Il y a trois semaines, je recevais un message de ma famille m’annonçant que mon papa était très malade, à vrai dire mourant. Transporté d’urgence à l’hôpital, son état était critique; eau aux poumons, insuffisance rénale, jambes enflées et autres complications. Je suis rapidement revenu au pays en espérant le voir avant sa dernière heure. Mon frère Sylvain m’a conduit à son chevet dès mon arrivée à l’aéroport de Montréal. Plus d’une centaine de personnes, parents et amis, ont envoyé des messages d’encouragement et des prières sur Facebook et par courriels. Je les ai imprimés pour les partager avec mon père.
Lentement, soins hospitaliers aidant, papa a pris du mieux. Du 5e étage de l’hôpital, il est descendu au 1er après deux semaines. Il a reçu de l’oxygène pendant un certain temps. Papa est toujours resté alerte et conservé son sens de l’humour. Encore maintenant, certaines douleurs persistent, sa fragilité physique aussi. Il aura tout de même 92 ans au mois d’août. De toute évidence, il ne pourra pas retourner vivre en appartement avec maman.
Puis, le vendredi 22 avril, la travailleuse sociale du nom de Maryline Villemure nous a annoncé que papa recevrait son congé d’hôpital la semaine suivante. Sans tarder, je me suis mis à la recherche d’une résidence privée où papa recevrait les soins dont il a besoin. Il fallait agir vite et donner notre réponse dès le lundi suivant.
En famille, nous avons opté pour la Villa du Jardin Fleuri. Il s’agit d’une résidence pour personnes autonomes et semi-autonomes. Nous avons aménagé la chambre 122 avec l’aide de mon ami Gervais Dumais en transportant les meubles de sa chambre à coucher. Même s’il aura besoin de quelques jours encore pour se familiariser avec son nouvel environnement, il retrouve son lit, ses meubles et ses effets personnels. Il pourra même utiliser son quadrimoteur dans la Villa. Par contre, un nouveau handicap s’ajoute à ses limites physiques. En effet, il devra porter en permanence une sonde urinaire.
Papa est dans son nouvel ‘appartement’ depuis vendredi 29 avril. C’est une autre adaptation. Nous avons confiance qu’il relèvera ce nouveau défi. Ma sœur Lucie, son mari Daniel et leurs enfants Vincent et Roxanne vivent tout près et le visitent déjà souvent. Sylvain n’est pas loin non plus avec Guylaine, son épouse, et ses enfants Mathieu et Isabelle. Nous sommes tous extrêmement reconnaissants pour l’appui et les prières que nous recevons des quatre coins du monde. Il y a beaucoup d’amour partagé dans cette étape de vie, de fin de vie … qui se poursuit. Pour combien de temps encore? Quoiqu’il advienne, nous remettons nos espoirs et nos vies dans les mains de Dieu. Notre foi est plus grande que nos questions. Encore une fois merci pour toutes vos marques d’encouragement et vos prières. Je retourne en Zambie samedi prochain. Serge