Tous les articles par Serge St-Arneault, M.Afr

Membre de la Société Missionnaire d'Afrique depuis 1986. A vécu en République Démocratique du Congo, au Malawi et en Zambie. Membre de l'équipe du Centre Afrika à Montréal depuis 2017.

Une chorale africaine qui se distingue à Trois-Rivières

Sophie Bernier et Sarah Désilets-Rousseau

De Le téléjournal Mauricie avec Sophie Bernier du lundi au jeudi et Sarah Désilets-Rousseau du vendredi au dimanche.

Le chœur Notre-Dame d’Afrique accompagne la messe une fois par mois à l’église Saint-Laurent, à Trois-Rivières, au grand plaisir des paroissiens et des membres de la chorale. Le reportage d’Alexandre Painchaud.

Je vous invite à visionner ce reportage en cliquant sur le lien suivant :

Une chorale africaine qui se distingue à Trois-Rivières

J’ai eu la chance d’assister à cette messe en compagnie de mon confrère Francis Bomansaan, originaire du Ghana, en visite au Canada. Il est retourné à Rome le 15 décembre. Il est le premier assistant du Supérieur Général des Missionnaires d’Afrique. Cette chorale a aussi animé la messe de Noël le soir du 25 décembre. La nombreuse assistance a régulièrement applaudi la chorale.

SOUFFLE COUPÉ

Voilà le genre d’état d’être dans lequel trop souvent
nous nous sommes retrouvé.e.s en 2023,
en pensant à ces nombreux conflits
qui ont eu lieu de par le monde.   
Puisse, 2024,
permettre à l’humanité de reprendre son souffle
et à chacun.e d’entre-nous d’apprendre, plus que jamais,
à nous tendre la main.

SOUFFLE COUPÉ
 Tableau de Gabriel Landry – Huile sur toile 20 x 24 po.

Une chaîne humanitaire s’impose!
Joyeux Temps des Fêtes
et
Bonne Année 2024  

Gabriel Landry, artiste peintre

Si vous désirez visiter ma galerie privée qui est située à Longueuil,
je me ferai un réel plaisir de vous y accueillir sur rendez-vous.

INFORMATION :

Tél. : 514 894-0440  
Courriel : glandry@gabriellandry.com

 INVITATION

à visiter ma galerie virtuelle et mon site Web au lien :
https://www.gabriellandry.com/galerie/

Quatorze élèves sont tuées par la foudre à la localité de Nyasinga en République Démocratique du Congo

Voici une triste nouvelle qui ne sera pas diffusée dans les médias puisqu’elle concerne une petite communauté vivant dans la région de Gety où j’ai vécu entre les années 1987 et 1996. Je connais bien cet endroit. Ayons une pensée et une prière pour ces familles endeuillées. Serge

Roger Adrirodu Androzo

Par Roger Adirodu Androzo

Quatorze élèves ont été tués à Nyasinga dans le groupement Bukiringi lors d’une pluie torrentielle qui s’est abattue le 12 décembre 2023 sur toute l’étendue de la chefferie des Walendu-Bindi. Cette localité est située à environ 80 km au sud de Bunia sur la route secondaire N⁰ 431.

L’incident s’est produit aux environs de 9 heures. Un phénomène jamais vécu dans cette localité depuis l’époque précolonial.

Sous le choc, la population se rassemblaient le long de la route principale pour assister aux cortèges funèbres. Même si la circulation a repris, les écoles du groupement de Bukiringi restent fermées.

Les familles des victimes se sont rassemblées dans l’église de la communauté protestante de la CECA 20 pour prier et rendre un dernier hommage aux victimes.

Au total, sept filles et sept garçons de l’école ont été foudroyés. Parmi les blessés, cinq garçons et deux filles ont reçu des soins à l’hôpital de Bukiringi et deux autres filles au centre de santé de Sorodo.

Liste partielles des enfants décédés.

Les filles : Zawadi Bora, 15 ans, Mairo Kandanyi, 12 ans. Les garçons : Zawadi Gaya, 12 ans, Mapendo Munganga, 8 ans, Byarufu, 12 ans.

Les enfants hospitalisés.

Les filles : Mawazo Matsosi, 12 ans, Faida Kizayi, 10 ans, Wayi Kabhuliyi, 12 ans. Les garçons : Mufariji Fidèle, 6 ans, Rehema Kagawa, 8 ans, Gufutsi Taga, 7 ans, Bangadjuna Ushindi, 12 ans.

Nous demandons vos prières et pour ces enfants et les familles endeuillées qui vivent ce drame en cette fin d’année 2023.

Le projet de loi C-21 vient d’être adopté par le Sénat !

Le projet de loi a désormais force de loi.

La majorité des mesures entreront en vigueur à une date qui sera déterminée par le gouverneur en conseil, avec de nombreuses mesures nécessitant l’adoption de réglementation habilitante (rappelons que la réglementation pour le projet de loi C-71, adopté en 2019, a été adoptée trois ans plus tard et a considérablement affaibli les mesures clés…). Cependant, même s’il reste du travail à faire pour s’assurer que la réglementation soit solide et que la mise en œuvre des mesures se fasse dans un délai raisonnable, ce soir nous pouvons célébrer l’adoption finale des mesures législatives suivantes :

1) Un gel de l’achat de nouvelles armes de poing.
2) L’obligation de présenter un permis de possession d’armes pour acheter des chargeurs.
3) Plusieurs mesures visant à lutter contre la contrebande et les armes fantômes (notamment : augmentation de certaines peines maximales, interdiction des armes fantômes, interdiction de certaines pièces d’armes, élargissement de la capacité de la police à procéder à des interceptions liées au trafic d’armes, renforcement de la capacité des agents frontaliers à gérer l’interdiction d’accéder au Canada sur la base d’infractions réglementaires en matière d’armes à feu).
4)  La prohibition automatique de posséder des armes à feu pour toute personne qui fait l’objet d’une ordonnance de protection.
5) L’obligation pour un contrôleur des armes à feu (CAF) de révoquer le permis d’un individu dans les 24 heures lorsque le contrôleur a des motifs raisonnables de soupçonner que celui-ci a participé à un acte de violence familiale ou d’harcèlement criminel.
6) Une définition élargie de la « violence familiale » de manière à inclure violence conjugale et familiale, dont les formes non physiques comme le contrôle coercitif et les menaces de suicide.
7) Une définition élargie d’une « ordonnance de protection ».
8) La possibilité que des ordonnances d’interdiction de possession d’armes soient prises contre des personnes qui cohabitent avec une personne à qui il est interdit de posséder des armes à feu.
9) L’exclusion de l’emploi comme justification pour exempter une personne de la révocation d’un permis liée à une ordonnance de protection.

Inclusions notables moins positives :
10) Une nouvelle option « Ex-parte » (mesure « drapeau rouge ») qui permet aux victimes ou aux tiers de faire une demande devant un tribunal pour retirer les armes à feu d’un agresseur potentiel (PolySeSouvient et une coalition de groupes de femmes se sont opposés à cette mesure; nous devrons donc suivre de près ses impacts…).
11) Une faible définition « d’armes prohibées » visant à interdire certains futurs modèles d’armes d’assaut (une mesure totalement inefficace: nous continuerons à nous battre  pour une interdiction complète!)

Dans l’ensemble, il s’agit d’une victoire concrète et solide en matière de sécurité publique et d’une démonstration qu’il est possible de vaincre le lobby des armes.

Merci à tous ceux qui ont appuyé la cause, que ce soit en participant à nos appels à l’action, sous la forme de dons, ou en accomplissant vos propres actions selon vos capacités et fonctions!

PolySeSouvient

(*Voir notre communiqué ainsi que notre dernière mise à jour)

Le Sénat adopte un projet de loi qui renforce le gel des armes de poing.
PHOTO LUCAS JACKSON, ARCHIVES REUTERS
Le projet de loi introduit de nouvelles mesures visant à empêcher les armes à feu de tomber entre les mains des auteurs de violence conjugale et porte de 10 à 14 ans les peines maximales encourues pour la contrebande et le trafic d’armes à feu.

Mylène Crête, La Presse, 19 décembre 2023.

(Ottawa) Nathalie Provost n’a toujours pas le sentiment d’avoir fait une différence – du moins pas celle qu’elle souhaitait – même si le projet de loi C-21 sur le contrôle des armes à feu a obtenu la sanction royale vendredi. Cette survivante du féminicide de Polytechnique est passée par toute la gamme des émotions en 2023.

NOU P AS BLIYE ! HOMMAGE AUX VICTIMES DE LA POLYTECHNIQUE

J’ai eu la chance d’assister à une cérémonie commémorative à la Maison d’Haïti le 7 décembre en mémoire des 14 femmes qui ont péri lors de la tragédie de la Polytechnique le 6 décembre 1989. Cette cérémonie est devenue une coutume depuis quelques années.

Dans le cadre de la coordination jeunesse de la Maison d’Haïti, un collage numérique a été réalisé par ces jeunes dans le cadre d’un visuel intitulé Nou p as Bliye ! Hommage aux victimes de la Polytechnique. Un cérémonial a mis en parallèle les 14 femmes victimes du féminicide du 6 décembre ainsi que 14 femmes de différentes origines dont plusieurs haïtiennes qui ont contribué à l’avancement de la science et de la technologie. Brillante idée !

Vidéo collage numérique réalisé par les jeunes

Françoise David

L’invitée d’honneur cette année était Françoise David. La causerie portait sur la jeunesse et le féminisme. Elle a brièvement fait un portrait des événements de cette tragédie qui a eu lieu il y a 34 ans et le contexte de l’époque.

Les jeunes présents ont manifesté un grand intérêt dans la discussion qui a suivi. Ils ont abordé des questions qui touchent leur vie ; les influences néfastes des réseaux sociaux et leurs impacts, la place des femmes sur le marché du travail, la violence et les inégalités.

Je remercie vivement Orlando Ceide de la Maison d’Haïti pour son invitation ainsi que Marjorie Villefranche.

Le 6 décembre 2023 sur le Mont-Royal

Associé à PolySeSouvient, j’ai reçu une invitation de la mairesse de Montréal, Valérie Plante[1], et de la présidente du Comité Mémoire, Catherine Bergeron, à assister à l’illumination des 14 faisceaux lumineux sur le belvédère Kondiaronk du Mont-Royal (Chalet du Mont-Royal) en mémoire des victimes du féminicide survenue en 1989. L’événement se déroulait le 6 décembre 2023 en fin d’après-midi.

Pour cette commémoration toute en sobriété, l’autrice-compositrice-interprète Viviane Audet a joué au piano deux pièces de son album Les filles montagnes composé en mémoire d’Elles.

En présence des familles et proches des victimes ainsi que de quelques invités, ce moment de recueillement revêtait un style liturgique répété chaque année. Un silence enveloppe l’espace du chalet faiblement illuminé avant le début de la procession d’entrée des invités de marque portant en main une rose blanche.

Seule à prendre la parole, Catherine Bergeron débute la cérémonie par un bref rappel des raisons pour lesquelles nous sommes rassemblés. Deux jeunes, une fille et un garçon, lisent ensuite les noms des 14 victimes de la tragédie de la Poly et les faisceaux lumineux bleus sont allumés au même moment à l’extérieur.

C’est la deuxième année où la cérémonie a lieu à l’intérieur du bâtiment. Dans les années passées, je me souviens de températures exécrables avec une pluie glaciale et le vent. La sobriété de l’événement est mieux célébrée à l’abri du froid. En revanche, l’impact émotionnel lié à la projection lumineuse de faisceaux est lourdement diminué.

Moment de retrouvailles

Cette année, j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup plus de caméra et de journaliste que l’année dernière. Je retrouve des amis du réseau de PolySeSouvient. Il y avait même Louise Royer que je connais depuis des décennies. Nous étions d’ailleurs ensemble le 26 novembre dernier lors du concert interconfessionnel de musique sacrée.

J’ai aussi fait la connaissance de Brian Sweeney de Sault-Sainte-Marie qui a connu récemment une tragédie avec l’assassinat de sa fille et de ses trois enfants par son conjoint. Lui et son fils ont décidé de se joindre à nos efforts pour l’abolition complète des armes d’assaut semi-automatiques en vente libre au Canada.

Mon entretien avec le Premier Ministre Justin Trudeau

Après Brian Sweeney, j’ai eu un chaleureux entretien avec Justin Trudeau au nom de PolySeSouvient. Je lui ai réitéré les demandes de PolySeSouvient en ajoutant mon vœu que le projet de loi C-21, présentement à l’étude au Sénat, soit non seulement adopté, mais renforcé. Je suis convaincu que s’il n’en tenait qu’à lui, des lois plus restrictives sur la possession d’armes à feu seraient déjà opérationnelles.

Je me suis autorisé à lui remettre une copie du recueil de poésie d’Annie. Cela l’a ému. J’ai offert aussi une copie à la députée de Westmount, Rachel Bendayan qui nous soutient de tout cœur depuis longtemps.

Mes remerciements

Serge, Brian et Heidi

En premier lieu, mes remerciements vont à Heidi Rathjen, coordonnatrice de PolySeSouvient pour son inspirante détermination. Je remercie également mon provincial, Réal Doucet, ainsi que le premier assistant de notre Société missionnaire, Francis Bomansaan, qui habite à Rome et en visite pour quelques semaines en Amérique.

LIENS


[1] La mairesse de la métropole, Valérie Plante, était absente, car elle a dû réduire le rythme de ses activités après avoir subi un malaise la veille.

Brian Sweeney intensifie ses activités de plaidoyer et demande au Sénat d’adopter une loi plus stricte sur les armes à feu.

« Un parcours de cœurs et de vies brisées ». Le père de la victime de la fusillade d’octobre sera à Montréal aujourd’hui pour la cérémonie marquant la 34e commémoration de la tuerie de Montréal.

Kenneth Armstrong, SooToday, 6 décembre 2023

Sur cette photo d’archives, Brian Sweeney, qui a perdu sa fille Angie en octobre à cause de la violence d’un partenaire intime[1], s’adresse au conseil municipal de Sault-Sainte-Marie avec son fils Brian Jr. à ses côtés. M. Sweeney a écrit une lettre aux membres du Sénat, leur demandant de procéder à un vote final sur le projet de loi C-21 qui renforcerait certaines lois sur les armes à feu. Kenneth Armstrong/SooToday

Le père de celle qui a été tuée lors de la fusillade d’octobre à Sault-Sainte-Marie s’est rendu à Montréal pour être présent à la 34e commémoration du féminicide de masse qui s’est produit en 1989 à l’École polytechnique de Montréal et qui a coûté la vie à 14 femmes.

Brian Sweeney, père d’Angie Sweeney, victime de violence conjugale, a également rédigé une lettre qui sera envoyée à tous les sénateurs canadiens les exhortant à voter en faveur du renforcement des lois canadiennes sur le contrôle des armes à feu.

« La violence domestique est une épidémie et les gouvernements ne font pas assez pour la prévenir », écrit M. Sweeney dans sa lettre. « C’est pourquoi j’ai promis à Angie que je ne m’arrêterais pas tant que les lois de ce pays ne seront pas renforcées pour mettre fin aux meurtres domestiques. »

Moins de deux mois après l’assassinat de sa fille et de trois autres enfants, M. Sweeney a pris la parole devant le conseil municipal de Sault-Sainte-Marie lors d’une soirée commémorative pour les femmes en situation de crise. Il s’est même invité à un événement à la Légion Canadienne[2] de Sault-Sainte-Marie pour se présenter au premier ministre. Par l’intermédiaire de son groupe Facebook Angie’s Angels[3], M. Sweeney a apporté un soutien direct aux femmes fuyant la violence domestique et est en train de constituer une équipe pour l’aider à faire pression sur le gouvernement provincial de l’Ontario et le gouvernement fédéral afin de renforcer les lois relatives à la violence entre partenaires intimes.

Le Sénat va bientôt procéder à un vote final sur le projet de loi C-21 qui a été adopté par la Chambre des communes au printemps. Ce projet de loi vise à modifier certaines parties du Code pénal et de la loi sur les armes à feu, entre autres.

Le projet de loi fédéral introduirait de nouvelles mesures visant à empêcher les armes à feu de tomber entre les mains des auteurs de violences conjugales, renforcerait le gel des armes de poing, augmenterait les sanctions pour le trafic d’armes à feu et prendrait des mesures pour lutter contre les armes fantômes de fabrication artisanale.

Le projet de loi prévoit également une interdiction des armes à feu d’assaut qui répondent à une nouvelle définition technique. Cette interdiction s’appliquerait aux armes conçues et fabriquées après l’entrée en vigueur du projet de loi.

Des groupes de lutte contre les armes à feu, tels que PolySeSouvient, qui regroupe des étudiants et des diplômés de l’école d’ingénieurs de Montréal, souhaitent que le projet de loi devienne une loi. Les députés conservateurs et certains propriétaires d’armes à feu ont déclaré que la législation était malavisée et pénalisait les Canadiens respectueux de la loi.

« Le meurtrier d’Angie avait des antécédents criminels qui incluaient des violences domestiques », a déclaré M. Sweeney dans sa lettre. « Il a agressé un policier et s’est vu interdire de posséder une arme à feu, mais seulement pendant un an. Aucune interdiction n’était liée aux violences domestiques. Depuis la fin de l’interdiction, il avait accès aux armes à feu même s’il n’avait pas de permis. Les gens le savaient parce qu’il participait à des expéditions de chasse ».

Hallaert a tué Angie Sweeney, ainsi que ses propres enfants Nate, Ally et Abbie Hallaert, sur deux scènes différentes dans la nuit du 23 octobre. La semaine dernière, la police de Sault-Sainte-Marie a signalé que Bobbie Hallaert n’avait pas de permis de possession ou d’acquisition d’armes à feu et la police enquête toujours sur la façon dont il a obtenu les deux armes saisies sur l’une des scènes de crime.

La police avait été appelée au domicile d’Angie dans les jours précédant l’attaque et Hallaert était sous le coup d’une interdiction de contact. Sweeney a déclaré que cette interdiction de contact avait été violée plus tôt dans la journée où sa fille a été tuée et il affirme que le tireur était sous l’emprise de la méthamphétamine à ce moment-là.

« Je suis en colère. Comment un homme, qui a des antécédents de violence à l’égard d’un partenaire intime, d’agression à un policier et d’abus de drogues, peut-il s’en sortir en possédant des armes à feu ? Les gens savaient qu’il en avait », a déclaré M. Sweeney dans sa lettre. « Pourquoi la police l’a-t-elle laissé en liberté, drogué, au lieu de le détenir pendant 48 heures ? Pourquoi n’ont-ils pas fouillé sa maison à la recherche d’armes à feu ? Tous les signaux d’alarme n’étaient-ils pas suffisants pour que la police prenne des mesures sérieuses ? »

« La mort d’Angie, comme celle de toutes les victimes, laisse derrière elle des cœurs et des vies brisés », a-t-il ajouté.

Quatorze femmes ont été tuées par un tireur le 6 décembre 1989 à l’École polytechnique de Montréal. M. Sweeney prévoit de prendre la parole lors d’un service commémoratif qui se tiendra plus tard dans l’après-midi sur le Mont-Royal.

Serge St-Arneault est le frère d’Annie, l’une des 14 victimes du massacre de Montréal. Dans un courriel, il a déclaré que sa rencontre avec M. Sweeney, plus tard dans la journée, devrait être chargée d’émotion.

« En tant que Canadien fier et pacifique, on ne s’attend jamais à perdre un frère ou une sœur ou un enfant à cause de la violence armée. On ne se remet jamais de la perte soudaine d’un être cher d’une manière aussi horrible et violente », a déclaré M. St-Arneault.

« Nous partageons non seulement leur chagrin, mais aussi leur objectif de prévenir des tragédies similaires. Nous pouvons d’ores et déjà constater que Brian et d’autres personnes qui aimaient Angie travaillent d’arrache-pied à la réalisation de cet objectif. Nous les soutiendrons de toutes les manières possibles. »– avec les fichiers de la Presse Canadienne


[1] ‘She was a hero’: Mass shooting victim Angie Sweeney saved her daughter’s life.

[2] https://legionbranch25ssm.com/

[3] https://www.facebook.com/groups/1540757843333637

MARCHÉ DE NOËL 2024- REPORTAGE

La grande salle du Centre Afrika a vibré au rythme du Marché de Noël 2024 organisé par Anne Milamen. Les couleurs se sont mêlées aux odeurs.
Voici un aperçu.

Liste des exposants : Linda et Pascaline pour les mets africains (Congo), Aïssatou (Sénégal), Mères du Monde en Santé (MMS), Michelle (Bénin), Jeanne Forest (Madagascar), Deepika Rahi (Afrique du Féminin), Marie Laure M. Rozas (Haïti), Rokaya (Sénégal), Boutique Rock (Sénégal), Nérice Kindji (Bénin), Irène Tapsoba (Burkina Faso), Shushu Abotouk (Syria), Mohamed (Mali) et Moussa (Côte d’Ivoire).

Voir aussi cette vidéo :

DIALOGUE INTERSPIRITUEL (SUITE)

Concert interconfessionnel de musique sacrée Chantons pour la paix !

Montréal, dimanche le 26 novembre 2023

Le Centre Canadien Œcuménique a coordonné l’ensemble du Festival Paix Maintenant qui s’est clôturé par un concert qui a eu lieu à l’église catholique Saint-Pascal-Baylon, initialement prévue au salon de la paroisse Notre-Dame des Neiges, les deux églises étant situées sur la même rue mais à un peu plus d’un kilomètre de distance.

Groupe de drum traditionnel autochtone Traveling Spirit

Animé par Lindsay Luc de l’Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours, comme c’est souvent le cas, ce concert interconfessionnel de musique sacrée a été inauguré par le groupe de drum traditionnel autochtone Traveling Spirit[i].

Monsieur Sukhvinder Jutla

L’ensemble vocal Épiphanie[ii] de la paroisse Sainte-Famille-de-Bordeaux à Cartierville a aussi présenté quelques chants suivis par monsieur Sukhvinder Jutla, un représentant de la communauté Sikh de Gurudwara Sahib Ragi de Montréal[iii]. Celui-ci portait un turban et une veste orange en solidarité avec les communautés autochtones. En effet, le chandail orange représente symboliquement les souffrances des peuples autochtones causées par les pensionnats autochtones qui ont été opérationnels entre 1830 et 1990.

L’ensemble vocal Épiphanie
Nilanjana Rajamony

Finalement, Nilanjana Rajamony[iv], une jeune fille de 12 ans, a ébloui l’audience par sa grande souplesse avec deux danses acrobatiques du style du Cirque du Soleil. L’élément sacré de la danse Indienne classique est une particularité de la Swarnakamalam Hindu School and Dance de Montréal située à Pierrefonds.


[i] Traveling Spirit is the drum group of Native Friendship Center of Montreal. We refer to our drum as Grandfather, we treat him with respect and behave respectfully around him. We come from different places, have different backgrounds but when we drum, we are one. Our songs are prayers and medicine.

[ii] L’ensemble vocal Épiphanie est une chorale montréalaise et multiculturelle fondée en 2004. Elle a une vocation liturgique, et son répertoire va du classique au Gospel en passant par des chants rythmés venus d’Afrique.

[iii] Montreal Gurudwara is basically known as Gurudwara Guru Nanak Darbar, which is situated in Lasalle, Montreal city. If you want to go to the Gurudwara from downtown, firstly take a green line metro to the Angrignon side, after reaching the metro then take the bus 109. This can be taken from a 300m walking distance and the bus will drop you at the point where the Gurudwara is.

[iv] Nilanjana began her tutelage under the guidance of Sri Seshakamal at the tender age of 5. Nilanjana has just completed her primary schooling and is attending College St-Louis.

Dialogue interspirituel

Le Forum interreligieux pour la paix a présenté le premier volet de sa programmation le 23 novembre 2023 avec une table ronde sur le dialogue interconfessionnel inspiré par les spiritualités autochtones. Comment le cercle de la parole peut-il nous inspirer pour éviter les polarisations?

Ka’nahsohon Kevin Deer

Le rassemblement avait lieu dans l’église de la paroisse Notre-Dame des Neiges sur la Côte-des-Neiges à Montréal. Le Dr Patrice Brodeur, professeur à l’Université de Montréal, spécialiste en dialogue et transformation des conflits, agissait comme animateur. En tout premier lieu, il a introduit Ka’nahsohon Kevin Deer, gardien de la paix de la communauté mohawk de Montréal. Celui-ci a débuté son propos avec un moment de prière exprimé en Mohawk, puis traduit en anglais. Ce fut un saisissant moment où une prière est chantée dans l’enceinte d’une église catholique en présence de représentants de confession indoue, juive, musulmane et chrétienne.

Marie-Émilie Lacroix[i], Innue de Mashteuiatsh, chargée de cours à l’Université de Rimouski avec une maîtrise en travail social, a abordé la spiritualité autochtone en relevant les points suivants.

Selon elle, la spiritualité autochtone est un art de vivre où chacun trace son chemin. Les cérémonies vécues en groupe sont un point de départ où les valeurs centrées autour des remerciements à Mère Nature et au Père des Cieux englobent en même temps les trois composantes de l’être humain que son le mental, le physique et le spirituel. Il s’agit d’une vision holistique.

Selon Marie-Émilie, il ne faut pas confondre la spiritualité et la religion. À ce propos, elle souligne que même si les Québécois ont rejeté les préceptes obligatoires de la religion catholique, le besoin de la spiritualité demeure. Cela a été particulièrement senti pendant la pandémie de la Covid-19.

Bref, la spiritualité autochtone a pour but de nourrir l’âme grâce à une connexion avec la nature et son créateur. D’où l’importance du SILENCE, de moments intérieurs qui PRALENT. Dans un style de vie où les yeux sont constamment sollicités, aurions-nous peur du silence ?

La sagesse des anciens nous enseigne sept éléments importants qui constituent des valeurs : le respect de soi, des autres et de la nature, l’amour, l’humilité, l’honnêteté, la compassion, le courage et la vérité.

Ces valeurs sont vécues dans des rituels qui sont exprimés par des symboles. Par exemple, le symbole de la tortue nous rappelle que la terre n’appartient à personne. Les frontières sont une invention humaine. Elles sont étrangères à la spiritualité autochtone.

Ka’nahsohon Kevin Deer a aussi insisté sur l’importance des rituels. Ceux-ci sont le socle de l’unité qui permet de concrétiser la spiritualité autochtone en la connectant aux symboles et paraboles. La dance sacrée est une forme privilégiée pour vivre cette spiritualité dans une recherche d’équilibre pour construire la paix, l’amitié et le respect mutuel.

Le rabbi Schachar Orenstein de l’Aleph Canada, Lev Shul,, a surpris l’assemblée en l’invitant à former un grand cercle de danse qui est, comme pour les autochtones, une particularité des danses juives. Il a ensuite demandé à Ka’nahsohon Kevin Deer d’entonner un chant sacré et quelques pas de danse.

Puis, d’autres pas de danse classique indienne ont été illustrés par une salutation pour la paix (Pranam[ii]) avec le Dr Mamata Niyogi-Nakra, Sylvi Belleau, Yasmine Alshaibi et Meera Shyamprasad de Kala Bharati, centre Bharata Natya.

Ces dames ont, elles aussi, insisté sur l’importance des rituels, de ces gestes exprimés par la danse qui non seulement permettent une détente, mais favorise l’intériorité.

Élisabeth Garand a enchaîné avec une émouvante présentation sur les efforts entrepris sur le chemin de la réconciliation entre les communautés autochtones et les gouvernements et Églises. Élisabeth Garand est collaboratrice aux cercles de parole À l’écoute des voix autochtones et co-fondatrice du groupe de dialogue Maria’M[iii] entre des femmes musulmanes et chrétiennes.

L’abbé Richard St-Louis a ensuite parlé de son expérience comme prêtre au service de la communauté mohawk à Kahnawake. Nous aurions intérêt, dit-il d’intégrer les éléments de la culture mohawk dans nos rapports humains et la liturgie. Il a aussi insisté sur l’importance du SILENCE SACHÉ sur le chemin de la paix.

Finalement, mon ami Boufeldja Benabdallay, co-fondateur et porte-parole de la Grande Mosquée à Québec, a synthétisé les différentes présentations en insistant sur le fait que nous sommes tous de la terre, que les signes de l’existence sont en nous, que la paix commence en nous-mêmes, que le SILENCE nous réinsère dans le présent. N’oublions pas, dit-il, que la plus belle des richesses que nous possédions est en nous-mêmes. Le mot clé qu’il retient de la soirée est le RESPECT de tout un chacun dans la diversité des expériences spirituelles, lieux par excellence pour que nous retrouvions notre lien vital avec la nature et ainsi mieux la protéger.


Marie-Émilie Lacroix

[i] Marie-Émilie Lacroix devient coordonnatrice aux affaires autochtones à l’UQAR. Elle a aussi publié en 20212, La rivière des temps, aux Éditions de la Francophonie où elle puise dans ses randonnées dans la nature la force nécessaire pour laisser le passé derrière et continuer son chemin vers la liberté.

[ii] Ce nom composé intègre simultanément les notions de souffle et de principe vital du souffle et de sa manifestation organique dans la respiration. Salutation de respect.

[iii] En mai 2011, l’idée du dialogue féministe interreligieux a émergé lors du 35e anniversaire de la Collective L’Autre parole. Élisabeth Garant, directrice du Centre justice et foi, et Leila Bdeir, membre du Groupe international d’étude et de réflexion sur les femmes en Islam, y avaient toutes deux soulevé l’importance de privilégier une telle initiative étant donné la conjoncture sociopolitique au Québec. Quelques mois plus tard, trois chrétiennes et trois musulmanes (dont Élisabeth et Leila) se sont rencontrées afin de poser les jalons d’une démarche riche qui se poursuit depuis.