Archives du mot-clé Querétaro

Cathédrale et évêché de Querétaro, Mexico

Querétaro, 7 avril 2025

Présidée par mon confrère Paul Johnston, nous avons assisté aujourd’hui à la messe de 13 h 30 en anglais à la cathédrale de Querétaro1, située dans le quartier historique de la ville, avec ses rues étroites. Son style architectural rappelle l’époque coloniale espagnole.

J’ai l’impression de remonter le temps et de toucher à l’une des plus grandes richesses du peuple mexicain : sa culture. Elle ne se limite pas à l’art, à la musique et au folklore, mais s’étend également à l’architecture. Les cathédrales en sont la démonstration la plus éloquente.

Sans le vouloir, je me rappelle une vive réaction de l’animateur de radio Joël Le Bigot2 lors d’une de ses émissions radiophoniques. Cela remonte à quelques années. De quoi s’agit-il ? Joël Le Bigot a été scandalisé par la richesse des lieux de culte lors de ses voyages au Mexique (ou ailleurs en Amérique latine !). Ses propos étaient très sévères et ont laissé une profonde empreinte dans ma mémoire. La preuve est que je vous en parle aujourd’hui.

Loin de moi l’idée de condamner Joël. Nos points de vue et nos sensibilités sont peut-être diamétralement opposés, mais chacun a sa propre vérité en fonction de sa perception. Mon expérience en Afrique me l’a confirmé de nombreuses fois.

Quel est mon propre regard sur ce lieu fascinant ? La cathédrale, vieille de quatre cents ans, a émerveillé des milliers de croyants. Mystérieusement, je me sens en communion avec ceux qui ont prié ici. La véritable richesse de ce lieu saint réside dans son aspect spirituel. La célébration eucharistique est solennelle. L’encens s’élève en abondantes volutes. Tout est fait avec beaucoup d’attention ; les Mexicains chantent et répondent aux prières. Leur sens du sacré est très fort et ils ont préservé leur riche héritage.

L’évêque Fidencio López Plaza

Plus tard en après-midi, nous sommes allés à l’évêché de Querétaro3, qui se trouve à quelques minutes de marche de la cathédrale, sur la rue Reforma. Notre rencontre avec l’évêque Fidencio López Plaza s’est avérée extrêmement cordiale. Il est heureux de nous compter parmi les membres de son diocèse. Ne parlant pas espagnol, j’admire l’aisance avec laquelle mon collègue Cyriaque Mounkoro maîtrise cette langue, lui qui est originaire du Mali. Dans notre diversité, nous sommes unis par des liens spirituels communs.

Serge St-Arneault, Paul Johnston, Mgr Fidensio López Plaza, Barthélémy Bazemo et Cyriaque Mounkoro.
  1. Le bâtiment a été érigé entre 1786 et 1804 par l’Ordre de Saint Philippe Neri, à la demande du Père Martín de San Cayetano. Elle a été bénie par le père Miguel Hidalgo, un leader de la Guerre d’Indépendance mexicaine, le 19 septembre 1805.
    L’ancien oratoire de San Felipe Neri, aujourd’hui désigné comme la cathédrale de Querétaro (à la demande de l’historien Francisco Benegas y Galván), a été construit par la Congrégation de l’Oratoire de San Felipe Neri.
    Abandonné par l’ordre du lieu, l’évêque et historien Francisco Banegas y Galván demanda au Saint-Siège de faire don du temple pour la création de la cathédrale et du séminaire, ce qui fut autorisé et, en 1921, le temple fut déclaré cathédrale par le pape Benoît XV, étant consacré en 1931.
    Miguel Hidalgo, ou El Cura Hidalgo, était un prêtre, un universitaire et militaire. Au Mexique, il est considéré comme le père de la patrie. Il s’est distingué en déclenchant la première étape de la guerre d’indépendance du Mexique avec un acte connu dans l’historiographie mexicaine sous le nom de Grito de Dolores. Il dirigea la première partie du mouvement d’indépendance militairement et politiquement, mais après une série de défaites, il fut capturé le 21 mars 1811, près de six mois après le début de la révolte, et emmené prisonnier dans la ville de Chihuahua. Il a été jugé et fusillé le 30 juillet de la même année à Chihuahua.
    Sources : Catedral de Querétaro, Miguel Hidalgo et Costilla et Indépendance du Mexique ↩︎
  2. Joël Le Bigot, né le 28 mars 1946 à Livarot, en Basse-Normandie, est un animateur de radio québécoise, qui a animé depuis plus de 50 ans des magazines radiophoniques matinaux à CBF, la radio française de Radio-Canada à Montréal. Il a quitté l’antenne de Radio-Canada le 18 juin 2022. ↩︎
  3. Av Reforma Ote 48, Centro, 76000 Santiago de Querétaro, Qro. http://www.diocesisqro.org/ ↩︎
https://www.facebook.com/factinate/reels/

Aller-retour Querétaro – Guadalajara, Mexique

Lampadaire du quartier populaire Loma de Casa Blanca

Il est 20h00 au cœur du quartier populaire Loma de Casa Blanca de Querétaro1 où je me trouve en ce moment. Le bruit de la rue est incessant; passage des voitures, aboiement des chiens, haut-parleurs diffusant des chants mexicains. La nuit, ce sont plutôt les chants des coqs qui dominent.

C’est mon deuxième séjour dans cette ville d’environ 2 millions d’habitants. D’autres quartiers de la ville sont bien aménagés. Pour vous donner une idée, voici quelques photos des avenues de la ville permettant d’atteindre le haut d’une colline surplombant la ville.

Vidéo

Le 30 mars, nous participons à la messe du dimanche à l’église Sainte-Monique, l’une des trois églises de la paroisse de la Très-Sainte-Trinité2, puis nous quittons Querétaro à 12h30 pour nous rendre à Guadalajara distante de 420 km.

Devant l’église Sainte-Monique; le frère Rafael Santana de Azevedo et les pères Barthélémy Bazemo et Paul Johnston, tous Missionnaires d’Afrique.

Nous empruntons une autoroute payante peu achalandée et arrivons à destination à 16h20 pour une moyenne de 130 km à l’heure avec des pointes de vitesse de 160 km/hre. En route, nous avons croisé cinq barrages routiers et déboursé environ $100.

Guadalajara

C’est mon deuxième séjour. Nous avons cinq ou six jours de réunion et l’ambiance est déjà bonne. Le design de cette maison est particulier. Les grands espaces intérieurs sont magnifiquement illuminés grâce au recouvrement entier d’un toit de verre qui crée un vaste puis de lumière. Les décorations sont magnifiques.

Cette vaste maison est dédiée aux jeunes mexicains désireux de devenir missionnaires. Ceux-ci consacrent trois années pour les études en philosophie et suivent une formation adaptée pour l’engagement missionnaire en Afrique. Aussi, la maison accueille la Famille Lavigerienne, un regroupement de laïcs qui partage la spiritualité des Missionnaires d’Afrique. C’est donc une maison ouverte où il fait bon vivre.

Retour à Querétaro le 5 avril.

  1. Le mot Querétaro signifie « le lieu des rochers » en langue tarasque du peuple Purépecha ou bien « le plus grand jeu de balle » en otomi. La ville est fondée en 1531, pendant la conquête du Mexique, par le conquistador espagnol Hernán Pérez Bocanegra y Córdoba et l’Indien otomí Conín (es).
    Santiago de Querétaro est situé à 1,900 m d’altitude.  Située dans le centre-nord du Mexique, Santiago de Querétaro, également appelée Querétaro (prononcé en espagnol : keˈɾetaɾo), est une ville culturelle qui compte 878 931 habitants et une agglomération de plus de 1,5 million d’habitants. Elle fut longtemps considérée comme la troisième plus grande ville de la nouvelle Espagne et le théâtre de drames politiques majeurs de la préparation de la Révolution à la signature du traité de Guadalupe Hidalgo qui céda la moitié du territoire mexicain aux États-Unis. L’empereur Maximilien y fut fusillé.
    Querétaro est située au centre de la fertile plaine du Bajio et se consacre essentiellement à la viticulture, à l’agriculture en général et à l’élevage.
    Ville industrielle de premier plan, elle n’en garde pas moins un immense centre historique de toute beauté inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Belle et paisible ville, Querétaro est un joyau colonial mêlant le baroque au style mudéjar.
    Sources : Wikipedia – UNESCO –
    Site Web : https://www.queretaro.gob.mx/ ↩︎
  2. https://sergestarno.com/wp-content/uploads/2025/04/lettre_aux_amis_no_65.pdf ↩︎

Querétaro, Mexique, 29 mars 2025

Jeudi le 27 mars, je suis arrivé très tôt à l’aéroport YUL de Montréal. Déjà à 5h45, sur le quai de la station de métro Berri-UQAM, les trains étaient bondés. J’ai attendu l’autobus 747 à la station Lionel-Groulx. Là aussi, l’autobus était bondé. Je venais de prendre conscience que la ville bouge dans tous les sens bien avant la levée du jour.

Logo d’AéroMexico

Bref, le comptoir de la compagnie AéroMexico n’était même pas visible lorsque je suis arrivé à l’aéroport. Attendre n’était pas un problème. Au contraire, j’étais heureux. Finalement, les procédures d’enregistrement ont commencé et le passage aux douanes n’a pas été trop stressant.

Ma valise de cabine, mon sac à dos et mon billet d’avion en main ainsi que mon passeport, l’embarquement se passe sans problème. Le Boeing 737 prend plus d’une demi-heure avant d’atteindre la piste de décollage. J’ai réalisé plus tard qu’il y avait beaucoup de sièges libres.

L’avion atterrit comme prévu à Mexico City. Je recule ma montre de deux heures. Je me demande comment je vais m’y prendre pour prendre ma correspondance pour Querétaro puisque je ne parle pas espagnol. Finalement, tout s’est bien passé. Les informations sont affichées. Il s’agit de bien regarder. Je passe la douane sans problème. L’officier m’indique la direction à suivre ; là-bas à gauche. Et ensuite ? Là, à gauche, il y a une file en formation et à droite une large porte de sortie. Réfléchissons ! Je ne veux pas sortir puisque je cherche ma correspondance.

Quelle joie de me faire dire par un autre préposé : Perfecto !

Le deuxième avion, un Embraer 190, prend autant de temps à se positionner pour le décollage qu’il ne lui a fallu pour atteindre l’aéroport de Querétaro où m’attendait mon confrère Franck Kalala. Finalement, j’arrive à la tombée de la nuit à la maison situé dans un quartier densément peuplé. C’est mon deuxième séjour ici.

Située dans le quartier Casablanca, cette maison est une prouesse architecturale composée de trois anciennes demeures. C’est un peu comme un labyrinthe avec des escaliers en verre, un garage qui se transforme en lieu de rassemblement lorsque nécessaire. Plusieurs chambres aux étages s’ouvrent sous le ciel ou les étoiles. Le plus fascinant est qu’aucun mur n’est à l’équerre. Pourtant, c’est de toute beauté et bien décoré.

Hier soir, vendredi, une soixantaine de personnes de tout âge s’étaient donné rendez-vous dans le fameux garage. Évidemment, la voiture était à l’extérieur sur le terre-plein devant la maison. C’est le rassemblement des Amis-amies des Missionnaires d’Afrique. La messe était présidée par Franck. Originaire de la République Démocratique du Congo, il est maintenant à l’aise en espagnol. Quel beau moment de prière participative ! Les gens avaient apporté des victuailles épissées à étaler sur des tacos. Deux dames m’ont parlé en français. L’une d’elles avait vécu deux ans en Guinée-Conakry et deux ans à Montréal.

Le fait d’être situé en plein quartier populaire est un atout de taille. L’esprit communautaire est fort. Avec un peu d’imagination, je me serais cru en Afrique.

Demain, nous partons vers Guadalajara après la messe de 10h00 à la paroisse. À suivre !

Intéressante vidéo de AeroMexico sur Facebook toujours d’actualité. Un coup de marketing de 2018 qui n’a pas pris une ride. Comment lutter contre les préjugés avec brio.

https://www.facebook.com/share/r/1BS21YtrDJ