Archives du mot-clé 6 décembre 1989

Parc nommé à la mémoire de Maud Haviernick

« Aller au bout de ses rêves, peu importe », telle était sa devise.

Par la création de ce parc, la Ville de Deux-Montagnes honore la mémoire de Maud Haviernick, fille très chère d’une citoyenne de Deux-Montagnes, ayant perdu la vie dans la tragédie de l’École polytechnique de Montréal.

Maud Haviernick détenait un diplôme en Design de l’environnement de l’Université du Québec à Montréal. Elle terminait des études en Génie métallurgique à l’École Polytechnique, rendant possible son rêve de devenir ingénieure. Elle a été reçue membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec en avril 1990, à titre posthume.

L’avenir de Maud Haviernick était rempli de possibilités. Par cette commémoration, elle restera une source d’inspiration pour tous et toutes.

Tante Maud, persévérante et déterminée, tu nous inspireras toujours. »
– Tes neveux et nièces

Le 29 mai 2022 – Parc Maud Haviernick

Concours de poésie Mémoire Complice 2022

Allez au bout de ses rêves, peu importe

Deux-Montagnes, 29 mai 2022, … Enfin!

Chers Invité.es

C’est un immense plaisir de vous accueillir ici, en ces lieux inspirants pour vous offrir ces magnifiques recueils de mots qui nous ont ébloui et qui, je l’espère, feront de même pour vous lorsque qu’ils seront lus par nos jeunes poètes et poétesses avec enthousiasme, j’en suis certaine.

Pour ce premier concours de poésie de Mémoire Complice, le thème abordé a été – Allez au bout de ses rêves, peu importe!

Thème inscrit sur cette plaque honorifique soulignant le nom d’une jeune femme de notre région, de nos lieux de vie à tous et toutes, pour la plupart d’entre nous depuis plusieurs années.

Ce nom, Maud Haviernick, ma sœur cadette, qui à un tournant de sa vie a perdu la sienne en un lieu pourtant capteur de rêves – Polytechnique, le 6 décembre 1989.

Que faisait-elle là-bas, ce jour là? Elle poursuivait un rêve, celui de devenir ingénieure. Pourquoi ingénieure? Pourquoi ce rêve?

Simplement pour être capable de pouvoir créer des lieux de vie à son goût, ici et ailleurs.

La porte de ce projet de vie s’était entr’ouverte à l’École de Design de l’Université du Québec à Montréal. Mais après quelques années, force était d’admettre que pour aller au bout de ce rêve, il fallait aller plus loin, plus haut, en fait, en haut de la Montagne – à l’École Polytechnique de l’Université de Montréal.

Et sa devise, chère à nos mémoires – Aller au bout de ses rêves, peu importe, vous jeunes auteurs, autrices vous y avez été fidèles.

Car peu importe, l’effort d’écrire, les craintes de vous exposer devant l’inconnu, les émotions en sentant remonter des sentiments parfois troubles, vous êtes ici aujourd’hui avec nous, en ce lieu serein, inspirant, ouvert vers le rêve, le vôtre.

Que cet espace puisse encore aider nos jeunes à s’arrêter, respirer et rêver toujours.

Un grand Merci pour vos écrits!
Sylvie Haviernick, sœur de Maud pour toujours

Le 6 décembre 1989 – La Mouvance, Centre de Femmes à Saint-Eustache

Honorer la mémoire de ces 14 femmes,

contrer la violence envers les femmes, toutes les femmes !

Montréal, 6 décembre 1989,… 30 ans déjà !

Avant ce triste après-midi, le 6 décembre était une journée parmi tant d’autres. Mais, il y a 30 ans, cette journée est devenue une date que beaucoup d’entre nous n’oublieront jamais. Le 6 décembre 1989 marquait un point tournant dans l’histoire des femmes d’ici, un moment d’une rare VIOLENCE dans notre société québécoise moderne.

Que reste-t-il du 6 décembre 1989 ?

Certains diront quelques monuments, une Place du 6 décembre 1989, quelques œuvres d’art, un film marquant, des écrits, nombreux,…

Il nous reste surtout une promesse, celle de ne jamais oublier cette date, mais surtout, de ne jamais oublier ces quatorze femmes, fauchées par la haine d’un homme, pourtant jeune.

Que me reste-t-il du 6 décembre 1989 ?

Un souvenir, non, de nombreux souvenirs,…

Je me rappelle ce que ma mère me disait; Sylvie, c’est toi l’aînée, mon double, la deuxième mère. Tu sais ma fille, je connais ta nature un peu téméraire, mais n’oublie jamais, et peu importe ce que ça demande, de toujours ramener ton monde, avec tous leurs morceaux, à la maison.

Ce soir du 6 décembre 1989, malgré l’effort, je n’ai pas pu, je n’ai pas su, …

Ce soir du 6 décembre 1989, le temps s’est arrêté pour moi.

Que reste-t-il de toi, ma sœur tant aimée? Des souvenirs, des rêves inachevés, les tiens, les miens, les nôtres,…

Le plus important, il me reste ton immense sourire, gravé dans ma mémoire.

Ce sourire, qui m’a toujours, pas seulement moi, mais combien d’autres, fait craquer et amener à faire plein de choses, parfois assez étranges.

Comme, marcher dans la rue pour le respect de la vie des femmes,…

Comme, écrire des pages et des pages pour rappeler une date précise, toujours la même, et solliciter l’harmonie entre les hommes et les femmes,…

Comme, obliger les représentants de nos sociétés à prendre position pour le maintien de la paix dans nos vies, sans armes,…

Comme, raconter nos aventures à tes nombreux neveux et nièces qui rêvent de t’avoir connu, et d’avoir pu participer à toutes ces folles rencontres de famille, même si d’autres ont eu lieu après ton départ, avec je l’avoue, un peu moins de folie,…

Longtemps, j’ai cru t’avoir perdu, mais une personne d’une grande bonté m’a dit un jour; vous cherchez dans la mauvaise direction, ne regardez pas derrière, c’est le passé. Regardez devant, c’est l’avenir!

Cette personne ajoutera, vous, l’aînée, votre sœur cadette vous a dépassé, elle marche devant maintenant.

Voilà, ce que tu es devenue, mon guide, ma lumière, et tu marches devant pour ouvrir le sentier.

Comme j’ai appris en forêt, il y a très longtemps, j’ai promis, et oui, en tout premier lieu à notre maman, que je serais un bon serre-file et que jamais je ne laisserais personne derrière moi,…

Et au cours de ces années, enfin, j’ai su retrouver le chemin du retour pour Toi et Moi car hier après-midi, au bord du Lac des Deux-Montagnes, je t’ai vu sourire.

Bon retour à la maison dans notre région tant aimée! Sylvie, ta grande sœur qui t’aime encore comme au matin de ce 6 décembre 1989, et peut-être plus encore!

Le Québec commémore les 31 ans de la tuerie de Polytechnique

La Presse canadienne, 6 décembre 2020

Les Québécois commémoraient dimanche les 31 ans de la tuerie de Polytechnique Montréal, mais le triste anniversaire prendra cette année une forme particulière parce qu’il n’y aura pas de rassemblement en personne pour souligner l’événement.

Une cérémonie commémorative virtuelle a eu lieu à l’heure du midi, avec la participation entre autres de l’une des survivantes de l’attentat, Nathalie Prévost, qui a fait un discours depuis la place du 6-Décembre-1989.

« Trente et un an après les premières demandes des étudiants de Polytechnique, juste en haut de la côte, et j’y étais, 31 ans et on demande encore des contrôles simples, des contrôles nécessaires », a-t-elle soutenu.

« Malheureusement, 31 ans après, c’est encore à faire, je suis encore là, debout, devant vous, à vous demander qu’ensemble comme Canadiens, on le demande au gouvernement. »

Lors de la cérémonie, un accent particulier a été mis sur la violence contre les femmes autochtones. Plusieurs ont notamment parlé de Joyce Elchaquan, cette Attikamek qui est morte à l’hôpital de Joliette après avoir subi des insultes dégradantes d’une infirmière et d’une préposée aux bénéficiaires.

« Depuis 1980, 1600 femmes autochtones ont disparu ou ont été assassinées. C’est l’équivalent de 37 000 Canadiennes ou 8000 Québécoises. Huit mille Cédrika Provencher passées inaperçues », a déclaré l’artiste innue Kathia Rock.

Comme les années dernières, des faisceaux de lumière seront projetés dans le ciel depuis le belvédère du mont Royal, mais le public n’est pas invité à y assister.

Il y a exactement 31 ans, quatorze femmes, dont beaucoup étaient des étudiantes en génie, ont été tuées et plus d’une douzaine de personnes ont été blessées dans une attaque motivée par la haine du tireur envers les femmes.

 À (RE)LIRE:

La commémoration des 30 ans : Montréal se souvient du féminicide
En vidéo | Regards croisés de Francine Pelletier et d’Aurélie Lanctôt sur la tuerie
L’éditorial de Marie-Andrée Chouinard: Polytechnique: déni de féminicide
En données | Portrait de la violence par arme à feu au Canada

Les politiciens au Québec et au Canada ont tenu à souligner le triste anniversaire, dimanche.

« La sécurité des femmes doit être le fondement de toute société. Encore aujourd’hui, trop de femmes, de filles et de personnes de diverses identités et expressions de genre font face à la violence et la discrimination au Canada et à travers le monde. Il nous reste encore beaucoup de travail à faire pour nous assurer qu’elles puissent vivre sans injustice, sans misogynie et sans peur », a déclaré le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, dans un communiqué.

M. Trudeau a rappelé que son gouvernement avait interdit cette année plus de 1500 armes à feu de style militaire, qui comprend l’arme utilisée à Polytechnique.

Le premier ministre François Legault a affirmé que le Québec avait un devoir de souvenir, mais aussi « un devoir d’action ».

« On doit continuer le travail pour prévenir et combattre toutes les formes de violence contre les femmes », a-t-il écrit sur Twitter.

La bibliothèque Annie-St-Arneault est inaugurée

Michel Scarpino, Publié le 19 septembre 2015

HOMMAGE. Il y avait beaucoup d’émotion dans l’air, lors de l’inauguration de la bibliothèque municipale qui portera désormais le nom d’Annie-St-Arneault.

Parents, amis, plus d’une centaine de personnes ont été témoins du dévoilement de la nouvelle enseigne, qui témoigne que La Tuque se souviendra de cette Latuquoise décédée à 23 ans, lors de la tuerie de la polytechnique, en décembre 1989.

Ville de La Tuque souhaitait vraiment associer le nom d’Annie St-Arneault à un établissement de culture.

Le père Serge St-Arneault, missionnaire en Afrique, a ainsi résumé la pensée de sa mère Laurette en 2009. «Elle était belle, vaillante, déterminée, avec une soif d’apprendre en semant autour d’elle la joie et l’amour. Étudiante en sciences, elle mettait beaucoup d’efforts pour comprendre les formules mathématiques au lieu de simplement les apprendre par cœur. La bibliothèque municipale, rebaptisée à son nom, est donc un choix judicieux, puisqu’elle est un lieu de savoir, comme le soulignait M. Luc Martel». Dès l’adolescence, Annie St-Arneault a écrit de la poésie. Un recueil de ses poèmes a d’ailleurs été publié en 2011.

La sœur d’Annie St-Arneault, Lucie, trouve «doublement touchant», le fait que ce soit le premier bâtiment municipal à porter le nom d’une personne. «Ça place un baume sur la tragédie de la perte de ma sœur et c’est très apprécié de la part de Ville de La Tuque», a-t-elle indiqué.

« Nous avons travaillé ce projet en étroite collaboration avec la famille, parce que c’était important pour nous de poser un geste significatif qui aurait leur approbation. Il y avait plusieurs options possibles pour lui rendre hommage, mais il nous est vite apparu que la bibliothèque était le lieu le plus approprié pour le faire, étant donné qu’elle aimait la poésie et qu’elle avait une grande soif d’apprendre. Le conseil municipal est très fier, car nous vivons aujourd’hui un beau moment dans l’histoire latuquoise, même si ce geste est relié à une tragédie. Comme sa poésie, son nom sur cet édifice de La Tuque pourra traverser le temps, afin de perpétuer sa mémoire et rappeler à tous que la violence envers les femmes n’a pas lieu d’être dans le monde. Nous remercions les membres de sa famille qui ont généreusement accepté que cet hommage lui soit rendu », a pour sa part indiqué le maire Normand Beaudoin.

Un signet a d’ailleurs été produit pour l’occasion et le logo de la bibliothèque a été modifié.

«Nous sommes et resterons toujours fiers d’être latuquois», a lancé Serge St-Arneault.

Lire aussi ce document en fichier PDF

«Annie St-Arneault restera gravée dans l’histoire»

Publié le 19 septembre 2015 à 15h21 | Mis à jour le 21 septembre 2015 à 08h31

«Annie St-Arneault restera gravée dans l’histoire»

(La Tuque) La Latuquoise Annie St-Arneault, l’une des 14 victimes de la tragédie à l’École Polytechnique de Montréal, restera gravée dans la mémoire collective des citoyens du Haut Saint-Maurice. Entourés des membres de sa famille et d’amis, les dirigeants de Ville de La Tuque ont procédé, samedi, à une cérémonie spéciale pour rebaptiser l’édifice de la bibliothèque à la mémoire d’Annie St-Arneault.

«Annie St-Arneault restera ainsi gravée dans l’histoire de La Tuque, et l’événement insensé qui lui a coûté la vie, jamais oublié […] Ce grand hommage apporte un baume sur une douleur que nous ressentons encore 25 ans après la tragédie», a mentionné son frère, le père Serge St-Arneault.

La Latuquoise aimait l’art, la poésie, ainsi que tout ce qui entoure le savoir et la connaissance. D’ailleurs, Lucie St-Arneault a lu, avec beaucoup d’émotion, un des poèmes de sa sœur devant les dizaines de personnes venues pour le grand dévoilement.

«Ce sont des belles émotions», a-t-elle tenu à préciser.

Par ce geste, le conseil municipal désirait rendre hommage à Annie St-Arneault et s’assurer que son histoire traversera le temps. C’était d’ailleurs le premier bâtiment municipal baptisé au nom d’une personne à La Tuque.

«Nous avons travaillé ce projet en étroite collaboration avec la famille, parce que c’était important pour nous de poser un geste significatif qui aurait leur approbation. Il y avait plusieurs options possibles pour lui rendre hommage, mais il nous est vite apparu que la bibliothèque était le lieu le plus approprié pour le faire, étant donné qu’elle aimait la poésie et qu’elle avait une grande soif d’apprendre», a souligné le maire de La Tuque, Normand Beaudoin.

D’ailleurs, la famille a été très touchée par cet honneur. Un honneur qui a ravivé un mélange d’émotions. «Un mélange d’émotions et un mélange de fierté. Ça nous remet un peu dans le drame, ça nous fait un peu de peine, mais ce qui ressort c’est le côté positif. […] Ça touche encore des gens après 25 ans, et ça m’impressionne. Les gens n’ont pas oublié et c’est très touchant», a affirmé sa sœur.

«Mes parents vivent cette journée d’une façon unique, que je ne peux malheureusement pas décrire, mais le sentiment est profond. Pour ma mère particulièrement, le fait que la Ville honore sa fille, c’est vraiment un honneur. Un honneur partagé par la famille, la population de La Tuque, le Québec, le pays…», a ajouté son frère.

Le nouvel affichage de l’édifice a été dévoilé à l’extérieur de la bibliothèque. Sur l’affiche, le mot ‘municipale’ a laissé sa place à ‘Annie-St-Arneault’. Il y a aussi maintenant un espace, à l’intérieur de la bibliothèque, dédié à la mémoire de cette étudiante en génie mécanique décédée à 23 ans en assistant à son dernier cours avant l’obtention de son diplôme.

En 2011, son frère, le père Serge St-Arneault, missionnaire en Afrique, a publié un recueil de poèmes qu’elle avait rédigé à l’âge de 11 ans et à l’âge de 23 ans. Ce recueil fait partie des objets exposés à sa mémoire à la Bibliothèque Annie-St-Arneault de La Tuque.

«J’ai espoir que les générations futures qui viendront à la bibliothèque, qui auront accès à sa poésie et à d’autres documents et qui verront le nom d’Annie, s’interrogent sur la tragédie qu’ils n’ont pas connue. Que cela devienne une mobilisation contre la violence et particulièrement celle faite aux femmes», a souligné son frère.

Le logo, ainsi que le signet de la bibliothèque ont aussi été modifiés. Les gens présents à la cérémonie ont reçu le nouveau signet en guise de souvenir de cette journée très spéciale.

«Le conseil municipal est très fier, car nous vivons aujourd’hui un beau moment dans l’histoire latuquoise, même si ce geste est relié à une tragédie. Comme sa poésie, son nom sur cet édifice de La Tuque pourra traverser le temps, afin de perpétuer sa mémoire et rappeler à tous que la violence envers les femmes n’a pas lieu d’être dans le monde. Nous remercions les membres de sa famille qui ont généreusement accepté que cet hommage lui soit rendu», a mentionné le maire de La Tuque.

Fiche PDF

La sagesse émergera de la voix citoyenne

Lettre de Zambie no 10, 15 décembre 2012

Coalition pour le contrôle des armes à feu

Cette année, je trouve particulièrement difficile le 23e anniversaire de la tragédie de la Polytechnique du 6 décembre 1989. J’ai le sentiment d’être encore traumatisé par cette tragédie. Il y a quelques jours, Sylvie Haviernick m’a fait parvenir le lien de Polysesouvient dont j’ignorais l’existence. Sylvie et moi étions membres de la Coalition pour le contrôle des armes pendant quelques années. Malgré l’abolition de la législation fédérale sur l’enregistrement des armes d’épaule, la voix citoyenne n’a pas pour autant cessé de s’exprimer, aux dires de Sylvie. Heidi Rathjen, de Polysesouvient, ajoute que plusieurs affaiblissements majeurs (supplémentaires) au contrôle des armes ont été bloqués, du moins pour l’instant, suite à une « tempête parfaite » d’actions et d’incidents qui a mené à une importante victoire pour la sécurité publique.

D’un autre côté, la soirée de poésie au Centre culturel de La Tuque a été une soirée magnifique selon Christiane Giguère.

Avec l’autorisation de ma petite maman, je vous partage son témoignage qui nous enseigne la grande philosophie de l’abandon dans l’action.

Trois-Rivières, décembre 2012

Chers amis,

Je viens partager cette soirée avec vous et profiter de cette activité spéciale qui se vit à La Tuque à l’occasion du 23e anniversaire du drame de la Polytechnique pour vous livrer avec tout mon cœur ma réflexion.

À toi Annie, ma grande fille, mon amour, mon amie, tu aimais la vie, ta famille, ton amoureux, les enfants, tu étais rieuse, simple et spontanée. C’est pourquoi ton souvenir est si important pour moi d’où l’importance de me rappeler tous ces bons moments, ces instants précieux qui ont tissé nos liens, qui ont fait la personne que je suis devenue aujourd’hui. Ta personnalité porteuse de riches valeurs continue de vivre dans mon quotidien.

Aucun de nous ne peut choisir les épreuves que le destin déposera sur notre route, c’est à nous de les accepter ou de les refuser. En pensant à toi, j’ai aussi le droit d’avoir des moments de tristesse, mais c’est aussi important d’apprendre à vivre sans se désoler d’un passé qui n’est plus. Je peux maintenant profiter du bonheur présent que m’apporte ma famille, mes petits-enfants, mes amis en acceptant les joies et les douceurs de la vie, de petits miracles qui s’alignent et donnent raison de croire que des hommes et des femmes de cœur ouvrent des chemins de justice et de paix.

Un petit texte trouvé sur internet m’a fait du bien. C’est comme si c’était toi Annie qui m’envoyait un message : en mourant, le bonheur n’est pas parti avec moi… il continue.

Une réflexion qui a rempli mon cœur de lumière et d’espoir, merci Annie dont la mémoire sera toujours celle de l’amour qui continue dans mon cœur de maman, je t’aime.

Puisse l’année 2013 nous apporter à tous amour, paix et sérénité. Je vous souhaite une bonne soirée, je suis avec vous par la pensée et par le cœur, je vous aime aussi.     

Laurette Perron St-Arneault, Maman d’Annie.

Quant à moi, manquant littéralement d’inspiration jusqu’au moment où Justin Trudeau a osé se prononcer maladroitement sur le registre des armes à feu, j’ai griffonné ces quelques mots :

Bonsoir à chacune et chacun d’entre vous.

Cette année encore, je me joins à votre soirée de poésie en souvenir des victimes de la tragédie de la Polytechnique du 6 décembre 1989. L’année dernière, je vous avais invité à espérer sans cesse en dépit de toute réalité contraire. Une année vient de s’écouler et le défi demeure inchangé. En effet, le gouvernement canadien s’était engagé à détruire le registre des armes à feu. Il y est pratiquement parvenu. Cette année, le candidat à la chefferie du parti Libéral canadien, Justin Trudeau, par simple calcul politique, se défend bien de vouloir ressusciter le registre des armes à feu.

Allez demander aux victimes innocentes ce qu’elles en pensent. Cela est non seulement un affront, mais aussi une trahison de nos politiciens.

Ce soir, élevons le son de notre voix à l’exemple des étendards portés en tête de peloton.

Nos poèmes sont nos armes.

Elles sont la puissance de nos désirs.

Elles portent la signature de notre foi.

Oui! Sachons sans cesse espérer et croire en dépit de toute réalité contraire.

Bonne soirée,

Père Serge St-Arneault, Missionnaire d’Afrique

Lusaka, Zambie