Il fait plutôt froid en ce samedi matin venteux. C’est une journée parfaite pour rester bien au chaud à la maison. Heureusement, un ami de Trois-Rivières m’a téléphoné et, grâce à lui, j’ai eu l’occasion de visiter une exposition d’artistes peintres dans les sous-sols de la cathédrale de Trois-Rivières.
La pièce est spacieuse et accueille une dizaine d’artistes qui exposent leurs créations, allant des petites miniatures aux imposantes toiles, en passant par des sculptures en bois. De mémoire, je n’ai pas souvenir d’avoir ressenti une émotion particulière devant des toiles. Je ne comprends pas pourquoi certains artistes-peintres tiennent tant à une disposition ou un éclairage spécifique lorsqu’ils exposent leurs œuvres. Je sais bien que beaucoup de gens sont émus par des œuvres d’art et je reconnais la beauté, le talent. Je suis également conscient de la rigueur requise pour exceller dans les arts, et je suis convaincu que l’inspiration est indispensable pour faire émerger une créativité.
Toutefois, lorsque j’ai atteint la dernière table, une émotion soudaine m’a submergé. J’ai été stupéfait de découvrir une toile qui semblait se projeter en trois dimensions. Il s’agissait d’une forêt multicolore qui semblait s’échapper du cadre posé sur son chevalet. Je n’avais jamais rien vu de tel auparavant. La magie qui s’opère n’est possible qu’en regardant de côté. De face, c’est juste une succession de taches de couleur. C’est tout simplement remarquable !
- Pardonnez-moi, madame, mais comment avez-vous réalisé cette œuvre picturale ?
- Je peins depuis plus de quarante ans, répondit-elle.
- Cette toile a trois dimensions et pourtant, elle n’en a que deux. C’est la première fois que je fais une telle expérience.
- Merci beaucoup, répéta-t-elle. Un jour, j’ai fait un rêve où je me voyais dans un atelier en train de peindre. J’en ai parlé à mon mari, et, depuis ce jour-là, nous avons aménagé un atelier dans notre maison. J’ai décidé de m’inscrire à l’université pour y suivre des cours. Les enseignants m’ont mis en garde contre les effets néfastes que cela pourrait avoir sur mon développement artistique, qui était déjà bien engagé. On m’a suggéré de persévérer dans cette voie.
- Et d’où vient votre inspiration ?
- Elle provient surtout de la nature. Lorsque l’inspiration disparaît, il ne faut plus rien ajouter à une toile.
Je vous invite à découvrir cette merveilleuse artiste-peintre sur le lien suivant :
Voici l’œuvre en question, qui est si remarquable qu’elle défie toute description en photographie.
Démarche Artistique, Louise Ruelland (extrait du site internet)
Il y a de ça plus de 44 ans.
Je travaille l’huile sur toile à la spatule en explorant des sujets variés. Ma palette de couleurs est composée des jaunes, bleus, rouges, et blanc, pour réaliser les couleurs de profondeurs et qui s’applique en équilibre entre les tons chauds et froids.
Le maintien de la spatule est important pour donner des effets libres d’expression sans retoucher le premier geste sur la toile. Au début les premières pratiques sont importantes pour spécialement savoir refaire ces coups magiques du mouvement et la transparence. Depuis plusieurs années, je découvre l’intérêt dans mes compositions comme une scène toute ordinaire se transformer et laisser à l’autre quelques instants de réflexion pour en saisir l’essentiel.
Peindre est une activité intérieure que je qualifie presque de spirituelle. Et l’inspiration est aussi l’élément essentiel dans mes compositions, je laisse les coups de spatules créer l’illusion de la réalité entre l’abstrait et le réalisme.
Ce qui définit bien mon approche artistique et qui fait vibrer mon sens de raffinement de la beauté afin de partager les commentaires que je reçois
« On entre dans vos tableaux comme si l’on en faisait partie”, « Vos tableaux nous mettent dans un état de bienveillance et de douceur ».
Des idées subtiles qui se façonnent en une expression de fantaisie c’est pour créer des instants magiques qui vaguent entre la nature et l’imaginaire.
La continuité professionnelle de ma passion de l’art, à New York, en Italie et en France ainsi qu’ici au Canada, dans les revues artistiques et les critiques. Au revoir !


