Brian Mulroney – mes souvenirs

De Serge St-Arneault, Montréal, 23 mars 2024

De fait, je n’ai jamais rencontré Brian Mulroney. Néanmoins, comme les éloges le montrent abondamment à la suite de son décès le 29 février 2024, je porte moi aussi une grande admiration pour cet homme d’État.

J’ai même préparé un repas de fête pour souligner sa réélection en 1988. À cette époque, j’étais de retour au Zaïre après mon ordination sacerdotale en 1987. Je lui avais même écrit une lettre de félicitation envoyée de Gety. C’était un peu insensé. Je me suis souvent demandé ce qui m’avait incité à célébrer la victoire électorale de Brian Mulroney. Je ne pense pas un jour trouver une réponse. Il s’agissait d’une réaction spontanée. Toujours est-il que ce jour-là, nous avons bien mangé.

Ce matin, sous une fine neige tombante, je me suis rendu près de la basilique Notre-Dame située au Vieux Port de Montréal. C’est à ce même endroit, le 11 décembre 1989, qu’ont eu lieu les funérailles des 14 victimes de la tragédie de la Polytechnique. J’étais alors absent.

Du fond de la brousse africaine, j’ai eu écho du drame en écoutant les nouvelles radiophoniques sur Radio-Canada International. Faute de moyen de communication rapide à cette époque, ce n’est que deux semaines plus tard que j’ai reçu la nouvelle qu’Annie était l’une de celles qui avaient été tuées. Il m’a fallu deux autres semaines pour organiser un voyage imprévu vers le Canada.

Aujourd’hui donc, j’ai voulu être présent au moment des funérailles de Brian Mulroney même si cela était réservé aux invités de marque sélectionnés par la famille. Néanmoins, de la rue adjacente, j’ai pu voir au loin ce qui se passait. C’est à ce même endroit que le premier ministre du Canada, le très honorable Brian Mulroney, était présent lors des funérailles nationales des victimes du féminicide du 6 décembre 1989. Et c’est grâce à lui que de nouvelles mesures pour un meilleur contrôle des armes à feu ont vu le jour au Canada.

Loi C-17 en 1991

Cette loi a modifié le Code criminel et d’autres lois liées aux armes à feu. Elle a été adoptée en réponse à la fusillade de l’École polytechnique de Montréal en 1989. En faveur du contrôle des armes à feu, le leadership de Brian Mulroney a été déterminant pour l’adoption par son gouvernement en 1991 de la Loi C-17 sur les armes à feu.

Cette loi a introduit des restrictions plus strictes sur la possession et l’utilisation d’armes à feu au Canada. Elle a notamment créé la catégorie des armes restreintes et a imposé des exigences plus rigoureuses pour l’obtention de permis de possession d’armes à feu.

Le registre national des armes à feu au Canada a été mis en place en 1995 en vertu de cette Loi. Cependant, en 2012, le gouvernement fédéral dirigé par Stephen Harper a aboli ce registre. À noter qu’il s’agissait de deux gouvernements de la même formation politique, l’un plus ‘progressiste’ et l’autre ‘réformiste’.

Basilique Saint-Patrick

Je suis allé à la basilique Saint-Patrick vendredi après-midi où reposait en chapelle ardente Brian Mulroney. Le service de sécurité était bien visible, efficace et très courtois. Il n’y avait pas foule.

Cela m’a permis de saluer Mark Mulroney, l’un de ses quatre enfants. Je lui ai brièvement expliqué combien les membres de ma famille avaient apprécié son intervention sur la question du contrôle des armes à feu, lui qui était présent lors des funérailles nationales du 11 décembre 1989 à la basilique Notre-Dame. Mark a apprécié ma confidence; « Je me souviendrai de vos paroles. Merci ».

Je me suis approché du cercueil où était déposé le drapeau du Canada. Une légère émotion sacrée m’a envahie lorsque j’ai brièvement touché ce drapeau.

Merci, Monsieur Brian Mulroney. Que Dieu vous récompense pour le don de votre vie pour un monde meilleur, ici au Canada, et ailleurs dans le monde.

LIENS

À la mémoire du très honorable Brian Mulroney, C.P., C.C., G.O.Q.

CONSOLATION, par Sabrina Di Matteo

Sabrina Di Matteo est née au Québec de parents italiens. À 12 ans, elle commence à jouer de la guitare et découvre qu’en posant des mots sur ses accords, elle donne voix à sa poésie intérieure. Elle se met à chanter dans des événements et des églises. Au fil du temps, les études, le travail et la vie de maman prennent beaucoup de place… C’est finalement au tournant de la quarantaine que Sabrina redécouvre sa créativité, qui l’amène explorer des espaces sacrés.

« Je suis fébrile de vous dévoiler cette chanson », annonce Sabrina Di Matteo (qui est aussi la présidente du conseil d’administration de Présence – information religieuse).

C’est depuis le 13 mars que sa chanson Consolation est disponible sur Spotify, Apple Music, iTunes et d’autres plateformes. Elle sera aussi disponible en vidéo sur YouTube.

Consolation, par Sabrina Di Matteo

PAROLES DE LA CHANSON INTITULÉE ‘CONSOLATION’

Quand tremble la terre ou tremble mon cœur

Quand rage la mer et vient la noirceur

Si le puits de mon âme reste desséché

Et ma pauvre flamme ne peut que vaciller

Je voudrais être consolée sur ton cœur comme un enfant (2X)

Je voudrais être sur ton cœur

Les désillusions, les égarements

Mes indignations, ma tristesse et mon chant

Que la vie me soit douce, moi qui suis assoiffée

J’ai tant cherché la source pour me désaltérer

Je voudrais être consolée sur ton cœur comme un enfant (2X)

Je voudrais être sur ton cœur

Si le puits de mon âme reste desséché

Et ma pauvre flamme ne peut que vaciller

Je voudrais être consolée sur ton cœur comme un enfant (2X)

Je voudrais être…

Paroles et musique : Sabrina Di Matteo / Réalisation musicale, arrangements, mixage et mastering : François Morel de CEFAH – Prod AudioVisuel / Conception et réalisation vidéo : Bruno Olivier.

LIEN

Présence – information religieuse est un média indépendant spécialisé en information religieuse québécoise, canadienne et internationale.

Présence offre une couverture journalistique du fait religieux, dans ses incidences sociales, politiques, éthiques et culturelles.

Le blasphème de Denis Villeneuve

Le Devoir, 9 mars 2024. Jean-François Lisée, auteur et chroniqueur, a dirigé le PQ de 2016 à 2018.

Le premier thème développé par Jean-François Lisée dans son article est celui du juron « tabarnak » que Denis Villeneuve a cherché en vain à faire dire à l’acteur Josh Brolin. L’authenticité du ton n’y était pas !

Plus sérieusement, selon Lisée, « Villeneuve invente deux fractures (dans son film) : une entre les jeunes, religio-sceptiques, et les vieux, croyants ; une autre entre les nordistes, laïcs, et les sudistes, fondamentalistes. On croirait le Québécois de la loi 21 juger durement l’obscurantisme des Américains de la Bible Belt ».

Villeneuve au micro de Patrick Masbourian précise qu’« une des idées principales de la Révolution tranquille au Québec a été de dissocier cette société laïque là, qui s’est éloignée du joug de l’Église. […] Le Québec a été un laboratoire extraordinaire pour ça, et je pense que c’est là où je pourrais dire que mon adaptation à une sensibilité québécoise ».

Une sensibilité québécoise = un laboratoire extraordinaire !

Lisée ajoute que « l’irrévérence anticatholique des Cyniques de sa jeunesse sourd dans une scène — inimaginable dans le livre — où Villeneuve se moque du discours circulaire religieux ». (…) Villeneuve « en profite pour infuser une œuvre phare de la culture occidentale de convictions laïques, antimonarchistes et féministes forgées dans son Québec natal, ce « laboratoire extraordinaire ».

La Révolution tranquille, toujours et partout !

J’ai souvent abordé le thème de la Révolution tranquille et ce qu’elle a représenté pour moi dans mon adolescence. Un souvenir d’enfance illustre aussi ce propos : Qu’est qu’on est venu faire icitte ?

Dans le témoignage de MA RÉVOLUTION TRANQUILLE (MA RÉVOLUTION TRANQUILLE, SUITE), j’ai soulevé comment les Cyniques ont joué un rôle crucial à l’époque de la Révolution tranquille qui fut un « laboratoire extraordinaire », aux dires de Denis Villeneuve. À tel point qu’une soixantaine d’année plus tard, l’adaptation d’un roman de science-fiction publié aux États-Unis en 1965 par écrivain Frank Herbert, intitulé Dune, soit imagé par un talentueux metteur en scène qui a grandi dans ce « laboratoire extraordinaire » issue d’une société qui « s’est éloigné du joug de l’Église ».

Frank Herbert a écrit son roman où son imaginaire littéraire créait un monde en transformation qui se déroulait au même moment avec frénésie au Québec. Intéressant !

Le ridicule

Selon Lisée, Villeneuve a réussi à tourner les croyants en ridicule. C’est précisément le rôle qu’ont joué les Cyniques avec brio. Le ridicule provoque le rire, la moquerie, la dérision. À ce titre, le ridicule libère du carcan imposé par une structure dominante. Elle est une soupape qui permet d’évacuer la rancœur et cicatrise les blessures émotionnelles.

Or, la saga romanesque de Dune aborde beaucoup plus de thèmes dont l’écologie planétaire, l’organisation politique et religieuse, les rivalités politiques et économiques, l’accessibilité aux ressources, l’intelligence artificielle, les robots intelligents, les manipulations génétiques, le mysticisme et le contrôle des religions pour guider la population.

Frank Herbert a étonnamment été inspiré pour aborder tant de thèmes qui sont aujourd’hui si cruciaux. En serait-il de même de notre « laboratoire extraordinaire » à la sauce québécoise dont les jurons proverbiaux sont devenus légendaires ?

Le joug de l’Église

Il me semble que le joug de l’Église qui a été dénoncé lors de la Révolution tranquille est précisément cette tentative de tout contrôler, jusqu’à la chambre à coucher. Ce contrôle n’existe plus au Québec. Les gens, même les croyants, gardent maintenant leur distance et se méfient.

Les tentatives de contrôle viennent d’ailleurs, telles que les théories de complots. Gilles Petel l’explique abondamment dans son livre Pandémie et complotisme.

Je crois sincèrement que le message du Christ, son Évangile, est avant tout un message de libération. Aussi lourde soit-elle par ses 2000 ans d’histoire, je constate que l’institution de l’Église évolue. Cette évolution s’accompagne de tensions, voire d’oppositions. Nous devons garder en mémoire que la recherche du contrôle, donc de la domination, sera toujours un danger pour l’Église. N’oublions pas que les idéologies religieuses et politiques sont par définition des mécanismes de contrôle.

Même si les lois sont souhaitables pour forger une cohésion sociale, manifestées par des appropriations culturelles d’une extrême variété et richesse, c’est l’esprit de la loi qui importe.

C’est la loi de l’Esprit qui donne la vie dans le Christ Jésus. (Rm, 8, 2)

C’est par l’Esprit que de la foi nous attendons la justice espérée. (Ga 5, 5)

L’Esprit-Saint, l’avez-vous reçu pour avoir écouté le message de la foi ? (Ga 3, 2)

Armes à feu et violence conjugale : Ensemble Montréal, PolySeSouvient et Halte-Femmes Montréal-Nord unissent leur voix 

Photo : Gabriel Comby, étudiant de Polytechnique, Stephanie Valenzuela, porte-parole de l’Opposition officielle en matière de condition féminine, Nathalie Provost, Heidi Rathjen, Serge St-Arneault, Sophie Lemay, directrice générale de l’organisme Halte-Femmes Montréal-Nord, Stéphane Rouillon et Abdelhaq Sari, porte-parole de l’Opposition officielle en matière de sécurité publique

Comme en 2019, PolySeSouvient était présent lors d’une conférence de presse tenue à l’Hôtel de Ville de Montréal et organisée par le parti municipal Ensemble Montréal à l’occasion de la Journée mondiale des droits des Femmes.  Le but de ce rassemblement était de réclamer une plus forte réglementation et des protocoles efficaces en lien avec la problématique de la violence conjugale, en plus d’interdire les armes d’assaut et d’introduire d’autres mesures pour venir en aide aux victimes.

PolySeSouvient a de nouveau plaidé auprès de la mairesse Valérie Plante de faire pression sur le gouvernement Trudeau pour une interdiction complète des armes d’assaut. On se souvient que les interventions de Valérie Plante ont été déterminantes pour le gel des armes de poing.

LIEN

Prix Shirlez Greenberg pour PolySeSouvient

Nathalie Croteau et Heidi Rathjen sont les récipiendaires, au nom de PolySeSouvient, d’un prix de reconnaissance de l’Association Nationale Femmes et Droit (ANFD) (National Association of Women and the Law). Ce prestigieux « Prix Shirlez Greenberg » est octroyé pour souligner le 50e anniversaire de cette association qui dirige une coalition de groupes de femmes ayant soutenu le projet de loi C-21.

Collaborant de près avec ANFD depuis plusieurs années, ce prix reconnaît officiellement la contribution de PolySeSouvient dans leur soutien à l’ANFD.

Le travail d’intérêt public de PolySeSouvient a pour objectif de soutenir une réflexion soutenue auprès du public et pousser nos gouvernements à légiférer pour un meilleur contrôle des armes à feu au Québec et au Canada. Heidi Rathjen, Nathalie Provost et leur petite équipe de soutien se sont investis dans cette cause depuis 34 ans !

Encourageons PolySeSouvient !

Malgré l’adoption du C-21, la lutte n’est pas finie. PolySeSouvient va continuer de se battre pour interdire, une fois pour toute, les armes d’assaut au Canada. En effet, des centaines de modèles demeurent encore légaux.

LIENS

Polytechnique survivors honoured for making women safer from gun violence.

The Gazette, Feb 29, 2024

Nathalie Provost and Heidi Rathjen have lobbied for stricter gun control for 34 years. « It takes a lot of courage and leadership to be able to achieve what they have done, » says the National Association of Women and the Law.

NAWL celebrates 50 years of feminist law reform. MONDAY, MARCH 4, 2024 | THE HILL TIMES

Éditorial de la revue La Lettre aux Amis du mois de mars 2024

Porter du fruit (Évangile de Marc, 4, 1-20)

Adolescent, j’ai été fortement captivé par un passage de l’Évangile de Marc (4, 1-20) où Jésus s’adresse à la foule massée sur les bords du lac. Que dit-il ? Bien qu’il soit assis dans une barque, il ne parle pas de la pêche mais des semences tombées en terre. Seules celles tombées dans une bonne terre produisent une abondance de fruits.

Cette semence, expliquera-t-il à ses disciples, est la Parole semée dans les cœurs. Dans l’édition du magazine d’aujourd’hui, nous lisons de magnifiques exemples de semailles réussies même sur des terres appauvries.

Le premier exemple est celui d’un nouveau centre dédié à venir en aide aux missionnaires qui ont traversé de lourdes épreuves. Il s’agit du Centre Bethany situé sur les hautes montagnes des Massaï au Kenya. Des psychothérapeutes sont à leur service pour les aider à cheminer vers un chemin de guérison après une expérience traumatisante. Soucieux de leur environnement, ils investissent également leurs énergies pour planter des arbres et venir en aide aux femmes Massaï qui doivent transporter leur eau avec de lourds récipients.

À la lecture de la revue, vous découvrirez le témoignage émouvant d’un jeune missionnaire qui a été kidnappé et celui d’un confrère plus âgé à qui le Seigneur a converti les épreuves en consolation.

La Parole de Dieu a aussi trouvé une bonne terre dans le cœur de Rudy, un jeune mexicain qui aspire à devenir missionnaire en Afrique. Pour le moment, il fait des efforts pour apprendre le français.

Vous verrez finalement que d’abondants fruits ont été récoltés au cours de l’année 2023 au Centre Afrika. Une foule nombreuse a célébré le premier anniversaire de sa réouverture. La joie, la danse et une table garnie étaient au rendez-vous. Nous rendons grâce à Dieu pour tous ces beaux et bons fruits, œuvre de la foi qui nous anime dans le Christ.

En cliquant sur l’image suivante, vous pouvez lire l’entièreté de la revue en version PDF.

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Lettre to Our Friends, March 2024

Lettre adressée à Félix Tshisekedi, Président de la République Démocratique du Congo.

Freddy Kyombo Senga

Par Freddy Kyombo Senga

Monsieur le Président,

Les Latins disaient : « Roma locuta, causa finita », pour dire qu’une fois que Rome a tranché une affaire, il n’y a plus de discussion sur le sujet. La cour constitutionnelle de mon pays vous a institué président en cette journée du 20 janvier 2024, il n’y a plus de discussion sur cette matière pour ceux qui respectent la loi de notre pays. À travers la dernière déclaration de la Cenco[i], vous avez certainement entendu la promesse de l’Église qui s’engage à vous accompagner pour la réussite de votre deuxième mandat auquel vous avez droit.

Monsieur le président, comme citoyen de mon pays, n’étant pas en recherche d’emploi ni d’une quelconque reconnaissance, j’aimerais m’adresser à vous pour vous souhaiter sincèrement une bonne réussite durant votre nouveau mandat, car il en va du bien de tous mes amis et du peuple congolais tout entier. Si le président de la République ne réussit pas, la conséquence directe, c’est la souffrance de la population… nous en avons déjà l’expérience.

Étant observateur de nature, je voudrais vous partager, avec une posture constructive, quelques recommandations que j’exprimerais à tout citoyen qui aurait été élu au poste que vous occupez en cette période de l’histoire de notre pays.

J’aurais demandé à mon président, chef de l’État Congolais, une fois élu, de prendre une distance « d’objectivité » par rapport aux militants de son parti politique qui chercheraient à faire de lui une « propriété » privée de leur famille politique. Je comprends très bien le sentiment de reconnaissance envers ceux qui ont soutenu sa candidature, parce que de la même famille politique. Mais seulement, une fois élu, il est le président de toute la république et donc redevable à toute la nation. Il est responsable de son bilan devant le peuple tout entier. Il devrait donc se méfier de ceux qui s’agglutinent autour de lui et qui lui chuchotent : « c’est notre pouvoir ! » (Faisons-en ce que nous voulons) … Ceux-là ne seront jamais inquiétés par la loi ou jugés par l’histoire en cas d’échec lors de son mandat. En plus de ça, c’est ce genre de comportement qui enracine et exacerbe les clivages tribaux et les actes tribalistes dans notre pays.

J’aurais conseillé à mon président de ne pas permettre à son entourage de traiter avec mépris et arrogance ses adversaires politiques. Si ces derniers étaient capables de compétitionner contre lui, s’ils ont montré la capacité de faire adhérer une partie des citoyens à leur cause, ce sont logiquement des personnes à respecter et avec qui dialoguer.

Je ne parle pas du « dialogue malhonnête pour se répartir le gâteau » … je parle d’un dialogue civilisé où les braves compétiteurs se reconnaissent mutuellement, se demandent pardon pour les « débordements verbaux ou l’excès de zèle de leurs militants » pour se concentrer sur le bien à faire au peuple de toutes tendances confondues. Il est le président et il a le pouvoir d’approcher humblement tout citoyen susceptible de lui prodiguer un conseil sur la manière de mieux servir la population pour laquelle il a postulé pour la présidence.

J’ai sciemment utilisé le mot « humblement » pour signifier que l’orgueil et surtout l’arrogance démontrent plus la « petitesse » d’une personne que sa « grandeur ». Un président a le devoir de sauvegarder la grandeur de son peuple en affichant des valeurs qui promeuvent et fédèrent son peuple. Ainsi, il peut approcher les citoyens qu’on qualifie ou qui se qualifient d’opposants, pour parler avec eux du bien du pays. Puisqu’ils avaient de bonnes idées en postulant comme lui, ils pourraient aussi partager avec lui les méthodes qu’ils ont conçues pour soulager rapidement la souffrance de leur peuple. S’ils sont abordés avec tout le respect, ils ne vont pas refuser d’aider les peuples qu’ils voulaient servir ; à moins d’être foncièrement vicieux. Tout ceci devrait pouvoir se faire sans nécessairement rabaisser ses adversaires politiques en leur proposant « des postes » ou « de l’argent ».

Monsieur le président, un grand homme d’État ratisse large pour trouver les « perles » rares qui peuvent apporter leurs reflets « diversifiés » pour le bien et la beauté d’une nation. Ne laissez surtout pas votre entourage et vos conseillers donner de vous l’image d’un chef qui, curieusement, ne choisit souvent ses collaborateurs que parmi des personnes ressortissantes de son « espace géographique d’origine ».

L’expérience nous a montré que fréquemment les personnes choisies de cette manière, prennent leurs aises et, par leurs actions, ternissent l’image du chef de qui ils se réclament. Quoi de plus naturel que les gens arrivent à conclure que le chef est certainement au courant de ce genre de comportement et qu’il est probablement complice de cette méconduite. Il est parfaitement possible de se mettre à l’abri en mettant sur pied une manière équitable de recruter des collaborateurs qui rassurent la nation entière.

On n’est pas obligé de copier les bêtises des autres. Ainsi, justifier ce comportement avec les arguments tels « c’est la seule personne qui est compétente en ce domaine, c’est un expert mondialement connu » sonne comme un vulgaire mensonge, surtout quand ladite personne n’arrive pas à produire les résultats escomptés. Si les offres d’emploi ou les appels d’offres étaient transparents et réellement publics, je suis sûr que les services seraient nettement meilleurs. Les citoyens auraient déjà leurs permis de conduire ou leurs cartes d’identité et beaucoup d’autres services qui nous classent parmi les pays les plus risibles de la planète Terre. Les compétences, il y en a beaucoup si on les cherche de la bonne manière.

Mon président, le peuple tout entier regarde vers vous pour sentir que votre gouvernance améliore effectivement leur vécu quotidien. Ils n’ont plus besoin de plus de promesses ; tout a été déjà dit. Je demanderai à mon président, s’il veut réussir son deuxième et dernier mandat, d’être extrêmement regardant sur la productivité de chaque ministère et sur l’équité de tous ceux qui façonnent notre nation à la base. Parlant de ces derniers, et ne prenant que l’exemple des enseignants, des agriculteurs, des policiers et des militaires… je n’hésiterais pas à vous dire, qu’en termes de salaire, ils devraient être mieux traités que les parlementaires.

Les enseignants façonnent notre nation en « édifiant » jour après jour tous les citoyens qui seront appelés à bâtir une nation forte au cœur de l’Afrique. En les « paupérisant » tel qu’ils le sont aujourd’hui, nous coupons nous-mêmes les « racines » qui devaient faire de notre pays ce « grand arbre » sous lequel toutes les nations d’Afrique et d’ailleurs pourraient venir s’abriter et vivre. Les enseignants pauvres ne peuvent produire que des cadres médiocres, sans ambition et sans esprit de grandeur.

Quant aux agriculteurs dont la vocation est de nourrir toute la nation, s’ils n’ont pas l’appui des crédits bancaires, ils ne compteraient que sur de maigres récoltes qui feraient du Congolais un peuple mal nourri et dont les ambitions ne resteraient qu’au niveau du « ventre », des besoins de base. Ce n’est pas une recette qui contribue à la construction et au développement d’une nation forte.

Quant aux policiers et militaires, paupérisés à outrance tels qu’ils sont, les armes qu’ils portent deviennent une tentation irrésistible pour la délinquance et la prédation ; ils deviennent un danger pour la population et pour la nation, car leur violence et leur délinquance révoltent la population contre les gouvernants.

Cher président, il y a moyen, sans grands discours et sans trop de promesses, de réparer cette partie de la gestion de la cité. Donnez-leur des salaires décents, même l’équivalent de 500 $ que nos parlementaires « claquent » en une soirée, juste pour s’amuser… cela nourrirait et donnerait un peu de dignité à ceux qui ont la charge d’éduquer, de nourrir et de protéger votre peuple.

J’aurais pu dire tout ceci avec une grande colère, mais j’ai choisi la patience, comme celle de notre Dieu qui nous donne toujours une seconde chance malgré nos errements.

Si vous m’écoutez, c’est très bien ! Si vous vous offusquez, je vous comprendrai très bien. Je suis un citoyen Congolais et je ne fais que mon devoir de m’adresser à celui qui a la responsabilité du peuple auquel j’appartiens. Une parole de Dieu peut nous aider tous : « Sagesse 6, 1-9 ».

Que Dieu le miséricordieux vous bénisse et vous guide dans l’accomplissement de sa volonté pour le peuple congolais

Une voix qui crie dans le désert !


[i] La Conférence épiscopale nationale du Congo (abrégé Cenco) est une conférence épiscopale de l’Église catholique qui rassemble les ordinaires de la hiérarchie catholique en République démocratique du Congo.

Commémoration de l’attentat à la Grande Mosquée de Québec, 29 janvier 2024

Par Serge St-Arneault, M.Afr

À vrai dire, Québec n’est pas si loin de Trois-Rivières. L’autoroute est dégagée comme en été et le trafic est modéré. Je suis en route vers la Grande Mosquée de Québec pour souligner la tuerie qui a eu lieu au même endroit en 2017. Mes pensées voguent entre ces nombreuses tragédies qui ont marqué pour toujours nos vies. Il m’apparaît très clairement que ma présence sur cette autoroute, ce déplacement, est la conséquence d’un triste événement imposé. Je regardais de nouveau la belle photo de ma soeur Annie en essayant d’imaginer ce que nous aurions vécu ensemble, en famille, si le féminicide à la Polytechnique de Montréal n’avait pas eu lieu en 1989.

Me voilà donc dans la mosquée. Je reconnais les lieux. Déjà, les journalistes pointent leurs micros vers le ministre fédéral Jean-Yves Duclos.

Puis, ma nièce Roxanne arrive avec Philippe, son amoureux, que j’ai la joie de présenter à Heidi Rathjen, coordonnatrice de PolySeSouvient. Sans trop tarder, la cérémonie commence. Nous sommes tous assis sur l’immense tapis moelleux qui couvre toute la pièce.

Un homme est assis à notre droite. Il reconnaît Heidi qui est à ma gauche. De toute évidence, ils se connaissent depuis longtemps. Étant au milieu, que faire de mieux que de m’introduire.

  • Bonsoir, je m’appelle Serge. Je suis venu ici en compagnie de Heidi au nom de PolySeSouvient. Je vous présente ma nièce Roxanne et son copain Philippe. C’est la première fois qu’ils viennent ici.
  • Enchanté. Je suis Bruno Marchand, maire de la ville de Québec.

Mariam et Sophie Marois, animatrices de la soirée, présentent le sens du rassemblement : La commémoration citoyenne de l’attentat à la Grande Mosquée de Québec de ce soir est un exercice de mémoire pour faire le point des sept dernières années et pour avancer ensemble.

Les animatrices invitent ensuite Édith Picard, aînée de la nation huronne-wendat de Wendake, à prendre la parole. Dans son mot de bienvenue, elle souhaite que la cérémonie soit pleine de quiétude. Ce ne sera pas tout à fait ce qui arrivera.

L’imam Mohamed Fouad récite ensuite quelques versets du Coran. Il chante en arabe. Sans être excessif, le son est amplifié dans une résonance semblable à un écho lointain, comme s’il s’agissait d’atteindre une immense foule. Pourtant, nous ne sommes qu’une centaine de personnes.

Puis, une minute de silence est respectée en mémoire de ceux qui ont perdu leur vie dans la même salle où a lieu le rassemblement : Ibrahima Barry, Mamadou Tanou Barry, Khaled Belkacemi, Aboubaker Thabti, Abdelkrim Hassane et Azzedine Soufiane.

Suite de la présentation de Mariam et Sophie Marois

Chaque vie humaine est sacrée, représentant une parcelle de l’humanité tout entière. Le deuil de chaque vie perdue est incommensurable. Mais, nous savons aussi qu’il y a des solidarités dans le deuil. Nous voulons les mettre de l’avant ce soir.

Cette solidarité qui nous accompagne depuis sept ans est une immense richesse ; avec les familles et les proches des victimes, entre les différentes confessions religieuses de la ville de Québec, avec la Nation huronne-wendat et les autres peuples autochtones des territoires voisins, avec l’École Polytechnique de Montréal, la communauté de London en Ontario, la synagogue de Pittsburgh aux États-Unis, la mosquée de Christchurch en Nouvelle-Zélande et d’autres. Nous soulignons la présence solidaire de Heidi Rathjen et Serge St-Arneault de PolySeSouvient. Merci d’être avec nous ce soir.

Boufeldja Benabdallah

Je commence à bien connaître Boufledja. Nous nous retrouvons régulièrement pour la cause du contrôle des armes à feu. Aussi, avec le Centre Canadien d’Œcuménisme dont nous sommes membres. Il a le verbe facile et il est bon communicateur. Il transmet ses convictions avec émotions comme dans un livre ouvert.

Il y a beaucoup de bienfaits dans ce monde et nous en remercions Dieu, dit-il. Mais les armes de guerre sont source de violence comme cela s’est produit dans cette mosquée. C’est important de se rappeler tout ça. Nous ne pleurons pas juste vainement. Nous pleurons pour nous rappeler ces moments importants. À travers cette tristesse qui nous a tous frappés, Dieu nous a conduits vers la joie. En effet, le lendemain de la tragédie du 29 janvier 2017, quinze mille personnes ont bravé le froid à moins de 40 degrés pour venir nous dire « nous sommes des vôtres, nous sommes avec vous, nous vous tenons ». Et la joie est née, la joie de ne pas se sentir tout seul, d’être accepté comme des citoyens à part entière.

Nous commémorons cette solidarité laïque et interconfessionnelle. Nous vivons au sein d’un peuple qui a la main sur le cœur et qui est compatissant. Nous ne l’avons jamais oublié. Nous avons, de notre côté, le devoir de mieux connaître l’histoire du Québec et de la comprendre pour devenir un partenaire à part entière. De même avec les peuples des Premières Nations. Nous avons la chance de vivre dans un magnifique pays. Nous n’oublierons jamais les appuis des autorités fédérales, provinciales et municipales. Nous n’oublions pas non plus la lutte de Heidi et de ses sœurs de PolySeSouvient qui ont lutté pendant plus de 32 ans pour faire reconnaître le féminicide de Polytechnique. Elles ont poussé jusqu’à l’adoption de la loi C-21 contre les armes de poings et les armes d’assaut. Bravo pour le travail de PolySeSouvient. Pour notre bien, elles ont donné de leur temps, gratuitement. C’est parce que nous aimons notre pays.

Je souligne la présence de Mona Abuamara, la représentante de la Palestine au Canada. On ne fait pas d’amalgame. Nous sommes solidaires de toutes les tristesses de ce monde. Nous disons qu’après ces tristesses, il nous faut des éclaircies et même des soleils pour transporter nos désirs vers des firmaments extraordinaires. Le peuple palestinien le mérite. De même que tout le Moyen-Orient. Les musulmans ne sont pas contre les Juifs. Ceux-ci forment un peuple tout comme nous. Pourquoi se déchirer entre peuples alors que notre seul désir est de bien vivre ensemble ?

Bruno Marchand, le seul politicien à avoir fait une allocution ce soir-là, à l’invitation des animatrices, doit enjamber mes deux jambes étalées sur le tapis. Je n’y peux rien, je suis incapable de m’assoir en petit bonhomme !

Existe-t-il une parole pour apaiser les cœurs, demande-t-il ? Nous ne cesserons jamais de la chercher !

Je suis convaincu qu’au-delà du mal qui ne cesse de progresser, il y a des hommes et des femmes qui s’activent. Boufeldja a eu raison de nommer Heidi qui se bat depuis des décennies pour s’assurer que ce qui se passe au sud de notre frontière ne se répète pas ici. Un combat de David contre Goliath. Ça, c’est l’action d’une femme de bien, avec Serge et avec les autres.

Un passage de l’écrivain St-Exupéry qui résume l’essentiel que nous devrions porter : « si tu diffères de moi, mon frère, ma sœur, loin de me léser, tu m’enrichis ». La Ville de Québec est riche de ses différences, de ses couleurs, riche de cette capacité à concevoir la vie différemment et continuer de vouloir développer ensemble quelque chose d’unique. Merci à chacun d’entre vous de nous enrichir.

Amira Elghawaby est alors invitée à prendre la parole. En tant que représentante spéciale pour la lutte contre l’islamophobie au Canada, elle se doit tout naturellement de faire son discours en anglais et en français. Son français d’ailleurs est très bon. Il me semble qu’une partie importante de son message prononcé en anglais n’aura aucun impact. D’ailleurs, les médias, du moins ceux que j’ai retracés, ne lui accordent aucune attention. Dommage ! Au sujet du lieu de culte de la mosquée, elle évoque ceci :

Places of worship are meant to represent sacred refuge from the stresses and harshness of the world beyond its walls, and yet, on January 29, 2017, the tranquility that was saw of this room was destroyed by hate, by Islamophobia. And now, we mark the passage of time, seven years since fear, ignorance, demonization, and violent extremism destroy the lives of so many families and shock our country to its very core. (…)

Our collective action has the power to make positive change and ensure that our rights, our freedoms are fully respected, and that we are safe everywhere and anywhere. Notre action collective a le pouvoir de véritablement changer la donne. Merci.

Traduction : Les lieux de culte sont censés représenter un refuge sacré contre le stress et la dureté du monde au-delà de ses murs, et pourtant, le 29 janvier 2017, la tranquillité qu’on y voyait a été détruite par la haine, par l’islamophobie. Et maintenant, nous marquons le passage du temps, sept ans depuis que la peur, l’ignorance, la diabolisation et l’extrémisme violent détruisent la vie de tant de familles et choquent notre pays jusqu’au cœur. (…)

Notre action collective a le pouvoir d’apporter des changements positifs et de garantir que nos droits et nos libertés soient pleinement respectés et que nous soyons en sécurité partout et en tout lieu. Notre action collective a le pouvoir de véritablement changer la donne. Merci.

Zineb Filali et Marjorie Sheyn, deux jeunes Québécoises, ont également pris la parole avec ferveur en insistant sur le respect des différences dans un monde pluraliste. Finalement, la poétesse Houmou Giro a terminé la soirée avec un poème engagé.

Qu’est-ce que les médias ont retenu de la soirée ?

Les médias, me semble-t-il, n’ont pas accordé beaucoup d’intérêt aux différents messages exprimés. Les cris d’un jeune homme proférés à l’endroit du ministre Jean-Yves Duclos ont été disproportionnellement étalés dans les médias. Cet incident a provoqué un grand malaise chez les organisateurs de la soirée. Au moins, ce n’était que des cris, pas des projectiles d’arme à feu !

Le message que je retiens

Je suis déçu que les beaux messages exprimés par les porte-paroles soient passés presque sous silence. Les tragédies bouleversent profondément nos vies. Nous nous retrouvons soudainement, malgré nous, à nous lancer sur de nouveaux et douloureux chemins. Mais, nous ne pleurons pas juste vainement. À travers cette tristesse qui nous a tous frappés, Dieu nous a conduits vers la joie. Ces paroles de Boufeldja sont prophétiques et réconfortantes. Et la joie est née, la joie de ne pas se sentir tout seul, d’être accepté comme des citoyens à part entière, ajoute-t-il.

À mes yeux, le traumatisme de l’ignoble assassinat de Jésus par les Romains reste vif dans la mémoire spirituelle des chrétiens. Une tragédie sans nom, incompréhensible. Pourtant, Jésus avait lui-même prédit que la joie emplirait les cœurs droits.

Nous sommes solidaires de toutes les tristesses de ce monde. Nous disons qu’après ces tristesses, il nous faut des éclaircies et même des soleils pour transporter nos désirs vers des firmaments extraordinaires. (Boufeldja)

Pour les chrétiens, la promesse de la résurrection est ce chemin menant vers ces éclaircies, vers ces soleils transformateurs de firmaments extraordinaires. Merci, Boufeldja, pour ton espérance radieuse, qu’Allah, ton Dieu, t’inspire au-delà du tragique. Notre combat est commun : vivre intensément le respect mutuel dans un vivre ensemble constructif. Notre vocation est commune : rendre grâce à Dieu pour tous ses bienfaits, source de joie profonde, au-delà des épreuves.

LIENS

Sept ans plus tard, Québec se souvient de la tuerie à la grande mosquée

Commémorations sur fond de tensions à Québec

Cérémonie tendue sept ans après la tuerie de la grande mosquée de Québec

Attentat à la grande mosquée de Québec : 7 ans plus tard, « c’est important de se rappeler »

Pour cette seconde commémoration à l’intérieur du lieu de culte où s’est produit l’attentat, les noms des victimes ont retenti sobrement.

Le Soleil : Coup d’éclat à la commémoration de la Grande Mosquée

Premier anniversaire depuis la réouverture du Centre Afrika

Le Centre Afrika a célébré le premier anniversaire de sa réouverture ce 6 janvier 2024, après trois années de quasi-inactivité à cause de la Covid-19.

Les ami.e.s et partenaires du Centre Afrika ont vécu un moment de bonheur agrémenté par de talentueux artistes africains dont Aboubacar Mazawadjé du Niger, Moulaye Dicko du Burkina Faso et le groupe Tafsut de Montréal qui a présenté des danses Kabyles.

Danses Kabyles du groupe Tafsut de Montréal .

C’est avec un immense plaisir que nous vous accueillons pour célébrer ensemble le premier anniversaire de la réouverture du Centre Afrika.

En effet, le Centre Afrika a rouvert ses portes le 7 janvier 2023 après avoir observé les consignes de santé pendant la période du Covid-19. C’était une belle fête de retrouvailles. C’est ainsi que nous avons eu l’idée de célébrer une autre fois ce plaisir d’être ensemble, de célébrer notre amitié et nos partenariats dans un contexte interculturel.

Nous voulons exprimer notre reconnaissance à toutes les généreuses personnes qui nous ont fait cadeau d’œuvres d’art de grande qualité qui embellissent nos différentes salles. Nous disons merci à toute personne qui nous soutient, un tant soit peu, avec des bonnes idées et diverses contributions, pour que nous réalisions notre mission avec joie et sérénité. C’est cela qui nous permet d’être là pour vous et de donner le meilleur de nous-mêmes. Nos bénévoles et nos différents partenaires ont toute notre reconnaissance.

Depuis sa réouverture, le Centre Afrika a abrité plusieurs activités qui ont fait vibrer ses murs et donné de la chaleur à nos locaux ; à travers diverses activités organisées par nos ami.e.s, nos partenaires et nous-mêmes, nous avons vécu notre vocation, celle d’être le lieu d’une hospitalité solidaire où nous nous accueillons les uns les autres dans une perspective interculturelle. Notre diversité devenant ainsi une richesse précieuse.

Les activités qui nous ont rassemblé cette année sont, par exemple : des Café-Rencontres, des réunions d’associations et de groupes nationaux, des fêtes familiales, des célébrations eucharistiques, des groupes de danses culturelles et répétitions de chorales ainsi que des rencontres communautaires des Missionnaires d’Afrique, nos hôtes.

Nous voulons rester fidèles à notre vision qui est celle de « favoriser la rencontre des Afriques dans leurs diversités et dans leurs richesses culturelles et spirituelles, de promouvoir l’intégration des Africains dans leur milieu d’accueil pour contribuer au vivre-ensemble harmonieux, par lequel la diversité et les différences deviennent une vraie richesse commune. »

Pour réaliser ce rêve, nous aurons besoin de la participation de tous et toutes pour nous faire goûter à leur diversité et nous guider dans la connaissance de leur patrimoine culturel qui va nous enrichir davantage.

Je vous souhaite à tous de vivre ce moment que nous passons ensemble avec joie et de nous accueillir les uns les autres, dans ce centre qui est notre maison à tous !

Invitation – Commémoration du 29 janvier 2024 à Québec

À quelques reprises depuis 2018, j’ai participé aux commémorations de la tragédie du 29 janvier 2017. J’y retournerai cette année en solidarité avec la communauté musulmane de Québec et mon ami Boufeldja Benabdallah. Je vous invite tout particulièrement à suivre la cérémonie qui sera diffusée par internet sur leur page Facebook et leur chaine YouTube

Serge

Texte du Comité citoyen 29 janvier, je me souviens

Le 29 janvier prochain, nous commémorerons le septième anniversaire de l’attentat perpétré contre la Grande mosquée de Québec. Nous nous recueillerons au souvenir de Ibrahima Barry, Mamadou Tanou Barry, Khaled Belkacemi, Abdelkrim Hassane, Azzeddine Soufiane et Aboubaker Thabti, nos six concitoyens de confession musulmane dont la vie a été arrachée le soir du 29 janvier 2017. 

Le Comité citoyen 29 janvier, je me souviens et le Centre culturel islamique de Québec vous invitent à un moment de recueillement le 29 janvier 2024, dans la salle de prière de la Grande Mosquée, située au 2877 chemin Ste-Foy. Ce rassemblement commémoratif nous permettra d’honorer la mémoire des victimes, d’exprimer notre soutien aux survivants, aux familles et aux proches endeuillés, et de continuer à renforcer les solidarités qui nous unissent dans la lutte contre l’islamophobie, le racisme et la haine sous toutes ses formes. 

La cérémonie commencera à 18h et se terminera à 19h. Toute la cérémonie de commémoration sera retransmise en ligne, en direct, de manière à partager ce moment de paix, de recueillement et de solidarité. 

Tous les détails relatifs aux événements entourant la commémoration, incluant les journées de portes ouvertes du CCIQ, seront disponibles sur les réseaux sociaux de la Commémoration citoyenne de l’attentat de la Grande Mosquée de Québec et du et du Centre Culturel Islamique de Québec, ainsi que sur le site internet 29janvierjemesouviens.org.  

Nous vous rappelons que depuis 2021, le 29 janvier est la Journée nationale de commémoration de l’attentat à la mosquée de Québec et d’action contre l’islamophobie. 

Pour soutenir l’organisation de cet événement, nous vous encourageons vivement à : 

  • Diffuser les informations relatives à la commémoration dans vos réseaux; 
  • Inviter vos membres à se joindre à la commémoration sur place ou virtuellement;
  • Poursuivre votre engagement contre l’exclusion, le racisme et l’islamophobie.

Nous vous remercions de poursuivre ce devoir de mémoire et de continuer à vous mobiliser à nos côtés afin que cessent la haine et la violence.

Solidairement,

Le Comité citoyen 29 janvier, je me souviens et le Centre culturel islamique de Québec

LIENS :

TUERIE À LA MOSQUÉE DE QUÉBEC: UNE COMMÉMORATION SOUS LE SIGNE DE L’UNITÉ ET DE LA RÉFLEXION

CHAQUE PERSONNE EST UNE HISTOIRE SACRÉE.

RECUEILLEMENT SPIRITUEL EN MÉMOIRE DES VICTIMES DE L’ATTENTAT DE LA GRANDE MOSQUÉE DE QUÉBEC.

ANNIVERSAIRE DE L’ATTENTAT DE LA GRANDE MOSQUÉE: « J’AI ÉTÉ TRÈS IMPRESSIONNÉ »

« LE PLUS IMPORTANT, C’EST LA SOLIDARITÉ ». ENTREVUE AVEC AUDREY TREMBLAY.

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