Édition 2024 du Festival interreligieux PAIX MAINTENANT – Table ronde sur la vie et l’eau

Serge St-Arneault, M.Afr, Montréal, 5 novembre 2024

Le Forum Interreligieux pour la Paix est un programme du Centre Canadien d’Œcuménisme qui a pour objectif de favoriser le dialogue et la coopération entre les communautés de foi. Fondé par le Père Irénée Beaubien, Jésuite il y a 60 ans, ce centre a fusionné avec l’Office national d’œcuménisme en 1975.

Dans un environnement social marqué par la polarisation, le centre soutient les initiatives de ses membres pour promouvoir l’harmonie sociale. C’est dans ce contexte, au sous-sol de l’Église orthodoxe bulgare St-Yvan Rilsky à Montréal, que le Forum Interreligieux pour la Paix a organisé une table ronde le 5 novembre dernier qui avait pour thème ; la vie et l’eau.

Les membres du panel

Kevin Deer

En premier lieu, la parole a été donnée à Kevin Deer, représentant des communautés autochtones. Il a souligné que le territoire sur lequel nous marchons est celui d’un lieu de partage pour tous. Dès la création, l’eau est sacrée. Elle est la source de la vie. Nos incantations sont une expression de notre gratitude. L’eau est comparable à une danse sacrée qui unit tout être vivant, de la plus petite cellule organique jusqu’aux êtres humains que nous sommes devenus. Nous avons besoin de la sagesse ancestrale pour contrecarrer la destruction de la nature causée par l’activité humaine. Les changements climatiques sont une révolte ou une vengeance de la Terre Mère – la Grande Tortue à l’origine de la création de la terre.

Les membres du panel

Selon André Beauchamp, président de la commission du BAPE sur la gestion de l’eau au Québec (1999-2000), nous consommons trop d’eau. À titre d’exemple, 3% seulement du débit d’eau de fleuve Colorado atteint la mer. Les États-Unis sont tellement assoiffés d’eau pour leur population et leurs industries que leur gouvernement lorgne à dévier l’eau des Grands Lacs pour satisfaire leurs besoins. Leurs sources phréatiques s’épuisent et leurs rivières trop polluées.

Pour le Sheikh Omar Kone de la communauté soufi, l’eau est soulignée 63 fois dans le coran. Elle est essentielle pour le cycle de la vie. Les ablutions sont des rites de purification pour nettoyer les impuretés physiques et symboliquement du cœur. L’eau est un bien commun pour tous les animaux et les humains. Leur priver l’accès à l’eau est un grave crime d’où l’importance de ne pas gaspiller cette importante ressource vitale. Omar Kone pense que les fréquentes inondations dans le monde sont des signes d’une perte d’équilibre entre les humains et la nature.

Sylvie Mérineau, catholique, a évoqué ses marches méditatives le long des cours d’eau comme le fleuve St-Laurent. Cette forme de pèlerinage attire de petits groups de gens en quête de sens. L’eau est l’élément de prédilection pour nourrir la méditation. Dans un séjour en Éthiopie avec des religieuses vivant dans un monastère isolé, elle a expérimenté au quotidien le défi que représente l’accès à une eau qui est rarissime. Précieuse, l’eau mérite notre respect.

À son tour, Dr. Shahram Nahidi, musulman Chiite et expert en dialogue interreligieux, a souligné les différences entre les Islams en évoquant l’eau comme point commun. En effet, l’eau est un élément ‘pré’ création. Le manque d’eau est une profonde injustice. D’où l’importance de donner de l’eau aux assoiffés. Agir ainsi, c’est lutter contre l’injustice. L’eau est au centre de la vie. Il est à noter que les religions hébraïques ont pris naissance au désert.

Membre de la communauté Sikh, Sukhvinder Jutla a souligné que, selon leurs traditions, l’air, la terre et l’eau forment une trinité. L’air représente la force de la vie. La terre soutien la vie et l’eau, tel un ‘père’, guide la vie. Sans eau, il n’y a plus de vie. Malheureusement, la pollution des eaux est un terrible abus qui ruine la vie.

Finalement, Boufeldja Benabdallah, porte-parole de la Grande mosquée de Québec, a récapitulé les témoignages des précédents panélistes en indiquant avec fermeté l’importance de la distribution équitable de l’eau pour tous. C’est une question de justice et du respect du bien commun. Nous savons tous, depuis toujours, toutes traditions religieuses confondues, que l’eau est un don de Dieu pour la vie.

Photo de groupe du Forum pour la Paix du Centre canadien d’Œcuménisme, 5 novembre 2025.

Photo de groupe du Forum pour la Paix du Centre canadien d’Œcuménisme, 5 novembre 2025.

Membres du Forum : ·  Serge St-Arneault du Centre Afrika ·  Isabelle Laurin de la Fédération pour la paix universelle ·  Gabriela Guilbault de Femmes Internationales ·   Dre Carmen Chouinard du Centre islamique libanais  ·  Emmanuel Kolyvas de l’Église orthodoxe la Protection de la Mère de Dieu ·  Lindsay Luc de L’Église des Saints des dernières jours ·  Marisel Zavagno de l’Église catholique  ·   Guy Trad du mouvement des Focolari.

Remerciements : · à Louise Royer de l’Archidiocèse Catholique de Montréal pour son aide · à Guy Trad et Pascal Bedros pour la technique ainsi qu’aux traducteurs Maya El-Takchi et Nicolas Nasr tous membres du Mouvements des Focolari ·  à Marysel Zavagno pour l’art conceptuel créé au fil des années dont voici un aperçu :

Art conceptuel de Marisel Zavagno inspiré par le thème du Festival 2024

Nos partenaires : · Le Gouvernement du Canada · L’Archevêché de l’Église Catholique de Montréal · Maison d’amitié des Peuples autochtones · L’Université de Montréal · Le Mouvement des Focolari · Centre Afrika · Espace Art Nature, · CIJA · Le Groupe de dialogue judéo-chrétien · CeDum de l’Université de Montéal · La communauté Baha’ï · Kala Barati · Le Centre culturel islamique du Québec · La Fédération pour la paix universelle ·  l’Église de Jésus Christ des dernières jours · Femmes internationales · L’Église Orthodoxe Bulgare.

Déclaration de 2019 

Le Festival d’aujourd’hui souligne le 5e anniversaire depuis la déclaration interreligieuse Sauvons ensemble notre planète, initiative du Forum interreligieux pour la paix, signer dans le cadre du Festival de 2019.  

Liens :

Forum interreligieux pour la Paix, soirée du 10 octobre – reportage.

Dialogue interspirituel

Dialogue Interspirituel (suite)

Les itinérants nous parlent

Édition 2024 du Festival interreligieux PAIX MAINTENANT – Concert de musiques sacrées

Serge St-Arneault, M.Afr, Montréal, 10 novembre 2024

Au nom du Forum interreligieux pour la Paix, sous la direction du Centre canadien d’Œcuménisme de Montréal, et dans le cadre du Festival interreligieux PAIX MAINTENANT, Madame Denitsa Tsvetkova a souhaité la bienvenue à tous des gens rassemblés au sous-sol de l’Église orthodoxe bulgare St-Yvan Rilsky à Montréal qui accueille le Festival.

Sur ce territoire non-cédé des peuples autochtones, Madame Tsvetkova a souligné que les représentants de diverses communautés de foi ont à cœur de créer ensemble un espace de dialogue.

Le dialogue interreligieux ou interspirituel n’est pas seulement l’œuvre des chefs religieux, mais de toute personne désireuse de construire un monde respectueux en accord avec nos richesses spirituelles universelles.

Programme du Concert Musique Sacrée du Festival Interreligieux 2024

  1. Lauryna Tshernish-Grégoire estune jeune chanteuse Innue qui habite Montréal et chante un chant Ojibway en compagnie de Géneviève Labbé, (Baha’i), qui agit comme maître de cérémonie pour le concert de musique sacrée du Festival Interreligieux 2024.
  2. Traveling Spirit is the drum group of Native Friendship Center of Montreal. They refer to their drum as Grandfather; they treat him with respect and behave respectfully around him. They come from different places, have different backgrounds but when they drum, they are one. There songs are prayers are medicine to be shared.
  3. Chorale des étudiants de l’Académie pour la Paix Universelle. Chanson coréenne et une danse.
  4. Artist and Director, Priyamvada Sankar, (hindou), and the School of Bharata Natyam: Misha Patel, Nisha Patel, Bhadra Arun and Avani Khare.
  5. Suzy Tremblay (musique chrétienne/tibétaine) interprète le Salve Regina avec des mélismes orientales en hommage à Marie et Dei avec un bol Tibétain. Une inspiration et un pont entre la culture chrétienne et tibétaine.
  6. L’Ensemble vocal Épiphanie est une chorale montréalaise fondée en 2004. Elle est dirigée par Francis Buhendwa, un passionné du chant et du divertissement. Elle regroupe en son sein des personnes de diverses nationalités qui apportent des savoir-faire et des sons de divers horizons. C’est une chorale multiculturelle à vocation liturgique et au répertoire varié allant du classique au gospel, en passant par le négrospiritual et les chants africains.
  7. Mehdi  Matat (soufi) et Burdah Ensemble. Composé de quatre chanteurs, le Burdah Ensemble est un groupe de chant soufi montréalais qui interprète la poésie musulmane louant le prophète Muhammad. Le chanteur principal (sidi anouar barrada) est accompagné d’une chorale et d’une percussion traditionnelle (daf). Le centre de cette musique est basé sur les maqams, chacun étant une structure mélodique avec un caractère spirituel particulier.
  8. Mireille Philosca,accompagnée par Moshe Guerrier est une chanteuse chrétienne. Moshe est Pasteur associé  de l’Église Adventiste du septième jour, diplômé du séminaire de théologie de l’Université d’Andrews à Berrien Springs (Michigan). Son ministère « dépasse les frontières » si on peut employer cette expression étant organiste de l’Église Union United, étant Intervenant en soins spirituels (aumônier) pour le CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal et nouvellement agent de liaison pour le secteur des soins spirituels du CIUSSS. Leur répertoire : Ave Maria, the Prayer et No More Pain.
  9. Espace Art Nature au Vieux Couvent est un organisme de bienfaisance situé à Neuville près de Québec. Sa mission est l’art de la rencontre culturelle, interculturelle et artistique par l’éducation populaire. Les membres de l’équipe d’Espace Art Nature sont Jean-Noël André, Pierre Bérerd, Isabelle Forest et Bénédicte Guillon Verne. Ils font également partie du collectif d’artistes Le Chemin qui Marche. Ils ont organisé et participé à plusieurs rencontres et événements interculturels et interreligieux depuis de nombreuses années dans la région de Québec, à Montréal et ailleurs dans la province, notamment avec la Commission Vérité et Réconciliation, Initiatives et Changement Canada, Religions pour la Paix, le Mouvement des Focolari, le Centre Canadien d’Œcuménisme.

Le Festival Interreligieux 2024 accueillait aussi l’artiste peintre Gabriel Landry qui présentait une série de toiles sur le thème de l’eau.

Membres du Forum : ·  Serge St-Arneault du Centre Afrika ·  Isabelle Laurin de la Fédération pour la paix universelle ·  Gabriela Guilbault de Femmes Internationales ·   Dre Carmen Chouinard du Centre islamique libanais  ·  Emmanuel Kolyvas de l’Église orthodoxe la Protection de la Mère de Dieu ·  Lindsay Luc de L’Église des Saints des dernières jours ·  Marisel Zavagno de l’Église catholique  ·   Guy Trad du mouvement des Focolari.

Remerciements : · à Louise Royer de l’Archidiocèse Catholique de Montréal pour son aide · à Guy Trad et Pascal Bedros pour la technique ainsi qu’aux traducteurs Maya El-Takchi et Nicolas Nasr tous membres du Mouvements des Focolari ·  à Marysel Zavagno pour l’art conceptuel créé au fil des années dont voici un aperçu :

Nos partenaires : · Le Gouvernement du Canada · L’Archevêché de l’Église Catholique de Montréal · Maison d’amitié des Peuples autochtones · L’Université de Montréal · Le Mouvement des Focolari · Centre Afrika · Espace Art Nature · CIJA, · Le Groupe de dialogue judéo-chrétien · CeDum de l’Université de Montéal · La communauté Baha’ï · Kala Barati · Le Centre culturel islamique du Québec, · La Fédération pour la paix universelle, ·  l’Église de Jésus Christ des dernières jours · Femmes internationales · L’Église Orthodoxe Bulgare.

Déclaration de 2019 

Le Festival d’aujourd’hui souligne le 5e anniversaire depuis la déclaration interreligieuse Sauvons ensemble notre planète, initiative du Forum interreligieux pour la paix, signer dans le cadre du Festival de 2019.

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Forum interreligieux pour la Paix, soirée du 10 octobre – reportage.

Dialogue interspirituel

Dialogue Interspirituel (suite)

Les itinérants nous parlent

Une importante délégation canadienne participe au 6e Congrès missionnaire de l’Amérique à Porto Rico

Montréal, le 20 novembre 2024 – Une délégation composée de 38 catholiques de quelque 10 diocèses du Canada – la plus grande délégation canadienne jusqu’à date –, prend part au 6e Congrès missionnaire de l’Amérique (CAM 6) qui se déroule dans la ville de Ponce (Porto Rico) du 19 au 24 novembre. Sous le thème « Évangélisateurs avec esprit jusqu’aux extrémités de la Terre », cet événement unique dans l’Église compte plus de 2000 participants – évêques, prêtres, religieux, et laïcs de 22 pays, tous engagés dans la Mission et issus de toute l’Amérique. L’objectif : discuter des défis actuels de la Mission, échanger et partager des expériences, et renforcer les liens de solidarité entre les Églises du continent.

Pendant une semaine, les participants assisteront à des conférences, des ateliers interactifs et des rencontres culturelles mettant en lumière la mission de l’Église dans un monde en constante évolution. Plusieurs évêques canadiens ont tenu à participer au CAM 6 et accompagnent la délégation à Porto Rico, dont Mgr Martin Laliberté, s.m.é., Mgr Pierre-Olivier Tremblay, o.m.i. et Mgr Gilles Lemay.

« Participer au CAM 6 offre une occasion précieuse de partager notre expérience pastorale tout en s’inspirant des initiatives missionnaires de nos frères et sœurs de l’Amérique, explique le père Yoland Ouellet, directeur national des Œuvres pontificales missionnaires au Canada francophone. Ce rassemblement nous invite à renouveler notre engagement envers l’Église universelle et à cultiver une foi vivante, enracinée dans nos communautés canadiennes. »

Pour la plupart des délégués, cette expérience s’avère déterminante pour leur mission : « Ce congrès constitue une occasion unique d’échanger avec des personnes engagées qui proviennent de contextes variés et très différents des nôtres; c’est une chance de s’enrichir, de se renouveler en tant que personnes, et de croître mutuellement, déclare le père Rodrigo Zuluaga, coordinateur national de Mission foi, qui a vécu le Congrès de 2018 en Bolivie. Le CAM permet de poser un regard nouveau, offrant l’opportunité d’apporter des idées novatrices à notre mission ici dans nos paroisses et diocèses ».

En préparation à cet événement, Montréal a accueilli, en octobre 2023, le tout premier Symposium international de missiologie au Canada. Cet événement a réuni 70 participants de 14 pays, offrant un espace de réflexion sur l’action de l’Esprit-Saint dans la mission de l’Église aujourd’hui.

Le Congrès missionnaire de l’Amérique, organisé tous les cinq ans par les Œuvres pontificales missionnaires, constitue le seul rassemblement continental entièrement dédié à la Mission.

À propos des Œuvres pontificales missionnaires (OPM Canada)

Réseau international au sein du Dicastère pour l’évangélisation, les Œuvres pontificales missionnaires encouragent les catholiques du monde entier à porter le témoignage de l’Évangile partout dans le monde, en accordant une attention particulière aux diocèses nouveaux ou émergeants qui, n’ayant pas encore d’autonomie, ont grand besoin de ressources humaines et spirituelles. Présentes dans plus de 120 pays, elles sont constituées de quatre œuvres – l’Œuvre pontificale de la propagation de la foi (Mission foi), l’Œuvre pontificale de l’enfance missionnaire (Mond’Ami), l’Œuvre pontificale Saint-Pierre-Apôtre (Prêtres de demain) et l’Union pontificale missionnaire (Animissio), chacune possédant sa vocation et son caractère propres. Pour plus d’informations, veuillez consultez le site opmcanada.ca.

Des dizaines de catholiques à travers le Canada sont présentement à Porto Rico pour le 6e Congrès missionnaire de l’Amérique (CAM6), jusqu’au 24 novembre 2024. (Photo : OPM Canada)

MERCI À CLAUDE BOUCHER CHISALE

Denis-Paul Hamelin, M.Afr

Éditorial de Denis-Paul Hamelin, M.Afr

Notre ami Claude Boucher Chisale est décédé. Artiste, ethnologue, sa vie missionnaire au Malawi aura contribué à réveiller dans le pays la mémoire des richesses de la vie traditionnelle. On oublie parfois les débuts un peu difficiles de sa mission. Dès son arrivée, il voulut comprendre la culture locale et s’y insérer. Ses journées en succursale se terminaient le plus souvent par une rencontre autour du feu. Bien sûr, c’était là l’occasion toute rêvée d’apprendre la langue, mais en même temps, légendes et contes venaient faire de lui un homme du pays. Et toute son action pastorale en sera marquée ! Cela lui méritera aussi de passer par le rituel traditionnel d’entrée dans la communauté où on lui donnera le nom malawite de Chisale.

Très tôt après son arrivée dans son pays d’adoption, Claude produisait une représentation du mystère de Noël fortement marquée des coutumes du pays : costumes, chants, danses, tambours. Tout le monde n’était pas enthousiaste pour ce type d’initiative ! Il faut nous rappeler que nous sommes à la fin des années 60 et que l’influence du Concile n’avait pas encore franchi tous les océans. Sans prendre l’allure du combattant, Claude resta fidèle à lui-même. Il était profondément convaincu que la proclamation de l’Évangile devait prendre la couleur locale.

Extrêmement doué comme artiste-peintre, il voulait mettre son talent au service de la Bonne Nouvelle. C’est ce qu’il fit sa vie durant. Et son engagement se perpétuera par l’école de sculpture et de peinture qu’il mit sur pied, de même que par les musées regroupant des œuvres des diverses ethnies du pays. Comme tous ses confrères, Claude prit le chemin de l’Afrique avec le désir profond de partager avec les Malawites la joie de l’Évangile! D’une certaine façon, il anticipait l’invitationdu pape François de devenir témoin de la joie que nous trouvons dans la rencontre avec Jésus (La joie de l’Évangile, # 1). 

La vie de Claude me fait penser qu’il y a autant de couleurs de la mission qu’il y a de missionnaires, chacun et chacune mettant les talents reçus au service de l’Évangile. Claude, nous te disons un grand merci !

Maîtrise des sciences exactes et technologiques pour le développement en Afrique

Par Freddy Kyombo Senga

Les aléas et les distractions de la sphère politique mobilisent tellement notre attention que nous en oublions l’aspect crucial du développement de nos pays africains.

Dans cet article j’aimerais surtout attirer l’attention de nos décideurs sur les sciences exactes qui ont propulsé le développement de certains pays asiatiques qui nous fascinent.

Les matières scientifiques sont nombreuses. Ici nous nous focalisons sur les matières scientifiques qui favorisent la création des industries, la construction et l’entretien des infrastructures. Notez que notre souci premier est d’attirer l’attention sur l’autonomisation de nos pays qu’on appelle avec condescendance « du tier monde ». Par manque d’industries et de technologie fiable, beaucoup de pays africains sont contraints d’importer des produits finis qui viennent des pays dont l’intérêt est de nous voir demeurer à ce stade de « consommateur ».

Certes, des éminents scientifiques ont fait la fierté de l’Afrique. Je n’en doute pas un seul instant. Certains d’entre eux nous ont conseillé de développer l’enseignement des sciences exactes dans nos pays sous-équipés ou « en voie de développement ». Un professeur africain du Massachusetts Institute of Technology, avait suggéré de promouvoir l’enseignement des mathématiques pour que les jeunes africains puissent concourir à armes égales avec les jeunes venant d’autres continents. Il avait en effet constaté le faible nombre d’Africains dans ce prestigieux institut lors des inscriptions aux concours des sciences exactes.

Que faire alors pour promouvoir ces sciences exactes dans les écoles du continent ?  Il faut que les dirigeants de nos états comprennent qu’il est judicieux de stimuler les élèves et étudiants qui terminent leurs études secondaires en primant les meilleurs d’entre eux avec des bourses universitaires. Avec plus d’éducation dans les technologies fiables et modernes, leur savoir-faire contribuera au développement de nos pays tel que la construction des bâtiments, d’usines, de routes, de machines adaptées et d’outils utiles, etc.

En plus des bourses, le suivi de leur progression académique devient une manière de les protéger et de veiller à ce qu’ils se focalisent sur les objectifs qu’ils aimeraient atteindre, et qu’ils se sentent responsables et redevables à la nation qui les a aidés à progresser.

Pour en arriver là, il faut que nos dirigeants aient le courage de reconnaître que depuis plusieurs années, dans beaucoup de pays africains, nous offrons à la jeunesse africaine un enseignement au rabais la rendant inapte à entrer en compétition avec la jeunesse où l’enseignement est surveillé par l’État. La preuve ? Beaucoup de dirigeants africains ne mettent pas leurs enfants dans les écoles publiques appartenant à l’État. Ils les inscrivent plutôt dans des écoles privées où le niveau scolaire est bon et où ils payent très cher. Ou bien, ils les envoient tout simplement en occident, aux Amériques ou dans certains pays africains qui soignent leur système éducatif.

Nous pouvons apprendre de ces pays la façon d’organiser, de contrôler et de rendre l’enseignement efficace. Afficher des « titres pompeux » et une litanie de « doctorats » ne sert absolument à rien aussi longtemps que nos universités n’excelleront que dans la production des « chômeurs incompétents ». En effet, il y a beaucoup de diplômés qui ne sont pas « employables » tout simplement parce qu’ils n’ont pas une connaissance pratique des matières apprises durant leur cursus. Ils sont pratiquement incompétents après 17 où 18 ans de parcours scolaire. L’admettre n’est pas une honte. C’est plutôt une opportunité pour nous remettre en question et rebondir pour le mieux.

Ce n’est certainement pas une question de « moyens », car nous observons la répartition des salaires et de dépenses « scandaleuses » dans certains pays qui pourraient tout financer eux-mêmes. Il faut tout simplement acquérir la conscience qu’en bien formant la jeunesse du pays et en la rendant compétente et efficace, on peut ainsi résoudre au moins un tiers des problèmes liés au développement du pays. Le choix éducatif est un choix éminemment politique… « On ne récolte que ce que l’on sème » !

Courage ! Nous pouvons encore nous rattraper si nous travaillons ensemble et consciencieusement ! Ce ne sont pas des Africains valeureux qui manquent.       

Autre lien : Lettre adressée à Félix Tshisekedi, Président de la République Démocratique du Congo.

Interdire les armes d’assaut au Canada avant qu’il ne soit trop tard

La mairesse de Montréal, PolySeSouvient et des survivantes de la tragédie de Polytechnique exigent une intervention immédiate du gouvernement du Canada pour compléter l’interdiction des armes d’assaut avant qu’il ne soit trop tard

Nouvelles fournies par la Ville de Montréal – Cabinet de la mairesse et du comité exécutif 

19 novembre 2024

MONTRÉAL, le 19 nov. 2024 /CNW/ – La mairesse de Montréal, Valérie Plante, PolySeSouvient et des survivantes de la tragédie de Polytechnique demandent au gouvernement du Canada d’intervenir rapidement afin d’assurer un meilleur contrôle des armes à feu au pays, plus spécifiquement en vue d’interdire les armes de style militaire. La mairesse était accompagnée, pour l’occasion, de Nathalie Provost, blessée lors du féminicide de 1989 à l’École Polytechnique et principale porte-parole de PolySeSouvient, Heidi Rathjen, témoin de la tuerie et coordonnatrice de PolySeSouvient, Serge St-Arneault, représentant des familles des victimes membres du collectif, ainsi que plusieurs représentants d’associations étudiantes ayant milité pour le contrôle des armes.

« Près de 35 ans après la tragédie de Polytechnique, le gouvernement du Canada doit toujours imposer un contrôle plus ferme des armes à feu au pays. Ottawa a fait un pas dans la bonne direction en prohibant quelque 1 500 modèles, mais des centaines de modèles militaires sont encore exemptés pour des raisons arbitraires. Le gouvernement doit mettre en place des contrôles supplémentaires des armes à feu et participer activement, avec les provinces, à la lutte contre le trafic d’armes prohibées ou illégales, et contribuer à la sécurité de toute la population », a déclaré la mairesse, Valérie Plante.

« Lors de chaque anniversaire, nous nous souvenons de nos consœurs disparues pour honorer leur mémoire et ne jamais oublier leurs sourires, leurs espoirs et leur amour de la vie. Et, comme chaque année, nous ferons le bilan en lien avec le devoir de mémoire découlant de cette tragédie, celui qui comprend entre autres un meilleur contrôle des armes. Cette année, lors du dernier anniversaire avant les prochaines élections fédérales, nous miserons surtout sur l’interdiction des armes d’assaut, qui a été promise aux familles et aux Canadiens trois élections de suite. Mais avec des élections qui pourraient être déclenchées à tout moment, il est minuit moins une à cause du peu de temps qui reste pour compléter le rachat de l’ensemble des armes d’assaut en circulation, alors que des centaines de modèles n’ont pas encore été prohibés », a soutenu Nathalie Provost, survivante et principale porte-parole du collectif PolySeSouvient.

Comme toute métropole, Montréal n’échappe pas à certaines réalités des grands centres urbains. Les tragédies de Polytechnique, de Concordia et de Dawson en témoignent. Depuis 2021, Montréal fait également face au fléau des violences armées. La mairesse rappelle que la sécurité en ville est un élément clé pour garantir d’autres droits, dont la liberté et de l’égalité.

« Chaque jour, la Ville de Montréal travaille à offrir des milieux de vie sécuritaires. Bien que la Ville et le SPVM travaillent quotidiennement à prévenir la violence liée aux armes à feu, les décisions en cette matière demeurent de juridiction fédérale. Montréal assure un leadership sur son territoire, notamment en appliquant les lois édictées par le gouvernement du Canada, mais, à elle seule, la Ville ne peut enrayer le fléau et les conséquences qui découlent de l’utilisation et de la circulation des armes à feu », a ajouté Alain Vaillancourt, responsable de la sécurité publique au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Tout en saluant les avancées réalisées par le gouvernement du Canada, la mairesse Plante estime que le combat pour un meilleur contrôle des armes à feu doit se poursuivre, 35 ans après les événements tragiques de Polytechnique, le 6 décembre 1989, notamment pour répondre à la première demande de la population étudiante de Polytechnique à l’époque, soit d’interdire les armes d’assaut. La pétition des étudiantes et des étudiants qui réclamait cette mesure et qui a récolté plus d’un demi-million de signatures avait été endossée par le maire Jean Doré, en 1990.

En dépit des gains significatifs obtenus par PolySeSouvient, la mairesse Plante estime que le combat pour un meilleur contrôle des armes à feu doit se poursuivre, 35 ans après les événements tragiques de Polytechnique, le 6 décembre 1989.

« Je demande au gouvernement du Canada de remettre à l’ordre du jour l’enjeu de la sécurité urbaine, qui nous concerne toutes et tous. Le gouvernement doit assumer ses responsabilités en matière de contrôle des armes à feu. Cela est nécessaire afin de contrer les tueries de masse et toute forme de violence armée au sein de nos collectivités », a conclu la responsable de la diversité, de l’inclusion sociale, de l’accessibilité universelle, de la condition féminine, de la jeunesse et des personnes aînées, Josefina Blanco.

PHOTOS : VDM – ANNONCE CONTRÔLE DES ARMES À FEU

Photographe : Yvens B. Tel. : 514-652-8315. Still & Motion Creator www.YvensB.cowww.instagram.com/YvensB

SOURCE : Ville de Montréal – Cabinet de la mairesse et du comité exécutif

Source : Simon Charron, Attaché de presse, Cabinet de la mairesse et du comité exécutif de Montréal, 438 864-368, simon.charron@montreal.ca; Renseignements : Direction des affaires publiques et du protocole, Ville de Montréal, relationsmedias@montreal.ca

LIENS :

Notre demande, qui reflète le vœu de la majorité des Canadiens, a été entendu à travers le pays :
Presse canadienne :
https://lactualite.com/actualites/valerie-plante-exhorte-ottawa-a-terminer-la-liste-des-armes-dassaut-interdites/
Canadian Press (multiples publications) :
https://www.thestar.com/news/canada/quebec/montreal-mayor-supports-polytechnique-survivors-call-for-complete-assaultweapon-ban/article_29d87929-7d5e-5ae1-880f-869dc2e52960.html
La Presse :
https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2024-11-19/armes-d-assaut/montreal-reclame-a-ottawa-d-aller-jusqu-aubout.php
Noovo :
https://www.noovo.info/nouvelle/controle-des-armes-a-feu-la-ville-de-montreal-demande-au-federal-dagir-immediatement.html
VIDEO – CTV News :

https://montreal.ctvnews.ca/montreal-wants-assault-weapons-banned-before-buy-back-program-starts-1.7115776
https://montreal.ctvnews.ca/video/c3032726-montreal-wants-a-total-ban-on-all-assault-weapons
The Gazette :

https://montrealgazette.com/news/local-news/plante-joins-call-for-more-gun-control
VIDEO – CityNews :

https://montreal.citynews.ca/2024/11/19/mayor-plante-polytechnique-ottawa-stricter-gun-control/
https://montreal.citynews.ca/video/2024/11/19/montreal-mayor-polytechnique-survivors-call-for-stricter-gun-control/