Archives du mot-clé armes d’assaut

Porter le ruban blanc serait « hypocrite » de la part de Carney, dit PolySeSouvient

Témoin de la tuerie survenue à Polytechnique, Heidi Rathjen estime que le gouvernement Carney se traîne les pieds en matière de contrôle des armes à feu. (Photo d’archives). Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Valérie Gamache, Info Radio-Canada, 15 novembre 2025

« Environ 2500 marques et modèles sont interdits au Canada, mais le gouvernement Carney, tout comme son prédécesseur, refuse d’inclure dans son programme de rachat la carabine semi-automatique SKS. (…)

Le projet pilote est terminé et au cabinet du ministre de la Sécurité publique, on espère déployer le programme de rachat des armes prohibées à l’échelle du pays d’ici Noël. Mais avant de l’étendre, on n’écarte pas la possibilité d’y apporter certains ajustements. Ce serait une occasion à saisir, selon les militants pour le contrôle des armes à feu. On a perdu beaucoup de batailles, mais on est toujours combatifs et notre objectif, c’est de gagner la guerre contre la guerre, parce que ‘ce sont des armes de guerre, rappelle Serge St-Arneault. »

« Le premier ministre du Canada, Mark Carney, et les membres de son caucus pourraient bien ne pas être les bienvenus aux cérémonies de commémoration de la tuerie survenue à Polytechnique, le 6 décembre prochain, s’ils ne tiennent pas leurs promesses en matière de contrôle des armes à feu d’ici là. » Heidi Rathjen

LIENS :

L’Actualité :

PolySeSouvient réclame qu’Ottawa interdise complètement les armes d’assaut

Toronto Star:

Gun control group warns of Liberal ‘inaction’ ahead of Polytechnique anniversary

The letter to Carney says “it would be disingenuous and even hypocritical for you and your Liberal caucus MPs to wear white ribbons or to participate in memorial events across Canada commemorating the victims of the femicides at Polytechnique,” given the remaining work to be done.

This report by The Canadian Press was first published Nov. 15, 2025.

Les militants pro contrôle des armes sonnent l’alarme qu’à défaut de la part du gouvernement Carney d’interdire la vente d’armes d’assaut SKS, le programme fédéral de rachat se soldera par un gaspillage d’argent des contribuables

Des versions modernes de ce puissant fusil d’assaut utilisé lors d’attaques mortelles contre des policiers et de fusillades de masse inonderont le marché pour remplacer les modèles interdits. Il y aura là une aubaine pour les fabricants d’armes à feu, financée par les contribuables.

MONTRÉAL, le 23 septembre 2025 – PolySeSouvient sonne l’alarme à savoir qu’en l’absence d’un plan concret et imminent pour interdire la vente et la prolifération des armes SKS de conception soviétique, une arme à feu conçue pour un usage militaire, le programme de rachat du gouvernement fédéral pour les armes d’assaut risque d’être un gaspillage de l’argent des contribuables.

Pour garantir une véritable interdiction des armes d’assaut au Canada, le groupe de défense des droits composé de survivants, de témoins et de familles de victimes de fusillades de masse demande au gouvernement fédéral d’adopter les mesures suivantes :
– Interdire immédiatement les nouvelles ventes des SKS
– Retirer de la circulation les versions modernes des SKS qui ont les mêmes caractéristiques de puissance de tir que les armes d’assaut interdites (par exemple, le SK-X est considéré par les experts et amateurs d’armes comme un « quasi-AR-15 »).
– Mettre en œuvre un rachat volontaire des modèles plus anciens et assujettir les modèles qui demeurent en circulation à des clauses « grand-père » (c’est-à-dire rendre leur enregistrement obligatoire et interdire leur transfert).
– Accorder une exemption aux chasseurs autochtones qui utilisent l’arme à feu SKS principalement pour leur subsistance.

Cet avertissement et la demande d’urgentes actions ont lieu alors que le gouvernement fédéral s’apprête à lancer la deuxième phase du programme de rachat conçu pour récupérer les armes d’assaut interdites en mains privées et offrir une compensation financière en échange de celles-ci. Comme le démontrent les résultats de récents sondages, la criminalité et la sécurité publique sont en forte croissance à titre de préoccupation prioritaire chez les Canadiens.

Voir cet aperçu des types et des risques associés au SKS : https://polysesouvient.ca/Documents_2025/DOCU_25_02_03_SKS_Incidents_Versions.pdf

Citations :

« Tant que le SKS n’aura pas été banni, il n’y aura pas d’interdiction d’armes d’assaut au Canada. Les nouveaux modèles de SKS envahiront le marché pour remplacer les modèles interdits. Rien ne changera à long terme, si ce n’est un gaspillage de centaines de millions de dollars des contribuables. Une grande partie des fonds provenant du rachat sera réinjectée dans l’industrie des armes, enrichissant ainsi les fabricants et renforçant le lobby des armes.

« Le SKS est l’arme la plus utilisée lors des récentes fusillades de masse et de meurtres de policiers au Canada. L’absence d’interdiction du SKS et de son retrait du marché par le gouvernement Carney concomitant au déploiement du programme de rachat constituerait un échec sur le plan de la sécurité publique.

« Le maintien de la vente de SKS au Canada mine la mission prioritaire du premier ministre, soit celle d’assurer la sécurité des Canadiens. Dès le lancement du programme, les propriétaires d’armes à feu pourront simplement prendre l’argent reçu en échange d’une arme prohibée et l’utiliser pour acheter un SKS ayant les mêmes caractéristiques de puissance de feu que celle rendue. »

« Le SKS n’est pas seulement un modèle, c’est une plateforme en vertu de laquelle d’autres versions sont construites. Il en existe déjà plusieurs versions différentes, y compris certaines qui sont très proches des armes d’assaut interdites. On trouve actuellement un convertisseur en vente pour transformer un SKS en AR-15 : ‘Votre SKS comprend maintenant une monture, une poignée, un viseur et même le chargeur 7.62×39 de l’AR-15. Le résultat est un quasi-AR15 semi-automatique qui demeure légalement un SKS’ [notre traduction] ».

« Si le SKS n’est pas interdit, il sera à l’origine d’une gamme de nouvelles versions d’armes d’assaut. Les fabricants et le marché canadien s’adapteront à cette importante faille pour offrir toutes sortes de nouveaux modèles de fusils d’assaut aux amateurs d’armes à feu. Nous nous retrouverons dans la même situation qu’au lendemain des ‘interdictions’ de 1995. En fin de compte, de nouveaux modèles remplaceront ceux ayant été interdits et nous nous retrouverons à la case départ. »

PolySeSouvient.

Heidi Rathjen, coordinatrice, PolySeSouvient / info@polysesouvient.ca

LIENS

Le programme de rachat d’armes à feu pour les particuliers lancé cet automne

Léa Carrier, La Presse, 10 octobre 2025

Les crimes commis à l’aide d’une arme à feu expliquent à eux seuls l’immense écart entre les taux d’homicide aux États-Unis et ceux au Canada, constate Statistique Canada. L’étude montre également que le Québec figure parmi les régions les plus sûres en Amérique du Nord.

Ottawa ne prévoit pas d’interdire les carabines semi-automatiques SKS

Sandrine Vieira, Le Devoir, 9 octobre 2025

Le gouvernement fédéral ne prévoit pas d’interdire les carabines semi-automatiques SKS, a affirmé jeudi le ministre de la Sécurité publique, Gary Anandasangaree. Ses propos diffèrent nettement de ceux de sa collègue, la députée libérale et survivante du féminicide de Polytechnique Nathalie Provost, qui estimait, il y a deux semaines, que leur interdiction figurait parmi les mesures « qu’il reste à faire ».

Inauguration officielle de la Place des Montréalaises, Montréal, 16 mai 2025

Par Serge St-Arneault, M.Afr

Nous attendons le dévoilement officiel de la Place des Montréalaises depuis septembre 2018. Après plusieurs reports, le jour tant attendu a eu lieu ce matin.

Mon confrère Julien Cormier m’accompagne. Il a très bien connu ma sœur Annie à la fin des années 70. Il a pris une photo d’une affiche électronique dans la station de métro Champ-de-Mars, tout juste à côté du CHUM, qui illustre l’endroit où a lieu l’événement. Un soleil de plomb nous tombe dessus bien avant 10h00. Il y a encore peu de monde. Pour cette occasion, je porte une chemise qui m’a été offerte par une amie burkinabé, Lucie Coulibaly, en solidarité avec le peuple du Burkina Faso.

Les journalistes et caméramans s’installent vers la pointe sud de la place. J’y retrouve Heidi Rathjen, coordinatrice de PolySeSouvient.

Quelques minutes plus tard, Catherine Bergeron, Jim Edward et Nathalie Provost nous rejoignent pour une prise photo.

Presque trente-cinq ans se sont déroulés depuis la tragédie du 6 décembre 1989 à la Polytechnique de Montréal. Aujourd’hui, en plus de sept illustres femmes qui ont profondément marqué l’histoire de Montréal, les quatorze victimes du féminicide de la Poly figurent également sur le monument qui leur est dédié. Celui-ci est un imposant miroir.

Noms de 7 pionnières de la métropole, issues de différents domaines et différentes époques :

  • Myra Cree (1937-2005) – Culture et communications – autochtone d’origine mohawk qui s’est démarquée dans le domaine des communications, notamment en devenant la première femme à occuper le poste de chef d’antenne au Téléjournal de Radio-Canada.
  • Jessie Maxwell-Smith (1920-2000) – Éducation et développement social – enseignante de la Petite-Bourgogne qui a contribué à ce que la communauté noire de Montréal ait accès à une éducation de qualité.
  • Agnès Vautier (1896-1976) – Sports et loisirs – hockeyeuse du Western de Montréal, l’équipe imbattable en 1917.
  • Ida Roth Steinberg (1885-1942) – Affaires et économie – femme d’affaires, immigrante juive Hongroise, qui a fondé à Montréal la première épicerie Steinberg.
  • Idola Saint-Jean (1880-1945) – Démocratie et société – féministe québécoise, militante pour le droit de vote des femmes.
  • Harriet Brooks (1876-1933) – Sciences et éducation – première physicienne nucléaire canadienne.
  • Jeanne Mance (1606-1673) – Santé et administration – Fondatrice de Montréal.

Inauguration de la place des Montréalaises et de la place Marie-Josèphe-Angélique. La cérémonie a débuté vers 11h00 avec l’arrivée de la mairesse Valérie Plante et de plusieurs femmes marquantes, dont Yvette Bonny, Elisapie Isaac, France Charbonneau, Léa Cousineau, Kim Thúy et Lesley Chesterman. Elles avaient reçu plus tôt les insignes de l’Ordre de Montréal. Pauline Marois et Janette Bertrand ont également reçu cette distinction main n’étaient pas présentes au moment de la cérémonie.

La conceptrice du projet, Patricia Lussier, architecte paysagiste chez Lemay, accompagnait également ces femmes.

Le miroir Situés près de l’avenue Viger-Est, des noms sont gravés dans un immense miroir, illustrant d’un côté « le talent de sept pionnières » et, de l’autre, « 14 femmes à qui on a volé la vie. » (Mme Plante)

Que dire de plus ?

Tout en reconnaissant l’importante contribution des femmes qui ont façonné notre société, il me semble que cet événement s’inscrit parfaitement dans le prolongement de nos efforts pour dénoncer le féminicide.

À ce titre, PolySeSouvient, composé de femmes et d’hommes, de sœurs et frères, de mères et pères, d’étudiantes et étudiants de deux et même trois générations, espère vivement voir l’aboutissement de sa lutte pour un meilleur contrôle des armes à feu au Canada, incluant le bannissement complet de la vente et possession d’armes d’assaut de type militaire.

AUTRES LIENS

Place des Montréalaises

Des aménagements qui célèbrent la place des femmes

Un meilleur contrôle des armes à feu commence avec le bulletin de vote

POINT DE VUE / Alors que les électeurs se rendent aux urnes pour élire le prochain gouvernement fédéral, la sécurité de nos communautés et la prévention des fusillades de masse, des féminicides et des suicides sont des enjeux électoraux majeurs.

Heidi Rathjen, Diplômée de Polytechnique et coordonnatrice de PolySeSouvient

Serge St-Arneault, Frère d’Annie St-Arneault (décédée en 1989 à Polytechnique)

La semaine dernière, PolySeSouvient a partagé avec les Canadiens son analyse des actions et promesses des partis politiques. Le collectif estime que les mesures essentielles de contrôle des armes à feu ont le plus de chances d’être réalisées sous un prochain gouvernement libéral.

En tant que chef libéral, M. Carney a promis d’achever le programme de rachat des armes d’assaut. Il a également promis de mettre en œuvre les mesures adoptées dans le cadre du projet de loi C-21, dont la révocation automatique du permis de possession d’arme d’une personne trouvée coupable de crimes violents ou qui fait l’objet d’une ordonnance de protection liée à la violence conjugale ou au harcèlement criminel. Il s’est également engagé à améliorer la capacité de la GRC à tracer les armes utilisées pour commettre des crimes.

En revanche, le leader conservateur, M. Poilievre, a promis d’abroger toutes les mesures de contrôle des armes adoptées par le gouvernement Trudeau. Cela inclut la loi C-21 qui retire automatiquement les armes à feu aux agresseurs conjugaux et gèle les ventes d’armes de poing, ainsi que le projet de loi C-71 qui rétablit les registres de ventes commerciales et exige la vérification du permis d’un acheteur potentiel.

Plus inquiétant encore, M. Poilievre – qui a voté contre toutes les mesures de contrôle des armes depuis qu’il a été élu député il y a 21 ans – s’est engagé à annuler l’interdiction des armes d’assaut qu’il qualifie de simples «fusils de chasse». Ces armes posent indéniablement un danger majeur pour la sécurité publique. Notons que les chasseurs ont encore le choix entre près de 20 000 modèles de carabines et de fusils qui demeurent légaux.

Le leader conservateur propose aussi une tolérance zéro envers les activités illicites, y compris la prison à vie pour cinq chefs d’accusation ou plus d’importation ou d’exportation de dix armes à feu illégales ou plus, de même que «la Loi des trois coups» à l’américaine. Bien qu’un châtiment approprié soit un objectif louable, des peines plus sévères ne découragent généralement pas la criminalité, en particulier dans les cas de crimes passionnels, tels les homicides conjugaux, ou de crimes motivés par la haine, comme les tueries de masse qui se terminent souvent par un suicide.

La prévention devrait être la priorité absolue, et non la punition, qui arrive après que le mal est fait.

Si le problème du trafic d’armes dans les grands centres urbains comme Toronto est réel et mérite l’attention des autorités, les données probantes montrent que, à travers le pays, la plupart des armes saisies par la police et jusqu’à la moitié des armes à feu utilisées dans les homicides ont été obtenues légalement au Canada. Les conservateurs citent constamment des statistiques sur la criminalité urbaine, mais ils passent sous silence les homicides ruraux, les meurtres familiaux, les fusillades de masse et les suicides par balles.

Comme c’est le cas pour la plupart des fusillades de masse, les tireurs à Polytechnique, à Concordia, à Dawson et dans le cadre des deux massacres dont M. Poilievre a parlé au cours du débat des chefs de jeudi dernier (pour justifier l’utilisation de la clause dérogatoire sur les peines consécutives) possédaient tous légalement les armes qu’ils utilisaient. Il s’agit des événements survenus à la mosquée de Québec et des meurtres de trois agents de la GRC à Moncton.

Le gouvernement doit à la fois s’attaquer au marché illégal et empêcher la mauvaise utilisation des armes légales.

Les électeurs soucieux de la sécurité publique devraient réfléchir attentivement à leurs choix, compte tenu des deux approches radicalement différentes proposées pour lutter contre la violence par armes à feu.

LIENS

À Montréal, un autre combat

Plus de 800 kilomètres séparent la ville de Timmins, dans le nord de l’Ontario, et Montréal, là où est survenu le féminicide de Polytechnique en 1989. Quatorze femmes y avaient perdu la vie.

Deux survivantes de la tuerie – Nathalie Provost, candidate libérale dans Châteauguay–Les Jardins-de-Napierville, et Heidi Rathjen, porte-parole de PolySeSouvient – militent depuis pour le contrôle des armes à feu afin d’éviter d’autres tueries de masse.

PolySeSouvient estime que ses demandes ont de meilleures chances de se concrétiser sous un gouvernement libéral et qu’un vote pour le Bloc québécois garantirait « un appui important de la part d’au moins un parti d’opposition ». Le groupe note que le Nouveau Parti démocratique (NPD) a joué sur les deux tableaux lors de la dernière session législative. L’ensemble du caucus a finalement voté pour la loi C-21 après qu’elle eut été modifiée.

Conférence de presse de PolySeSouvient du 15 avril 2025

LOIC GOYETTE

Bonjour,

Merci à tous d’être ici aujourd’hui. Je suis Loïc Goyette, président de l’Association des étudiants et étudiantes de Polytechnique et porte-parole du Mouvement étudiant PAS_ICI, accompagnés dans la salle par les représentants de la Confédération pour le rayonnement étudiant en ingénierie au Québec (CRÉIQ) et de l’Union étudiante du Québec (UÉQ).

Malheureusement mon confrère Gabriel Comby, vice-président aux affaires externes de l’AEP, a dû s’absenter à cause d’une urgence familiale. Je parlerai donc au nom de l’AEP et du Mouvement étudiant PAS_ICI, qui regroupe 17 associations étudiantes à travers le Canada réunissant plus de 250 000 étudiantes et étudiants.

Le 6 décembre dernier marquait les 35 ans du féminicide de Polytechnique Montréal, au cours duquel 14 femmes furent tuées par un homme armé parce qu’elles étaient des femmes.

Immédiatement après ce tragique événement, l’AEP et la communauté étudiante de Polytechnique se sont engagées fermement, avec des familles de victimes ainsi que d’autres acteurs de la société civile, pour faire bannir les armes d’assaut au Canada. Ces armes, faites pour tuer le plus grand nombre de personnes le plus rapidement possible, n’ont pas leur place dans nos communautés.

Nous voyons malheureusement trop souvent, avec les tragédies ayant lieu jour après jour aux États-Unis, ce qu’un accès facile aux armes d’assaut peut occasionner. Une école, un cégep ou une université est censé être un lieu de partage de la connaissance, d’apprentissage et de camaraderie, pas un lieu de danger. Il est inacceptable que les personnes étudiantes craignent pour leur vie dans leur lieu d’enseignement.

C’est pour cela que des mesures fortes doivent être prises pour assurer la protection de nos communautés, entre autres en retirant les armes d’assaut de la circulation.

« Au cours de ces 35 années, les étudiants de Polytechnique et autres associations étudiantes sont joints aux diplômés de l’époque pour lutter pour cet objectif. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous avons fait la moitié du chemin, avec la prohibition de presque tous les modèles d’armes d’assaut existants. La seconde moitié, c’est-à-dire le retrait de ces armes de la circulation, est un enjeu clé dans cette élection. »

Nous demandons aussi que le prochain gouvernement se dote d’un système de préautorisation des armes à feu avant qu’elles ne rentrent sur le marché canadien. Il est absolument inacceptable que des armes techniquement prohibées se retrouvent en vente sur le marché canadien en tant qu’armes sans restriction due à des erreurs de classification faites par leurs manufacturiers ou importateurs.

Nous attendons aussi depuis longtemps que les chargeurs à grande capacité soient réellement interdits. Trop d’exceptions et d’échappatoires rendent les limites théoriques risibles.

Les victimes du massacre à Polytechnique n’ont pas été choisies au hasard: elles ont été tuées parce qu’elles étaient des femmes. Il s’agit de féminicides. La loi C-21, adoptée en 2023, contient plusieurs mesures importantes pour la protection des femmes, notamment l’interdiction automatique de posséder des armes pour une personne visée par une ordonnance de protection liée à la violence conjugale. Or, cette mesure n’est pas en vigueur, faute de réglementation habilitante. Nous demandons donc que ces mesures entrent en vigueur le plus rapidement possible.

Aujourd’hui, nous sommes à une véritable croisée des chemins en matière de contrôle des armes. Si le gouvernement entrant ne met pas en place ces mesures, nous sommes à risque de perdre tous les progrès des dernières années. L’enjeu est aussi réel aujourd’hui qu’il y a 35 ans: les tueries de masse de Fredericton en 2018, de Nouvelle-Écosse en 2020 et les nombreuses victimes de tous ces événements tragiques en sont un rappel douloureux.

C’est pourquoi nous sommes heureux de mettre en lumière les actions et les promesses de tous les partis politiques canadiens sur la question du contrôle des armes, et d’inviter les Canadiens soucieux de la sécurité publique à prendre en considération ces informations lorsqu’ils décideront quel parti représente le mieux leurs valeurs et points de vue en lien avec le contrôle des armes. »

SERGE ST-ARNEAULT

C’est en mémoire de ma sœur Annie St-Arneault et des treize autres victimes que je suis ici pour représenter d’autres membres des familles des victimes – bien que nous sommes de moins en moins nombreux au fil des décennies depuis la tragédie à Polytechnique.

Plus que jamais, les élections fédérales qui ont lieu en ce moment détermineront le sort du contrôle des armes au Canada pour les prochaines décennies. Ayant perdu un être cher dans le cadre d’une violence extrême résultant de l’accès légal à une arme d’assaut, j’invite tous les Canadiens à accorder une attention particulière aux engagements des partis politiques sur la question. 

HEIDI RATHJEN

Sur la base d’une analyse approfondie des réalisations, activités et engagements des partis entre 2021 et 2025, voici l’évaluation de PolySeSouvient quant à la performance de chaque parti en matière de contrôle des armes :

Parti conservateur

Le Parti conservateur n’a pas répondu à notre enquête multipartite sur le contrôle des armes à feu. Cependant, son chef et ses députés ont été très clairs au cours des quatre dernières années quant à leur position sur le contrôle des armes à feu. Le Parti conservateur parle du « droit » (inexistant) des Canadiens de posséder des armes à feu et s’est opposé à toutes les mesures introduites par le gouvernement Trudeau. Le chef du parti, Pierre Poilievre, a également passé les dernières années à dénaturer l’interdiction libérale des armes d’assaut, la qualifiant de « prise d’armes » (« gun grab »), disant aux foules que les libéraux cherchent à « interdire les fusils de chasse » et répétant la rhétorique du lobby des armes qui limite « tous les crimes commis avec des armes à feu » à la contrebande d’armes à feu.

Pourtant, les armes d’assaut que les Conservateurs appellent des « fusils de chasse » et souhaitent rendre légales de nouveau sont des armes de « conception tactique/militaire avec un chargeur de grande capacité […dont le] caractère mortel inhérent les rend impropres à un usage civil et constitue une menace sérieuse pour la sécurité publique », comme le tristement célèbre AR-15. Malgré les récentes prohibitions, les chasseurs ont toujours accès à près de 20 000 modèles de fusils et carabines légaux.

Poilievre a explicitement promis d’abroger toutes les mesures de contrôle des armes adoptées par les libéraux, y compris le projet de loi C-21 (qui retire les armes à feu des agresseurs domestiques et gèle les ventes d’armes de poing), le projet de loi C-71 (qui rétablit les registres des ventes commerciales et oblige la vérification du permis d’un acheteur potentiel) et la prohibition d’armes d’assaut.

Parti libéral

Bien qu’il ait initialement mal géré le dossier des armes d’assaut et qu’il ait permis des retards indéfendables dans la mise en œuvre du projet de loi C-21, le Parti libéral a ultimement réalisé des améliorations majeures et concrètes en termes de contrôle des armes et, ce, sur plusieurs fronts : (1) l’interdiction de presque tous les modèles d’armes d’assaut, (2) l’introduction de mesures révolutionnaires pour protéger les victimes de violence conjugale, (3) un gel sur les ventes d’armes de poing et (4) la mise en place de nouvelles mesures pour lutter contre le trafic illégal.

Le Parti libéral promet de respecter les principaux engagements pris par le passé : (1) le rachat tant attendu des armes prohibées, (2) la recherche d’une solution concernant la classification du modèle SKS et (3) la mise en œuvre des mesures en suspens, y compris celles qui attendent un règlement d’application (ex. : concernant la violence domestique) ou celles qui ont été promises, mais qui n’ont pas encore été livrées (ex. : veiller à ce que la GRC et non les manufacturiers et importateurs américains détermine la classification des nouveaux modèles, veiller à ce que les chargeurs ne puissent pas être modifiés pour contenir plus de cinq cartouches, et combler les lacunes concernant l’exemption olympique du gel sur les ventes d’armes de poing).

Bloc Québécois

Le Bloc Québécois a généralement appuyé tous les efforts du gouvernement, y compris le projet de loi C-21 et l’interdiction des armes d’assaut. Le porte-parole en matière de sécurité publique a fait un travail rigoureux pour améliorer le projet de loi en comité. Contrairement à tous les autres partis, le Bloc Québécois a appuyé les groupes de femmes en votant contre la mesure « ex-parte » qui, selon eux, pourrait nuire aux femmes (la mesure a été adoptée).

Le parti promet d’appuyer les mesures en suspens, comme la mise en œuvre rapide de C-21, l’interdiction des chargeurs modifiables et un système garantissant que la GRC – et non l’industrie – détermine la classification des nouveaux modèles, en plus d’aborder la question de la classification du modèle SKS.

Nouveau Parti Démocratique

Alors que le NPD avait promis d’appuyer l’interdiction des armes d’assaut et une certaine forme d’interdiction des armes de poing, ses actions à l’étape du comité parlementaire ont été l’opposé. Les deux porte-parole du NPD en matière de sécurité publique ont activement saboté les tentatives des libéraux d’inclure une telle interdiction dans le projet de loi C-21, s’attribuant même le mérite du retrait des amendements à cet effet. Ils ont également fait pression pour exempter l’ensemble des « tireurs pratiques » du gel des achats d’armes de poing, ce qui aurait essentiellement annulé le gel, s’attirant les félicitations du lobby des armes.

Ainsi, les promesses du NPD d’achever le rachat des armes prohibées – pour lesquelles ils se sont battus afin qu’elles demeurent légales – et d’empêcher les échappatoires liées à l’exemption olympique en lien avec le gel des armes de poing n’ont pas de crédibilité.

Toutefois, le parti promet d’achever rapidement la mise en œuvre de la loi C-21, d’éliminer les exemptions et les échappatoires qui contrecarrent les restrictions sur la capacité des chargeurs et d’empêcher les fabricants de contourner les règles de classification des armes à feu.

Pour conclure :

« Les Canadiens qui se rangent du côté du lobby des armes et de son idéologie qui veut que la possession d’armes soit un ‘droit’ ont un choix clair : c’est le Parti conservateur. Pour ceux qui veulent que des armes d’assaut semi-automatiques de type militaire soient de nouveau rendues légalement accessibles aux citoyens ordinaires et qui veulent se débarrasser de mesures de sécurité, telles que le retrait automatique des armes à feu aux agresseurs domestiques et la vérification par les vendeurs de la validité du permis d’un acheteur potentiel, le Parti conservateur est le parti pour vous.

Bien que les quatre autres partis se soient engagés à compléter le rachat des armes d’assaut et à mettre en œuvre les mesures en suspens du projet de loi C-21, nous croyons, sur la base des actions passées, que seuls les engagements à cet effet des libéraux, des bloquistes et des verts sont crédibles.

Étant donné que les libéraux ont adopté trois décrets historiques interdisant quelque deux mille modèles d’armes d’assaut (et ce, malgré une opposition massive et une campagne de désinformation extrêmement efficace), qu’ils ont institué un gel sur l’achat de nouvelles armes de poing et qu’ils ont adopté des mesures qui changent la donne en termes de protection pour les femmes et les enfants contre la violence armée, PolySeSouvient croit que les mesures essentielles de contrôle des armes en suspens (retirer les armes d’assaut prohibées de la circulation, interdire les chargeurs de grande capacité et mettre en œuvre les mesures relatives à la violence conjugale) ont les meilleures chances de se concrétiser sous un nouveau gouvernement libéral.

Cela dit, un vote pour le Bloc Québécois garantira un appui important de la part d’au moins un parti d’opposition ».

LIENS

PolySeSouvient says Liberals, Bloc Québécois are Canada’s best options for gun control, by News Staff Posted April 15, 2025

Liberals most likely to deliver on gun control, says PolySeSouvient, Jim Bronskill Tue, April 15, 2025

PolySeSouvient vante le bilan libéral en matière de contrôle des armes à feu, Jim Bronskill – La Presse canadienne à Ottawa

AUTRE LIEN

Les Canadiens doivent être protégés des armes à feu américaines

La Pressse, 10 avril 2024

Heidi Rathjen

Heidi Rathjen, Fondatrice et coordonnatrice de PolySesouvient, et deux cosignataires ;  Ken Price, de Familles du Danforth pour des communautés plus sécuritaires ; Dr Najma Ahmed, de Médecins canadiens pour un meilleur contrôle des armes à feu

Au Canada, la plupart des armes à feu saisies sur des scènes de crime et plus de la moitié de celles utilisées dans des homicides ont été obtenues légalement au pays. Cependant, la majorité des armes de poing illégales utilisées dans les grandes zones urbaines comme Montréal et Toronto sont introduites en contrebande depuis les États-Unis. Ces armes constituent une sérieuse menace pour la sécurité publique.

Cinq principales promesses à respecter

  • Empêchent le trafic illégal d’armes de poing vers le Canada
  • Compléter le programme de rachat des armes d’assaut
  • Mettre en œuvre des mesures pour éviter la violence armée entre partenaires intimes
  • Combler les failles pour faire respecter les limites sur la capacité des chargeurs
  • S’assurer que c’est la GRC plutôt que les fabricants américains qui catégorise les nouveaux modèles

La Presse, jeudi 10 avril 2025 – Élection fédérale, jour 19

Sous sa gouverne, un gouvernement libéral renforcera le contrôle des armes à feu, notamment en enlevant leur permis aux personnes reconnues coupables «d’infractions de violence, y compris la violence entre partenaires intimes», a annoncé Mark Carney.

Ottawa annonce l’interdiction de 179 autres types d’armes à feu et leurs variantes

(Ottawa) Le gouvernement libéral a interdit 179 autres sortes d’armes à feu, les ajoutant à la liste des armes prohibées qu’il considère comme trop dangereuses pour être utilisées par les chasseurs ou les tireurs sportifs.

LIENS :

Ottawa interdit 324 nouvelles armes à feu et songe à les offrir à l’Ukraine

Radio-Canada, 5 décembre 2024

Mylène Crête, La Presse, 5 décembre 2024

(Ottawa) Plus de 300 modèles ou variantes d’armes à feu sont désormais interdits au Canada et d’autres seront ajoutés à la liste au cours des prochains mois. Le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, et son collègue Jean-Yves Duclos en ont fait l’annonce jeudi à la veille du 35anniversaire de la tuerie de l’École Polytechnique.

Interdire les armes d’assaut au Canada avant qu’il ne soit trop tard

La mairesse de Montréal, PolySeSouvient et des survivantes de la tragédie de Polytechnique exigent une intervention immédiate du gouvernement du Canada pour compléter l’interdiction des armes d’assaut avant qu’il ne soit trop tard

Nouvelles fournies par la Ville de Montréal – Cabinet de la mairesse et du comité exécutif 

19 novembre 2024

MONTRÉAL, le 19 nov. 2024 /CNW/ – La mairesse de Montréal, Valérie Plante, PolySeSouvient et des survivantes de la tragédie de Polytechnique demandent au gouvernement du Canada d’intervenir rapidement afin d’assurer un meilleur contrôle des armes à feu au pays, plus spécifiquement en vue d’interdire les armes de style militaire. La mairesse était accompagnée, pour l’occasion, de Nathalie Provost, blessée lors du féminicide de 1989 à l’École Polytechnique et principale porte-parole de PolySeSouvient, Heidi Rathjen, témoin de la tuerie et coordonnatrice de PolySeSouvient, Serge St-Arneault, représentant des familles des victimes membres du collectif, ainsi que plusieurs représentants d’associations étudiantes ayant milité pour le contrôle des armes.

« Près de 35 ans après la tragédie de Polytechnique, le gouvernement du Canada doit toujours imposer un contrôle plus ferme des armes à feu au pays. Ottawa a fait un pas dans la bonne direction en prohibant quelque 1 500 modèles, mais des centaines de modèles militaires sont encore exemptés pour des raisons arbitraires. Le gouvernement doit mettre en place des contrôles supplémentaires des armes à feu et participer activement, avec les provinces, à la lutte contre le trafic d’armes prohibées ou illégales, et contribuer à la sécurité de toute la population », a déclaré la mairesse, Valérie Plante.

« Lors de chaque anniversaire, nous nous souvenons de nos consœurs disparues pour honorer leur mémoire et ne jamais oublier leurs sourires, leurs espoirs et leur amour de la vie. Et, comme chaque année, nous ferons le bilan en lien avec le devoir de mémoire découlant de cette tragédie, celui qui comprend entre autres un meilleur contrôle des armes. Cette année, lors du dernier anniversaire avant les prochaines élections fédérales, nous miserons surtout sur l’interdiction des armes d’assaut, qui a été promise aux familles et aux Canadiens trois élections de suite. Mais avec des élections qui pourraient être déclenchées à tout moment, il est minuit moins une à cause du peu de temps qui reste pour compléter le rachat de l’ensemble des armes d’assaut en circulation, alors que des centaines de modèles n’ont pas encore été prohibés », a soutenu Nathalie Provost, survivante et principale porte-parole du collectif PolySeSouvient.

Comme toute métropole, Montréal n’échappe pas à certaines réalités des grands centres urbains. Les tragédies de Polytechnique, de Concordia et de Dawson en témoignent. Depuis 2021, Montréal fait également face au fléau des violences armées. La mairesse rappelle que la sécurité en ville est un élément clé pour garantir d’autres droits, dont la liberté et de l’égalité.

« Chaque jour, la Ville de Montréal travaille à offrir des milieux de vie sécuritaires. Bien que la Ville et le SPVM travaillent quotidiennement à prévenir la violence liée aux armes à feu, les décisions en cette matière demeurent de juridiction fédérale. Montréal assure un leadership sur son territoire, notamment en appliquant les lois édictées par le gouvernement du Canada, mais, à elle seule, la Ville ne peut enrayer le fléau et les conséquences qui découlent de l’utilisation et de la circulation des armes à feu », a ajouté Alain Vaillancourt, responsable de la sécurité publique au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Tout en saluant les avancées réalisées par le gouvernement du Canada, la mairesse Plante estime que le combat pour un meilleur contrôle des armes à feu doit se poursuivre, 35 ans après les événements tragiques de Polytechnique, le 6 décembre 1989, notamment pour répondre à la première demande de la population étudiante de Polytechnique à l’époque, soit d’interdire les armes d’assaut. La pétition des étudiantes et des étudiants qui réclamait cette mesure et qui a récolté plus d’un demi-million de signatures avait été endossée par le maire Jean Doré, en 1990.

En dépit des gains significatifs obtenus par PolySeSouvient, la mairesse Plante estime que le combat pour un meilleur contrôle des armes à feu doit se poursuivre, 35 ans après les événements tragiques de Polytechnique, le 6 décembre 1989.

« Je demande au gouvernement du Canada de remettre à l’ordre du jour l’enjeu de la sécurité urbaine, qui nous concerne toutes et tous. Le gouvernement doit assumer ses responsabilités en matière de contrôle des armes à feu. Cela est nécessaire afin de contrer les tueries de masse et toute forme de violence armée au sein de nos collectivités », a conclu la responsable de la diversité, de l’inclusion sociale, de l’accessibilité universelle, de la condition féminine, de la jeunesse et des personnes aînées, Josefina Blanco.

PHOTOS : VDM – ANNONCE CONTRÔLE DES ARMES À FEU

Photographe : Yvens B. Tel. : 514-652-8315. Still & Motion Creator www.YvensB.cowww.instagram.com/YvensB

SOURCE : Ville de Montréal – Cabinet de la mairesse et du comité exécutif

Source : Simon Charron, Attaché de presse, Cabinet de la mairesse et du comité exécutif de Montréal, 438 864-368, simon.charron@montreal.ca; Renseignements : Direction des affaires publiques et du protocole, Ville de Montréal, relationsmedias@montreal.ca

LIENS :

Notre demande, qui reflète le vœu de la majorité des Canadiens, a été entendu à travers le pays :
Presse canadienne :
https://lactualite.com/actualites/valerie-plante-exhorte-ottawa-a-terminer-la-liste-des-armes-dassaut-interdites/
Canadian Press (multiples publications) :
https://www.thestar.com/news/canada/quebec/montreal-mayor-supports-polytechnique-survivors-call-for-complete-assaultweapon-ban/article_29d87929-7d5e-5ae1-880f-869dc2e52960.html
La Presse :
https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2024-11-19/armes-d-assaut/montreal-reclame-a-ottawa-d-aller-jusqu-aubout.php
Noovo :
https://www.noovo.info/nouvelle/controle-des-armes-a-feu-la-ville-de-montreal-demande-au-federal-dagir-immediatement.html
VIDEO – CTV News :

https://montreal.ctvnews.ca/montreal-wants-assault-weapons-banned-before-buy-back-program-starts-1.7115776
https://montreal.ctvnews.ca/video/c3032726-montreal-wants-a-total-ban-on-all-assault-weapons
The Gazette :

https://montrealgazette.com/news/local-news/plante-joins-call-for-more-gun-control
VIDEO – CityNews :

https://montreal.citynews.ca/2024/11/19/mayor-plante-polytechnique-ottawa-stricter-gun-control/
https://montreal.citynews.ca/video/2024/11/19/montreal-mayor-polytechnique-survivors-call-for-stricter-gun-control/

Des groupes exhortent Ottawa à agir vite sur la réglementation

Plusieurs groupes de la société civile, dont des organisations défendant les droits des femmes, demandent au gouvernement libéral de compléter rapidement la législation sur les armes à feu adoptée l’année dernière en adoptant des règlements et des directives cruciaux.

La Presse, Jim Bronskill, La Presse Canadienne, 3 septembre 2024

By Jim Bronskill The Canadian Press, Toronto Star, September 3, 2024

Le Devoir avec La Presse canadienne, 3 septembre 2024.