Cinquième anniversaire du décès de Joyce Echaquan, 28 septembre 2025

Trois-Rivières, 28 septembre 2025

J’ai assisté à l’hommage offert à Joyce Echaquan dans le cadre du colloque et hommage à Joyce organisé au centre des congrès de l’hôtel delta de Trois-Rivières les 27 et 28 septembre 2025.

De fait, il s’agissait d’une cérémonie de recueillement, d’allocutions et de remerciements. J’ai été édifié par la simplicité et le témoignage de deux aînés, Mary Coon et Marcel Petiquay.

« Trop longtemps soumis, il est temps d’arrêter d’être des victimes. La décision est prise. Nous nous levons et réclamons nos droits. On ne peut pas effacer le passé et les violences, les agressions physiques et l’interdiction de parler notre langue maternelle, comme nous l’avons vécu dans les pensionnats. Aujourd’hui, nous nous relevons et retrouvons notre fierté avec l’aide du Créateur. Notre thérapie collective s’inscrit dans un cheminement spirituel. En marchant sur notre territoire, c’est-à-dire en reprenant possession de notre héritage ancestral, nous marchons ensemble vers notre guérison. »

Œuvre de Eruoma Awashish, artiste Atikamekw Nehirowiskwew d’Opitciwan. Titre : Justice pour Joyce 2020.

Plusieurs personnes ont pris la parole dont des membres de la famille, Jennifer Petiquay-Dufresne du Bureau du Principe de Joyce, Hon. Michèle Audette, sénatrice,Hon. Mandy Gull-Masty, ministre des Services aux Autochtones, Chef régional Francis Verreault-Paul (APNQL), Grand chef Constant Awashish (Conseil de la Nation Atikamekw), Chef Sipi Flamand (communauté Atikamekw de Manawan) et le regroupement des ambassadaires du Principe de Joyce. Des prestations musicales ont également été présentées dont celles de Maya Cousineau-Mollen, Beatrice Deer et de Mikon Niquay-Ottawa.

Le Principe de Joyce

J’ai cru comprendre que Joyce Echaquan aimait le violet, couleur maintenant associé à la couleur de sa spiritualité. Néanmoins, le Principe de Joyce a nettement dominé les discours.

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Or, pour le moment encore, les gestes du gouvernement québécois sont d’ordre symbolique. La réconciliation tant souhaitée entre nos peuples doit s’accompagner de geste concret. Le Principe de Joyce a pour finalité de permettre aux Attikamek, ainsi qu’aux autres nations autochtones, de faire leurs propres choix. Pour y parvenir vraiment, une volonté politique doit admettre l’existence d’un racisme systémique et la combattre.

L’héritage de Joyce Echaquan est l’éveil d’une conscience collective globale sur le racisme. Ce travail de conscientisation continu. Notre motivation est d’y parvenir en mémoire de Joyce.

LIENS

Des cérémonies pour préserver la mémoire de Joyce Echaquan, cinq ans après sa mort

Des cérémonies ont eu lieu au Québec pour rendre hommage à Joyce Echaquan, une Atikamekw de 37 ans morte dans des circonstances troublantes il y a cinq ans dans un centre hospitalier de Joliette. L’affaire avait choqué le Québec en exposant les mauvais traitements dont peuvent être victimes les Autochtones dans les établissements de santé. Aujourd’hui, malgré des progrès, l’équité est encore loin d’être atteinte au Québec, qui ne reconnait toujours pas le racisme systémique malgré les appels d’organismes à le faire.

Cinq ans après la mort de Joyce Echaquan, « le temps des excuses est terminé »

Autre lien : Espace Perso de Serge

Non Au Racisme Systémique

Constant Awashish Ma première rencontre avec Constant Awashish remonte au mois d’octobre 2018 à La Tuque lors du Festival de chasse du Haut St-Maurice. Ce beau moment a eu lieu à l’hôtel de Ville grâce à l’invitation du maire Pierre-David Tremblay.

Sur la photo, on reconnaît Pierre-David Tremblay, maire de La Tuque, Michel Sylvain, maire de La Bostonnais, Adama Daou, Constant Awashish et Danny Chilton, du Conseil de la nation atikamekw, le père Serge St-Arneault, Cathy Mbuyi Tzaisweka, Jean-Marie Mousenga et Larry Bernier, maire de Lac-Édouard.

Deuxième fois, ce fut à Montréal le 26 novembre 2018 lors d’un événement organisé par la Ligue des droits et libertés au sujet du système d’intervention d’autorité atikamekw (SIAA) et son application.

C’est la troisième fois aujourd’hui que je croise le grand chef du Conseil de la Nation Atikamekw. Nous en avons profité pour nous rappeler nos souvenirs.

Constant Awashish et Serge St-Arneault

Le legs de Joyce

Texte et photos : Marie-Laure Josselin, Publié le 27 septembre 2025 – Radio-Canada, Récits numériques

Personne n’aurait l’idée d’enlever la peinture de Pierrette faite sur les vitres du Centre d’amitié autochtone de Lanaudière (CAAL) après l’événement, le drame, l’électrochoc. Trois femmes en habit traditionnel de dos dessinées avec la mention Justice pour Joyce qui rappellent ce qu’il s’est passé il y a cinq ans. Un prénom qui a marqué bien plus que ce coin de pays et la communauté atikamekw.

C’est un rappel pour dire qu’on n’a pas oublié, rappeler à la communauté qu’on est à la recherche de justice. On a fait de grands pas en avant avec la grande inspiration, le sacrifice de Joyce Echaquan. Personne ne devrait en faire un, résume la directrice du Centre d’Amitié Autochtone de Lanaudière (CAAL), Jennifer Brazeau, contenant difficilement ses larmes.

Quel chemin parcouru depuis la mort de Joyce Echaquan?

30 septembre 2025. L’INFO

C’est un drame qui a secoué le Québec et provoqué une prise de conscience collective quant au racisme envers les populations autochtones. On soulignait dimanche le cinquième anniversaire de la mort de Joyce Echaquan, une mère de famille de la nation atikamekw, dans des circonstances atroces au Centre de santé de Joliette, dans Lanaudière. Elle n’avait que 37 ans. Cette tragédie a mené à l’adoption de mesures pour assurer aux membres des Premières Nations un accès sans discrimination aux services sociaux et de santé. Yasmine Khayat dresse un portrait des réalisations accomplies et du chemin qui reste à parcourir.

2 réflexions sur « Cinquième anniversaire du décès de Joyce Echaquan, 28 septembre 2025 »

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