Des mesures de contrôle des armes à feu ne seraient pas en vigueur avant 2022

(Ottawa) Une note interne du gouvernement fédéral indique que plusieurs mesures de contrôle des armes à feu qui avaient reçu la sanction royale il y a plus d’un an pourraient ne pas entrer en vigueur avant 2022 — notamment la vérification élargie des antécédents.

Publié le 24 août 2020

JIM BRONSKILL, LA PRESSE CANADIENNE

Une note d’information préparée en juin prévient le ministre de la Sécurité publique, Bill Blair, qu’une série de changements réglementaires, administratifs ou techniques doivent être apportés avant que toutes les dispositions de la « Loi modifiant certaines lois et un règlement relatifs aux armes à feu » (projet de loi C-71) soient en vigueur.

Certaines mesures sont entrées en vigueur dès la sanction royale en juin 2019, comme les articles prévoyant que les armes prohibées saisies par la police sont considérées comme « confisquées au profit de la Couronne ».

Mais plusieurs autres mesures nécessiteront des changements réglementaires, administratifs ou techniques avant de pouvoir s’appliquer. C’est notamment le cas pour l’élargissement de la vérification des antécédents pour obtenir un permis d’armes, qui passerait des cinq dernières années à toute la vie d’un demandeur.

La note, rédigée pour aider le ministre Blair à répondre aux questions à la Chambre des communes, mentionne d’autres dispositions qui ne sont pas encore entrées en vigueur :

— Obliger l’acheteur d’une arme à feu sans restrictions, dont de nombreux fusils de chasse, à présenter un permis d’arme à feu, tandis que le vendeur devra s’assurer de la validité du permis ;

— Exiger des vendeurs qu’ils tiennent des registres des ventes d’armes à feu sans restrictions ;

— Retirer au Cabinet le pouvoir de classer certaines armes à feu dans une catégorie moins restreinte, indépendamment des définitions du Code criminel ;

— Exiger une autorisation de transport distincte pour quiconque déplace des armes à feu à autorisation restreinte ou prohibées à n’importe quel endroit, sauf dans un champ de tir approuvé.

Avant que ces dispositions n’entrent en vigueur, le gouvernement doit s’assurer que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ait le financement nécessaire pour mettre à jour ses systèmes de gestion de l’information et ses technologies, et pour tester les systèmes afin de s’assurer que la transition « se fasse sans accrocs pour les propriétaires individuels et les détaillants », indique la note.

La GRC aurait besoin de jusqu’à 24 mois pour mettre en œuvre les nouvelles dispositions, ajoute-t-on.

Un projet de règlement devra également être finalisé, ce qui impliquera des consultations avec les parties concernées, ajoute la note. « Les règlements devraient ensuite être déposés devant les deux chambres du Parlement pendant au moins 30 jours de séance, avant d’être promulgués par décret », peut-on lire.

Mary-Liz Power, porte-parole du ministre Blair, affirme que la mise en œuvre des changements que nécessite cette loi demeure une priorité pour le gouvernement libéral. Elle précise que le gouvernement élabore actuellement une proposition de financement afin de soutenir les nouvelles dispositions de la loi.

Les libéraux considèrent cette loi comme la première étape d’une série de mesures visant à mettre fin à la violence causée par les armes à feu.

En mai, le gouvernement a promulgué une interdiction couvrant quelque 1500 modèles et variantes de ce qu’il considère comme des armes d’assaut, ce qui signifie qu’elles ne peuvent plus être légalement utilisées, vendues ou importées.

Le chef conservateur nouvellement élu, Erin O’Toole, fait partie de ceux qui ont dénoncé cette nouvelle interdiction.

Les libéraux ont également promis de légiférer afin de :

— Donner aux policiers, aux médecins, aux victimes de violence conjugale et aux familles les moyens de signaler aux autorités les personnes qui présentent un risque pour eux ou pour un groupe identifiable ;

— Renforcer les lois sur l’entreposage sécurisé afin de prévenir le vol d’armes à feu ;

— Accorder plus de ressources aux policiers et aux agents des services frontaliers pour freiner le trafic transfrontalier d’armes, et prévoir des sanctions plus sévères pour les contrevenants.

COVID-19

Madame Larouche est poète à ses heures. Son état d’âme était fragile lorsque la pandémie du Covid-19 a forcé l’imposition du confinement qui affecte en premier lieu les personnes âgées. Elle s’adresse à Covid en le nommant pour mieux le confronter. Peur et bravoure s’entremêlent dans un cri du cœur qui ne laisse personne indifférent.
Avec mes remerciements pour m’autoriser à partager ce poème sur mon blogue. Serge St-Arneault, M.Afr

COVID-19

Covid, tu es là qui vient dans nos vies, mais nous ne t’avons pas choisi
Que viens-tu faire Covid? Pourquoi t’imposer? Personne de nous ne t’a dit oui
On nous dit Covid que tu es petit et que tu aimes les personnes âgées
Covid, pourquoi, les 70 ans et plus, te permets-tu de nous menacer?

Tu es horrible Covid et malheureusement trop collant
On veut se défaire de toi Covid, mais on ne sait pas comment
Covid, tu rends les gens tellement malades qu’ils en meurent
Prends note Covid que tu n’es pas bienvenu dans ma demeure

Je veux vivre encore avec ma famille Covid et continuer mon chemin
Personne n’a besoin de toi Covid, ne vient pas coller les miens
Covid, ne m’arrache pas le cœur en m’enlevant ce que j’ai de plus cher
Tu le sais Covid qu’il m’est impossible de te faire disparaître

Covid tu as voyagé d’un pays à l’autre, tu as tué des personnes par milliers
Villes et villages, d’un océan à l’autre Covid, le malheur partout tu as semé
Des jeunes ne sont pas épargnés non plus Covid, tu ne seras jamais pardonné
Covid, un jour nous te vaincrons, tu seras tué, pour avoir brimé notre liberté!

Jeannine Laroche Larouche

©Jeannine Laroche Larouche
22 avril 2020
Usage sans but lucratif permis!
Accord écrit de Jeannine Larouche nécessaire pour tout usage commercial.

L’hospitalité solidaire comme fondement spirituel de nos communautés interculturelles

Par Serge St-Arneault

L’article publié à l’intention des membres de la Société des Missionnaires d’Afrique de partout dans le monde.

Il n’est pas si simple de concevoir l’hospitalité solidaire comme fondement spirituel de nos communautés interculturelles. Cette notion apparaît trop abstraite à première vue. Pourtant, je suis convaincu de son exactitude depuis ma participation à l’atelier « Vivre en communauté interculturelle comme témoignage apostolique aujourd’hui » qui s’est déroulé à Rome en 2019.

« Plus que jamais », ai-je écrit après la session dans le Petit Écho, « nous tenons compte de notre diversité culturelle perçue non pas comme une menace, mais plutôt comme une richesse. Notre désir profond est de témoigner de notre unité dans la diversité. »

Un exemple particulier : le Centre Afrika

Le Centre Afrika a ouvert ses portes en 1988 au sous-sol de la maison des Missionnaires d’Afrique à Montréal dans le but de favoriser l’intégration et la participation des Africains à leur société d’accueil. Depuis lors, de nombreuses associations collaborent à la vitalité du centre qui sert de relais auprès des nouveaux arrivants dans le but de les orienter vers les services dont ils ont besoin grâce à un réseau tissé au long des années avec d’autres organismes privés, communautaires et gouvernementaux.

Les groupes qui viennent au Centre Afrika sont très variés. Certaines associations représentent un pays africain déterminé, d’autres s’orientent vers des formes d’engagement. Il y a aussi des groupes de danse et des chorales. L’expérience montre qu’il n’y a pas vraiment d’interaction entre ces différents groupes. À vrai dire, le Centre Afrika est avant tout un agréable lieu de service décoré avec des œuvres d’art africains qui plaît beaucoup. Sa qualité d’accueil est particulièrement appréciée.

Changement nécessaire

Il faut pourtant aller plus loin et bâtir des ponts. Mon rêve est de favoriser le développement d’une appartenance basée sur l’entraide mutuelle entre les individus et les associations grâce à l’émergence d’une hospitalité solidaire qui favorisera l’acceptation d’une dépendance réciproque comme fondement identitaire.

Ainsi, l’association togolaise ne se limitera pas aux seuls Togolais vivants à Montréal pour soutenir une levée de fond pour une école au Togo. Toutes les autres associations se joindront à cet effort collectif. Un autre jour, nous assisterons ensemble à une conférence organisée par une association algérienne. Il en sera de même pour participer à un spectacle organisé par l’une de nos chorales. Nous sommes à la recherche d’un cadre où la pluralité devient le ciment unificateur du développement identitaire qui relie aussi bien les individus que les groupes.

L’identité « Centre Afrika »

Je souhaite que le Centre Afrika développe sa propre identité basée sur une interculturalité compatible avec une spiritualité de la communion. Celle-ci se doit d’être une démarche constructive favorisant la complémentarité. Les groupes qui se réunissent au Centre Afrika ne se menacent pas. Au contraire, ils deviennent un don réciproque. En élargissant notre cercle de fraternité, nous avons alors une chance de voir un jour le Centre Afrika devenir véritablement un lieu d’hospitalité solidaire.

Nos communautés missionnaires

La session que nous avons vécue à Rome s’adressait avant tout à nos communautés missionnaires dites internationales. Elles sont aussi interraciales.

Voilà une excellente opportunité pour approfondir notre « identité missionnaire » dans le cadre d’une spiritualité interculturelle. Nos communautés peuvent-elles devenir des lieux d’hospitalité solidaires ?

Comme je le mentionnais l’année dernière, nous vivons l’hospitalité depuis notre fondation. De plus, la solidarité fait déjà partie de notre façon de vivre. C’est largement inscrit dans nos Constitutions. Pouvons-nous alors allier d’une manière plus créative ces deux concepts qui constituent la base de l’interculturalité?

Nos limites

Mon expérience missionnaire m’a appris qu’il n’est pas si facile de se parler, de partager notre vécu entre confrères. Certes, nous nous répartissons le fardeau du travail apostolique, vivons parfois dans des conditions de vie difficile ou tendue. Heureusement, nous nous soutenons dans nos moments de prière. Par contre, que savons-nous vraiment de nos confrères ?

Comme pour tout autre être humain, inévitablement, nos stéréotypes et préjugés reposent sur des codes culturels liés à nos expériences collectives particulières avec la nature, le temps, l’espace, la maladie, la mort, le pouvoir, les traumatismes historiques, etc. La variété de nos comportements culturels est presque infinie.

La chance que nous avons d’être ce que nous sommes

Dès leur origine, les Pères Blancs européens ont dû relever les défis du « vivre ensemble » au-delà des guerres dévastatrices du XXe siècle. Pour en avoir fait l’expérience moi-même, il y a véritablement un choc culturel entre l’Amérique et l’Europe, plus profond à certains égards que celui entre l’Amérique et l’Afrique. Depuis maintenant trois ou quatre décennies, les Pères Blancs s’africanisent. À eux, s’ajoutent aussi nos confrères indiens et philippins. Quels défis !

Pourtant, nous avons fait la preuve, au-delà de nos erreurs et maladresses, que nous pouvons vivre en communautés interculturelles. En effet, nous avons développé un esprit de famille unique inspiré de notre fondateur, Charles Lavigerie, qui a insisté sur notre fameux « esprit de corps ». Nous pouvons à juste titre en être fiers.

Et nous aujourd’hui ?

Lavigerie n’a pas parlé en termes d’interculturalité, car ce mot n’existait pas. Ce qu’il a préconisé est tout de même similaire. Notre spiritualité en est une de communion fraternelle respectueuse des différences culturelles. Être disciples du Christ présuppose que nous sommes tous complémentaires les uns des autres. Comment cela peut-il alors s’exprimer concrètement au sein de nos communautés missionnaires majoritairement composées en Afrique de confrères africains et indiens? Comment peuvent-elles devenir des lieux d’hospitalité solidaire ?

Liban – Beyrouth – De l’aide d’urgence pour la nourriture

Par John Pontifex, AED International – Traduction AED Canada

Königstein – Montréal, Mercredi le 5 août 2020 L’organisme de charité Aide à l’Église en Détresse envoie de toute urgence une somme de 362 500 $ à Beyrouth suite aux explosions colossales d’hier (4 août).

L’aide acheminée par Aide à l’Église en Détresse (AED) visera les familles pauvres les plus affectées par les explosions qui ont dévasté la région du port dans la capitale libanaise. Au moins 100 personnes sont mortes et 4 000 autres blessées lorsque les 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium d’un entrepôt ont explosé.

Le père Raymond Adbod a indiqué à l’organisme que « les explosions avaient les airs d’une bombe atomique avec de la fumée rouge partout et des dommages considérables ».

Selon le père Samer Nassif, expert de l’AED au Liban, la zone chrétienne de Beyrouth a été « complètement dévastée » avec au moins 10 églises détruites, 300 000 personnes devenues sans domicile et beaucoup d’autres qui souffrent d’avoir perdu leurs moyens de subsistance aussi « totalement détruits » par l’explosion.  Il a ajouté qu’hier « en une seconde, plus de dommages ont été infligés au quartier chrétien de Beyrouth que dans les longues années de guerre civile.  Il faudra reconstruire à partir de zéro. »

Les pères Abdo et Nassif ont affirmé qu’après la longue crise économique et le coronavirus, le Liban est mal équipé pour faire face à cette situation urgente et demandent sans délai de l’aide d’urgence pour aider la population avec leurs besoins de base.

Dans un « appel aux pays du monde » envoyé aujourd’hui le patriarche maronite, le cardinal Bechara Boutros Rai, président de la Conférence des patriarches et évêques catholiques du Liban, a dit que « Beyrouth est une ville dévastée.  Beyrouth, la fiancée de l’Orient et le phare de l’Occident, est blessée.  C’est une scène de guerre – la destruction et la désolation règnent dans les rues, les districts et les maisons. »

Le père Abdo a également décrit comment dans un couvent non loin de son monastère, une relieuse âgée et malade est morte des blessures causées par l’explosion.  Le prêtre carmélite ajoute qu’elle était la seule qui n’était pas à la salle à manger du couvent au moment des explosions et, que si les autres avaient été dans leurs chambres, plusieurs seraient également décédées ou sérieusement blessées.

Aide à l’Église en Détresse appelle à prier pour les victimes et leurs familles.

L’AED est une Œuvre internationale catholique de bienfaisance et une œuvre pontificale de charité qui soutient les fidèles partout où ils sont persécutés, opprimés ou en détresse. Aujourd’hui, l’Œuvre aide l’Église à travers des projets d’information, de prière et d’assistance dans plus de 140 pays où elle est persécutée ou bien ne dispose pas de ressources suffisantes pour ses tâches pastorales.

Mme Marie-Claude Lalonde est disponible pour des entrevues. Pour toutes demandes à ce sujet, merci de me contacter : Mario Bard, responsable de l’information, AED Canada

(514) 932-0552, poste 224, ou sans frais, au 1-800-585-6333, poste 223.              

mcl@acn-canada.org

*Les articles et communiqués de l’AED sont offerts gratuitement pour publication partielle ou totale, à la seule condition que la source, Aide à l’Église en Détresse (AED), soit mentionnée.

Aide à l’Église en Détresse (AED) est une œuvre pontificale de charité catholique internationale qui a pour mandat « le service de la charité fraternelle envers les Églises locales les plus souffrantes et nécessiteuses », par l’information, la prière et l’action.

Fondée par le Père Werenfried van Straaten en 1947, elle aide spirituellement et matériellement, grâce à 23 bureaux nationaux, dont celui du Canada, l’Église en détresse dans plus de 139 pays (Rapport annuel 2019).