un nouveau handicap s’ajoute à ses limites physiques. En effet, il devra porter en permanence une sonde urinaire.

Papa est dans son nouvel ‘appartement’ depuis vendredi 29 avril. C’est une autre adaptation. Nous avons confiance qu’il relèvera ce nouveau défi. Ma sœur Lucie, son mari Daniel et leurs enfants Vincent et Roxanne vivent tout près et le visitent déjà souvent. Sylvain n’est pas loin non plus avec Guylaine, son épouse, et ses enfants Mathieu et Isabelle. Nous sommes tous extrêmement reconnaissants pour l’appui et les prières que nous recevons des quatre coins du monde. Il y a beaucoup d’amour partagé dans cette étape de vie, de fin de vie … qui se poursuit. Pour combien de temps encore? Quoiqu’il advienne, nous remettons nos espoirs et nos vies dans les mains de Dieu. Notre foi est plus grande que nos questions. Encore une fois merci pour toutes vos marques d’encouragement et vos prières. Je retourne en Zambie samedi prochain. Serge