Montréal 2024 – Au-delà du Festival

Par Jazz Police, 21 mai 2025 avec autorisation de traduction et publication.

Cet article a d’abord paru dans la revue « Jazz Police ».

Chaque été, pendant le Festival International de Jazz de Montréal, la ville s’anime d’une foule d’événements musicaux qui se poursuivent bien après la fin du festival. L’un d’eux a eu lieu le dimanche 30 juin 2024.

Le professeur Norman Cornett, expert renommé en études religieuses et amateur d’art, est également passionné de musique. Il a récemment organisé une messe inspirée du jazz ainsi qu’une exposition artistique intitulée « Jjaazexpo » au Centre Afrika. Cette organisation caritative aide les nouveaux arrivants africains à s’intégrer dans la communauté montréalaise. Le bâtiment abrite également des missionnaires à la retraite. Pour en savoir plus, veuillez consulter le site web : www.centreafrika.com.

Professeur Norman Cornett © Kevin R. Mason

Le professeur Cornett a abordé la question de la diversité, notant que les membres du public venaient de divers horizons culturels et parlaient différentes langues. Il a exprimé sa gratitude envers le public pour l’accueil chaleureux réservé à l’exposition. Il a expliqué que celle-ci avait été conçue en collaboration avec des artistes originaires de tous les coins du globe. Le thème central de la messe de jazz et de l’exposition était l’exploration de la relation entre le jazz et la spiritualité.

Père Serge St-Arneault © Kevin R. Mason

Pendant la cérémonie, le père Serge St-Arneault, qui présidait, a expliqué que le style musical choisi, le jazz, mettait l’accent sur l’improvisation. Par conséquent, il n’était pas impossible qu’il y eût des improvisations durant cette messe. Il a aussi abordé l’importance de l’harmonie dans les arts et la musique, ainsi que la puissance de la prière.

Susie Arioli © Kevin R. Mason

En 2009, la diva du jazz, Susie Arioli, a été récompensée du prix Oscar Peterson lors Festival International de Jazz de Montréal. Ce prestigieux prix met en lumière les artistes qui ont marqué de leur empreinte l’essor du jazz canadien. Pour débuter sa performance, elle a entonné avec brio et sans accompagnement musical, la célèbre chanson « Stormy Weather ».

Ensuite, on a diffusé un diaporama, suivi d’un hymne magnifique célébrant la bonté de Jésus-Christ, sa miséricorde pour les humains. La cérémonie s’est continuée avec une performance inspirée d’un rituel congolais. Un chant captivant en swahili, « Sifa Kwa Mungu », qui se traduit par « Gloire à Dieu », a retenti, ainsi que des danses entraînantes. Finalement, le père St-Arneault a conclu la séance par une fervente prière.

Le professeur Cornett a lu avec beaucoup d’émotion le psaume 30. Par la suite, le père St-Arneault a présenté l’écrivain et poète H. Nigel Thomas, qui a exprimé sa gratitude envers le professeur Cornett pour avoir organisé cette rencontre. Il a débuté avec le poème « They Call It Human », puis il a enchaîné avec « Apartheid ».

 Dr. H. Nigel Thomas. © Kevin R. Mason

Il a affirmé que l’apartheid semblait prendre fin vers le milieu des années 1990, mais il a remarqué que, malheureusement, nous en sommes à nouveau témoins dans certaines tragédies actuelles à travers le monde. Son poème, intitulé « I Am Not Your Negro », est une référence au long métrage éponyme réalisé par Raoul Peck, qui met en scène les écrits de James Baldwin. Ses performances poétiques étaient remarquables, suscitant profondeur et réflexion.

Le père Cornett a lu un extrait de la deuxième épître aux Corinthiens, au chapitre 8. Il a ensuite demandé au père St-Arneault de lire l’Évangile en anglais et en français, avec des « Alléluia » entonnés à intervalles réguliers. Le père St-Arneault a également abordé des préoccupations mondiales telles que le changement climatique, en soulignant que Jésus avait vécu à une époque difficile, marquée par la violence et les conflits.

Il a souligné que la mission de Jésus consiste à nous élever, et qu’il est crucial pour nous de saisir l’importance du pardon des fautes. Les chrétiens doivent demeurer fermes dans leur foi en dépit des perturbations et des angoisses qui assaillent le monde. Il a affirmé que notre mission consiste à nous apporter mutuellement du soutien, à tendre la main aux gens avec confiance, et à nous relever lorsque nous tombons. Malheureusement, notre foi se trouve trop souvent endormie, il est donc crucial que nous la ramenions à la vie. Il a demandé aux personnes présentes de partager leurs prières et la plupart d’entre elles étaient des prières pour la paix.

Le professeur Cornett a invité à nouveau Susie Arioli, déclarant : « C’est vraiment du jazz, à bien des égards. » Avant de reprendre le microphone pour une seconde chanson, Arioli a partagé son point de vue selon lequel, si les hommes abandonnent leur domination, nous pourrions tous communiquer harmonieusement. Elle a ensuite chanté une merveilleuse ballade intitulée « Now I Know », avec une touche de jazz captivante.

Père Serge St-Arneault prepares communion © Kevin R. Mason

Le père St-Arneault a conduit les participants dans la prière eucharistique et il a conduit l’auditoire dans la récitation du « Notre Père » en déclarant : « Nous formons une seule entité, car nous partageons un lien spirituel profond. » Ensuite, M. St-Arneault a offert le pain consacré à l’assemblée.

 Père St-Arneault & Rev. Joseph Tuitt © Kevin R. Mason

M. Cornett a chaleureusement accueilli Susie Arioli pour une troisième prestation en soulignant que chanter a cappella, c’est tout mettre en jeu, sans aucun accompagnement musical. Arioli a interprété « Spring », imprégnant la chanson d’une énergie dynamique. Le révérend Joseph Tuitt, un photographe américain couvrant le Festival International de Jazz de Montréal (FIJM), a eu l’honneur d’offrir une bénédiction pour conclure l’événement.

Avant de commencer, il a exprimé sa gratitude envers ceux qui l’ont invité. Il a profité de cette occasion pour exhorter tous ceux présents à remplir leurs cœurs de foi en passant une belle journée. De plus, il les a exhortés à admirer les chefs-d’œuvre artistiques exposés, car, selon lui, l’art constitue une forme d’expression spirituelle matérialisée.

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