Sur les photos ci-dessous, on trouvera les renseignements sur la JOURNÉE MONDIALE DE L’AFRIQUE. Je ne signale ici que :
1. Les noms des confrères et consœurs Missionnaires d’Afrique, « Pères Blancs et Sœurs Blanches », qui animent le Centre Afrika :
– Freddy Kyombo Senga, Congolais qui fut en mission au Mali et à Rome, directeur du centre.
– Serge St-Arneault, Canadien qui fut en mission au Congo RDC, au Malawi et en Zambie. Ancien directeur du Centre Afrika.
– Monique Bonnefoy , Française, qui fut en mission dans la formation humaine et l’éducation au Ghana, Kenya, Congo RDC…
– Rita Toutant, Canadienne du Manitoba qui fut en mission comme infirmière en Tanzanie.
– David Gnadouwa, Togolais qui fut en mission en Tunisie.
Je signale leur nom pour les féliciter. Quelle vie aujourd’hui ! En deux ans, ils ont relancé les services du Centre Afrika qui était tombé en léthargie pendant les 3 ans du COVID-19.
2. Pour marquer la journée, le « discours officiel » a été prononcé par le directeur Freddy Kyombo Senga. Un panorama de l’Afrique où Freddy insiste pour nous allions mieux connaître l’Afrique et les Africains en effectuant des recherches sur l’internet. Son conseil cet après-midi s’adressaient tant aux « Africains » qu’aux « Étrangers à l’Afrique » …
Freddy insistait pour dire aux « Africains » devenus Québécois et Canadiens qu’ils doivent dépasser les clivages habituels et s’ouvrir à la connaissance de tout le continent, aux 54 ou 55 pays… aux mille et une cultures.
Freddy insistait pour dire aux Québécois et Canadiens « de souche » qu’ils doivent dépasser leur vision étroite de l’Afrique comme s’il ne s’agissait que d’un seul pays. Un exemple : Savons-nous que le seul Nigéria aura en 2050 plus d’habitants que les États-Unis ?
Voyez les photos ci-dessous. Et comme on dit : « N’oubliez pas l’Afrique, continent de la richesse culturelle et spirituelle et continent des richesses naturelles pillées par les grandes puissances… L’Afrique, continent-mère de l’humanité, continent de l’unité dans la diversité. »
L’artiste peintre Gabriel Landry présente une exposition sous le thèmePASSERELLE DE LA PAIX visant à souligner la 7ème édition de la Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix (JIVEP 2024), l’exposition PASSERELLE DE LA PAIX se tiendra sous la Présidence d’honneur de Raymond Chrétien, ancien diplomate et Président de l’Observatoire international des maires sur le Vivre Ensemble
Gabriel Landry
Longueuil, le 13 mai 2024 – Originaire de Natashquan et habitant à Longueuil, l’artiste peintre Gabriel Landry, sur invitation de AISA ONG Internationale, initiatrice et porteuse de la Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix (JIVEP), a accepté de réaliser un tableau qu’il dédie à la 7ème édition de la JIVEP qui se tiendra le 16 mai 2024.
Monsieur Raymond Chrétien
Cette œuvre, à laquelle il a donné le titre de PASSERELLE DE LA PAIX et qui lui a été inspirée du thème L’ÉDUCATION À LA CULTURE DE PAIX associé à la JIVEP, sera dévoilée officiellement le jeudi 16 mai prochain, lors du vernissage de l’exposition du même titre qui se tient sous la Présidence d’honneur de Monsieur Raymond Chrétien, ancien diplomate et Président de l’Observatoire international des maires sur le Vivre Ensemble. L’exposition aura lieu du 16 mai au 2 juin prochains, au Centre Afrika situé au 1644, rue Saint-Hubert à Montréal.
Parmi la vingtaine d’œuvres présentées dans le cadre de l’exposition PASSERELLE DE LA PAIX, si Gabriel Landry, pour quelques-unes de ces œuvres, puise son inspiration dans ses souvenirs d’enfance à Natashquan, son village natal, on y retrouve aussi plusieurs tableaux qui lui ont été inspirés de divers sujets provenant, comme il l’exprime ici, « de cette belle universalité et ce Vivre-Ensemble que nous tous.tes comme humains sommes appelé.e.s à vivre ». C’est dans ce même esprit d’ailleurs que l’artiste résume son art et sa démarche artistique : « Je me définis comme « libre-pensart ». Mon œuvre, dit-il, « est un kaléidoscope dirigé vers un monde sans frontières, un monde de rêve, réfléchissant à l’infini ma passion pour la peinture et la mise en symbole de la pensée et des valeurs humaines, par la ligne droite, par la ligne courbe et par la couleur pure. »
Dans les jours qui suivront son dévoilement, il est prévu que le tableau PASSERELLE DE LA PAIX soit mis en valeur sur le site 16mai.org ainsi que les réseaux sociaux, et diffusé lors de certaines activités qui se tiendront à Genève, la ville mise à l’honneur à l’occasion de la JIVEP 2024.
L’exposition PASSERELLE DE LA PAIX est annoncée au : www.16mai.org On peut aussi visiter le site de l’artiste au : www.gabriellandry.com
Sous la présidence de Réal Doucet, supérieur provincial des Missionnaires d’Afrique pour les Amériques, avec une trentaine de membres de sa famille, frères, sœurs, conjoints, neveux et nièces, et autant de confrères et consœurs Pères Blancs, Sœurs Blanches, hommages et célébration de la vie de notre confrère Roger Bélanger, décédé le 24 avril dernier.
« Souviens-toi, o homme, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière ! » (liturgie du mercredi des cendres) – « Je sais moi que mon Rédempteur est vivant et que je reviendrai à la vie » (livre de Job).
En présence de ses cendres (dans un coffret) et avec le sentiment que l’esprit de Roger était avec nous pour dire « Merci mon Dieu de la belle vie que j’ai eu » … que « nos parents nous ont donnée » … que « NOUS avons vécu ensemble, tant sur la ferme d’Amqui, qu’en Afrique au Malawi et au centre Afrika à Montréal », nous avons pu sourire aux différentes anecdotes racontées… Un style de communication de « la Bonne Nouvelle » que Roger pratiquait avec talent. Assez loin des formulations dogmatiques et idéologiques. Dans l’ambiance de l’auteur spirituel Maurice Zundel : « Je ne crois pas en Dieu, je le vis. »
Les différents hommages à la vie de service de Roger et l’homélie de Denis-Paul Hamelin nous ont tous ramenés au chant de la promesse scoute résumant « la religion de Roger ».
Des funérailles dans la simplicité d’une salle du Centre Afrika, comme si nous étions autour d’un feu de camp animé par Roger, le coureur des bois, l’homme qui préférait la brousse, du Québec ou du Malawi, le technicien de la transformation de la sève de l’érable en sirop, en tire, en sucre selon les méthodes ancestrales.
Jean-François Bélanger et conversation avec une religieuse.
Les Québécois reconnaîtront sur quelques photos le neveuJean-François Bélanger[1], grand reporter international à la télévision de Radio-Canada qui a donné un témoignage bien senti … et plein d’émotion.
[1]Jean-François Bélanger est reporter national. Il fait ses débuts à la télévision de Radio-Canada à Moncton, en 1989, puis poursuit sa carrière à Paris comme correspondant pour Le Téléjournal et Le Point. En 1997, il revient à Montréal, successivement aux émissions Le Point et Zone libre. Il est correspondant en Afrique de 2001 à 2007. De 2007 à 2010, il est reporter national au Téléjournal. De 2010 à 2014, Jean-François Bélanger est correspondant à Moscou, puis à Paris, de 2014 à 2019. Il sera de retour en Amérique, cette fois, comme correspondant au bureau de Washington. Il est depuis 2021 établit à Montréal.
Des experts se penchent sur les défis de l’Église lors d’un panel offert dans le cadre du 40e anniversaire de la Fondation du Grand Séminaire de Montréal
La Fondation du Grand Séminaire de Montréal a célébré un moment historique le samedi 4 mai 2024 en commémorant son 40e anniversaire avec un panel d’experts éminents. Sous le thème « En Église, à la rencontre des défis contemporains », cet événement a été une opportunité unique de réflexion et de dialogue. Le panel a captivé un public diversifié d’environ 50 personnes, témoignant ainsi de l’intérêt croissant pour ces questions cruciales.
Yves Guérette, Ellen Roderick, Guy Guindon et Édouard Shatov
Montréal, le 9 mai 2024
La Fondation du Grand Séminaire de Montréal a commémoré son 40e anniversaire avec un panel d’experts réunis le samedi 4 mai 2024. Sous le thème « En Église, à la rencontre des défis contemporains », Ellen Roderick, Yves Guérette, Guy Guindon et Édouard Shatov ont abordé différentes pistes de réflexion, le tout animé par Francis Denis.
L’événement a réuni un public diversifié d’environ 50 personnes, témoignant d’un intérêt certain pour l’exploration des enjeux pressants auxquels fait face l’Église et la société. Le panel, qui s’est tenu au Grand Séminaire de l’Archidiocèse de Montréal, a fourni une tribune pour un dialogue engageant et des réflexions éclairantes sur la manière de naviguer dans les complexités des défis contemporains en Église.
« Ce panel incarne très bien l’esprit de la mission de notre fondation au cours des quatre dernières décennies, celle de composer avec les défis de chaque époque afin d’assurer une formation actualisée et de qualité à tous nos leaders catholiques d’aujourd’hui et de demain, explique Alexandrina Diac, directrice générale de la Fondation du Grand Séminaire de Montréal. Ce moment de partage et de discussion nous a donné l’opportunité de remercier nos donateurs et donatrices pour leur fidèle appui au fil des ans, lequel nous permet d’assurer la pérennité d’une institution plus que nécessaire pour notre Église et notre société. »
Ellen Roderick[1], directrice du Centre diocésain pour le mariage, la vie et la famille, à l’archidiocèse de Montréal, a débuté en faisant un retour sur les fondements théologiques et anthropologiques sur la quête de sens et la vie chrétienne, mettant de l’avant la centralité de la famille et l’importance de considérer les parents comme premiers missionnaires.
De son côté, Yves Guérette[2], professeur à la Faculté de sciences religieuses à l’Université Laval, a pris la parole de façon convaincante afin d’aborder le sujet de la conversion missionnaire de l’Église dans le cadre de ce changement d’époque, permettant également à l’auditoire de mieux faire la distinction entre prosélytisme et mission.
Guy Guindon[3], recteur du Grand Séminaire de l’Archidiocèse de Montréal a poursuivi en parlant de la formation des leaders catholiques dans une dynamique missionnaire et de l’importance de voir les défis actuels comme des opportunités.
Édouard Shatov[4], directeur du Centre Culture et Foi au Montmartre à Québec, a terminé en invitant les participants à être des témoins crédibles de l’Évangile, en misant toujours sur la vérité, la cohérence, la beauté, l’amour, la confiance afin de passer de l’état de domination à l’état de service et de retrouver la fraicheur de l’Esprit.
Après cette enrichissante discussion et une période de questions avec le public, Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal, a présidé une messe, offrant aux participants une occasion de réflexion spirituelle et de communion. Une réception festive s’en est suivie, avec plusieurs prix de présence pour ceux et celles qui se sont déplacés en personne.
À propos de la Fondation du Grand Séminaire de Montréal
Fondée en 1984 par l’Association des Anciens du Grand Séminaire et un groupe de laïcs, la Fondation soutient concrètement le Grand Séminaire de l’Archidiocèse de Montréal afin d’offrir une formation de qualité et adaptée à la réalité de ce monde pour toute personne désirant œuvrer en Église ou pour enrichir leur soif de connaissance et de formation personnelle et chrétienne. La Fondation célèbre en 2024 son 40e anniversaire d’existence. Pour en savoir plus ou pour faire un don, visitez le fgsm.org.
Pour toute question ou demande d’information supplémentaire :
Le 1er juillet 2018, le supérieur général des Missionnaires d’Afrique, avec le consentement de son conseil, venait me chercher en Afrique du Sud pour m’envoyer en mission dans la province des Amériques. Après plusieurs années de mission à l’étranger, je suis revenu chez moi, encore bien rempli d’un grand zèle missionnaire. Grâce à une équipe très dynamique composée de membres de pays différents, nous avons accompagné nos confrères qui travaillent au Brésil, au Mexique, aux États-Unis et au Canada. Au fil de ces six dernières années, vous avez pu voir comment nous donnons des mains à notre foi et notre engagement missionnaire, que ce soit ici en Amérique ou ailleurs, surtout en Afrique.
Le 1er juillet 2024, je passe le flambeau à mon successeur, le père Barthélémy Bazemo, originaire du Burkina Faso. Il prend en mains une province qui a retrouvé une nouvelle fraîcheur et un esprit de créativité grâce à l’arrivée de jeunes confrères en provenance surtout du continent africain. Le dynamisme et l’expérience multiculturelle du père Barthélémy sauront sûrement animer de façon constructive nos communautés et les projets qui nous tiennent à cœur. Vous devinez que je suis très heureux de lui céder la place. Il est temps pour moi de retourner en Afrique, sans doute pour peu d’années, puisque l’âge avance et la santé risque de flancher un jour ou l’autre.
Dans ce numéro de la Lettre aux Amis, nous vous parlons de l’expérience missionnaire d’un confrère Brésilien qui à l’âge de 30 ans a décidé de se lancer à la suite de Jésus dans la grande aventure missionnaire qui le mènera jusqu’en Afrique et au Mexique. Nous vous parlerons aussi de la nouvelle paroisse qui nous a été confiée à Querétaro au Mexique le 17 mars 2023.
Et comme à chaque numéro, nous vous invitons à appuyer un projet en Afrique. Cette fois-ci, c’est en vue de donner de l’eau potable aux enfants d’une école maternelle et aux adultes qui fréquentent la paroisse d’Usagara gérée par nos confrères en Tanzanie, un pays où j’ai travaillé pendant 12 ans par le passé. Vous recevrez aussi les remerciements de notre confrère Erasto Shayo au Nigeria que vous avez soutenu l’an dernier.
Réal Doucet, M.Afr
Que la lecture de cette Lettre aux Amis garde bien vivant votre esprit missionnaire.
PHOTO : En mars 2021, une quarantaine de membres de familles et de survivants du féminicide du 6 décembre 1989 ont publiquement retiré au Très Honorable premier ministre du Canada, Justin Trudeau, son invitation à prendre part à la cérémonie annuelle qui a lieu chaque année sur le mont Royal à Montréal après qu’il eut brisé sa promesse d’éliminer les armes d’assaut sur le marché canadien. (Sean Kilpatrick/La Presse Canadienne)
L’interdiction des armes d’assaut est le cheval de bataille des familles et des étudiants de Polytechnique depuis 35 ans. D’une lenteur proverbiale, le gouvernement fédéral s’est finalement engagé à retirer du marché de nombreuses armes à feu. Il est maintenant embourbé par le récent refus de Poste Canada de participer au programme d’achat de 140 000 de ces armes. Aura-t-il vraiment le courage politique pour d’atteindre ses objectifs en 2025, en pleine année électorale ?
PolySeSouvient a toujours été actif et exprimé son opinion avec de solides études et preuves à l’appui. Beaucoup de gens se posent des questions à son sujet.
Mise à jour historique de PolySeSouvient
L’histoire de PolySeSouvient en est une de dévouement persistant et de l’engagement militant d’une poignée de fervents bénévoles pour une cause titanesque ; notamment l’abolition complète et définitive de la vente libre et de l’utilisation d’armes à feu de type militaire normalement réservées à l’usage professionnel des soldats de l’armée canadienne.
Ce concept est simple à comprendre. Il n’est pas normal que des armes de guerre soient entre les mains de simples citoyens. Depuis la tragédie du 6 décembre 1989, 80 % des Canadiens appuient, sondage après sondage, le bannissement d’armes à feu semi-automatiques à grande capacité. Trop souvent, aux États-Unis, ces mêmes armes sont utilisées lors de tueries de masse.
Aux yeux de PolySeSouvient, il n’a jamais été question d’empêcher l’achat et l’utilisation d’armes de chasse par des citoyens honnêtes et respectueux des lois. Pourtant, les associations pro-armes cherchent par tous les moyens à discréditer PolySeSouvient par une rhétorique qui frôle les théories conspirationnistes. Comment se peut-il, pensent-ils, qu’une poignée de bénévoles leur tiennent tête? C’est ainsi qu’ils menacent constamment de poursuivre PolySeSouvient lorsque nous dévoilons leurs propres comportements odieux quand, par exemple, ils harcèlent les députés ou les employés de firmes qui travaillent pour le gouvernement sur des aspects complexes concernant le contrôle des armes.
Elles-mêmes largement soutenues financièrement par l’industrie de l’armement, les clubs de tirs et les propriétaires d’armes de poing ou d’assaut, les associations pro-armes dénoncent constamment le financement public de PolySeSouvient sans jamais fournir de preuves. Les pro-armes ne peuvent pas croire qu’on peut être aussi efficace sans bureau ni une grande équipe d’employés. Les demandes d’accès à l’information et les recherches sur Internet concernant le financement de PolySeSouvient abondent !
PolySeSouvient est libre de tout autre intérêt. Aucun membre de PolySeSouvient ne profite personnellement de son militantisme. Notre organisation n’a rien à perdre non plus et nous sommes entièrement autonomes. Nous avons exercé cette liberté de façon magistrale au mois de mars 2021 lorsqu’une quarantaine de membres de familles et de survivants du féminicide du 6 décembre 1989 ont publiquement retiré au Très Honorable premier ministre du Canada, Justin Trudeau, son invitation à prendre part à la cérémonie annuelle qui a lieu chaque année sur le Mont-Royal à Montréal après qu’il ait brisé sa promesse d’éliminer les armes d’assaut sur le marché canadien. Nous refusons tout compromis pour la sécurité publique et nous sommes persistants. La voix des familles endeuillées est sans doute la PLUS CRÉDIBLE de toute autre voix dans ce débat. En effet, Justin Trudeau est finalement revenu sur sa décision en déclarant qu’« on a écouté PolySeSouvient ».
L’épisode le plus douloureux a cependant eu lieu avec la perte de la plupart des mesures adoptées à la fin de l’année 1995 à la suite de l’élection d’un gouvernement majoritaire dirigé par le Parti conservateur du Canada. Or, l’abolition du registre national des armes à feu par le gouvernement de Stephen Harper en 2012, suivi par l’affaiblissement d’une série d’autres mesures en 2015, a été suivie par une augmentation de 43% de crimes violents par armes à feu depuis 2013.
Combats réussis de PolySeSouvient
1) l’instauration d’un registre des armes québécois à la suite à l’abolition du registre fédéral par le gouvernement Harper;
2) des mesures solides pour protéger les victimes de violence conjugale (projet de Loi C-21), comme la révocation automatique du permis de possession d’armes pour tout individu dont les autorités ont des doutes raisonnables de croire qu’il est impliqué dans la violence conjugale, y compris le contrôle coercitif;
3) un gel fédéral sur l’acquisition d’armes de poing – c’est-à-dire un « phase-out » sur deux ou trois générations de la possession de telles armes;
4) et la prohibition d’environ 2000 modèles d’armes d’assaut qui demeurent encore chez leurs propriétaires en attendant le programme de rachat.
Malgré les reculs et les récents progrès, nous devons continuer de nous battre pour concrétiser le libellé de la pétition des étudiants de l’École Polytechnique de Montréal de 1990 qui demandait l’interdiction des armes d’assaut. Cette pétition avait récolté plus d’un demi-million de signatures à une époque où les réseaux sociaux sur internet n’existaient pas. Oui, le combat continue, car l’interdiction décrétée par le gouvernement fédéral en 2020 est incomplète et de nouveaux modèles d’armes d’assaut continuent d’être introduits sur le marché.
Serge St-Arneault, membre de PolySeSouvient, blogueur et journaliste à l’AMéCO.
Pour la toute première fois depuis sa création, plus de 80 personnes se sont rassemblées le 25 avril dernier au pavillon Lassonde de l’École Polytechnique de Montréal pour une levée de fonds en faveur de PolySeSouvient.
Dès l’arrivée dans la salle, quatre tableaux commémoratifs avec photos illustrent quelques-uns des moments importants du combat de PolySeSouvient.
Après un mot d’accueil par Stéphane Glorieux, Heidi Rathjen a pris la parole pour le remercier ainsi que Josée Dupuis qui ont rendu cet événement possible. Elle a aussi salué ses amis de la 113e et 114e promotion.
Mot d’accueil parStéphane Glorieux
Puis, Nathalie Provost a pris la parole pour souligner la solidarité entre les membres de PolySeSouvient. Des représentants de familles des victimes étaient présents ainsi que des survivants et des rescapés.
Parmi les familles des victimes, gravite aussi un petit noyau qui s’implique plus activement dont Suzanne Edward, Serge St-Arneault et Jean-François Larivée. Dès le moment tragique en 1989, Suzanne Edward a soulevé la flamme ardente du combat en parcourant tout le pays pour accorder plus de 2,000 entrevues en mentionnant sans cesse les noms de chacune des quatorze victimes et parler du contrôle des armes. Par hasard, la couleur rouge vif de la salle allouée pour l’événement illustrait à merveille la chaleur de ses propos.
Pour sa part, Serge St-Arneault a insisté sur le fait que nous avions tous adopté une nouvelle identité. Nous sommes la sœur, le frère, la mère, le père, l’ami ou l’amie de l’une des 14 femmes victimes de la Poly. Comme famille, dit-il, nous avons souvent pris la route pour assister aux commémorations. Nous avons donné des entrevues, publié des articles en solidarité avec PolySeSouvient. Nous l’avons fait par amour pour celles qui nous ont quittés. Nous avons constamment trouvé des soutiens et nous nous sommes liés d’amitié avec d’autres personnes lourdement meurtries par un drame semblable au nôtre. C’est tout particulièrement le cas avec notre frère Boufeldja Benabdallah, porte-parole de la Grande Mosquée de Québec.
Nathalie Provost, Josée Dupuis, Stéphane Glorieux et Heidi RathjenHeidi Rathjen avec Flora Dommanget et Gabriel Comby de l’Association des Étudiants de Polytechnique
Ainsi donc, avec de modestes moyens, PolySeSouvient conserve une importante influence dans l’opinion publique pour une simple et primordiale raison : nous menons un juste combat pour assurer la sécurité publique, tout particulièrement la protection des femmes.
(…) Les libéraux affirment poursuivre les pourparlers et être à la recherche d’une autre solution. Mais à cinq jours du quatrième anniversaire de l’annonce en grande pompe de cette interdiction — qui demeure théorique puisque, bien que prohibées, ces armes d’assaut n’ont pas été récupérées —, le gouvernement semble surtout toujours aussi embourbé. En effet, il vient ainsi de perdre l’avenue qu’il jugeait la plus efficace (Postes Canada a déjà pignon sur rue partout sur le territoire) et la moins coûteuse (la rémunération de ces employés est bien en deçà de celle des agents de police).
Ottawa prévoit maintenant attendre l’année électorale de 2025 pour procéder au rachat obligatoire d’armes à feu de type militaire, après que la mise en place du programme a été ralentie par le refus de Postes Canada d’y participer, a appris Radio-Canada. (…)
Une survivante de cet attentat du 6 décembre 1989, Nathalie Provost, insiste sur le fait que le programme de rachat doit être en branle au moment des prochaines commémorations de la tuerie qui a emporté la vie de 14 femmes.
« Vous savez, en décembre, c’est le 35e anniversaire des événements de Polytechnique. Pour nous, que le programme de rachat soit en place et qu’on puisse déjà parler d’un programme actif et pas qui est en implantation, c’est nécessaire », a-t-elle souligné la semaine dernière.