« Apprenez à faire le bien, recherchez la justice » (Isaïe 1,17)

Par Serge St-Arneault, M.Afr

Dans le cadre de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2023, plusieurs Églises et groupes chrétiens se sont rassemblés le 22 janvier à l’église arménienne Apostolique Saint-Grégoire l’Illuminateur située au 615 avenue Stuart à Outremont, Montréal.

Le thème de cette année a été choisi par les chrétiens du Minnesota, États-Unis. Ce thème est inspiré d’Isaïe 1, 17 : « Apprenez à faire le bien, recherchez la justice ».

J’ai particulièrement apprécié l’appel au rassemblement du père David Margaryan de l’Église Arménienne.

Par les eaux du baptême, nous sommes devenus membres du Corps du Christ, mais par nos péchés, nous nous sommes blessés et fait souffrir les uns les autres. Nous avons échoué à faire le bien.

Face à l’oppression cruelle, nous n’avons pas recherché la justice, ni tenu compte du commandement de Dieu de prendre la défense de la veuve et de l’orphelin (Isaïe 1,17).

Ici rassemblés, réfléchissions à nos actions et à nos inactions et apprenons à faire le bien et à rechercher la justice. Nous avons besoin de la grâce de Dieu pour surmonter nos divisions et pour éradiquer les systèmes et les structures qui ont contribué à désunir nos communautés.

Nous sommes réunis pour prier ensemble et renforcer l’unité que nous avons en Christ pour « ouvrir nos cœurs, afin que nous ayons l’audace de découvrir les richesses e l’inclusion et des trésors de la diversité parmi nous. Prions avec ferveur. »

À tour de rôle, les autres pasteurs des Églises ont présenté des demandes de pardon pour notre manque d’humilité, pour nos complicités dans les maux engendrés par le colonialisme à travers le monde, pour notre complicité dans l’injustice et l’oppression qui étouffent la riche harmonie de la création.

Prière

Seigneur Dieu, nos cœurs et nos corps te rendent grâce pour cette occasion qui nous est donnée de nous présenter à toi pour confesser nos péchés d’injustice et de division.

Ensemble, nous formons une sainte famille et venons à toi, unis dans la belle diversité de ta création. Certains d’entre nous sont issues de Premières Nations, d’autres encore des descendants d’esclavagistes, certains des migrants ou encore des réfugiés, mais nous faisons tous partie de l’unique Corps du Christ.

Nous te louons, car par les eaux vives du baptême, nos péchés, rouge comme l’écarlate, ont été lavés et nous avons été guéris en devenant membres de la communauté d’amour, la famille de Dieu. Nous te rendons grâce et te louons, Dieu créateur.

Faisant route tous ensemble, nous célébrons le cœur et les yeux ouverts pour comprendre et grandir dans la sainte sagesse que partagent et transmettent tous les peuples entre eux. Aide-nous à choisir l’unité entre nous et rappelle-nous que nous faisons partie d’une seule et même famille, rassemblée par ton Esprit-Saint, au milieu de ta création.

Amen.

Les chants étaient animés par les étudiants du centre Benoît-Lacroix, sous la direction de Gustavo Garay. Des témoignages et prédications ont également meublé cette heure de rassemblement.

Liste des représentants des Églises

Rev. Joel Amis de l’Église Anglicane, Rev. Glenn Gray de l’Église Baptiste, His Grace Bishop Abgar Hovakimian de l’Église Arménienne, Bishop Ioan Casian de l’Église Roumaine Orthodoxe, Diacre Kami de l’Église Arménienne, Père Paul Kara de l’Église Orthodoxe des Amériques, le père Komitas de l’Église Arménienne, Rev. Rosemary Lambie de l’Église Unie, Archevêque Christian Lépine ainsi que Mgr. Alain Faubert de l’Église Catholique, père David Margaryan de l’Église Arménienne et Bishop Mary Irwin-Gibson de l’Église Anglicane.

L’événement a été rendu possible grâce au Centre Canadien d’Œcuménisme, téléphone : 514 937-9176.

Rappelons que les dates de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens ont été proposées en 1908 par le prêtre américain Paul Wattson (1863-1940), entre la fête de saint Pierre et celle de saint Paul.

Lien : Semaine de prière pour l’unité des chrétiens : « Apprenez à faire le bien, recherchez la justice »

Attaque des rebelles de l’Allied Democratic Forces (ADF) au village Janda en République Démocratique du Congo

Par Adirodu Roger Androzo

La situation sécuritaire préoccupe les autorités politico-administratives du groupement Bukiringi après une attaque des rebelles de l’Allied Democratic Forces (ADF) d’idéologie salafiste djihadiste et actif depuis 1995 au village de Janda situé vers la partie ouest de l’agglomération de Bukiringi-Centre.

Janda est situé au sud de l’Ituri en territoire d’Irumu, chefferie traditionnelle de Walendu-Bindi. La situation reste préoccupante après une attaque sanglante des rebelles ADF qui a fait deux morts côté civils le 17 janvier 2023. Plusieurs autres personnes sont portées disparues.

La plupart des habitants contactés regrettent la manière dont le gouvernement congolais gère la situation sachant que les rebelles de L’ADF sont bien identifiés et leurs positions bien localisées. De leur côté, les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) soutiennent que les militaires sont intervenues et poursuivent l’ennemi dans sa fuite.

Quelques éléments anthropologiques

Les Ìndrŭ constituent la majorité de la population. Ils sont associés au groupe des Walendu. L’appellation Bindi leur permet de se différencier des autres Walendu. Avant même l’époque coloniale belge, le symbole culturel des Ìndrŭ était un léopard pour signifier leur ascendant guerrier. Encore de nos jours, ils jouissent d’une mauvaise réputation.

Les Ìndrŭ forment une société fondée sur le partage qui a toujours vécu à l’écart des autres tribus. Elle vit en symbiose avec la savane et la forêt tropicale. Ses contes et légendes illustrent une culture basée sur un rapport étroit avec la nature nourricière.

Même de nos jours, la plupart des personnes vivant dans la chefferie de Walendu-bindi évoquent leur environnement comme faisant partie du monde primordial. La superposition des traditions anciennes par la modernité est perçue comme une agression extérieure. Afin de se protéger de celle-ci, les valeurs ancestrales et les connaissances médicinales traditionnelles sont transmises de génération à génération. L’ombre de Bernard Kakado, prophète pour les uns, chef de guerre pour les autres, plane sur l’identité des Ìndrŭ.

L’esprit de solidarité des populations Ìndrŭ

L’opinion publique finira par accepter et croire que le peuple Ìndrŭ a reçu une bénédiction spéciale de Dieu et de ses ancêtres. En effet, malgré une longue histoire conflictuelle, les Ìndrǔs sont habités d’une joie de vivre incontestable. Les visiteurs le constatent chaque fois; la société Ìndrŭ est solidaire dans le bonheur comme dans le malheur.

Autres liens

L’ITURI EST DE PLUS EN PLUS PLONGÉ DANS L’ABÎME

L’INSTITUT SUPÉRIEUR PÉDAGOGIQUE (ISP/GETY) À LA CHEFFERIE DE WALENDU-BINDI EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

MAUVAISES NOUVELLES DE GÉTY EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

TRAVAUX COMMUNAUTAIRES, COMMUNÉMENT APPELÉS « SALONGO » DANS LA CHEFFERIE DE WALENDU-BINDI EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Des œuvres du peintre Gabriel Landry

Gabriel Landry originaire de Natashquan en exposition dans l’arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce à Montréal

Longueuil, le 16 janvier 2023

C’est sous le thème « Survol d’un monde imaginaire » que le peintre Gabriel Landry, originaire de Natashquan et qui habite à Longueuil, présente sa prochaine exposition. Celle-ci se tiendra du 22 janvier au 2 mars prochains, à L’Espace-Galerie de la résidence CORNELIUS située au 6235 avenue de Darlington, arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce à Montréal. Le vernissage aura lieu le dimanche 22 janvier de 14h à 17h30.

Qualifiant son art de symbolisme-cloisonniste, Gabriel Landry résume ainsi sa démarche artistique : « mon œuvre est un kaléidoscope dirigé vers un monde sans frontières, un monde de rêve, réfléchissant à l’infini ma passion pour la peinture et la mise en symbole de la pensée et des valeurs humaines, par la ligne droite, par la ligne courbe et par la couleur pure ». L’exposition« Survol d’un monde imaginaire »compte une quinzaine d’œuvres conçues et réalisées dans cet esprit. Ce à quoi l’artiste ajoute : « si pour la majeure partie des tableaux qui sont présentés dans cette exposition j’y puise mon inspiration d’un monde sans frontières et universel, quelques-uns de ces tableaux, lesquels pour moi constituent en quelque sorte un retour aux sources, m’ont été inspirés de mon village natal.

Il y a 60 ans il réalisait sa première peinture

C’est à Natashquan, ce petit village légendaire du Québec qui l’a vu naître, que Gabriel Landry passe son enfance et ses étés d’adolescence. Dans ce coin de pays où la nature encore à l’état sauvage lui laisse percevoir des horizons lointains, il développe dès son jeune âge le goût et l’espoir de vivre dans un univers sans frontières où tous les genres se confondent et où les plus beaux rêves sont permis. Durant son adolescence, il découvre Picasso et le cubisme. Dès lors, il s’initie à cette nouvelle forme d’art qui lui permet de percevoir la réalité autrement que l’œil peut la voir.

En 1962, à l’âge de 12 ans, il peint son premier tableau et la peinture devient vite le mode d’expression à travers lequel il souhaite se réaliser. À 16 ans, il participe à un concours de peinture régional à Sainte-Foy (Québec) et remporte le premier prix. Le peintre Francesco Iacurto était président du jury. C’est son éveil au cubisme qui aura permis à Gabriel Landry de développer, au fil des ans, cette approche artistique qui lui est propre. Trois ans d’études en art publicitaire (de 1969 à 1972) le mènent par la suite à participer à un autre concours dont il sort gagnant, celui de l’affiche officielle du Carnaval de Québec (1973). S’en suivent au fil du temps plusieurs autres reconnaissances, des réalisations diffusées à l’international et de nombreuses expositions tant solo que collectives qui lui ont permis de voir ses œuvres exposées de Natashquan à New York, en passant par Québec, Trois-Rivières, Montréal et divers autres endroits à travers le Québec, ainsi qu’à Halifax, dans le cadre du Sommet du partenariat pour les océans du G7. S’ajoute à cela la publication d’un livre portant sur 22 de ses œuvres, dont six d’entre-elles ont fait la une pour le lancement d’un magazine. On peut consulter le site Web de l’artiste au : http://www.gabriellandry.com

Photo 1 – Le peintre Gabriel Landry dans son atelier, posant avec un de ses tableaux qui a pour titre LA LENTE HEURE. Cette œuvre est associée au thème de l’exposition « Survol d’un monde imaginaire » que l’artiste présente à l’Espace-Galerie de la résidence CORNÉLIUS, à Outremont. – (Crédit photo : Mélanie Landry)

Photo 2 – Ce tableau de Gabriel Landry qui a pour titre LA LENTE HEURE, est associé au thème de l’exposition « Survol d’un monde imaginaire » que l’artiste présente à l’Espace-Galerie de la résidence CORNÉLIUS, à Outremont. Il s’agit d’une huile sur toile de format 30 x 30 po.

Photo 3 – Ce tableau de Gabriel Landry a pour titre LES GALETS DE MON ENFANCE. Pour l’artiste originaire de Natashquan, cette œuvre constitue en quelque sorte un voyage dans le temps et illustre « Les Galets de Natashquan », un site patrimonial de son village natal. Cette huile sur toile de format 30 x 24 po. fait partie de l’exposition « Survol d’un monde imaginaire ».

Photo 4 – LE MONDE EN SOI, tel est le titre de ce tableau que le peintre Gabriel Landry dédie à la Paix dans le Monde et à la Protection de l’Environnement. Cette huile sur toile de format 30 x 30 po. fait partie de l’exposition « Survol d’un monde imaginaire ».

Sources : Gabriel Landry, Artiste peintre, Longueuil (QC)

Courr. : glandry@gabriellandry.com
Cell.: 514 894-0440
Site Web : http://www.gabriellandry.com

Aurélie Flauw, Chef de Service – Loisirs, Espace-Galerie de La résidence CORNELIUS – Courr. : csl@residencecornelius.com Tél. : 514 700-3512

Réouverture du Centre Afrika le 7 janvier 2023

Par Julien Cormier, M.Afr

Depuis avril 2020, notre Centre Afrika, rue St-Hubert à Montréal, avait cessé de recevoir des groupes africains ou des personnes … COVID-19, bien sûr ! Le Centre Africa est ouvert à toutes les demandes « des Afriques » à Montréal, de l’Afrique dans sa grande diversité de peuples, de religions, de cultures. Sans jamais prendre la direction des groupes ou associations africaines de Montréal, mais en appui aux divers besoins personnels (il ne s’agit pas d’argent) ou d‘organisations en prêtant des salles de réunion, en donnant quelques conseils ou quelques adresses pour faciliter l’intégration des nouveaux arrivants au Québec et en favorisant les rencontres entre Québécois de souche et les Africains d’immigration récente, dont certains sont déjà bien intégrés.

Un Canadien, Serge St-Arneault de La Tuque, est le directeur du Centre Afrika. Il a été missionnaire au Congo RDC, au Malawi et en Zambie. Serge fait équipe avec deux sœurs Missionnaires d’Afrique, SMNDA (sœurs Blanches), Monique Bonnefoy et Rita Toutant, toutes missionnaires en nombreux pays d’Afrique tel que l’Algérie, le Ghana, le Mali, la Tanzanie, l’Ouganda et le Kenya. Nouveaux dans l’équipe, deux confrères Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs) ont été récemment nommés en mission au Canada, Freddy Kyombo Senga, un Congolais de la République Démocratique du Congo qui fut en mission au Mali, en France et à Rome. Et David Gnadouwa, un Togolais qui fut en mission en Tunisie.

On se dira… pourquoi des Missionnaires d’Afrique « africains » au Québec ? Les Québécois peuvent-ils recevoir quelque chose de ces Africains alors que, dit-on, l’Afrique est le continent qui a besoin d’aide ?

Je vous laisse comme réponse cette petite histoire qui date du début de décembre. Un des deux confrères africains va dans une petite boutique du centre-ville de Montréal (nous gardons l’anonymat, mais il est important de souligner qu’il vient d‘arriver au Canada, à Montréal). Dans la boutique, un vendeur, une dame québécoise et sa petite fille d’environ 5 ou 6 ans et notre confrère africain. Soudain, la petite fille commence à se gratter les côtes, en poussant des ou-ou-ou… (parlons clairement : à imiter un singe). Le vendeur dit immédiatement à la petite fille que ça ne se fait pas. La maman québécoise intervient et commence à gronder fortement sa fille, à s’expliquer en disant : « Mais elle ne fait jamais cela à la maison. » Et le confrère africain de dire à la maman : « Madame, il ne faut pas disputer votre petite en public. C‘est à la maison que vous devez lui expliquer, car c’est peut-être à la maison… ou dans la cour de son école qu’elle a appris à se moquer des Noirs. »

Alors, je répète la question : à qui sert le Centre Afrika ? Seulement aux Africains de Montréal ? Les Québécois de souche peuvent-ils ouvrir leur cœur et sortir de leurs préjugés parfois inconscients ? D’ailleurs, beaucoup d’organismes québécois du centre-ville sont venus appuyer de leur présence la réouverture du Centre Afrika devenu un point de rencontre et d’échange entre citoyens canadiens et nouveaux Canadiens venant d’Afrique, entre Québécois « de souche » comme on dit, et Québécois d’immigration récente en provenance de l’Afrique.

Le Centre Afrika est encore appelé à évoluer comme il l’a fait depuis sa fondation il y a une trentaine d’années. Il s’adapte et essaye de répondre à certains besoins ressentis dans les communautés africaines de Montréal. Bonne « mission » à la nouvelle équipe, à Serge, Freddy, David, Monique et Rita!

Grand merci au journal Le Montréal Africain, bientôt 15 ans d’existence, qui a mis en onde la cérémonie de la réouverture officielle du Centre Afrika le 7 janvier 2023.

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