Archives pour la catégorie Lettres de Serge

Éditorial de la revue La Lettre aux Amis du mois de mars 2024

Porter du fruit (Évangile de Marc, 4, 1-20)

Adolescent, j’ai été fortement captivé par un passage de l’Évangile de Marc (4, 1-20) où Jésus s’adresse à la foule massée sur les bords du lac. Que dit-il ? Bien qu’il soit assis dans une barque, il ne parle pas de la pêche mais des semences tombées en terre. Seules celles tombées dans une bonne terre produisent une abondance de fruits.

Cette semence, expliquera-t-il à ses disciples, est la Parole semée dans les cœurs. Dans l’édition du magazine d’aujourd’hui, nous lisons de magnifiques exemples de semailles réussies même sur des terres appauvries.

Le premier exemple est celui d’un nouveau centre dédié à venir en aide aux missionnaires qui ont traversé de lourdes épreuves. Il s’agit du Centre Bethany situé sur les hautes montagnes des Massaï au Kenya. Des psychothérapeutes sont à leur service pour les aider à cheminer vers un chemin de guérison après une expérience traumatisante. Soucieux de leur environnement, ils investissent également leurs énergies pour planter des arbres et venir en aide aux femmes Massaï qui doivent transporter leur eau avec de lourds récipients.

À la lecture de la revue, vous découvrirez le témoignage émouvant d’un jeune missionnaire qui a été kidnappé et celui d’un confrère plus âgé à qui le Seigneur a converti les épreuves en consolation.

La Parole de Dieu a aussi trouvé une bonne terre dans le cœur de Rudy, un jeune mexicain qui aspire à devenir missionnaire en Afrique. Pour le moment, il fait des efforts pour apprendre le français.

Vous verrez finalement que d’abondants fruits ont été récoltés au cours de l’année 2023 au Centre Afrika. Une foule nombreuse a célébré le premier anniversaire de sa réouverture. La joie, la danse et une table garnie étaient au rendez-vous. Nous rendons grâce à Dieu pour tous ces beaux et bons fruits, œuvre de la foi qui nous anime dans le Christ.

En cliquant sur l’image suivante, vous pouvez lire l’entièreté de la revue en version PDF.

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Lettre to Our Friends, March 2024

Commémoration de l’attentat à la Grande Mosquée de Québec, 29 janvier 2024

Par Serge St-Arneault, M.Afr

À vrai dire, Québec n’est pas si loin de Trois-Rivières. L’autoroute est dégagée comme en été et le trafic est modéré. Je suis en route vers la Grande Mosquée de Québec pour souligner la tuerie qui a eu lieu au même endroit en 2017. Mes pensées voguent entre ces nombreuses tragédies qui ont marqué pour toujours nos vies. Il m’apparaît très clairement que ma présence sur cette autoroute, ce déplacement, est la conséquence d’un triste événement imposé. Je regardais de nouveau la belle photo de ma soeur Annie en essayant d’imaginer ce que nous aurions vécu ensemble, en famille, si le féminicide à la Polytechnique de Montréal n’avait pas eu lieu en 1989.

Me voilà donc dans la mosquée. Je reconnais les lieux. Déjà, les journalistes pointent leurs micros vers le ministre fédéral Jean-Yves Duclos.

Puis, ma nièce Roxanne arrive avec Philippe, son amoureux, que j’ai la joie de présenter à Heidi Rathjen, coordonnatrice de PolySeSouvient. Sans trop tarder, la cérémonie commence. Nous sommes tous assis sur l’immense tapis moelleux qui couvre toute la pièce.

Un homme est assis à notre droite. Il reconnaît Heidi qui est à ma gauche. De toute évidence, ils se connaissent depuis longtemps. Étant au milieu, que faire de mieux que de m’introduire.

  • Bonsoir, je m’appelle Serge. Je suis venu ici en compagnie de Heidi au nom de PolySeSouvient. Je vous présente ma nièce Roxanne et son copain Philippe. C’est la première fois qu’ils viennent ici.
  • Enchanté. Je suis Bruno Marchand, maire de la ville de Québec.

Mariam et Sophie Marois, animatrices de la soirée, présentent le sens du rassemblement : La commémoration citoyenne de l’attentat à la Grande Mosquée de Québec de ce soir est un exercice de mémoire pour faire le point des sept dernières années et pour avancer ensemble.

Les animatrices invitent ensuite Édith Picard, aînée de la nation huronne-wendat de Wendake, à prendre la parole. Dans son mot de bienvenue, elle souhaite que la cérémonie soit pleine de quiétude. Ce ne sera pas tout à fait ce qui arrivera.

L’imam Mohamed Fouad récite ensuite quelques versets du Coran. Il chante en arabe. Sans être excessif, le son est amplifié dans une résonance semblable à un écho lointain, comme s’il s’agissait d’atteindre une immense foule. Pourtant, nous ne sommes qu’une centaine de personnes.

Puis, une minute de silence est respectée en mémoire de ceux qui ont perdu leur vie dans la même salle où a lieu le rassemblement : Ibrahima Barry, Mamadou Tanou Barry, Khaled Belkacemi, Aboubaker Thabti, Abdelkrim Hassane et Azzedine Soufiane.

Suite de la présentation de Mariam et Sophie Marois

Chaque vie humaine est sacrée, représentant une parcelle de l’humanité tout entière. Le deuil de chaque vie perdue est incommensurable. Mais, nous savons aussi qu’il y a des solidarités dans le deuil. Nous voulons les mettre de l’avant ce soir.

Cette solidarité qui nous accompagne depuis sept ans est une immense richesse ; avec les familles et les proches des victimes, entre les différentes confessions religieuses de la ville de Québec, avec la Nation huronne-wendat et les autres peuples autochtones des territoires voisins, avec l’École Polytechnique de Montréal, la communauté de London en Ontario, la synagogue de Pittsburgh aux États-Unis, la mosquée de Christchurch en Nouvelle-Zélande et d’autres. Nous soulignons la présence solidaire de Heidi Rathjen et Serge St-Arneault de PolySeSouvient. Merci d’être avec nous ce soir.

Boufeldja Benabdallah

Je commence à bien connaître Boufledja. Nous nous retrouvons régulièrement pour la cause du contrôle des armes à feu. Aussi, avec le Centre Canadien d’Œcuménisme dont nous sommes membres. Il a le verbe facile et il est bon communicateur. Il transmet ses convictions avec émotions comme dans un livre ouvert.

Il y a beaucoup de bienfaits dans ce monde et nous en remercions Dieu, dit-il. Mais les armes de guerre sont source de violence comme cela s’est produit dans cette mosquée. C’est important de se rappeler tout ça. Nous ne pleurons pas juste vainement. Nous pleurons pour nous rappeler ces moments importants. À travers cette tristesse qui nous a tous frappés, Dieu nous a conduits vers la joie. En effet, le lendemain de la tragédie du 29 janvier 2017, quinze mille personnes ont bravé le froid à moins de 40 degrés pour venir nous dire « nous sommes des vôtres, nous sommes avec vous, nous vous tenons ». Et la joie est née, la joie de ne pas se sentir tout seul, d’être accepté comme des citoyens à part entière.

Nous commémorons cette solidarité laïque et interconfessionnelle. Nous vivons au sein d’un peuple qui a la main sur le cœur et qui est compatissant. Nous ne l’avons jamais oublié. Nous avons, de notre côté, le devoir de mieux connaître l’histoire du Québec et de la comprendre pour devenir un partenaire à part entière. De même avec les peuples des Premières Nations. Nous avons la chance de vivre dans un magnifique pays. Nous n’oublierons jamais les appuis des autorités fédérales, provinciales et municipales. Nous n’oublions pas non plus la lutte de Heidi et de ses sœurs de PolySeSouvient qui ont lutté pendant plus de 32 ans pour faire reconnaître le féminicide de Polytechnique. Elles ont poussé jusqu’à l’adoption de la loi C-21 contre les armes de poings et les armes d’assaut. Bravo pour le travail de PolySeSouvient. Pour notre bien, elles ont donné de leur temps, gratuitement. C’est parce que nous aimons notre pays.

Je souligne la présence de Mona Abuamara, la représentante de la Palestine au Canada. On ne fait pas d’amalgame. Nous sommes solidaires de toutes les tristesses de ce monde. Nous disons qu’après ces tristesses, il nous faut des éclaircies et même des soleils pour transporter nos désirs vers des firmaments extraordinaires. Le peuple palestinien le mérite. De même que tout le Moyen-Orient. Les musulmans ne sont pas contre les Juifs. Ceux-ci forment un peuple tout comme nous. Pourquoi se déchirer entre peuples alors que notre seul désir est de bien vivre ensemble ?

Bruno Marchand, le seul politicien à avoir fait une allocution ce soir-là, à l’invitation des animatrices, doit enjamber mes deux jambes étalées sur le tapis. Je n’y peux rien, je suis incapable de m’assoir en petit bonhomme !

Existe-t-il une parole pour apaiser les cœurs, demande-t-il ? Nous ne cesserons jamais de la chercher !

Je suis convaincu qu’au-delà du mal qui ne cesse de progresser, il y a des hommes et des femmes qui s’activent. Boufeldja a eu raison de nommer Heidi qui se bat depuis des décennies pour s’assurer que ce qui se passe au sud de notre frontière ne se répète pas ici. Un combat de David contre Goliath. Ça, c’est l’action d’une femme de bien, avec Serge et avec les autres.

Un passage de l’écrivain St-Exupéry qui résume l’essentiel que nous devrions porter : « si tu diffères de moi, mon frère, ma sœur, loin de me léser, tu m’enrichis ». La Ville de Québec est riche de ses différences, de ses couleurs, riche de cette capacité à concevoir la vie différemment et continuer de vouloir développer ensemble quelque chose d’unique. Merci à chacun d’entre vous de nous enrichir.

Amira Elghawaby est alors invitée à prendre la parole. En tant que représentante spéciale pour la lutte contre l’islamophobie au Canada, elle se doit tout naturellement de faire son discours en anglais et en français. Son français d’ailleurs est très bon. Il me semble qu’une partie importante de son message prononcé en anglais n’aura aucun impact. D’ailleurs, les médias, du moins ceux que j’ai retracés, ne lui accordent aucune attention. Dommage ! Au sujet du lieu de culte de la mosquée, elle évoque ceci :

Places of worship are meant to represent sacred refuge from the stresses and harshness of the world beyond its walls, and yet, on January 29, 2017, the tranquility that was saw of this room was destroyed by hate, by Islamophobia. And now, we mark the passage of time, seven years since fear, ignorance, demonization, and violent extremism destroy the lives of so many families and shock our country to its very core. (…)

Our collective action has the power to make positive change and ensure that our rights, our freedoms are fully respected, and that we are safe everywhere and anywhere. Notre action collective a le pouvoir de véritablement changer la donne. Merci.

Traduction : Les lieux de culte sont censés représenter un refuge sacré contre le stress et la dureté du monde au-delà de ses murs, et pourtant, le 29 janvier 2017, la tranquillité qu’on y voyait a été détruite par la haine, par l’islamophobie. Et maintenant, nous marquons le passage du temps, sept ans depuis que la peur, l’ignorance, la diabolisation et l’extrémisme violent détruisent la vie de tant de familles et choquent notre pays jusqu’au cœur. (…)

Notre action collective a le pouvoir d’apporter des changements positifs et de garantir que nos droits et nos libertés soient pleinement respectés et que nous soyons en sécurité partout et en tout lieu. Notre action collective a le pouvoir de véritablement changer la donne. Merci.

Zineb Filali et Marjorie Sheyn, deux jeunes Québécoises, ont également pris la parole avec ferveur en insistant sur le respect des différences dans un monde pluraliste. Finalement, la poétesse Houmou Giro a terminé la soirée avec un poème engagé.

Qu’est-ce que les médias ont retenu de la soirée ?

Les médias, me semble-t-il, n’ont pas accordé beaucoup d’intérêt aux différents messages exprimés. Les cris d’un jeune homme proférés à l’endroit du ministre Jean-Yves Duclos ont été disproportionnellement étalés dans les médias. Cet incident a provoqué un grand malaise chez les organisateurs de la soirée. Au moins, ce n’était que des cris, pas des projectiles d’arme à feu !

Le message que je retiens

Je suis déçu que les beaux messages exprimés par les porte-paroles soient passés presque sous silence. Les tragédies bouleversent profondément nos vies. Nous nous retrouvons soudainement, malgré nous, à nous lancer sur de nouveaux et douloureux chemins. Mais, nous ne pleurons pas juste vainement. À travers cette tristesse qui nous a tous frappés, Dieu nous a conduits vers la joie. Ces paroles de Boufeldja sont prophétiques et réconfortantes. Et la joie est née, la joie de ne pas se sentir tout seul, d’être accepté comme des citoyens à part entière, ajoute-t-il.

À mes yeux, le traumatisme de l’ignoble assassinat de Jésus par les Romains reste vif dans la mémoire spirituelle des chrétiens. Une tragédie sans nom, incompréhensible. Pourtant, Jésus avait lui-même prédit que la joie emplirait les cœurs droits.

Nous sommes solidaires de toutes les tristesses de ce monde. Nous disons qu’après ces tristesses, il nous faut des éclaircies et même des soleils pour transporter nos désirs vers des firmaments extraordinaires. (Boufeldja)

Pour les chrétiens, la promesse de la résurrection est ce chemin menant vers ces éclaircies, vers ces soleils transformateurs de firmaments extraordinaires. Merci, Boufeldja, pour ton espérance radieuse, qu’Allah, ton Dieu, t’inspire au-delà du tragique. Notre combat est commun : vivre intensément le respect mutuel dans un vivre ensemble constructif. Notre vocation est commune : rendre grâce à Dieu pour tous ses bienfaits, source de joie profonde, au-delà des épreuves.

LIENS

Sept ans plus tard, Québec se souvient de la tuerie à la grande mosquée

Commémorations sur fond de tensions à Québec

Cérémonie tendue sept ans après la tuerie de la grande mosquée de Québec

Attentat à la grande mosquée de Québec : 7 ans plus tard, « c’est important de se rappeler »

Pour cette seconde commémoration à l’intérieur du lieu de culte où s’est produit l’attentat, les noms des victimes ont retenti sobrement.

Le Soleil : Coup d’éclat à la commémoration de la Grande Mosquée

Invitation – Commémoration du 29 janvier 2024 à Québec

À quelques reprises depuis 2018, j’ai participé aux commémorations de la tragédie du 29 janvier 2017. J’y retournerai cette année en solidarité avec la communauté musulmane de Québec et mon ami Boufeldja Benabdallah. Je vous invite tout particulièrement à suivre la cérémonie qui sera diffusée par internet sur leur page Facebook et leur chaine YouTube

Serge

Texte du Comité citoyen 29 janvier, je me souviens

Le 29 janvier prochain, nous commémorerons le septième anniversaire de l’attentat perpétré contre la Grande mosquée de Québec. Nous nous recueillerons au souvenir de Ibrahima Barry, Mamadou Tanou Barry, Khaled Belkacemi, Abdelkrim Hassane, Azzeddine Soufiane et Aboubaker Thabti, nos six concitoyens de confession musulmane dont la vie a été arrachée le soir du 29 janvier 2017. 

Le Comité citoyen 29 janvier, je me souviens et le Centre culturel islamique de Québec vous invitent à un moment de recueillement le 29 janvier 2024, dans la salle de prière de la Grande Mosquée, située au 2877 chemin Ste-Foy. Ce rassemblement commémoratif nous permettra d’honorer la mémoire des victimes, d’exprimer notre soutien aux survivants, aux familles et aux proches endeuillés, et de continuer à renforcer les solidarités qui nous unissent dans la lutte contre l’islamophobie, le racisme et la haine sous toutes ses formes. 

La cérémonie commencera à 18h et se terminera à 19h. Toute la cérémonie de commémoration sera retransmise en ligne, en direct, de manière à partager ce moment de paix, de recueillement et de solidarité. 

Tous les détails relatifs aux événements entourant la commémoration, incluant les journées de portes ouvertes du CCIQ, seront disponibles sur les réseaux sociaux de la Commémoration citoyenne de l’attentat de la Grande Mosquée de Québec et du et du Centre Culturel Islamique de Québec, ainsi que sur le site internet 29janvierjemesouviens.org.  

Nous vous rappelons que depuis 2021, le 29 janvier est la Journée nationale de commémoration de l’attentat à la mosquée de Québec et d’action contre l’islamophobie. 

Pour soutenir l’organisation de cet événement, nous vous encourageons vivement à : 

  • Diffuser les informations relatives à la commémoration dans vos réseaux; 
  • Inviter vos membres à se joindre à la commémoration sur place ou virtuellement;
  • Poursuivre votre engagement contre l’exclusion, le racisme et l’islamophobie.

Nous vous remercions de poursuivre ce devoir de mémoire et de continuer à vous mobiliser à nos côtés afin que cessent la haine et la violence.

Solidairement,

Le Comité citoyen 29 janvier, je me souviens et le Centre culturel islamique de Québec

LIENS :

TUERIE À LA MOSQUÉE DE QUÉBEC: UNE COMMÉMORATION SOUS LE SIGNE DE L’UNITÉ ET DE LA RÉFLEXION

CHAQUE PERSONNE EST UNE HISTOIRE SACRÉE.

RECUEILLEMENT SPIRITUEL EN MÉMOIRE DES VICTIMES DE L’ATTENTAT DE LA GRANDE MOSQUÉE DE QUÉBEC.

ANNIVERSAIRE DE L’ATTENTAT DE LA GRANDE MOSQUÉE: « J’AI ÉTÉ TRÈS IMPRESSIONNÉ »

« LE PLUS IMPORTANT, C’EST LA SOLIDARITÉ ». ENTREVUE AVEC AUDREY TREMBLAY.

La rentrée scolaire 2024 est effective à Institut Abaka de Gety en RDC

Par Adirodu Roger Androzo

Selon le calendrier scolaire officiel, confirmé par le professeur Tony Mwaba Kazadi, ministre national de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), les élèves des écoles primaires et secondaires publiques et privées de la République démocratique du Congo (RDC) ont repris les cours depuis lundi dernier le lundi 8 janvier 2024 après les vacances des festivités de Noël et du Nouvel An.

Tout se déroule normalement à l’Institut Abaka quoique le préfet Bunga Mbovona Ryphin a regretté le fait que certains parents continuent toujours à se plaindre au sujet des fournitures scolaires qu’ils doivent se procurer pour leurs enfants tels que les uniformes.

« Un parent qui a le souci de ses enfants se donne la peine de se préparer, a-t-il fait savoir. »

Tout en reconnaissant que la conjoncture économique actuelle est difficile pour tous les parents, le préfet les invite quand même à maximiser leurs efforts afin d’envoyer leurs enfants à l’école. En effet, l’éducation est un droit pour chaque enfant.

Le préfet a ajouté qu’il ne suffit pas seulement d’envoyer les enfants à l’école. Il faut aussi veiller à ce qu’ils soient bien nourris, en bonne santé et protégés afin qu’ils puissent étudier dans de bonnes conditions et continuer leur cycle scolaire en s’épanouissant pleinement.

Pour une petite histoire

L’Institut Abaka à Gety se trouve dans le chef-lieu de la chefferie traditionnelle des Walendu-Bindi. Plus précisément, il se situe à Nzigo, l’une des localités érigées dans la partie ouest de Gety-État dans le groupement Bamuko, sur le territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri vers le Nord-Est de la République Démocratique du Congo.

C’est une école conventionnée catholique qui se trouve sous la juridiction de la paroisse Sainte-Famille de Gety.

Cette école secondaire fut construite entre les années 1991 et 1996 grâce aux efforts de la population de Gety et le soutien financier des amis et connaissances du père Serge St-Arneault.

Actuellement, l’Institut Abaka compte quatre sections ; commercial et administration, biologie et chimie, social ainsi que mines et géologie. Les cours se donnent dans l’avant-midi seulement entre 7h30 et 12h45.

Plusieurs enseignants ont quitté l’institut entre 1999 et 2014 à cause de la guerre qui a ravagé cette région. Heureusement, d’autres enseignants ont courageusement persisté et permis à de nombreux étudiants de poursuivre leurs études.

SOUFFLE COUPÉ

Voilà le genre d’état d’être dans lequel trop souvent
nous nous sommes retrouvé.e.s en 2023,
en pensant à ces nombreux conflits
qui ont eu lieu de par le monde.   
Puisse, 2024,
permettre à l’humanité de reprendre son souffle
et à chacun.e d’entre-nous d’apprendre, plus que jamais,
à nous tendre la main.

SOUFFLE COUPÉ
 Tableau de Gabriel Landry – Huile sur toile 20 x 24 po.

Une chaîne humanitaire s’impose!
Joyeux Temps des Fêtes
et
Bonne Année 2024  

Gabriel Landry, artiste peintre

Si vous désirez visiter ma galerie privée qui est située à Longueuil,
je me ferai un réel plaisir de vous y accueillir sur rendez-vous.

INFORMATION :

Tél. : 514 894-0440  
Courriel : glandry@gabriellandry.com

 INVITATION

à visiter ma galerie virtuelle et mon site Web au lien :
https://www.gabriellandry.com/galerie/

Quatorze élèves sont tuées par la foudre à la localité de Nyasinga en République Démocratique du Congo

Voici une triste nouvelle qui ne sera pas diffusée dans les médias puisqu’elle concerne une petite communauté vivant dans la région de Gety où j’ai vécu entre les années 1987 et 1996. Je connais bien cet endroit. Ayons une pensée et une prière pour ces familles endeuillées. Serge

Roger Adrirodu Androzo

Par Roger Adirodu Androzo

Quatorze élèves ont été tués à Nyasinga dans le groupement Bukiringi lors d’une pluie torrentielle qui s’est abattue le 12 décembre 2023 sur toute l’étendue de la chefferie des Walendu-Bindi. Cette localité est située à environ 80 km au sud de Bunia sur la route secondaire N⁰ 431.

L’incident s’est produit aux environs de 9 heures. Un phénomène jamais vécu dans cette localité depuis l’époque précolonial.

Sous le choc, la population se rassemblaient le long de la route principale pour assister aux cortèges funèbres. Même si la circulation a repris, les écoles du groupement de Bukiringi restent fermées.

Les familles des victimes se sont rassemblées dans l’église de la communauté protestante de la CECA 20 pour prier et rendre un dernier hommage aux victimes.

Au total, sept filles et sept garçons de l’école ont été foudroyés. Parmi les blessés, cinq garçons et deux filles ont reçu des soins à l’hôpital de Bukiringi et deux autres filles au centre de santé de Sorodo.

Liste partielles des enfants décédés.

Les filles : Zawadi Bora, 15 ans, Mairo Kandanyi, 12 ans. Les garçons : Zawadi Gaya, 12 ans, Mapendo Munganga, 8 ans, Byarufu, 12 ans.

Les enfants hospitalisés.

Les filles : Mawazo Matsosi, 12 ans, Faida Kizayi, 10 ans, Wayi Kabhuliyi, 12 ans. Les garçons : Mufariji Fidèle, 6 ans, Rehema Kagawa, 8 ans, Gufutsi Taga, 7 ans, Bangadjuna Ushindi, 12 ans.

Nous demandons vos prières et pour ces enfants et les familles endeuillées qui vivent ce drame en cette fin d’année 2023.

NOU P AS BLIYE ! HOMMAGE AUX VICTIMES DE LA POLYTECHNIQUE

J’ai eu la chance d’assister à une cérémonie commémorative à la Maison d’Haïti le 7 décembre en mémoire des 14 femmes qui ont péri lors de la tragédie de la Polytechnique le 6 décembre 1989. Cette cérémonie est devenue une coutume depuis quelques années.

Dans le cadre de la coordination jeunesse de la Maison d’Haïti, un collage numérique a été réalisé par ces jeunes dans le cadre d’un visuel intitulé Nou p as Bliye ! Hommage aux victimes de la Polytechnique. Un cérémonial a mis en parallèle les 14 femmes victimes du féminicide du 6 décembre ainsi que 14 femmes de différentes origines dont plusieurs haïtiennes qui ont contribué à l’avancement de la science et de la technologie. Brillante idée !

Vidéo collage numérique réalisé par les jeunes

Françoise David

L’invitée d’honneur cette année était Françoise David. La causerie portait sur la jeunesse et le féminisme. Elle a brièvement fait un portrait des événements de cette tragédie qui a eu lieu il y a 34 ans et le contexte de l’époque.

Les jeunes présents ont manifesté un grand intérêt dans la discussion qui a suivi. Ils ont abordé des questions qui touchent leur vie ; les influences néfastes des réseaux sociaux et leurs impacts, la place des femmes sur le marché du travail, la violence et les inégalités.

Je remercie vivement Orlando Ceide de la Maison d’Haïti pour son invitation ainsi que Marjorie Villefranche.

Le 6 décembre 2023 sur le Mont-Royal

Associé à PolySeSouvient, j’ai reçu une invitation de la mairesse de Montréal, Valérie Plante[1], et de la présidente du Comité Mémoire, Catherine Bergeron, à assister à l’illumination des 14 faisceaux lumineux sur le belvédère Kondiaronk du Mont-Royal (Chalet du Mont-Royal) en mémoire des victimes du féminicide survenue en 1989. L’événement se déroulait le 6 décembre 2023 en fin d’après-midi.

Pour cette commémoration toute en sobriété, l’autrice-compositrice-interprète Viviane Audet a joué au piano deux pièces de son album Les filles montagnes composé en mémoire d’Elles.

En présence des familles et proches des victimes ainsi que de quelques invités, ce moment de recueillement revêtait un style liturgique répété chaque année. Un silence enveloppe l’espace du chalet faiblement illuminé avant le début de la procession d’entrée des invités de marque portant en main une rose blanche.

Seule à prendre la parole, Catherine Bergeron débute la cérémonie par un bref rappel des raisons pour lesquelles nous sommes rassemblés. Deux jeunes, une fille et un garçon, lisent ensuite les noms des 14 victimes de la tragédie de la Poly et les faisceaux lumineux bleus sont allumés au même moment à l’extérieur.

C’est la deuxième année où la cérémonie a lieu à l’intérieur du bâtiment. Dans les années passées, je me souviens de températures exécrables avec une pluie glaciale et le vent. La sobriété de l’événement est mieux célébrée à l’abri du froid. En revanche, l’impact émotionnel lié à la projection lumineuse de faisceaux est lourdement diminué.

Moment de retrouvailles

Cette année, j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup plus de caméra et de journaliste que l’année dernière. Je retrouve des amis du réseau de PolySeSouvient. Il y avait même Louise Royer que je connais depuis des décennies. Nous étions d’ailleurs ensemble le 26 novembre dernier lors du concert interconfessionnel de musique sacrée.

J’ai aussi fait la connaissance de Brian Sweeney de Sault-Sainte-Marie qui a connu récemment une tragédie avec l’assassinat de sa fille et de ses trois enfants par son conjoint. Lui et son fils ont décidé de se joindre à nos efforts pour l’abolition complète des armes d’assaut semi-automatiques en vente libre au Canada.

Mon entretien avec le Premier Ministre Justin Trudeau

Après Brian Sweeney, j’ai eu un chaleureux entretien avec Justin Trudeau au nom de PolySeSouvient. Je lui ai réitéré les demandes de PolySeSouvient en ajoutant mon vœu que le projet de loi C-21, présentement à l’étude au Sénat, soit non seulement adopté, mais renforcé. Je suis convaincu que s’il n’en tenait qu’à lui, des lois plus restrictives sur la possession d’armes à feu seraient déjà opérationnelles.

Je me suis autorisé à lui remettre une copie du recueil de poésie d’Annie. Cela l’a ému. J’ai offert aussi une copie à la députée de Westmount, Rachel Bendayan qui nous soutient de tout cœur depuis longtemps.

Mes remerciements

Serge, Brian et Heidi

En premier lieu, mes remerciements vont à Heidi Rathjen, coordonnatrice de PolySeSouvient pour son inspirante détermination. Je remercie également mon provincial, Réal Doucet, ainsi que le premier assistant de notre Société missionnaire, Francis Bomansaan, qui habite à Rome et en visite pour quelques semaines en Amérique.

LIENS


[1] La mairesse de la métropole, Valérie Plante, était absente, car elle a dû réduire le rythme de ses activités après avoir subi un malaise la veille.

DIALOGUE INTERSPIRITUEL (SUITE)

Concert interconfessionnel de musique sacrée Chantons pour la paix !

Montréal, dimanche le 26 novembre 2023

Le Centre Canadien Œcuménique a coordonné l’ensemble du Festival Paix Maintenant qui s’est clôturé par un concert qui a eu lieu à l’église catholique Saint-Pascal-Baylon, initialement prévue au salon de la paroisse Notre-Dame des Neiges, les deux églises étant situées sur la même rue mais à un peu plus d’un kilomètre de distance.

Groupe de drum traditionnel autochtone Traveling Spirit

Animé par Lindsay Luc de l’Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours, comme c’est souvent le cas, ce concert interconfessionnel de musique sacrée a été inauguré par le groupe de drum traditionnel autochtone Traveling Spirit[i].

Monsieur Sukhvinder Jutla

L’ensemble vocal Épiphanie[ii] de la paroisse Sainte-Famille-de-Bordeaux à Cartierville a aussi présenté quelques chants suivis par monsieur Sukhvinder Jutla, un représentant de la communauté Sikh de Gurudwara Sahib Ragi de Montréal[iii]. Celui-ci portait un turban et une veste orange en solidarité avec les communautés autochtones. En effet, le chandail orange représente symboliquement les souffrances des peuples autochtones causées par les pensionnats autochtones qui ont été opérationnels entre 1830 et 1990.

L’ensemble vocal Épiphanie
Nilanjana Rajamony

Finalement, Nilanjana Rajamony[iv], une jeune fille de 12 ans, a ébloui l’audience par sa grande souplesse avec deux danses acrobatiques du style du Cirque du Soleil. L’élément sacré de la danse Indienne classique est une particularité de la Swarnakamalam Hindu School and Dance de Montréal située à Pierrefonds.


[i] Traveling Spirit is the drum group of Native Friendship Center of Montreal. We refer to our drum as Grandfather, we treat him with respect and behave respectfully around him. We come from different places, have different backgrounds but when we drum, we are one. Our songs are prayers and medicine.

[ii] L’ensemble vocal Épiphanie est une chorale montréalaise et multiculturelle fondée en 2004. Elle a une vocation liturgique, et son répertoire va du classique au Gospel en passant par des chants rythmés venus d’Afrique.

[iii] Montreal Gurudwara is basically known as Gurudwara Guru Nanak Darbar, which is situated in Lasalle, Montreal city. If you want to go to the Gurudwara from downtown, firstly take a green line metro to the Angrignon side, after reaching the metro then take the bus 109. This can be taken from a 300m walking distance and the bus will drop you at the point where the Gurudwara is.

[iv] Nilanjana began her tutelage under the guidance of Sri Seshakamal at the tender age of 5. Nilanjana has just completed her primary schooling and is attending College St-Louis.

Dialogue interspirituel

Le Forum interreligieux pour la paix a présenté le premier volet de sa programmation le 23 novembre 2023 avec une table ronde sur le dialogue interconfessionnel inspiré par les spiritualités autochtones. Comment le cercle de la parole peut-il nous inspirer pour éviter les polarisations?

Ka’nahsohon Kevin Deer

Le rassemblement avait lieu dans l’église de la paroisse Notre-Dame des Neiges sur la Côte-des-Neiges à Montréal. Le Dr Patrice Brodeur, professeur à l’Université de Montréal, spécialiste en dialogue et transformation des conflits, agissait comme animateur. En tout premier lieu, il a introduit Ka’nahsohon Kevin Deer, gardien de la paix de la communauté mohawk de Montréal. Celui-ci a débuté son propos avec un moment de prière exprimé en Mohawk, puis traduit en anglais. Ce fut un saisissant moment où une prière est chantée dans l’enceinte d’une église catholique en présence de représentants de confession indoue, juive, musulmane et chrétienne.

Marie-Émilie Lacroix[i], Innue de Mashteuiatsh, chargée de cours à l’Université de Rimouski avec une maîtrise en travail social, a abordé la spiritualité autochtone en relevant les points suivants.

Selon elle, la spiritualité autochtone est un art de vivre où chacun trace son chemin. Les cérémonies vécues en groupe sont un point de départ où les valeurs centrées autour des remerciements à Mère Nature et au Père des Cieux englobent en même temps les trois composantes de l’être humain que son le mental, le physique et le spirituel. Il s’agit d’une vision holistique.

Selon Marie-Émilie, il ne faut pas confondre la spiritualité et la religion. À ce propos, elle souligne que même si les Québécois ont rejeté les préceptes obligatoires de la religion catholique, le besoin de la spiritualité demeure. Cela a été particulièrement senti pendant la pandémie de la Covid-19.

Bref, la spiritualité autochtone a pour but de nourrir l’âme grâce à une connexion avec la nature et son créateur. D’où l’importance du SILENCE, de moments intérieurs qui PRALENT. Dans un style de vie où les yeux sont constamment sollicités, aurions-nous peur du silence ?

La sagesse des anciens nous enseigne sept éléments importants qui constituent des valeurs : le respect de soi, des autres et de la nature, l’amour, l’humilité, l’honnêteté, la compassion, le courage et la vérité.

Ces valeurs sont vécues dans des rituels qui sont exprimés par des symboles. Par exemple, le symbole de la tortue nous rappelle que la terre n’appartient à personne. Les frontières sont une invention humaine. Elles sont étrangères à la spiritualité autochtone.

Ka’nahsohon Kevin Deer a aussi insisté sur l’importance des rituels. Ceux-ci sont le socle de l’unité qui permet de concrétiser la spiritualité autochtone en la connectant aux symboles et paraboles. La dance sacrée est une forme privilégiée pour vivre cette spiritualité dans une recherche d’équilibre pour construire la paix, l’amitié et le respect mutuel.

Le rabbi Schachar Orenstein de l’Aleph Canada, Lev Shul,, a surpris l’assemblée en l’invitant à former un grand cercle de danse qui est, comme pour les autochtones, une particularité des danses juives. Il a ensuite demandé à Ka’nahsohon Kevin Deer d’entonner un chant sacré et quelques pas de danse.

Puis, d’autres pas de danse classique indienne ont été illustrés par une salutation pour la paix (Pranam[ii]) avec le Dr Mamata Niyogi-Nakra, Sylvi Belleau, Yasmine Alshaibi et Meera Shyamprasad de Kala Bharati, centre Bharata Natya.

Ces dames ont, elles aussi, insisté sur l’importance des rituels, de ces gestes exprimés par la danse qui non seulement permettent une détente, mais favorise l’intériorité.

Élisabeth Garand a enchaîné avec une émouvante présentation sur les efforts entrepris sur le chemin de la réconciliation entre les communautés autochtones et les gouvernements et Églises. Élisabeth Garand est collaboratrice aux cercles de parole À l’écoute des voix autochtones et co-fondatrice du groupe de dialogue Maria’M[iii] entre des femmes musulmanes et chrétiennes.

L’abbé Richard St-Louis a ensuite parlé de son expérience comme prêtre au service de la communauté mohawk à Kahnawake. Nous aurions intérêt, dit-il d’intégrer les éléments de la culture mohawk dans nos rapports humains et la liturgie. Il a aussi insisté sur l’importance du SILENCE SACHÉ sur le chemin de la paix.

Finalement, mon ami Boufeldja Benabdallay, co-fondateur et porte-parole de la Grande Mosquée à Québec, a synthétisé les différentes présentations en insistant sur le fait que nous sommes tous de la terre, que les signes de l’existence sont en nous, que la paix commence en nous-mêmes, que le SILENCE nous réinsère dans le présent. N’oublions pas, dit-il, que la plus belle des richesses que nous possédions est en nous-mêmes. Le mot clé qu’il retient de la soirée est le RESPECT de tout un chacun dans la diversité des expériences spirituelles, lieux par excellence pour que nous retrouvions notre lien vital avec la nature et ainsi mieux la protéger.


Marie-Émilie Lacroix

[i] Marie-Émilie Lacroix devient coordonnatrice aux affaires autochtones à l’UQAR. Elle a aussi publié en 20212, La rivière des temps, aux Éditions de la Francophonie où elle puise dans ses randonnées dans la nature la force nécessaire pour laisser le passé derrière et continuer son chemin vers la liberté.

[ii] Ce nom composé intègre simultanément les notions de souffle et de principe vital du souffle et de sa manifestation organique dans la respiration. Salutation de respect.

[iii] En mai 2011, l’idée du dialogue féministe interreligieux a émergé lors du 35e anniversaire de la Collective L’Autre parole. Élisabeth Garant, directrice du Centre justice et foi, et Leila Bdeir, membre du Groupe international d’étude et de réflexion sur les femmes en Islam, y avaient toutes deux soulevé l’importance de privilégier une telle initiative étant donné la conjoncture sociopolitique au Québec. Quelques mois plus tard, trois chrétiennes et trois musulmanes (dont Élisabeth et Leila) se sont rencontrées afin de poser les jalons d’une démarche riche qui se poursuit depuis.