Membre de la Société Missionnaire d'Afrique depuis 1986. A vécu en République Démocratique du Congo, au Malawi et en Zambie. Membre de l'équipe du Centre Afrika à Montréal depuis 2017.
Le 4 octobre dernier, j’ai accepté l’invitation de la Congrégation des Frères Franciscains de l’Emmanuel pour célébrer leur 40e anniversaire ainsi que leurs 25 ans d’implantation au Cameroun.
Le rassemblement s’est tenu à l’église Saint-Charles, située au 2111, rue Centre, à environ huit minutes à pied de la station de métro Charlevoix. En raison de mesures de sécurité, l’entrée principale est inaccessible et seules les portes latérales permettent d’accéder à l’intérieur de l’édifice. Selon les informations disponibles, les coûts de rénovation des tours seraient évalués à trois millions de dollars.
En bref, l’intérieur de l’église est majestueux, mais comment une petite communauté chrétienne peut-elle gérer la rénovation d’un bâtiment conçu pour accueillir des milliers de personnes ?
Malgré cela, les jeunes sont présents et contribuent activement aux célébrations. Certains d’entre eux résident même dans le presbytère, où vivent les quatre frères de la Fraternité des Franciscains de l’Emmanuel. J’en suis émerveillé.
Après la cérémonie religieuse, nous nous rendons dans les sous-sols de l’église pour écouter des récits personnels et visionner une vidéo présentant la communauté de frères établie au Cameroun. Cette communauté compte plus de vingt membres actifs engagés dans trois projets pastoraux.
Comme on dit, « Qui se ressemble s’assemble ». C’est donc avec plaisir que je retrouve Serge, mari de Marie-Thérèse Djeugo, deux personnes que j’ai eu l’occasion de rencontrer au Centre Afrika au tournant du millénaire.
Coordonnées : Les Franciscains de l’Emmanuel, 2111 rue du Centre, Montréal, Qc, H3K 1J5. Métro : Charlevoix, Téléphone : 514-762-4049 – franciscains.emmanuel@gmail.com
Le fondateur des Missionnaires d’Afrique et des Sœurs Missionnaires de Notre Dame d’Afrique : le cardinal Charles Martial Lavigerie, ne cessait de rappeler aux membres qui l’on rejoint, de demeurer des personnes de foi, proches de Dieu qui les a appelés. C’est à partir de cette identité, qu’ils pourront valablement se lancer dans les différentes tâches telles que l’enseignement de la foi, les œuvres de charité, l’éducation scolaire, les soins médicaux, les travaux de développement, l’engagement pour la dignité humaine, etc.
Le témoignage du père Pierre Benson, un Missionnaire d’Afrique, illustre bien les propos de notre fondateur. En effet, la Société des Missionnaires d’Afrique a toujours œuvré pour la dignité du peuple de Dieu, en s’engageant dans la lutte contre l’esclavage en Afrique à l’époque où ce n’était pas si évident. Les Missionnaires d’Afrique ont une option claire pour : la justice et paix, et l’intégrité de la création.
Le salut (dont parle l’Évangile de Mathieu au chapitre 25, 31-46), commence dès ici-bas, dans l’engagement en faveur des peuples opprimés, des victimes des injustices sociaux et de tous les marginalisés de nos sociétés modernes. Ceux et celles qui s’engagent à soulager les souffrances des autres, à redonner l’espoir et le sourire aux personnes sur leur chemin, à montrer leur empathie à ceux qui n’en peuvent plus, reflètent mieux « l’humanité » tel que le créateur l’a imaginé.
Père Freddy Kyombo Senga, Missionnaire d’Afrique.
Ils sont proclamés « bénis » pour le bien qu’ils ont fait même sans le savoir.
Chacune et chacun est capable de faire preuve d’humanité autour de nous. Soyons « bénis » pour la bonté en nous.
Alors que le Mois missionnaire s’apprête à débuter le 1er octobre, jour de la fête de sainte Thérèse de Lisieux, patronne des missions, tous les fidèles, ainsi que les hommes et femmes de bonne volonté, sont invités à célébrer et rendre grâce pour l’Église missionnaire dans le monde. Mission foi fait donc appel à la générosité des Canadiens afin d’apporter de l’espoir aux populations et aux missionnaires sur le terrain en soutenant les divers projets en cours à travers le monde, par l’aide matérielle et par la prière.
La Journée mondiale des missions (JMM), sommet du Mois missionnaire, sera célébrée le 19 octobre prochain. Le thème choisi par le pape François pour cette 99e édition est : « Missionnaires de l’espérance parmi les peuples », faisant écho au thème de l’Année jubilaire que vit l’Église : « Pèlerins d’espérance ». C’est une occasion privilégiée pour soutenir activement les efforts des missionnaires, hommes et femmes, dans les territoires de mission où ils œuvrent au sein des communautés les plus marginalisées et vulnérables.
« Le Mois missionnaire est une invitation à devenir des porteurs d’espérance dans un monde parfois marqué par l’indifférence et la division, souligne le père Yoland Ouellet, o.m.i., directeur national des Œuvres pontificales missionnaires au Canada francophone. Cette espérance se traduit par une foi vivante, mais aussi par des gestes concrets de solidarité. »
Comme le pape Léon XIV l’a souligné en mai dernier, « l’Œuvre de la propagation de la foi […] apporte son aide aux programmes pastoraux et catéchétiques, à la construction de nouvelles églises, aux soins de santé et aux besoins éducatifs dans les territoires de mission. » Les projets qui sont soutenus proviennent des quelque 1100 diocèses qui dépendent encore du Dicastère pour l’Évangélisation – cela représente un tiers des diocèses de l’Église catholique.
Grâce à la générosité des Canadiens, quelque 545 000$ ont été distribués par Mission foi (Œuvre pontificale de la propagation de la foi) en 2024 pour appuyer divers projets au Burundi, au Maroc et en République démocratique du Congo, ainsi que pour soutenir la fondation DomusMissionnalis, laquelle a pour mission d’accompagner séminaristes, prêtres, religieux et religieuses venant à Rome en provenance des diocèses de mission pour approfondir leurs études supérieures.
Mission foi met également à la disposition des paroisses, groupes et mouvements d’ici, diverses ressources accessibles sur son site Web missionfoi.ca pour animer et nourrir la vie des communautés catholiques francophones du pays tout au long du Mois missionnaire.
À propos de Mission foi
Mission foi (Œuvre pontificale de la propagation de la foi), fondée en 1822, est l’une des quatre œuvres pontificales missionnaires. Son objectif est d’aider l’Église dans sa mission universelle et de répondre à ses besoins d’évangélisation. Présente dans plus de 120 pays, c’est l’Œuvre la plus importante du Vatican soutenant l’action missionnaire des Églises les plus pauvres du monde. Pour en savoir plus, rendez-vous sur missionfoi.ca
Qu’est-ce qui fait de nous des missionnaires de l’espérance ? Inspirés du thème du Mois missionnaire de cette année, nos deux invités répondent à cette question en apportant des pistes de réflexion éclairantes. Leurs propos interpellent et démontrent combien notre relation avec Dieu est fondée sur la confiance, dimension sans laquelle le Seigneur ne peut agir en nous et faire que la beauté, l’amour, et l’espérance empreignent notre vie et celle des autres. Avec Dieu, il est possible de bâtir et d’apporter l’espérance ensemble, en une seule famille missionnaire. Une production créée dans le cadre du Mois missionnaire d’octobre 2025, en collaboration avec la Fondation Lucien-Labelle.
De fait, il s’agissait d’une cérémonie de recueillement, d’allocutions et de remerciements. J’ai été édifié par la simplicité et le témoignage de deux aînés, Mary Coon et Marcel Petiquay.
« Trop longtemps soumis, il est temps d’arrêter d’être des victimes. La décision est prise. Nous nous levons et réclamons nos droits. On ne peut pas effacer le passé et les violences, les agressions physiques et l’interdiction de parler notre langue maternelle, comme nous l’avons vécu dans les pensionnats. Aujourd’hui, nous nous relevons et retrouvons notre fierté avec l’aide du Créateur. Notre thérapie collective s’inscrit dans un cheminement spirituel. En marchant sur notre territoire, c’est-à-dire en reprenant possession de notre héritage ancestral, nous marchons ensemble vers notre guérison. »
Œuvre de Eruoma Awashish, artiste Atikamekw Nehirowiskwew d’Opitciwan. Titre : Justice pour Joyce 2020.
Plusieurs personnes ont pris la parole dont des membres de la famille, Jennifer Petiquay-Dufresne du Bureau du Principe de Joyce, Hon. Michèle Audette, sénatrice,Hon. Mandy Gull-Masty, ministre des Services aux Autochtones, Chef régional Francis Verreault-Paul (APNQL), Grand chef Constant Awashish (Conseil de la Nation Atikamekw), Chef Sipi Flamand (communauté Atikamekw de Manawan) et le regroupement des ambassadaires du Principe de Joyce. Des prestations musicales ont également été présentées dont celles de Maya Cousineau-Mollen, Beatrice Deer et de Mikon Niquay-Ottawa.
Le Principe de Joyce
J’ai cru comprendre que Joyce Echaquan aimait le violet, couleur maintenant associé à la couleur de sa spiritualité. Néanmoins, le Principe de Joyce a nettement dominé les discours.
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Or, pour le moment encore, les gestes du gouvernement québécois sont d’ordre symbolique. La réconciliation tant souhaitée entre nos peuples doit s’accompagner de geste concret. Le Principe de Joyce a pour finalité de permettre aux Attikamek, ainsi qu’aux autres nations autochtones, de faire leurs propres choix. Pour y parvenir vraiment, une volonté politique doit admettre l’existence d’un racisme systémique et la combattre.
L’héritage de Joyce Echaquan est l’éveil d’une conscience collective globale sur le racisme. Ce travail de conscientisation continu. Notre motivation est d’y parvenir en mémoire de Joyce.
Des cérémonies ont eu lieu au Québec pour rendre hommage à Joyce Echaquan, une Atikamekw de 37 ans morte dans des circonstances troublantes il y a cinq ans dans un centre hospitalier de Joliette. L’affaire avait choqué le Québec en exposant les mauvais traitements dont peuvent être victimes les Autochtones dans les établissements de santé. Aujourd’hui, malgré des progrès, l’équité est encore loin d’être atteinte au Québec, qui ne reconnait toujours pas le racisme systémique malgré les appels d’organismes à le faire.
Sur la photo, on reconnaît Pierre-David Tremblay, maire de La Tuque, Michel Sylvain, maire de La Bostonnais, Adama Daou, Constant Awashish et Danny Chilton, du Conseil de la nation atikamekw, le père Serge St-Arneault, Cathy Mbuyi Tzaisweka, Jean-Marie Mousenga et Larry Bernier, maire de Lac-Édouard.
C’est la troisième fois aujourd’hui que je croise le grand chef du Conseil de la Nation Atikamekw. Nous en avons profité pour nous rappeler nos souvenirs.
Texte et photos : Marie-Laure Josselin, Publié le 27 septembre 2025 – Radio-Canada, Récits numériques
Personne n’aurait l’idée d’enlever la peinture de Pierrette faite sur les vitres du Centre d’amitié autochtone de Lanaudière (CAAL) après l’événement, le drame, l’électrochoc. Trois femmes en habit traditionnel de dos dessinées avec la mention Justice pour Joyce qui rappellent ce qu’il s’est passé il y a cinq ans. Un prénom qui a marqué bien plus que ce coin de pays et la communauté atikamekw.
C’est un rappel pour dire qu’on n’a pas oublié, rappeler à la communauté qu’on est à la recherche de justice. On a fait de grands pas en avant avec la grande inspiration, le sacrifice de Joyce Echaquan. Personne ne devrait en faire un, résume la directrice du Centre d’Amitié Autochtone de Lanaudière (CAAL), Jennifer Brazeau, contenant difficilement ses larmes.
Quel chemin parcouru depuis la mort de Joyce Echaquan?
30 septembre 2025. L’INFO
C’est un drame qui a secoué le Québec et provoqué une prise de conscience collective quant au racisme envers les populations autochtones. On soulignait dimanche le cinquième anniversaire de la mort de Joyce Echaquan, une mère de famille de la nation atikamekw, dans des circonstances atroces au Centre de santé de Joliette, dans Lanaudière. Elle n’avait que 37 ans. Cette tragédie a mené à l’adoption de mesures pour assurer aux membres des Premières Nations un accès sans discrimination aux services sociaux et de santé. Yasmine Khayat dresse un portrait des réalisations accomplies et du chemin qui reste à parcourir.
À mon arrivée à la toute nouvelle gare aéroportuaire de Trois-Rivières, je fus stupéfait de découvrir un véritable embouteillage de voitures. Alors que je circulais tranquillement sur le boulevard Saint-Jean, j’ai été stupéfait de découvrir des rangées interminables de véhicules garés dans des zones spécialement aménagées. Selon les dernières informations radiophoniques, il y aurait eu plus de 8000 visiteurs. Une myriade de personnes de tous âges, y compris des parents avec poussettes, s’affairaient dans la joie et l’allégresse, profitant pleinement de ce soleil estival.
Vous pourrez écouter un reportage radiophonique à l’adresse indiquée qui relate cette journée mémorable pour la région de Trois-Rivières.
Le Belvédère Kondiaronk est un hommage à l’un des principaux artisans de la Grande Paix de Montréal de 1701. « Aujourd’hui (…) le soleil a dissipé tous ses nuages pour faire paraître ce bel Arbre de paix qui était déjà planté sur la montagne la plus élevée de la terre. » (Paroles attribuées à Kondiaronk (vers 1649 – 1701).
Trois cent vingt-quatre ans plus tard, le 21 septembre 2025, le soleil a de nouveau dissipé tous ses nuages sur la montagne. Le point de vue n’est cependant plus le même. Où est donc passé cet Arbre de paix dont parlait Kondiakonk ? Est-ce que, symboliquement, ce sont tous ces gratte-ciel qui pullulent au pied de la montagne ?
Quelques centaines de personnes de tout âge sont rassemblées ce jour-là pour la Danse de la paix, une initiative du Mouvement de paix fondé par Catherine Boulos[i].
En quelques mots
La Danse de la paix est propulsée par une intention aussi humble que grandiose :
Unir le Monde par une danse interculturelle pour la paix.
Il s’agit d’une courtepointe de mouvements, symboles de paix, enracinés dans des cultures et sagesses des quatre coins du monde.
Elle offre une voie pour manifester, tous ensemble, notre engagement envers une plus grande paix intérieure, avec les autres et avec la Nature.
Elle voyagera autour du monde pour semer un message de paix et d’unité.
Ce jour-là
Le Mont-Royal ne paraît pas très imposant sur la carte de Montréal, mais ses sentiers sont nombreux. Il m’a fallu plus d’une demi-heure pour me rendre de l’arrêt d’autobus de l’avenue des Pins au sommet. Oui, c’est vrai, j’ai pris un détour par le Chemin Olmsted, qui, soit dit en passant, part dans toutes les directions. Cela m’a permis de voir le Lac aux Castors.
L’événement du jour
L’endroit est non seulement symbolique, car il est associé à la paix depuis trois cents ans, mais il est magnifique. Des vacanciers de diverses nationalités sont déjà présents, et une ambiance sereine règne. L’organisation est en place, avec des stands d’accueil. Après une brève présentation et une explication du sens des différents mouvements de danse, Catherine Boulos guide la foule d’une voix calme et avec un large sourire.
Les premiers gestes de présentation de la paix en direction des divers points cardinaux m’ont profondément touché. Nous avons uni nos efforts pour apporter la paix dans le monde, en partant de nos propres cœurs, de nos corps, de nos regards et de nos paroles. Offrir la paix commence par soi-même, dans un état d’apaisement. C’est un acte d’amour.
J’ai ensuite pris conscience que je suis souvent déconnecté de mon corps. Mon travail et mes responsabilités me contraignent à rester constamment dans un état d’éveil intellectuel. Mais, là-haut, sur cette montagne, j’ai fait une pause salutaire. Danser au milieu d’une foule invite à la confiance mutuelle. Finalement, après avoir dansé, je suis resté dans un état de bien-être profond. Attendre sans raison particulière n’est pas une source de frustration, mais un instant de « présence » agréable.
LIENS
[i]Fondatrice de Mouvement de Paix, Catherine Boulos, est animée par la profonde conviction qu’ensemble on peut changer le monde… un pas à la fois. Catherine danse avec la Vie et cultive la Paix en elle et autour d’elle au quotidien. Au fil de sa route, elle sème sourires, bienveillance et pas de danse. Enfant du métissage, elle porte le rêve de cocréer une danse mondiale pour la Paix. Depuis 2016, Mouvement de paix a collaboré et produit de multiples activités citoyennes visant à renforcer le soutien social, faire vivre des moments de joie collective et agir pour cultiver la paix en soi et autour de soi.
Des versions modernes de ce puissant fusil d’assaut utilisé lors d’attaques mortelles contre des policiers et de fusillades de masse inonderont le marché pour remplacer les modèles interdits. Il y aura là une aubaine pour les fabricants d’armes à feu, financée par les contribuables.
MONTRÉAL, le 23 septembre 2025 – PolySeSouvient sonne l’alarme à savoir qu’en l’absence d’un plan concret et imminent pour interdire la vente et la prolifération des armes SKS de conception soviétique, une arme à feu conçue pour un usage militaire, le programme de rachat du gouvernement fédéral pour les armes d’assaut risque d’être un gaspillage de l’argent des contribuables.
Pour garantir une véritable interdiction des armes d’assaut au Canada, le groupe de défense des droits composé de survivants, de témoins et de familles de victimes de fusillades de masse demande au gouvernement fédéral d’adopter les mesures suivantes : – Interdire immédiatement les nouvelles ventes des SKS – Retirer de la circulation les versions modernes des SKS qui ont les mêmes caractéristiques de puissance de tir que les armes d’assaut interdites (par exemple, le SK-X est considéré par les experts et amateurs d’armes comme un « quasi-AR-15 »). – Mettre en œuvre un rachat volontaire des modèles plus anciens et assujettir les modèles qui demeurent en circulation à des clauses « grand-père » (c’est-à-dire rendre leur enregistrement obligatoire et interdire leur transfert). – Accorder une exemption aux chasseurs autochtones qui utilisent l’arme à feu SKS principalement pour leur subsistance.
Cet avertissement et la demande d’urgentes actions ont lieu alors que le gouvernement fédéral s’apprête à lancer la deuxième phase du programme de rachat conçu pour récupérer les armes d’assaut interdites en mains privées et offrir une compensation financière en échange de celles-ci. Comme le démontrent les résultats de récents sondages, la criminalité et la sécurité publique sont en forte croissance à titre de préoccupation prioritaire chez les Canadiens.
« Tant que le SKS n’aura pas été banni, il n’y aura pas d’interdiction d’armes d’assaut au Canada. Les nouveaux modèles de SKS envahiront le marché pour remplacer les modèles interdits. Rien ne changera à long terme, si ce n’est un gaspillage de centaines de millions de dollars des contribuables. Une grande partie des fonds provenant du rachat sera réinjectée dans l’industrie des armes, enrichissant ainsi les fabricants et renforçant le lobby des armes.
« Le SKS est l’arme la plus utilisée lors des récentes fusillades de masse et de meurtres de policiers au Canada. L’absence d’interdiction du SKS et de son retrait du marché par le gouvernement Carney concomitant au déploiement du programme de rachat constituerait un échec sur le plan de la sécurité publique.
« Le maintien de la vente de SKS au Canada mine la mission prioritaire du premier ministre, soit celle d’assurer la sécurité des Canadiens. Dès le lancement du programme, les propriétaires d’armes à feu pourront simplement prendre l’argent reçu en échange d’une arme prohibée et l’utiliser pour acheter un SKS ayant les mêmes caractéristiques de puissance de feu que celle rendue. »
« Si le SKS n’est pas interdit, il sera à l’origine d’une gamme de nouvelles versions d’armes d’assaut. Les fabricants et le marché canadien s’adapteront à cette importante faille pour offrir toutes sortes de nouveaux modèles de fusils d’assaut aux amateurs d’armes à feu. Nous nous retrouverons dans la même situation qu’au lendemain des ‘interdictions’ de 1995. En fin de compte, de nouveaux modèles remplaceront ceux ayant été interdits et nous nous retrouverons à la case départ. »
Les crimes commis à l’aide d’une arme à feu expliquent à eux seuls l’immense écart entre les taux d’homicide aux États-Unis et ceux au Canada, constate Statistique Canada. L’étude montre également que le Québec figure parmi les régions les plus sûres en Amérique du Nord.
Ottawa ne prévoit pas d’interdire les carabines semi-automatiques SKS
Le gouvernement fédéral ne prévoit pas d’interdire les carabines semi-automatiques SKS, a affirmé jeudi le ministre de la Sécurité publique, Gary Anandasangaree. Ses propos diffèrent nettement de ceux de sa collègue, la députée libérale et survivante du féminicide de Polytechnique Nathalie Provost, qui estimait, il y a deux semaines, que leur interdiction figurait parmi les mesures « qu’il reste à faire ».
Dans une société où les repères collectifs se recomposent et où la sécularisation s’est durablement installée, la question semble légitime, mais elle en soulève une autre, plus fondamentale : qui accompagne encore l’humain dans ses moments de fracture, d’angoisse, de recherche de sens ?
Chaque jour, loin du tumulte médiatique, des hommes et des femmes se tiennent aux côtés de ceux que nos systèmes échappent : malades, détenus, jeunes en difficultés, familles à bout de souffle, personnes seules, en errance, immigrantes, en fin de vie. Ils n’apportent pas de solutions miracle, mais une présence attentive, une parole apaisante, une écoute vraie. Ils tissent des liens là où il n’y a presque plus rien. Cela est un acte social. Cela aussi est du leadership.
La sociologue Hartmut Rosa, dans sa théorie de la résonance[1], affirme que ce qui sauve l’être humain du désespoir n’est ni la maîtrise technique, ni l’accumulation de biens, mais la capacité à entrer en relation vivante avec le monde, avec d’autres êtres, des expériences, des voix qui répondent. Les leaders spirituels, dans leur diversité, sont porteurs de cette capacité relationnelle : ils créent des espaces de résonance dans un monde souvent muet.
Le philosophe canadien Charles Taylor, dans son ouvrage majeur L’Âge séculier[2], explique que malgré la sécularisation, la quête de sens reste une dimension fondamentale de l’existence humaine. Cette quête, loin de s’effacer, se transforme et appelle à des formes nouvelles d’accompagnement, d’écoute et de présence. C’est précisément ce rôle que jouent les leaders spirituels, en offrant des espaces où les individus peuvent retrouver un horizon d’espérance et de solidarité.
Le Québec n’est pas étranger à cette réalité. Depuis les débuts de la Nouvelle-France, notre société s’est façonnée autour de leaders spirituels, femmes et hommes qui ont mis leur vie au service du bien commun. Pensons à Jeanne Mance, fondatrice de l’Hôtel-Dieu, à Monseigneur François de Laval, défenseur des peuples autochtones, à Marie de l’Incarnation et Marguerite Bourgeoys, éducatrices infatigables, à Marguerite d’Youville, pionnière des soins aux exclus, et à Émilie Gamelin, qui consacra sa vie à l’aide aux plus démunis. Plus près de nous, le frère André, humble portier devenu symbole de compassion, Monseigneur Ignace Bourget, bâtisseur d’institutions sociales.
Ils n’étaient pas parfaits et leurs actions n’étaient pas que religieuses : elles étaient profondément humaines et sociales. Ce qu’ils ont transmis, ce sont des gestes de soin, de courage, d’attention, des gestes qui ont donné forme à un Québec où l’accueil, l’inclusion et l’entraide sont encore perçus comme des repères fondamentaux.
Aujourd’hui, ce tissu se fragilise. La solitude grandit, la santé mentale vacille, le dialogue se fragmente. Et pourtant, près d’un adulte sur trois affirme être en quête de sens, selon un récent sondage publié par Le Verbe[3]. Le besoin d’accompagnement, de communauté, de repères n’a pas disparu : il s’est déplacé, rendu plus urgent par le vide laissé par les anciennes structures.
Les œuvres de bienfaisance et organismes communautaires, souvent portés par ces mêmes valeurs, contribuent puissamment à notre équilibre collectif. Au Québec, ce secteur a un impact concret sur la santé, l’éducation, l’environnement, la justice sociale et même les enjeux liés à l’utilisation éthique des technologies. Leur dynamisme repose sur des personnes formées à dépasser les intérêts individuels pour penser et servir le bien commun, avec discernement et lucidité face aux défis complexes de notre époque.
Voilà pourquoi les lieux de formation portés par des valeurs d’écoute, de justice, de compassion et de paix sont essentiels. Non pour préserver des systèmes dépassés, mais pour nourrir les consciences, accompagner les vocations humaines et offrir à la société des leaders capables de répondre avec profondeur à la détresse contemporaine.
Le Grand Séminaire de Montréal est l’un de ces lieux rares où se prépare, dans la discrétion mais avec une portée profonde, l’avenir spirituel et humain de notre société. Par sa mission de former des leaders enracinés dans la foi et ouverts aux réalités actuelles, il façonne des hommes et des femmes capables d’écouter, de discerner et d’agir avec justesse dans un monde en pleine transformation. Il ne s’agit pas de recréer un passé révolu, mais de faire vivre, avec lucidité et courage, les repères moraux et sociaux qui soutiennent notre vivre-ensemble.
Le Québec change, c’est un fait, mais si nous voulons qu’il demeure un lieu d’accueil, de paix, de justice et de solidarité, nous devons continuer de soutenir celles et ceux qui, dans le silence et la constance, aident les autres à tenir debout.
D’un cœur nouveau naît la paix. Un pas pour la paix, un avenir pour tous.
Un petit groupe de marcheurs s’est retrouvé au parc Walter-Stewart un peu avant 9 h 00 pour le début de la marche. Celle-ci a emprunté la rue d’Iberville jusqu’à la rue Notre-Dame pour bifurquer sur le boulevard René-Lévesque Est jusqu’à la cathédrale. Le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) a accompagné les marcheurs avec grand professionnalisme, particulièrement aux intersections.
Certains se sont joints au groupe le long du parcours, mais un plus grand nombre a participé à la messe présidée par Mgr Christian Lépine. D’ailleurs, les chants liturgiques, magnifiquement animés, soutenaient sans cesse le thème de la paix.
MILLE COLOMBES
Que la paix soit sur le monde Pour les cent mille ans qui viennent ! Donnez-nous mille colombes À tous les soleils levants ! Donnez-nous mille colombes Et des millions d’hirondelles ! Faites un jour que tous les hommes Redeviennent des enfants ! De Mireille Mathieu
Conférence précédant la messe
Le père Médard Kwango, CMF, curé de Notre-Dame d’Anjou et vicaire épiscopal, a intitulé sa conférence ; d’un cœur nouveau naît la paix. Un pas pour la paix, un avenir pour tous. Entre autres, il a souligné que la Marche de la Paix et de la Réconciliation n’est qu’à sa quatrième année. C’est son souhait que des milliers de marcheurs se joignent à cet événement annuel dans les prochaines années. Il espère aussi que l’exemple de Montréal sera copié ailleurs dans le monde.
Comme la montre si joliment notre bande dessinée, la paix commence par l’écoute, le respect et la volonté de construire un monde meilleur ensemble. C’est exactement ce que nous célébrerons lors de la 4e édition de la Marche de la Paix et de la Réconciliation !
Objectif de la marche.
Sensibiliser contre les guerres, les violences, les injustices, et les crimes contre l’humanité, commis contre des populations civiles sans défense, notamment les femmes et les enfants à travers le monde.
Mobiliser les masses autour de la fraternité et de la solidarité pour un monde harmonieux et respectueux des différences.
Lieu d’hospitalité solidaire, le Centre Afrika a facilité la tenue d’une conférence de presse organisée par Louise Gagné, une amie de longue date du centre. Il y a urgence. Les autorités de l’immigration menacent d’expulser deux pères de famille innocents vers leur pays d’origine. Voici un aperçu des témoignages des personnes visées.
Mesdames, Messieurs,
Avant tout propos, j’aimerais rendre grâce à Dieu, maître du temps et des circonstances, et à vous tous qui vous donnez corps et âme pour notre cause, de près ou de loin, je vous dis merci du plus profond de mon cœur !
Je m’appelle Jonas Kiese Umba, né le 30 avril 1999 à Inga, en République Démocratique du Congo. Je suis le sixième d’une famille de sept enfants, fils de Romain Umba Kiela et de Henriette Futi Konde. Ma mère est décédée en 2011, emportée par le cancer du côlon. J’étais encore jeune. Ce deuil nous a bouleversés et a malheureusement semé la division entre les familles. Sous ce climat, mon père, alors agent dans la société d’électricité du Congo, a demandé une mutation, chose qu’il obtiendra pour la ville de Kimpese, ville où ma vie a basculé.
En effet, le 22 janvier 2017, à l’âge de 20 ans, sous l’influence de certains amis, j’ai participé à des manifestations pacifiques contre la prolongation illégale du 3e mandat de l’ancien président Joseph Kabila. Nous n’avions que notre voix et notre foi en la démocratie. Mais ce jour-là, fort malheureusement, les balles ont parlé plus fort que nos cris. Des dizaines de jeunes sont tombés sous une forte répression policière pour empêcher la marche. Beaucoup ont disparu. D’autres, comme moi, ont fui pour survivre. Je suis resté dans cet état pendant plus de deux ans, alors mon père a décidé de me faire partir du pays !
C’est ainsi que j’arrive au Canada, ce pays que j’ai appris à aimer comme une terre de justice et d’accueil, spécialement dans la culture québécoise. En effet, dès mon arrivée, je me suis installé en Beauce, dans la ville de Saint-Anselme, où j’ai travaillé pendant cinq ans à l’usine Exceldor, qui produit des poulets.
Depuis que je vis ici au Québec, j’ai découvert bien plus qu’un territoire. J’ai découvert une culture qui valorise la solidarité, le respect des différences, la courtoisie. J’ai appris à dire les choses calmement, à dialoguer même quand c’est difficile. J’ai appris la valeur du mot “vivre ensemble”. Aujourd’hui, à la maison, on mange du foufou et du pâté chinois. Ma fille grandira dans deux cultures : celle de mes racines, et celle de ma terre d’accueil.
Et je suis fier de pouvoir dire que j’ai adopté l’esprit québécois : celui d’un peuple qui se tient debout, qui défend la justice, et qui n’abandonne pas les siens.
Aujourd’hui, je suis marié à une merveilleuse femme, mon estimée épouse Fannie Seguin, ici à mes côtés, partage ma vie avec amour et dignité. Nous avons eu une fille née au mois de mai dernier, un petit ange du nom de Kimia Seguin Umba pour qui nous aimerions bâtir un avenir.
Et pourtant, aujourd’hui, le Canada veut m’expulser vers un pays en guerre, m’arracher de ma famille, m’arracher de ma fille qui vient à peine de naître, m’arracher de tout ce monde qui m’aime et que j’aime en retour! On me traite comme une menace alors que tout ce que je suis, c’est un père, un mari, un travailleur, un survivant. Je demande justice. Je demande humanité !
Je fais appel aux autorités canadiennes, aux défenseurs des droits de la personne, aux citoyens et citoyennes de bon cœur : regardez-moi, écoutez-moi svp. J’ai fui la peur pour vivre en paix. Ne me renvoyez pas vers cette peur. Ne punissez pas ma fille de grandir sans son père.
Je suis Jonas. Je suis un homme. Je suis un père. Je suis un citoyen.
Merci de m’avoir écouté. Jonas Umba
LES INTERVENANTS LORS DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU 2 SEPTEMBRE 2025 AU CENTRE AFRIKA DE MONTRÉAL
– Cristiano Binda Nguya avec son épouse et ses quatre enfants, dont celui de trois ans atteint de l’anémie falciforme avec des crises régulières qui requièrent que le père l’amène à l’Hôpital de Ste-Justine immédiatement. La mère peut s’occuper des trois autres enfants et travailler. Mais qu’arrivera-t-il quand le père sera parti ? Expulsion est prévue le vendredi 5 septembre. Le député vient de répondre qu’il ne peut rien faire auprès de la ministre de l’Immigration à moins d’obtenir des preuves médicales qu’il pourrait utiliser pour intervenir auprès de la ministre avec ces documents.
– Umba Jonas Kiese, marié à Fannie de Québec. Ils sont parents d’un bébé né le mai 2025.
Il vit depuis six ans sans problème. Mais on le considère comme non admissible au Canada parce qu’il a été dans une manifestation d’un mouvement religieux devenu un parti politique que le Canada considère à tort comme subversif. Un document officiel de Maître Albert Fabrice Puela du Cabinet du Ministre Honoraire des Droits Humains en la République Démocratique du Congo, confirme le contraire. L’avocat utilise ce document pour son plaidoyer.
– Me Stewart Istvanffy est l’avocat de Mrs Binda Nguya et Umba Jonas Kiese.
– Lumbala KABEYA estmembre du Barreau de Kinshasa et conseiller du Barreau de Montréal ou du Québec. Il a obtenu le témoignage de Me Albert Fabrice Puela signé le 1er septembre concernant le mouvement religieux Bundu dia Kongo, devenu le parti politique Bundu dia Mayala (BDM) dont plusieurs députés et ministres siègent actuellement au gouvernement de Félix Tshisekedi.
– Papy Omgona LUNGE est le président de la Communauté congolaise du Grand Montréal et Carine MASITA est membre du même organisme.
En conférence de presse, Me Lumbala Kabeya n’était pas peu fier de brandir une preuve de taille, soit un témoignage signé par le député Albert Fabrice, ministre des Droits de la personne de la République démocratique du Congo de 2021 à 2024, qui confirme que non seulement le BDK et sa branche politique n’ont « jamais pris les armes pour chercher à renverser le pouvoir établi » mais, qu’au contraire ce mouvement politico-religieux a plutôt joué un rôle historique reconnu par l’actuel président lui-même, Félix Tshisekedi. Des funérailles nationales ont même été offertes au chef du BDK en 2023.
Me Kabeya dit « s’étonner » de la lecture que font les autorités canadiennes de la situation politique dans son pays. « La technologie existe, on peut vérifier très facilement ces informations », dit-il.
Pour Me Stewart Istvanffy, avocat au dossier de Jonas Kiese, l’utilisation de cet article (l’article 34.1.f de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés) par les services frontaliers pour juger inadmissible la demande d’asile de son client constitue du « lynchage légal ». « Des gens honnêtes se font refuser l’accès à notre société en raison de prétentions discriminatoires et malhonnêtes », soutient-il.
Me Istvanffy représente un autre client qui fait face à un renvoi, un Angolais dont la femme congolaise a elle aussi été accusée d’avoir des liens avec le BDK. Présent à la conférence de presse, Cristiano Binda Nguya, qui vit au Québec depuis près de 10 ans avec sa femme Niké et leurs quatre enfants (dont deux sont nés au Canada), en a profité pour implorer les autorités canadiennes de ne pas l’expulser en Angola le 5 septembre prochain. Sa femme craint aussi de connaître le même sort. (…) « On me traite comme une menace alors que tout ce que je suis c’est un père, un mari, un travailleur et un survivant. »
DES FAMILLES AFRICAINES BRISÉES PAR DES EXPULSIONS AU CANADA
Le Canada est souvent perçu comme une terre d’accueil, un pays de paix et d’opportunités où chacun peut espérer bâtir une nouvelle vie. Mais derrière cette image de refuge, se cache une réalité douloureuse : celle des expulsions. Chaque année, de nombreuses familles africaines qui avaient trouvé au Canada un espoir de sécurité et un avenir pour leurs enfants voient leur rêve s’effondrer brutalement.
Ces familles, fréquemment installées depuis plusieurs années, ont créé des liens solides avec la société canadienne : enfants scolarisés, emplois occupés, intégration dans leurs communautés locales. Pourtant, une décision administrative peut suffire à tout briser. L’annonce d’une expulsion vient déchirer des foyers déjà fragilisés par l’exil, plongeant parents et enfants dans une angoisse indescriptible.
Pour beaucoup d’entre elles, le retour forcé vers le pays d’origine représente non seulement la perte de stabilité, mais aussi un risque réel : insécurité, pauvreté, persécutions ou absence de perspectives. Les enfants, souvent nés au Canada ou arrivés en bas âge, se retrouvent déracinés de la seule patrie qu’ils connaissent.
Derrière les chiffres et les décisions administratives, il y a des visages, des histoires et des blessures profondes. Des familles entières sont brisées par un système migratoire parfois jugé trop rigide, où l’aspect humain semble relégué au second plan.
Nous venons d’apprendre que la Cour fédérale a décidé d’expulser Umba Jonas aujourd’hui, 10 septembre 2025. La lecture du jugement démontre que les autorités canadiennes n’accordent aucune importance aux nouveaux faits qui démontrent que les motifs de son inadmissibilité sont mal fondés. Tout porte à croire que la Cour fédérale sert actuellement à permettre aux autorités en immigration de ne pas prendre de décision favorable à un demandeur.
Un imposant édifice du Vieux-Montréal, portiques de sécurité à l’entrée, tapis rouge-vin dans des salles où dominent les emblèmes nationaux. C’est là que, le mardi 9 septembre au matin, s’est peut-être joué le dernier acte du drame de Jonas Kiese Umba. Déportation prévue pour le 10 septembre, destination : la République démocratique du Congo qu’il a fuie il y a six ans. Devant la Cour fédérale, il tentait un ultime détour juridique pour rester au pays qu’il appelle désormais le sien. Sa femme Fannie et leur enfant Kimia sont à sa gauche, le côté du coeur. Enfin, et peut-être que bientôt l’on dira d’eux “loin des yeux, près du cœur”.