L’Église se réinvestit dans le quartier Saint-Roch pour contribuer sa revitalisation

Québec, le 16 décembre 2025

Dès le début de l’année 2026, trois intervenants bien spéciaux emménageront dans le quartier Saint-Roch et contribueront à redonner vie à l’église du quartier et ses alentours. Deux prêtres et un frère des Missionnaires d’Afrique (connus autrefois comme les Pères Blancs) s’engageront à temps plein pour assurer une présence pastorale dans le quartier St-Roch. Cela permettra d’ouvrir les portes de l’église Saint-Roch davantage, d’accueillir le tout-venant, d’entretenir des liens avec les organismes communautaires. Après l’installation dans l’église du spectacle Aura de Moment Factory, voilà que la communauté chrétienne contribuera d’une façon renouvelée au dynamisme de ce milieu.

Il y a quelques mois, l’archevêque de Québec a reçu une visite surprenante : la communauté des Missionnaires d’Afrique lui annonçait la disponibilité de trois de ses membres pour rendre service. Leur volonté était de redonner à Québec, cette ville qui a longtemps été le port d’attache au pays de cette communauté, d’où ont émergé des centaines de vocations missionnaires. Le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, touché et reconnaissant, a évidemment accepté cette offre. Deux Québécois et un Africain seront donc en service sous peu à Saint-Roch : Serge St-Arneault, natif de Trois-Rivières, Denis Walsh de Valleyfield et Jean-Paul Guibila du Burkina Faso.

Le cardinal Lacroix se réjouit de pouvoir accueillir une communauté qui a une grande expérience missionnaire et qui est reconnue pour son dévouement et son respect de toute personne. « L’église Saint-Roch est un lieu d’accueil, d’accompagnement et de célébration de la foi chrétienne. C’est avec gratitude et grande joie que nous accueillons ces collaborateurs. Je suis convaincu qu’ils s’enracineront dans la Basse-Ville et sauront être une présence au service de la vie et des besoins du milieu. Ils y vivront, ce qui leur permettra de créer des liens autant avec la population qu’avec les nombreux organismes communautaires. »

Le supérieur provincial des Amériques de la communauté, le père Barthélémy Bazémo, raconte le discernement qui a mené à cette offre. « Voilà bientôt 125 ans (1901-2026) que les Missionnaires d’Afrique, communément appelés Pères Blancs, ont été accueillis à Québec, sur la rue des Remparts. Au fil du temps, nous avons vu un signe de l’Esprit de Jésus dans l’accueil chaleureux et enthousiaste des Québécois, qui nous ont témoigné affection et soutien, et dont nous gardons un souvenir précieux. Un siècle plus tard, à la faveur du double jubilé (le jubilé 2025 de l’Église universelle et le bicentenaire de la naissance de notre fondateur, le cardinal Charles Lavigerie), du 350e anniversaire de la fondation de l’Église de Québec, et surtout encouragés par les orientations missionnaires de notre chapitre général de 2022, la province des Amériques de la Société des Missionnaires d’Afrique s’est engagée dans un processus de discernement qui a conduit à l’élaboration d’un projet missionnaire dans l’archidiocèse de Québec. L’équipe pourra répondre aux priorités pastorales de l’archidiocèse, avec une ouverture au dialogue interreligieux, sans oublier le service au nombre croissant d’Africains (étudiants et professionnels) qui s’établissent à Québec et dans la région. »

Il n’y avait pas eu de prêtre à temps plein à Saint-Roch depuis 1995! L’église Saint-Roch fait partie maintenant de la paroisse Sainte-Marie-de-l’Incarnation, qui elle-même appartient à l’unité pastorale Limoilou-Basse-Ville-Vanier. L’équipe d’animation de cette communauté élargie se réjouit de l’arrivée des renforts qui seront dédiés à Saint-Roch, où les besoins sont grands. Fondée en 1868, à Alger, par le cardinal Charles Lavigerie, les Missionnaires d’Afrique ou Pères Blancs sont un institut constitué d’hommes de toutes nationalités, prêts à s’engager dans un style de vie marqué par l’esprit de famille et par le travail en commun.

Source : Église catholique de Québec  

Informations : Valérie Roberge-Dion, Directrice des communications

Courriel : vrd@ecdq.org  

Autre lien

Marc-André Gagnon, Le Journal de Québec, lundi, 15 décembre 2025

Redevenu un secteur difficile, Saint-Roch a besoin d’un « effet tremplin » pour sa relance. Inspiré par Jean-Paul L’Allier, le ministre Jean-François Simard a l’ambition d’en faire « un quartier universitaire » et promet une annonce en ce sens en janvier. 

Trente-sixième commémoration de la tragédie du 6 décembre 1989 à la Polytechnique de Montréal.

En mémoire des victimes du féminicide survenu en 1989 à l’École polytechnique de Montréal, la mairesse de Montréal, madame Soraya Martinez Ferrada, et la présidente du Comité Mémoire, madame Catherine Bergeron, ont invité la population à assister à l’illumination des 14 faisceaux lumineux au Chalet du Mont-Royal (Belvédère Kondiaronk) le samedi 6 décembre à 17 heures. Pour une deuxième année consécutive, un quinzième faisceau a été illuminé en mémoire de toutes les femmes victimes de féminicide depuis tant d’années. 

Je me souviens d’elles…

(en ordre de gauche à droite)

Sonia Pelletier, Anne-Marie Edward, Anne-Marie Lemay, Annie St-Arneault, Barbara Daigneault, Geneviève Bergeron, Barbara Klucznik-Widajewicz, Maud Haviernick, Annie Turcotte, Hélène Colgan, Nathalie Croteau, Maryse Leclair, Maryse Laganière et de Michèle Richard.

Pour que plus jamais une telle violence ne se reproduise.

#PolyJeMeSouviens

Mon expérience de cette année, 2025

Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai participé à cette sobre cérémonie. Depuis quelques années déjà, la cérémonie a lieu à l’intérieur du chalet pour éviter une température glaciale comme cela s’est souvent produit. Bref, cette fois-ci, j’ai eu le privilège, avec Heidi de PolySeSouvient, de m’entretenir avec le premier ministre Carney au sujet de nos préoccupations. Nous avons réitéré notre demande d’actions concrètes et significatives pour mettre en œuvre les lois déjà votées concernant l’usage des armes à feu au Canada et, plus spécifiquement, l’interdiction des modèles d’armes semi-automatiques responsable de tueries de masse. Nous avons eu le sentiment d’avoir été compris.

Après notre entretien privé, j’ai mentionné que j’étais prêtre et Missionnaire d’Afrique. C’est alors que Mark Carney m’a dit que son épouse, Diana Fox, avait vécu de nombreuses années en Tanzanie. Je l’ai donc remercié en kiswahili et il m’a répondu dans la même langue… avec un large sourire.

Mark Carney, Gabriel Comby, étudiant de Polytechnique et Serge St-Arneault

En souvenir d’Annie

LIENS

L’éducation à la paix, un défi actuel

Montréal, 6 décembre 2025 de 10h00 à 13h00.

J’ai répondu à l’invitation de mon amie Gabriela Guilbault Maltez, vice-présidente de Femmes Internationales Murs Brisés (FIMB) Canada, pour un moment de partage sur le thème de l’éducation à la paix. L’événement avait lieu au Centre de Méditation L’Émergence de Montréal situé au 7501, rue Saint-Denis à Montréal, également connu sous le nom de Brahma Kumaris de Montréal. C’était ma deuxième visite dans ces lieux.

Sous la présidence d’honneur de Sister Gayatri Naraine, représentante des Brahma Kumaris aux Nations Unies, deux invités de marque ont pris la parole. Il s’agissait de la princesse Maria-Anna Galitzine, petite-fille du Bienheureux Charles d’Autriche, dernier empereur d’Autriche-Hongrie, et d’Olivier Béraneck, enseignant, délégué FIMB Monde et directeur du pôle Éducation FIMB Canada.

Sister Gayatri Naraine, Olivier Béraneck et la princesse Maria-Anna Galitzine.

BIOGRAPHIE de la princesse Maria-Anna Galitzine, archiduchesse d’Autriche

Princesse Maria-Anna Galitzine

La princesse Maria-Anna Galitzine est la fille de l’archiduc Rodolphe d’Autriche, fils cadet de l’empereur Charles d’Autriche et roi de Hongrie, et de l’impératrice Zita, née princesse Bourbon-Parme. Sa mère était la comtesse Xenia Tshernyschev Besobrasov, descendante de la noblesse russe. Elle est née en 1954 à Bruxelles. Elle a passé ses sept premières années en Afrique.

Élevée en exil après la chute de l’Empire austro-hongrois, Maria-Anna a passé ses années de formation en Europe, où elle a reçu une éducation traditionnelle en Belgique. À l’Université catholique de Louvain, elle a obtenu une maîtrise en économie et finance avec une mineure en politique.  Elle a été profondément influencée par la foi catholique profonde de sa famille et son engagement dans le service public.

En 1981, elle a épousé le prince Piotr Galitzine, membre de la plus ancienne et la plus célèbre famille noble de Russie. Ensemble, ils ont six enfants et ont vécu dans divers endroits à travers le monde, notamment dans le New Jersey, en Californie, au Luxembourg, en Russie, dans l’Illinois et maintenant au Texas. Elle parle allemand, français, russe et anglais.

En 1992, elle a fait partie du comité d’organisation du « Congrès de la famille » au Luxembourg, une semaine de conférences et de séminaires interreligieux sur tous les aspects de la famille (éducation, mariage, divorce, drogue, adoption, enfants handicapés, avortement, vieillesse…).

De 1993 à 2008, elle a vécu à Moscou, où elle a été :

  • Membre du comité « Village Church », organisant des concerts afin de collecter des fonds pour la reconstruction d’églises dans des villages russes, créant ainsi un nouveau centre de vie pour les villageois.
  • Membre du Club international des femmes, dirigeant pendant plusieurs années le groupe d’architecture. Membre du conseil d’administration de l’école allemande de Moscou, responsable du personnel.
  • Présidente du comité d’organisation de l’événement caritatif annuel « The Winter Ball », qui parraine une clinique pour enfants spastiques à Saint-Pétersbourg, puis un hôpital pour enfants atteints de cancer à Moscou.

Aujourd’hui, en Amérique, la princesse Maria-Anna est la marraine de la Ligue de prière de l’empereur Charles, un mouvement dédié à la cause de canonisation de son grand-père, le bienheureux Charles d’Autriche, béatifié par le pape Jean-Paul II en 2004. Elle est profondément engagée à préserver son héritage en tant qu’artisan de la paix, père de famille et homme aux vertus héroïques pendant l’une des périodes les plus turbulentes de l’histoire européenne. Elle promeut son exemple spirituel et son message de réconciliation dans le monde d’aujourd’hui.

Princesse Maria-Anna Galitzine et Serge St-Arneault

BIOGRAPHIE d’Olivier Béraneck, Délégué FIMB Monde

Olivier Béraneck

Diplômé en Sciences Politiques de l’Université de Montréal, Olivier Béraneck est aujourd’hui enseignant au primaire. Consultant à la non-violence depuis plus de 30 ans, il met en place divers projets dans le cadre de l’Académie des Ambassadeurs de la Paix. Il initie notamment des projets au Brésil, au Mexique et dans le milieu scolaire à Montréal.

Aujourd’hui, il continue de former activement enseignants, éducateurs et enfants de tous horizons pour faire face aux défis auxquels nous sommes tous confrontés. Plus de 18 300 élèves de tous âges et 960 enseignants ont bénéficié de sa pratique.

En 2000, il a créé la représentation canadienne de Femmes Internationales Murs Brisés Monde, un réseau d’entraide présent dans 108 pays. 

En 2024, il est nommé Délégué FIMB Monde pour son engagement au service de l’éducation à la paix : une belle reconnaissance pour son travail de longue haleine et sa fidélité.

Quel message retenir ?

Le témoignage de la princesse Maria-Anna Galitzine est fascinant. L’histoire a profondément basculé au début du XXe siècle avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Un ordre établi depuis des siècles s’est écroulé en l’espace de quelques années.

Après la chute de l’Empire austro-hongrois, la famille royale de l’empereur Charles d’Autriche et roi de Hongrie, et de l’impératrice, s’est retrouvé dans l’indigence. Or, Charles d’Autriche, né le 17 août 1887 et empereur d’Autriche de 1916 à 1918, est également connu sous le nom de bienheureux Charles. Il est reconnu pour ses efforts pour mettre fin à la Première Guerre mondiale et pour son engagement en faveur de la justice et de la paix. Il a été béatifié par l’Église catholique en reconnaissance de sa vie chrétienne et de son œuvre sociale.

Charles d’Autriche est décédé à l’âge de 35 ans en exil sur l’île portugaise de Madère à la suite d’une pneumonie sévère mal traité. Il est mort dans la pauvreté absolue.

Or, aux dires de la princesse Maria-Anna Galitzine, son grand-père, très attaché à la foi catholique, s’est sacrifié pour la paix dans un environnement très hostile à son égard. Comment est-ce possible ?

Parallèlement, je retiens d’Olivier un élément dont je n’avais pas eu connaissance jusqu’à ce jour. Éducateur de formation, Olivier m’a mentionné que les jeunes d’aujourd’hui sont sujets à l’angoisse. Sur le plan mondial, nous assistons à de profonds bouleversements ; crise climatique, polarisation des discours politiques, remise en question des ententes commerciales et des frontières des états, recomposition des familles et coupures générationnelles, etc.

En fait, c’est ‘dans les airs’, comme des ondes. Je pense que les jeunes sont plus alertes que les aînés à percevoir ces ‘ondes’. J’en avais fait l’expérience à Jérusalem. J’avais le sentiment que les pierres émanaient des ‘vibrations’ de haine le long des rues étroites. Les enfants me lançaient de petites pierres pensant que j’étais juif. Je me suis promis de ne plus y retourner.

Bref, l’éducation à la paix est plus importante que jamais. Merci à Olivier qui déploie un admirable devoir d’enseignement depuis 25 ans par l’Académie des Ambassadeurs de la Paix.

Merci également à la compagnie artistique The Blue Swan Guild (Canada) pour leur performance de danse si apaisant pour l’âme.

Mes hommages aux journalistes

Dans un moment d’insomnie la nuit dernière, je me suis remémoré des entrevues que j’ai accordées à des journalistes.  Ce fut encore le cas samedi dernier, 6 décembre 2025, lors de la 36e commémoration de la tragédie de Polytechnique de 1989. Je suis très reconnaissant pour le professionnalisme de tous les journalistes que j’ai eus la chance de rencontrer, comme ce fut le cas avec Geneviève Garon samedi matin à 7 h 30 lors de l’émission D’abord l’info week-end sur RDI.

Photo au studio de RDI : Marilaure Lambert

Honnêtement, je me disais intérieurement que peu de gens regardent une émission de nouvelles si tôt un samedi matin. Tel fut ma surprise de recevoir des messages de téléspectateurs, comme ma cousine Myriam, de Jocelyne, une amie, et d’une inconnue du nom de Diane : « Bonsoir M. St-Arneault. Je prends le temps de vous écrire pour vous dire comment j’ai apprécié votre entrevue ce matin à RDI (…), vous avez donné une entrevue pleine d’espérance. (…) Ce sont avec de merveilleux porte-paroles comme vous qui font avancer les causes qui sont si importantes pour notre société. »

Je suis vraiment reconnaissant envers Geneviève Garon qui a animé notre échange avec beaucoup d’humanisme. Elle a centré ses questions sur ma sœur Annie en me permettant également de souligner notre demande, celle de PolySeSouvient que je représentais, auprès du gouvernement fédéral. Nous demandons des actions concrètes pour mettre en place les mécanismes requis prévus dans leurs propres lois déjà adoptées dans le cadre du retrait complet des armes semi-automatiques de type militaire en libre circulation au Canada.

De fait, je remercie l’ensemble des journalistes que j’ai croisés ces dernières années, francophones et anglophones, qui ont relayé notre message depuis trente-six ans. Je réitère ma reconnaissance envers ces femmes et ces hommes soucieux de diffuser de ‘vraies’ nouvelles basées sur des sources fiables et vérifiables.

J’en énumère ici quelques-uns.

Royal St-Arnaud (Radio Ville-Marie), Réjean Harvey  (radio de CFLM de La Tuque), Michel Scarpino (L’Écho – Haute-Mauricie), Alison Northcott (CBC News), Andy Riga (Gazette), Ben Mussett (Toronto Star), Ben O’Hara Byrne (Global News), Marie Vastel (Le Devoir), Brian Myles (Le Devoir), Francois Gloutnay (Présence Information religieuse et AMéCO), Gilles Petel (Journaliste à la retraite de Radio-Canada), Jean-François Bélanger (Radio-Canada), Kate Malloy (The Hill Times), Kenneth Armstrong (Multimedia Journalist), Levi Garber (Associate Producer – CBC Radio), Rugby Irene Pratka (Journaliste indépendante – Membre AJIQ), Sidhartha Banerjee (La Presse Canadienne), Yves Casgrain (Journaliste indépendant – Spécialisé dans le fait religieux), Audrey Tremblay (Le Nouvelliste), Marc Rochette (Le Nouvelliste), Martin Francoeur (Le Nouvelliste), Brigitte Trahan, (Le Nouvelliste), Sébastien Lacroix (Le Nouvelliste), Zacharie Goudreault, (Le Devoir), Mario Bard (Radio VM), Jean-Philippe Trottier (Radio VM),

MÉDIAS : Windsor Star, Ottawa Citizen, City News Everywhere, Ville de Montréal – Cabinet de la mairesse et du comité exécutif, The Gazette, Toronto Star, Huffpost, La Presse, Le Devoir, Le Nouvelliste, Présence Information religieuse, The Hill Times

BONUS DE DERNIÈRE MINUTE

Merci à Judith Plascencia-Limon, Journaliste à la recherche à Radio-Canada Acadie pour cette entrevue qui a été diffusée samedi matin le 6 décembre 2025.

Immigrer au Canada en 2026. Est-ce que ça vaut encore la peine ?

OSE Immigration Canada

La vidéo explore les changements majeurs en immigration au Canada pour 2026, avec des exigences financières accrues, des réformes sur les permis de travail et des politiques favorisant une immigration durable.

Les règles d’immigration changent et de nombreuses personnes se demandent si ça vaut encore la peine de tenter leur chance en 2026. Voici ce que tu dois absolument savoir ! En 2024-2025, le Canada a annoncé une série de changements majeurs en immigration : réduction du nombre de résidents temporaires, nouvelles règles pour les étudiants étrangers, exigences en français pour le Québec, restrictions pour le parrainage, modifications du Code des réfugiés.  Résultat : beaucoup de gens se demandent si ça vaut encore la peine d’immigrer au Canada en 2026. Dans cette vidéo, je te donne une analyse honnête, claire et complète :

  • Ce qui change en 2025 (Canada + Québec)
  • Les mesures qui entreront en vigueur en 2026
  • Les programmes les plus impactés
  • Qui a encore des chances réelles d’immigrer
  • Et surtout : comment adapter ta stratégie maintenant

Mon objectif : t’aider à prendre des décisions éclairées et réalistes, sans rumeurs ni panique.

Rachelle Amici-Langi, CRIC-CISR

LE SOMMAIRE :

00:00 : Préparation à la vidéo

00:22 – Intro

01:16 – Réduction de la cible des résidents temporaires

02:57 – Étudiants étrangers

04:31 – Permis de travail post-diplôme

06:37 – Permis de travail / EIMT

08:29 – Nouvelle obligation pour les employeurs au Québec

09:25 – Permis de travail ouvert pour conjoint

10:54 – Mise à jour des programmes d’immigration économiques au Québec

14:42 – Parrainage au Québec

15:57 – Asile

19:49 – Programmes d’immigration économique (Voie d’accès à la RP)

20:34 – Citoyenneté

21:23 – Le Canada, toujours une bonne idée ?

RESSOURCES OFFERTES

Lien pour télécharger les e-book gratuits : https://www.ose-immigration.com/resso… : Comment immigrer au Canada en 2026 + Guide complet du demandeur d’asile + Comprendre les permis de travail au Canada D’autres sont à venir.

🇨🇦 LIENS OFFICIELS UTILES 🇨🇦 :

Je vous offre une consultation gratuite de 30 minutes. Cette offre restera valable jusqu’au 25 décembre 2025. Profitez-en ! : https://oseprendrerendezvous.as.me/of…

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République Démocratique du Congo : Quand le silence met des vies en danger

Les femmes sourdes de Goma nous rappellent une vérité universelle : l’égalité ne se mesure pas à l’aune des mots couchés sur le papier, mais à celle de l’accès réel aux droits et aux opportunités. Dans une guerre où tout semble urgent, elles montrent que l’inclusion ne peut attendre ; c’est une nécessité humanitaire. Elles se battent pour le droit de vivre pleinement, de prendre des décisions concernant leur corps et de participer à la société comme tout le monde.

1er décembre 2025

Par Monique Kabanza Sebiguri. Publié avec l’accord de l’auteur.

À Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), la guerre ne se contente pas de détruire les maisons et les routes. Elle brise les liens, réduit les voix au silence et limite les opportunités. Au milieu de cette tourmente, une lutte invisible se déroule, menée par celles dont on entend rarement parler : les femmes et les filles sourdes. Elles vivent dans un monde qui refuse de parler leur langue, dans une société qui confond le silence avec l’ignorance ou la soumission. Pourtant, leur silence n’est pas un choix. Il découle directement d’une exclusion systémique qui les prive de leur droit à l’information, à la santé et à l’autonomie corporelle.

Je me souviens d’une scène qui m’a profondément marquée. Dans un petit centre de santé situé à la périphérie de la ville, une jeune femme sourde essayait d’expliquer sa douleur à l’aide de gestes et d’expressions. Les professionnels de santé, débordés et surchargés, ne pouvaient pas lui répondre. Ils ne disposaient ni d’interprète, ni d’outils visuels, ni de formation pour les aider à communiquer avec elle. Pendant plusieurs semaines, elle a souffert en silence après qu’un préservatif s’est coincé dans son vagin.

Sans personne à qui se confier et incapable d’expliquer sa situation, elle a attendu, espérant que la douleur s’estompe. Lorsqu’elle est finalement arrivée à l’hôpital, il était trop tard. L’infection s’était propagée et elle a tragiquement perdu sa capacité à avoir des enfants. Malheureusement, cette tragédie n’est pas unique. Elle révèle à quel point le système a longtemps ignoré les besoins spécifiques des femmes sourdes. Il ne s’agit pas simplement d’une histoire sur la santé, mais d’une histoire sur la dignité humaine.

À Goma et dans les environs, les programmes de santé sexuelle et reproductive partent souvent de bonnes intentions, mais ne parviennent pas à inclure tout le monde. Les affiches, les campagnes radiophoniques et les réunions communautaires ciblent ceux qui peuvent entendre et lire, laissant les femmes sourdes sans information, exclues et non représentées. De nombreuses organisations humanitaires affirment que l’ajout de la langue des signes à leur travail coûte trop cher. Cependant, le véritable coût de l’exclusion se traduit par des souffrances évitables, des grossesses non désirées, des infections et des pertes humaines.

Pendant la guerre, cette marginalisation devient encore plus dangereuse. Les autorités ont envoyé des alertes concernant les blessures par balle par SMS et sur les réseaux sociaux, mais beaucoup de personnes n’avaient pas de téléphone portable et d’autres étaient coupées du monde en raison des coupures d’Internet. Les femmes sourdes ne pouvaient pas entendre les avertissements. Les messages sur la prévention du VIH, les violences sexuelles ou les avortements dangereux ne leur parvenaient jamais. Lorsqu’elles étaient victimes de viols ou d’abus, elles avaient du mal à les signaler, car personne ne pouvait interpréter leurs paroles. Dans les camps de déplacés, elles vivaient isolées, comptant sur des gestes approximatifs pour survivre. Lorsque les autorités ont demandé aux familles déplacées de rentrer chez elles, de nombreuses personnes sourdes n’ont pas compris le message et ont erré sans but. Leur silence, souvent confondu avec l’absence, cache une douleur collective et une résilience silencieuse.

Pour beaucoup d’entre elles, la santé sexuelle et reproductive reste hors de portée. Les consultations médicales reflètent rarement leur réalité. Les professionnels de santé, qui ne sont pas formés à la communication inclusive, partent souvent du principe que les femmes sourdes n’ont pas de vie sexuelle ou ne peuvent pas devenir mères. Ces préjugés dressent des barrières qui les empêchent d’exercer leur droit de choisir, de se protéger et de décider de leur propre corps. Certaines ont recours à des méthodes dangereuses ou à des avortements illégaux parce qu’elles ne disposent pas d’informations claires. Dans ce contexte, le manque de communication devient une autre forme de violence.

Pourtant, même dans ce contexte d’exclusion, des signes d’espoir apparaissent. À Goma, les femmes sourdes commencent à s’unir. Elles se réunissent dans de petits espaces discrets, souvent à l’Observatoire pour la défense des droits des personnes handicapées (ODDPH), pour partager leurs expériences et trouver des solutions. Ensemble, elles traduisent des brochures sur la santé en langue des signes, s’enseignent mutuellement comment parler de contraception, de consentement et de grossesse, et s’encouragent les unes les autres à revendiquer leurs droits. Leur force ne vient pas de leur voix, mais de leur détermination. Ces femmes prouvent que le leadership ne dépend pas de la parole, mais du courage.

L’une d’elles m’a dit par l’intermédiaire d’un interprète : « Nous ne voulons pas que les gens parlent à notre place, nous voulons qu’ils nous comprennent. » Ces mots simples résument bien le combat des femmes sourdes dans un monde qui refuse de les écouter. Elles ne cherchent pas la pitié, mais la reconnaissance. Elles ne demandent pas de faveurs, mais l’égalité. Elles n’attendent pas des promesses, mais des actes.

Les institutions locales et internationales ont la responsabilité vitale d’inclure les femmes sourdes, non pas comme un fardeau, mais comme une justice en action. Le changement commence par des mesures simples : embaucher des interprètes en langue des signes, produire du matériel de communication visuelle, former le personnel médical et communautaire à la communication inclusive et impliquer les femmes sourdes dans la conception des programmes. L’inclusion n’est pas une question de ressources, mais de priorités. Alors que la région se reconstruit, reconstruisons également la confiance et la dignité.

Les guerres peuvent prendre fin, mais leurs séquelles sociales perdurent. Parmi ces séquelles, l’exclusion des personnes handicapées, en particulier des femmes sourdes, reste largement invisible. La paix restera incomplète tant que nous n’entendrons pas leurs voix silencieuses. Écouter différemment est également un moyen de construire un avenir plus juste. Pour cela, nous devons repenser nos pratiques, nos budgets et nos mentalités.

Les femmes sourdes de Goma nous rappellent une vérité universelle : l’égalité ne se mesure pas à l’aune des mots couchés sur le papier, mais à celle de l’accès réel aux droits et aux opportunités. Dans une guerre où tout semble urgent, elles montrent que l’inclusion ne peut attendre ; c’est une nécessité humanitaire. Elles se battent pour le droit de vivre pleinement, de prendre des décisions concernant leur corps et de participer à la société comme tout le monde.

Leur combat est aussi le nôtre. Chacun d’entre nous, décideurs politiques, professionnels de santé, travailleurs humanitaires et citoyens, doit écouter, apprendre et agir. Soutenir les femmes sourdes ne consiste pas à leur donner la parole, mais à reconnaître leur humanité. Derrière chaque silence se cachent une histoire, une douleur et un rêve.

Alors que le monde avance, oubliant souvent ceux qui sont invisibles, nous devons nous rappeler que le véritable progrès dépend de notre capacité à inclure ceux qui sont laissés pour compte. Dans les gestes, les regards et la persévérance des femmes sourdes, nous trouvons un message puissant : l’inclusion commence par l’écoute.

Les femmes et les filles sourdes de Goma ne demandent pas la charité, mais la justice. Leur combat transcende le handicap et la guerre. Il fait appel à notre humanité commune. Leur message transcende le bruit du conflit et le poids du silence : « Nous sommes là. Écoutez-nous. »

À propos de l’auteur

Monique Kabanza, secrétaire exécutive de l’Observatoire pour la défense des droits des personnes handicapées (ODDPH), défend les droits des personnes handicapées en République démocratique du Congo. Elle milite pour l’inclusion des femmes et des filles handicapées dans les programmes de santé sexuelle et reproductive, défend le droit de chaque femme à l’autonomie corporelle et œuvre pour la pleine participation des personnes handicapées et d’autres groupes marginalisés aux processus humanitaires, de développement et de paix.

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DRC: When silence puts lives in danger

December 1, 2025

By Monique Kabanza Sebiguri

In Goma, in the east of the Democratic Republic of Congo (DRC), war does more than destroy houses and roads. It breaks bonds, silences voices, and limits opportunities. Amid this turmoil, an invisible struggle unfolds, led by those we rarely hear: deaf women and girls. They live in a world that refuses to speak their language, in a society that mistakes silence for ignorance or submission. Yet their silence is not a choice. It stems directly from systemic exclusion that strips them of their right to information, health, and bodily autonomy.

I remember a scene that left a deep impression on me. In a small health centre on the outskirts of town, a young deaf woman tried to explain her pain through gestures and expressions. The healthcare workers, busy and overwhelmed, could not respond. No interpreter, no visual tools, and no training existed to help them communicate with her. For several weeks, she suffered in silence after a condom became stuck in her vagina. With no one she could trust and no way to explain her situation, she waited, hoping the pain would fade. When she finally reached the hospital, it was too late. The infection had spread, and she tragically lost her ability to have children. Sadly, this tragedy is not unique. It reveals how the system has long ignored the specific needs of deaf women. This is not simply a story about health; it is a story about human dignity.

In Goma and the surrounding areas, sexual and reproductive health programs often start with good intentions but fail to include everyone. Posters, radio campaigns, and community sessions target those who can hear and read, leaving deaf women uninformed, excluded, and unrepresented. Many humanitarian organisations insist that adding sign language to their work costs too much. However, the true cost of exclusion shows in preventable suffering, unwanted pregnancies, infections, and lost lives.

During war, this marginalisation becomes even more dangerous. Authorities sent bullet-injury alerts by text and social media, but many people lacked mobile phones, and internet blackouts cut others off. Deaf women could not hear the warnings. Messages about HIV prevention, sexual violence, or unsafe abortions never reached them. When they experienced rape or abuse, they struggled to report it because no one could interpret their words. In displacement camps, they lived in isolation, relying on rough gestures to survive. When officials told displaced families to return home, many deaf people missed the message entirely and wandered aimlessly. Their silence, often mistaken for absence, hides collective pain and quiet resilience.

For many of them, sexual and reproductive health remains out of reach. Medical consultations rarely reflect their reality. Health workers, without proper training in inclusive communication, often assume that deaf women have no sexual lives or cannot become mothers. Such prejudice builds walls that block their right to choose, to protect themselves, and to decide about their own bodies. Some resort to unsafe methods or illegal abortions because they lack clear information. Poor communication, in this context, becomes another form of violence.

Yet even within this landscape of exclusion, signs of hope appear. In Goma, deaf women are beginning to unite. They meet in small, discreet spaces, often at the Observatoire pour la Défense des Droits des Personnes Handicapées (ODDPH), to share experiences and find solutions. Together, they translate health brochures into sign language, teach each other how to talk about contraception, consent, and pregnancy, and encourage one another to demand their rights. Their strength does not come from their voices but from their determination. These women prove that leadership depends not on speech but on courage.

One of them told me through an interpreter: “We don’t want people to speak for us; we want them to understand us.” These simple words capture the struggle of deaf women in a world that refuses to listen. They do not seek pity but recognition. They do not ask for favours but equality. They do not wait for promises but for action.

Local and international institutions hold a vital responsibility to include deaf women, not as a burden, but as justice in action. Change begins with simple steps: hiring sign language interpreters, producing visual communication materials, training medical and community staff in inclusive communication, and involving deaf women in programme design. Inclusion is not a question of resources; it is a question of priorities. As the region rebuilds, let us also rebuild trust and dignity.

Wars may end, but their social scars endure. Among those scars, the exclusion of persons with disabilities, especially deaf women, remains largely invisible. Peace will stay incomplete until we hear their silent voices. Listening differently is also a way to build a fairer future. Doing so requires us to rethink our practices, our budgets, and our mindsets.

The deaf women of Goma remind us of a universal truth: we measure equality not by words on paper, but by real access to rights and opportunities. In a war where everything feels urgent, they show that inclusion cannot wait; it is a humanitarian necessity. They fight for the right to live fully, to make decisions about their bodies, and to take part in society like everyone else.

Their struggle is also ours. Each of us: policymakers, health professionals, humanitarian workers, and citizens must listen, learn, and act. Supporting deaf women is not about giving them a voice but about recognising their humanity. Behind every silence lies a story, a pain, and a dream.

As the world moves forward, often forgetting those invisible, we must remember that true progress depends on our ability to include those left behind. In the gestures, gazes, and persistence of deaf women, we find a powerful message: inclusion begins with listening.

The deaf women and girls of Goma are not asking for charity but for justice. Their struggle transcends disability and war. It calls on our shared humanity. Their message cuts through the noise of conflict and the weight of silence: “We are here. Listen to us.”

#SilentNoMore #PushForward4Inclusion

About the author

Monique Kabanza, Executive Secretary of the Observatoire pour la Défense des Droits des Personnes Handicapées (ODDPH), advocates for the rights of persons with disabilities in the Democratic Republic of Congo. She campaigns for the inclusion of women and girls with disabilities in sexual and reproductive health programmes, defends every woman’s right to bodily autonomy, and works for the full participation of persons with disabilities and other marginalised groups in humanitarian, development, and peace processes.

Danse de la paix. Rétrospective et nouveautés !

Quelle belle année grâce à vous !

C’est le cœur rempli de joie et de gratitude que l’équipe de Mouvement de paix retrace les moments marquants de la Danse de la paix. Nous avons décuplé le nombre de personnes qui ont vécu l’expérience Danse de la paix avec nous et vécu deux premières.

Cinq fois plus de gens se sont prêtées à l’expérience au sommet du mont Royal

~ Nous avons eu la chance d’être invité à faire vivre l’expérience aux participants du congrès Résonnance qui se tenait au Palais des Congrès de Montréal.

~ La Danse de la paix a débuté son tour du monde en traversant l’Atlantique pour aller semer son message d’unité et d’espoir à l’Université de Nantes, auprès de jeunes leaders de paix. Une première internationale des plus mémorable !

Allez voir la Danse de la paix sur grand écran !

Terre Promise est un documentaire rempli d’espoir et de beauté, qui donne la voix à des artistes et penseurs contemporains pour nous parler d’Amour.  

Nous sommes ravis que les réalisateurs aient choisi d’intégrer des images de la dernière édition de la Danse de la paix au sein du film.

C’était déjà si magnifique de vous voir danser le 20 septembre… sur grand écran, ça donne toute une autre perspective, grandiose et poétique.

Catherine animera l’échange avec le public lors de la projection du 13 décembre à Montréal… ce serait un plaisir de partager ce moment avec vous !

En salle présentement – Réservez vos billets sur www.vaverstoi.ca

On ne vous remerciera jamais assez !

MERCI à vous qui, par vos actions et vos paroles pacifiques, faites grandir Mouvement de paix et l’harmonie dans notre société !

MERCI aux bénévoles et fidèles partenaires sans qui la Danse de la paix ne pourrait être aussi magique :  Réseau pour la paix et l’harmonie sociale, Agora de la danse, Conseil des arts de Montréal, Ville de Montréal, Amis de la montagne, Proto Studio, Étienne Vézina, DJ Mtl, Domlebo, Petites mains et Zayat  Aroma.

Ces collaborations solides renforcent la portée de Mouvement de paix et confirment la place de Montréal comme ville d’art, de paix et de vivre-ensemble.

Revivez la Danse de la paix par ces témoignages vibrants

clip Lilia Ramos – clip Xavie Jean-BourgeaultBlogue de Serge St-Arneault

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Mouvement de paix est une OSBL qui existe grâce aux dons. Aidez-nous à poursuivre notre mission et offrir des activités pour la paix, accessibles à tous.

Merci beaucoup pour votre générosité !

AUTRE LIEN :

Danse de la paix au Belvédère Kondiaronk

Du phénomène philosophique de l’angoisse chez Kierkegaard à une critique du bonheur à notre époque

Auteur : Rizinde, Mahirwe Dieudonné

Description

Cette thèse révèle la pertinence du concept d’angoisse, en ce qu’il nous permet d’aborder des questions fondamentales pour comprendre qui nous sommes en tant qu’êtres humains, en relation à nous-mêmes dans le monde et à l’Être absolu. Autrement dit, notre analyse du phénomène philosophique de l’angoisse chez Kierkegaard suggère que la philosophie ne se limite pas au seul domaine cognitif de la recherche de la vérité, mais concerne avant tout l’être humain confronté à une situation existentielle.

Thèse en espagnol

Dans la perspective que nous avons adoptée, nous comprenons que le sens de l’existence humaine favorise une réflexion rigoureusement philosophique, selon laquelle on peut affirmer qu’une personne existe véritablement lorsqu’elle est confrontée à l’engagement conscient de sa volonté à choisir ce qu’elle devrait être. Dès lors, en nous appuyant sur les auteurs étudiés dans ce travail, nous avons cherché à déterminer si l’angoisse est une catégorie constitutive de l’être humain, permettant la liberté et la conscience de soi, et pouvant même conduire à une relation avec l’Être absolu.

Cette orientation nous a conduits à considérer que l’angoisse possède un caractère ontologique chez l’être humain, car elle est liée à la vie elle-même, composée de paires existentielles toujours opposées ou irréconciliables. Le résultat le plus marquant de cette recherche a été la confrontation avec la pensée du philosophe danois, qui souligne la conception de l’être humain comme un vide de soi, tout en révélant paradoxalement notre véritable nature.

Ceci nous permet de considérer que, sans oublier l’aspect que beaucoup perçoivent comme terrifiant, nous avons découvert que l’angoisse, en tant que catégorie essentielle de la vie, fonde et rend possible le bonheur. Par conséquent, nous avons conclu que l’angoisse n’est ni pathologique ni pathogène et que s’en débarrasser pourrait même être catastrophique, car cela compromettrait le cours du projet de vie.

C’est pourquoi cette réflexion nous a finalement conduits à découvrir l’absurdité du bonheur. L’angoisse n’a pas été un sujet facile à aborder, et elle soulève de ce fait des questions et des soupçons, jusqu’à ce que nous constations que le « vrai bonheur » du croyant recèle un caractère absurde.

Citation

Rizinde, Mahirwe Dieudonné (2020). Du phénomène philosophique de l’angoisse chez Kierkegaard à une critique du bonheur à notre époque. Mémoire de maîtrise, Master en philosophie et sciences sociales. Tlaquepaque, Jalisco : ITESO.

RÉSUMÉ GÉNÉRATIF

Ce document est une thèse sur la conception de l’angoisse selon Kierkegaard et sa critique de la notion de bonheur dans notre temps.

Conception de l’angoisse selon Kierkegaard

  • L’angoisse est un phénomène humain fondamental, révélant notre condition existentielle.
  • Kierkegaard la considère comme une qualité humaine, distincte des animaux, liée à notre esprit et à notre intellect.
  • L’angoisse provient de la nature contradictoire de l’homme, qui oscille entre le temporel et l’éternel.

Origine et Nature de l’angoisse

  • L’angoisse est liée à la conscience de soi et à la capacité de faire des choix.
  • Elle est perçue comme une condition inhérente à l’existence humaine, non simplement un sentiment ou un état d’âme.
  • La compréhension de l’angoisse nécessite d’explorer son origine spirituelle et intellectuelle.

Angoisse et Liberté

  • Kierkegaard et Sartre voient l’angoisse comme une condition de possibilité de la liberté.
  • L’angoisse est essentielle pour la prise de décision, engendrant une liberté authentique.
  • La lutte contre l’angoisse peut mener à une existence authentique, intégrant la liberté et la responsabilité.

La nature de l’angoisse selon Kierkegaard

  • L’angoisse est perçue comme un phénomène indésirable, souvent associée à une anxiété métaphysique liée à l’existence.
  • Kierkegaard la décrit comme une « maladie mortelle », une condition de vie douloureuse qui révèle la vérité existentielle de l’homme.
  • L’angoisse est essentielle pour la prise de conscience de soi et la réalisation de l’individualité, car elle pousse l’homme à se questionner sur son existence.

Les étapes de l’angoisse humaine

  • L’angoisse évolue à travers trois étapes : l’innocence, l’alternative éthique et la relation religieuse avec Dieu.
  • Dans l’innocence, l’angoisse est liée à la curiosité et à la recherche d’aventures, sans culpabilité.
  • L’étape éthique implique des choix entre valeurs, où l’angoisse est liée à la responsabilité morale.
  • La dernière étape, religieuse, confronte l’individu à des choix transcendants, souvent en contradiction avec les normes éthiques.

La fécondité de l’angoisse

  • L’angoisse peut être productive, poussant l’individu à une existence authentique et à une prise de conscience de sa condition finie.
  • Elle est nécessaire pour éviter une vie superficielle, car elle incite à la réflexion et à la recherche de sens.
  • Kierkegaard affirme que l’absence d’angoisse équivaut à une existence sans sentiments, sans esprit, et donc absurde.

Autotranscendance et liberté

  • L’autotranscendance est la capacité de l’homme à dépasser ses limites et à se réaliser pleinement.
  • La conscience de soi est cruciale pour cette autotranscendance, permettant à l’individu de se définir et de choisir son chemin.
  • Kierkegaard souligne que la liberté véritable ne peut être atteinte sans une confrontation avec l’angoisse et une quête de l’éternel.

La liberté éthique et ses limites

  • La liberté de l’homme éthique est limitée et se manifeste dans un cadre social, respectant des règles déontologiques.
  • Kierkegaard considère cette liberté comme une étape vers une liberté plus complète, où la foi prend le pas sur la raison.
  • La liberté éthique est comparée à celle d’un enfant dépendant de ses parents, soulignant l’influence de la société sur l’individu.

La transition vers l’existence authentique

  • L’existence authentique est atteinte lorsque l’individu transcende les normes sociales et éthiques pour embrasser la foi.
  • Kierkegaard souligne que la foi permet à l’individu de se placer au-dessus des normes générales, atteignant ainsi une liberté supérieure.
  • La quête de l’authenticité implique un sacrifice et une séparation des attentes sociétales.

La perspective de Sartre sur la liberté

  • Sartre explore la liberté en tant que condition ontologique, insistant sur le fait que l’homme est « condamné à être libre ».
  • La liberté est intrinsèquement liée à l’angoisse, qui est une condition nécessaire pour l’auto-réalisation.
  • L’homme est défini par sa capacité à choisir et à se définir dans un monde qui lui impose des situations.

La nature paradoxale du bonheur

  • La recherche du bonheur est souvent paradoxale, car elle est liée à des conditions de vie marquées par l’imperfection.
  • Les Grecs anciens voyaient le bonheur comme un don divin, soulignant l’arbitraire de la fortune dans la distribution du bonheur.
  • La réflexion sur le bonheur moderne doit prendre en compte l’angoisse et la liberté, éléments essentiels à l’existence humaine.

La quête du bonheur dans la pensée grecque

  • Les Grecs ont transformé les notions de justice, économie et politique en axes centraux de leur pensée.
  • L’homme grec a commencé à explorer les caractéristiques de la vie humaine, tant corporelles que spirituelles.

La condition humaine et l’angoisse

  • La littérature, comme l’« Iliade » d’Homère et « Le mythe de Sisyphe » de Camus, souligne les limitations et l’angoisse inhérentes à l’existence humaine.
  • La perspective d’Aristote sur le bonheur se concentre sur la vertu, opposant l’angoisse à la quête de la eudaimonia.

La modernité et l’illusion du bonheur

  • La modernité a engendré une illusion de bonheur, souvent perçue comme un droit, mais qui reste insaisissable.
  • Les idéologies modernes tentent de remplacer la religion comme source de bonheur, mais échouent à fournir une satisfaction durable.

La crise de la condition humaine

  • La crise moderne découle d’une quête d’indépendance excessive, entraînant un désenchantement généralisé.
  • Les promesses de la modernité n’ont pas abouti, laissant l’homme face à une mégacrise existentielle.

Les stades de l’existence et le bonheur

  • Kierkegaard distingue trois stades : esthétique, éthique et religieux, chacun ayant sa propre approche du bonheur.
  • Le stade éthique, par exemple, valorise la responsabilité et l’engagement, mais ne garantit pas une satisfaction complète.

La recherche de la véritable félicité

  • La félicité authentique est liée à une relation avec le divin, nécessitant un saut de foi et l’acceptation de l’angoisse.
  • La véritable félicité transcende les plaisirs éphémères et repose sur une connexion spirituelle profonde.

La Force et la Plénitude Divine

  • Mbiti positionne Dieu au sommet de la hiérarchie de la force, soulignant que seule la force divine peut apporter le bonheur absolu.
  • Chaque être possède une force, mais la force ultime et le bonheur ne peuvent provenir que de Dieu.

Angoisse et Liberté dans l’Existence

  • L’angoisse est essentielle à l’existence humaine, servant de moteur à l’auto-réalisation.
  • La liberté authentique découle de l’acceptation de l’angoisse, permettant à l’individu de choisir son destin.

La Quête de la Véritable Heure

  • Le véritable bonheur ne réside pas dans la satisfaction des désirs, mais dans la relation avec l’absolu.
  • La recherche de la félicité authentique implique d’accepter la douleur et l’angoisse comme parties intégrantes de l’existence.

URI : https://hdl.handle.net/11117/6531

Collections : DFyH – Mémoire de maîtrise en philosophie et sciences sociales

Date : octobre 2020

Auteur : Rizinde, Mahirwe Dieudonné

Éditeur : ITESO

Archives : Dieudonné Rizinde Mahirwe.pdf (884,68 Ko)