Congrès de l’AMéCO, Québec, 25 et 26 octobre 2023

Par Serge St-Arneault, M.Afr

J’ai eu la chance de participer à ce congrès à titre de représentant des médias du Centre Afrika des Missionnaires d’Afrique.

La mision de l’AMéCO[i] est de communiquer la vie des Églises et, dans un esprit d’ouverture, des grandes traditions religieuses du monde.

Dans le monde des médias religieux, les membres de l’AMéCO se demandent continuellement comment, à travers ses moyens de communication, témoigner de l’action bienfaisante de la foi. Le vaste monde numérique nous incite à réfléchir à la créativité que nous devons développer et à l’impact que nous pouvons avoir auprès de nos différents publics. Ayant pour thème « Foi et communication à l’ère numérique, » le congrès 2023 de l’AMéCO a été une occasion d’approfondir cette réflexion.

Le Monastère des Augustines, situé 77 de la rue des Rampart à Québec, était l’hôte de ce congrès annuel les 25 et 26 octobre 2023. Cinq religieuses vivent encore dans ce monastère qui a trouvé une nouvelle vocation en ouvrant ses portes au public. C’est un lieu d’une grande signification historique que les photos suivantes vous permettront de découvrir. Heureux êtes-vous si vous avez la chance de visiter ce monastère.

VIDÉO https://monastere.ca/

LA MISSION À L’ÈRE NUMÉRIQUE. Présentation de Simon Lessard

Simon Lessard, journaliste et responsable de l’innovation pour Le Verbe médias

Nous assistons à un virage numérique depuis une vingtaine d’années. Ce phénomène n’est pas responsable de la baisse de la pratique religieuse. Nos initiatives dans le domaine numérique ne suffisent donc pas pour réanimer l’évangélisation. Une présence numérique n’est pas nécessaire, peut-être même pas prioritaire, pour transmettre la foi et vitaliser des communautés. Nos initiatives ne sont qu’un MOYEN, un OUTIL. Le plus important est la relation personnelle à un Dieu d’Amour vécu en communauté, en société.

Avantages du numérique

Le numérique permet néanmoins de trouver des sources de formation et d’information pour nourrir efficacement notre foi chrétienne. Il nous permet aussi de pouvoir nous exprimer. Toute personne peut diffuser un contenu numérique à faible coût. Le numérique permet aussi de se réseauter et de briser l’isolement. En fait, le numérique est un retour à l’oralité. La parole retrouve sa puissance, pour le bien comme pour le mal.

Les inconvénients

Cependant, le numérique gère de la surinformation souvent associée à la désinformation. Communiquer n’est pas synonyme de communier et peut engendrer une désincarnation, une forme de rejet du monde réal qui a un impact négatif sur la santé mentale et sociale.

PRINCIPES DE DISCERNEMENT À LA LUMIÈRE DE LA RÉVÉLATION CHRÉTIENNE

Simon Lessard a proposé de s’inspirer de quatre mystères de la foi chrétienne comme éléments de discernement.

La trinité

La trinité nous oriente vers un RÉEL RÉSEAUTAGE où la relation interdépendante commune prime. À ce niveau, une prière à Dieu met l’accent sur l’échange de la PAROLE. Les réseaux sociaux accordent précisément une grande importance au SON et à la VOIX qui sont associés à une IMAGE, un VISAGE. C’est à ce niveau que les plateformes comme Messenger, WhatsApp et même YouTube suivent cette voie pour facilité la communication. Les infolettres et textos peuvent aussi soutenir le réseautage par les clips vidéo.

L’incarnation

Le principe de l’incarnation insiste sur le Verbe fait chair. Ce principe permet d’entrer dans le RÉEL, le concret, dans des histoires et récits où le surnaturel captive les auditeurs si le médium ou la manière de parler rend le christianisme crédible.

C’est ici que se manifeste la tension entre un monde LIMITÉ et ILLIMITÉ. Le virtuel laisse croire qu’il n’y a plus de limites, que tout est accessible, que les limites de la connaissance n’existent plus. Le principe de l’incarnation nous rappelle l’importance de prendre conscience de nos limites, de la vertu du silence.

La rédemption

Le monde virtuel ne peut pas effacer la souffrance et la misère humaine, pas plus que de remplacer la soif d’amour humain et divin. Le cœur de la révélation chrétienne est une bonne nouvelle. Nous annonçons l’amour, non sans parler des souffrances que les gens vivent.

L’apocalypse

Au sens propre, l’apocalypse est la RÉVÉLATION par excellence. C’est de l’ordre de la communication. Or, les médias sociaux et le monde virtuel peuvent techniquement « enfermer » le message. D’où l’importance de diversifier les plateformes informatiques. L’apocalypse est également l’Alpha et l’Oméga où le sens des choses, c’est-à-dire le message divin, est révélé. Cela est différent de mon opinion personnelle, mes idées. Au-delà de la vision apocalyptique de la fin du monde, nous annonçons que le mal sera vaincu. Plus important que nos DÉNONCIATIONS du mal, notre rôle est d’annoncer une RÉALITÉ basée sur la communion. En tant que communicateur, nos efforts dans le domaine des médias sont de tendre vers cet esprit de communion entre les humains et Dieu. Nos mots, nos messages constituent-ils des gestes d’amour ?

VERS UNE PRÉSENCE TOTALE. Présentation de Marybel Mayorga

Maribel Mayorga, participante au projet Faith Communication in the Digital World du Dicastère pour la
Communication au Vatican (2021)

Unique Canadienne à avoir participé au programme Faith Communication in the Digital World initié par le Dicastère de la communication, Marybel Mayorgaaprésenté une réflexion pastorale à propos de l’engagement sur les réseaux sociaux.

Elle a présenté un document qui s’inscrit dans une démarche spirituelle et de discernement, car il est de « notre devoir comme chrétien de mettre notre foi dans le monde digital ».

Il en ressort qu’une approche créatrice dans le monde des réseaux sociaux devrait favoriser les relations. La vision est orientée vers la durée du témoignage pour le bien commun. Une rencontre significative va au-delà des désaccords, car nous sommes tous dignement liés les uns aux autres dans une écoute permettant de toucher la réalité perçue par chacun.

Dans un monde virtuel bruyant et conflictuel, seul le SILENCE permet de trouver le changement espéré. Cela semble une contradiction. Or, la noirceur parfois terrifiante du monde digital a elle aussi besoin d’être éclairée pour cheminer vers une culture de soutien mutuel et la construction d’une communauté virtuelle évangélique. Cet éclairage exige la présence d’un silence méditatif pour inspirer la communication. Comment faire autrement pour atteindre une écoute mutuelle favorisant la réconciliation, promouvant l’hospitalité dans une culture de rencontre ?

RÉFÉRENCE

Vers une présence totale

Une réflexion pastorale à propos de l’engagement sur les réseaux sociaux

8) Avec l’avènement du Web 5.0 et d’autres avancées en matière de communication, le rôle de l’intelligence artificielle dans les années à venir aura de plus en plus d’impact sur notre expérience de la réalité. Nous assistons au développement de machines qui travaillent et prennent des décisions à notre place; qui peuvent apprendre et prédire nos comportements; de capteurs sur notre peau qui peuvent mesurer nos émotions; de machines qui répondent à nos questions et apprennent de nos réponses ou qui utilisent les registres de l’ironie et parlent avec la voix et les expressions de personnes décédées. Dans cette réalité en constante évolution, de nombreuses questions restent sans réponse.[8]

14) L’importance croissante accordée à la diffusion et au commerce des connaissances, des données et des informations, a généré un paradoxe: dans une société où l’information joue un rôle aussi essentiel, il est de plus en plus difficile de vérifier les sources et l’exactitude des informations qui circulent numériquement. La surcharge de contenu est résolue par des algorithmes d’intelligence artificielle qui déterminent constamment ce qu’il faut nous montrer en fonction de facteurs que nous percevons ou réalisons à peine: non seulement nos choix, goûts, réactions ou préférences précédents, mais aussi nos absences et distractions, pauses et durées d’attention. L’environnement numérique que chaque personne voit – et même les résultats d’une recherche en ligne – n’est jamais le même que celui de quelqu’un d’autre. En recherchant des informations sur les navigateurs, ou en les recevant dans notre flux pour différentes plates-formes et applications, nous ne sommes généralement pas conscients des filtres qui conditionnent les résultats. La conséquence de cette personnalisation de plus en plus sophistiquée des résultats est une exposition forcée à des informations partielles, qui corroborent nos propres idées, renforcent nos croyances, et nous entraînent ainsi dans un isolement lié aux “bulles de filtres”.

53) Que signifie alors “soigner” les blessures sur les réseaux sociaux ? Comment “lier” ce qui est divisé? Comment construire des environnements ecclésiaux capables d’accueillir et d’intégrer les “périphéries géographiques et existentielles” des cultures d’aujourd’hui ? Des questions comme celles-là sont essentielles pour discerner notre présence chrétienne sur les autoroutes numériques.

Aujourd’hui, nous nous trouvons face à la grande opportunité de montrer que, par essence, nous sommes frères, l’opportunité d’être d’autres bons samaritains qui prennent sur eux-mêmes la douleur des échecs, au lieu d’accentuer les haines et les ressentiments. Comme pour le voyageur de notre histoire qui passait par hasard, il suffirait juste d’être animé du désir spontané, pur et simple de vouloir constituer un peuple, d’être constant et infatigable dans le travail d’inclure, d’intégrer et de relever celui qui gît à terre”.[28]

Que l’image du Bon Samaritain, qui a soigné les blessures du blessé en y versant de l’huile et du vin, soit notre inspiration. Que notre communication soit un baume qui soulage la douleur et un bon vin qui réjouisse les cœurs. Que la lumière que nous apportons aux autres ne soit pas le résultat de cosmétiques ou d’effets spéciaux, mais plutôt celui d’être des “proches” aimants et miséricordieux envers ceux qui sont blessés et laissés sur le bord de la route.

Cité du Vatican, 28 mai 2023, Solennité de la Pentecôte, Paolo Ruffini, Préfet


[1] C’est en 1968 que les directeurs de publications religieuses du Québec se réunissaient, à l’invitation des pères Onil Perrier, s.m.m., et Gabriel Brien, s. j., pour jeter les bases de l’Association canadienne des périodiques catholiques (ACPC), qui devient en 2014, l’AMéCO, Association des médias catholiques et œcuméniques. http://ameco-medias.ca/

Le Verbe témoigne de l’espérance chrétienne dans l’espace médiatique en conjuguant foi catholique et culture contemporaine.
Le 25 octobre dernier, avait lieu la remise des prix d’excellence de l’AMéCO (l’Association des médias catholiques et œcuméniques).
Le Verbe médias s’est distingué dans quatre catégories : Mise en page
numéro spécial sur la loi
(Émilie Dubern, Marie-Pier LaRose et Antoine Malenfant); Entrevue/portrait
L’incroyable chemin de Zahra Gomari
(Marie-Jeanne Fontaine, magazine de mai-juin 2023); Émission audio, affaires publiques
On n’est pas du monde: Espérance, différence sexuelle, miracles
(émission du 6 juin 2022 animée par Simon Lessard, avec Ariane Blais-Lacombe, Ariane Beauféray, Jean-Philippe Marceau, abbé Thomas Malenfant); Émission ou segment audiovisuel, spiritualité
Je suis dealer d’espoir – Claude Paradis
(capsule vidéo réalisée par Simon Lessard et Marc-Antoine Beaudette, février 2023). Félicitations à tous les gagnants et finalistes honorés lors de cette magnifique soirée!

LIEN

Il y a huit ans, le Monastère des Augustines a modifié sa vocation. L’entreprise hôtelière est désormais aux prises avec les mêmes préoccupations que celles œuvrant dans le même créneau : pénurie de main-d’œuvre, inflation… Mais dans cet endroit hors du commun, on s’inspire de la philosophie des Augustines pour gérer les affaires et les gens.

TEXTE : STÉPHANIE BÉRUBÉLA PRESSE

PHOTOS : EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTELA PRESSE

Best « Leading Community Based Tourism Organization Excellence Award 2023 »

The Kungoni Center of Culture and Arts has been awarded as the Best « Leading Community Based Tourism Organization Excellence Award 2023 » by the Department of Tourism Malawi.

Mua Mission

Préface du livre d’André-Man Mbombo; Le Congo, un colosse aux pieds d’argile

André-Man Mbombo
André-Man Mbombo

J’ai rencontré André-Man Mbombo pour la première fois en 2018 au Centre Afrika de Montréal[1]. L’année précédente, j’avais été nommé directeur du Centre Afrika de Montréal après une dizaine d’années vécues au Zaïre, l’actuelle République Démocratique du Congo, une autre dizaine d’années au Malawi et cinq ans en Zambie, plus précisément à Lusaka, la capitale.

Je venais de finir de lire son roman « L’albinos avatar et la Première Dame[2]» et je me suis rappelé la réaction de très jeunes enfants qui pleuraient ou qui étaient effrayés en voyant ma peau blanche de « Muzungu[3] ». André-Man m’a alors répondu calmement : « On est tous albinos de quelqu’un d’autre. Tout ce qui est différent ne laisse personne indifférent. » L’albinos avatar était à cette époque une trilogie de trois tomes qui attendaient dans le tiroir de l’éditeur.

En tant qu’avocat et profondément attristé du sort misérable que connaissent tant d’albinos à travers le monde et plus particulièrement en Afrique, André-Man Mbombo se devait de lutter pour la promotion des droits des personnes vivants sans mélanine. Il s’est donné pour mission de rédiger un projet aux Nations Unies avec pour objectif de faire voter une Déclaration universelle des droits humains des personnes vivant avec albinisme.

Au même moment se tenait la 44e session de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) qui s’est venue à Québec en juillet 2018. Il a alors réussi à soumettre un projet de déclaration et a obtenu l’adoption de la Résolution sur l’importance de l’éducation sur les droits des personnes vivant sans mélanine[4]. Cette importante résolution d’un parlement planétaire reconnaissait que les personnes vivant sans mélanine, que nous appelons amélaniques[5], sont des êtres humains au sens de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Me Mbombo est un homme de loi qui a le sens du devoir et de la mission. Il ne reste pas indifférent devant l’injustice et les inégalités.

J’ai aussi lu son essai sur la nationalité congolaise, L’Apartheid Légal qui piège le Congo : une diaspora ostracisée à vie[6]. Il s’agit d’un véritable plaidoyer contre le principe constitutionnel de l’unicité et de l’exclusivité de la nationalité congolaise. Il s’est même proposé de déposer une requête devant la Cour constitutionnelle de la République Démocratique du Congo en annulation de ce principe qu’il estime inique, car il prive le Congo d’une partie de sa population du fait du constituant.

Dans le présent essai, Me Mbombo s’attaque à la disposition constitutionnelle qui nie les droits de propriété de l’État congolais sur le sol et le sous-sol congolais ainsi que leurs produits naturels. Il s’agit, il faut le reconnaître, d’un exercice difficile dont l’auteur s’acquitte en comparant les Constitutions et lois d’avant 2006 avec la Constitution en vigueur. Ce fait du constituant a accentué le paradoxe congolais : un pays immensément riche dont les populations sont parmi les plus pauvres au monde.

Optimiste de nature, André-Man Mbombo ne qualifie pas les ressources naturelles du Congo de malédictions et démontre comment les minerais du sang extraits des terres congolaises peuvent servir de vecteur de la paix et éloigner les bruits des bottes et les crépitements des balles du Congo. 

Pour lui, la puissance et l’opulence de la République Démocratique du Congo passent absolument par la croissance de sa démographie avec l’abolition du principe de l’unicité et de l’exclusivité de la nationalité congolaise, et par la récupération par l’État congolais de ses droits de propriété sur ses ressources naturelles.

Il prône en outre le paradigme en matière minière pour passer de l’exploitation minière industrielle à l’industrie minière au Congo. Le Congo doit cesser d’être pourvoyeur des matières premières brutes pour une industrialisation des mines et des carrières de l’extraction à la transformation des minerais bruts en produits semi-finis et en produits finis.

Tout compte fait, je trouve cet essai révolutionnaire surtout lorsqu’il met l’être humain au centre des activités minières avec l’introduction de l’acceptabilité sociale dans le développement des projets miniers. En outre, il suggère la création d’un institut national des générations et d’un fonds de développement local pour aider les populations riveraines.

Sur ce, j’ai eu beaucoup de plaisir à lire cet essai que j’ai trouvé intéressant et instructif à tous égards. Je le conseille à tout le monde surtout à ceux et celles qui n’ont jamais mis pied au Congo.

 Serge St-Arneault, M.Afr

André-Man Mbombo, Le Congo , un collosse aux pieds d’argile ? Une constitution qui a détruit l’État congolais, Essai, Édition Solstice Austral, Montréal, 2023, 263 pages. Prix : $30.00


[1] Les Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs) ont créé le Centre Afrika en 1988 afin de permettre aux Africains de tisser des liens d’amitié entre eux et favoriser ainsi un vivre-ensemble harmonieux dans la société québécoise. Le Centre au 1644 rue St-Hubert, Montréal, QC H2L 3Z3 | www.centreafrika.com

[2] André-Man Mbombo, L’Albinos avatar et la Première Dame, Solstice Austral, Montréal, 1er édition, 2015, 493 pages.

[3] Terme swahili pour désigner l’Européen blanc.

[4] APF, 44e Session, Québec (Québec), 5-10/07/2018, Annexe 3.

[5] Ce terme amélanique est un néologisme qui exprime bien ce qu’il veut dire, c’est-à-dire ‘sans’ mélamine. Il est proposé à la place du terme « albinos » qui a une connotation péjorative.

[6] Éditions Solstice Austral, Montréal, 2022, 202 pages.

Dimanche le 10 décembre 2023 de 16h00 à 19h00 à l’Afromusée.

Laissez-nous entrer dans la normalité

Lovejoyce Amavi

Par Lovejoyce Amavi, consultant en communication et auteur, La Presse, 8 octobre 2023

Greg Fergus a été élu président de la Chambre des communes le 3 octobre 2023. Voici un intéressant article de Levejoyce Amavi[i] au sujet de la définition de l’inclusion. Jusqu’à quand aurons-nous encore besoin de classer les êtres humains dans des catégories et pour quelles raisons, demande-t-il ? Que ce soient les premiers Noirs à …, les premiers Autochtones à … comme le nouveau Premier Ministre du Manitoba, Wab Kinew, les premières femmes à …, etc.

Conclusion de l’auteur

Il ne s’agit pas d’atténuer la particularité historique des accomplissements de Greg Fergus et de Wab Kinew, il s’agit d’inviter à considérer cela comme normal tout simplement. Afin que ces millions de gens qui leur ressemblent ne ressentent plus tant l’exclusivité et l’exceptionnalité de ces réalisations. Ce que demande et exige l’idée d’inclusion, c’est la suppression des différences pour ensemble être la normalité. Nous pouvons le faire et ainsi faire société ensemble parce que l’humanité est diversité et nos sociétés doivent cesser de diviser de cette façon parfois si nonchalante.

Ma rencontre avec Greg Fergus

J’ai rencontré Greg Fergus à Ottawa au mois de mai 2022 dans le cadre d’une conférence de presse du gouvernement.

Voir le lien suivant : « UNE ÉTAPE À LA FOIS, » JUSTIN TRUDEAU

Extrait :

Je tiens aussi à souligner le député de Hull-Aylmer Greg Fergus. Il est secrétaire parlementaire du premier ministre et de la présidente du Conseil du Trésor. Nous avons eu une très belle conservation. Il m’a certifié qu’il y a une unité au sein du Parti libéral canadien sur la question du contrôle des armes à feu. Peut-être aurons-nous la chance de nous revoir.


[i] Lovejoyce Amavi vient de publier à compte d’auteur le livre L’art de conjuguer à l’inclusif parfait : pour un vocabulaire adéquat de l’intégration et de l’inclusion.

Journée porte ouverte à la Maison d’Haïti

Par Serge St-Arneault

Depuis mon arrivée à Montréal en 2017 que je rêve de rendre visite à la Maison d’Haïti situé dans le quartier St-Michel au nord de Montréal. Une Journée Portes Ouvertes m’a offert une opportunité de découvrir ce centre communautaire qui fête son 50e anniversaire. Cette journée présentielle et virtuelle sur Meta-Facebook a eu lieu le 6 octobre 2023 et comprenait une présentation des activités de la Maison d’Haïti pour la saison 2023-2024, kiosques, discussions, goûter et performance artistique.

La présentation des activités allait bon train lorsque je suis arrivé dans la grande salle où j’ai retrouvé avec joie mon ami Denis Woula, Sénégalais, qui m’a introduit à la directrice générale du centre, Marjolie Villefranche, qui est une sommité sur les questions relatives à la communauté haïtienne de Montréal.

Denis Woula, Marjolie Vellefranche et Serge St-Arneault

Quel est le lien entre la Maison d’Haïti et le continent africain ?

C’est la question que j’ai posé au moment des échanges avec le public présent. Le lien existe ne serait-ce que l’appartenance à la descendance afro. Mais, plus encore, les liens historiques sont nombreux entre Haïti et quelques pays d’Afrique Subsahéliennes. Localement, à Montréal, le Centre Afrika et la Maison d’Haïti, grâce à leurs membres, se sont retrouvés ensemble dans différents événements. Il est à espérer qu’une plus étroite collaboration se tisse dans les prochains mois.

Présentation

La Maison d’Haïti est une organisation communautaire et culturelle fondée en 1972 qui a pour mission l’accueil, l’éducation, l’intégration et l’amélioration des conditions de vie des personnes d’origine haïtiennes, afro-descendantes et immigrantes.

Dédiées à la défense de leurs droits et à la promotion de leur participation au développement de la société d’accueil, les interventions de la Maison d’Haïti sont axées sur l’approche citoyenne qui leur permettra de prendre la parole et de participer activement à la vie de la société.

La Maison d’Haïti déploie ses actions à travers 6 coordinations : éducation, famille, femmes, intégration, jeunesse, centre des arts.

Elle développe pour ses participant.e.s des activités d’éducation, d’accueil, d’intégration, d’encadrement des jeunes et des familles, de renforcement de l’autonomisation des femmes, d’insertion économique, sociale et culturelle.

Vues d’ensemble des activités du centre

Réussite des élèves de l’Institut Abaka à l’examen d’état de la RDC de juin 2023

Par Roger Androzo, journaliste

Bref historique

L’école secondaire Abaka, option commerciale et administrative, fut construite entre les années 1991 et 1996 grâce aux efforts de la population de Géty et le soutien financier des amis et connaissances du père Serge St-Arneault.

Cette école se situe dans la localité de Nzigo dans la partie ouest de Gety-État, tout près de la paroisse Sainte Famille vers le chef-lieu Munobi du groupement Bamuko dans le territoire d’Irumu, province de l’Ituri au Nord-Est de la République Démocratique du Congo.

La population est majoritairement composée des Ìndrŭ que certaines
personnes appellent les « Ngiti ».

Aujourd’hui l’Institut Abaka compte trois sections ; commercial et administration, biologie et chimie, mine et géologie.

La fondation de la paroisse sainte famille de Gety-Mission

À la suite de la campagne de regroupement des villages dans la région de Kibali-Ituri entre 1915-1933, sous l’administration coloniale, les villages Karatsi, Tsede, Nyarara, Munobi, Longowi, Isura, tsadhu et Mbasa formaient déjà une importante population.

Un centre extra-coutumier se développa sous le nom de Gety-État alors qu’une église dédiée à la Sainte-Famille fut construite en 1942 à environ quatre kilomètres plus loin. Elle fut agrandie plus tard.

Résultats des examens d’état 2023

Les enseignants ont observé des améliorations en matière d’éducation à l’Institut Abaka. Selon l’actuel préfet de cette école, Mbunga Mbovona, les jeunes diplômés étaient en liesse après la publication des résultats du 22 septembre 2023.

« Je suis très heureux. J’ai obtenu 60%, de nous confier Neema Zawadi. Dans ma classe, 17 d’entre nous sur 18 participants ont réussi. »

Sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo, près d’un million d’élèves ont passé leurs examens au mois de juin dernier.

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